Eric Zemmour semble bouleversé par la lecture du livre. Il en publie une recension intense dans Le Figaro : « L’auteur nous agace parce qu’il nous fait honte. Nous, c’est-à-dire tous ceux qui ne connaissent rien à cette maladie, et qui ne veulent surtout pas s’y plonger »… « On a honte de s’en accommoder. On a honte de n’avoir rien fait. Et on lui en veut d’avoir honte ».
En effet, Jean-Marie Le Méné pointe un véritable scandale : « Il y a le vrai scandale et le faux, le fabriqué, le chiqué, le scandale pour rire. Pour la gloire ou pour payer ses impôts. Et puis il y a l’authentique, celui qui ne paie pas de mine. Le scandale qui ne fait pas scandale. Parce qu’il est trop scandaleux pour que les professionnels tarifés du scandale sans risque s’en saisissent ».
Dans Le Figaro Vox, Eugénie Bastié se penche sur l’aspect transhumaniste des tests de dépistage et de manière dont ils sont utilisés : « A quoi peut bien servir le trisomique ? Au business de sa propre éradication », écrit-elle. Elle s’inquiète de la violence avec laquelle notre société et l’idéologie transhumaniste qui la traverse traite les personnes trisomiques : « quand ils [les enfants trisomiques] ne seront plus là, quand le monde sera épuré de leur faiblesse, il faudra bien que l’idéologie transhumaniste en cherche d’autres ». La journaliste rappelle alors la remarque du professeur de cybernétique Kevin Warwick : « Ceux qui décideront de rester humains et refuseront de s’améliorer auront un sérieux handicap. Ils constitueront une sous-espèce et formeront les chimpanzés du futur ». Et de conclure, Jean Marie le Méné « nous délivre un avertissement : devant l’homme augmenté promis par le transhumanisme, nous sommes tous des trisomiques ».
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