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29 décembre 2017 5 29 /12 /décembre /2017 09:22

Ce soir sur la chaîne de télé HISTOIRE 

 

HISTOIRE/ 20h40 - Le film d’Yves-André Hubert, transposition magistrale de la superbe mise en scène de Gildas Bourdet, exalte la puissance de « Dialogues des carmélites », œuvre ultime de Georges Bernanos.

L’histoire des carmélites de Compiègne, guillotinées, place du Trône, le 17 juillet 1794, avait inspiré l’Allemande Gertrud von Le Fort, qui, dans La Dernière à l’échafaud (1931), racontait leur histoire en ajoutant un personnage, Blanche de La Force. Elle imaginait une jeune aristocrate dont la mère était morte en la mettant au monde après avoir été attaquée par une foule déchaînée. Blanche a hérité de cette peur. Elle quitte son père et son frère pour entrer au couvent. Elle se veut «héroïque». Mais la Terreur gronde et, dans le secret du Carmel, seize sœurs doivent affronter doute et désespoir.

Sur une suggestion du père Bruckberger, son ami, Georges Bernanos (1888-1948), un an avant sa mort, compose Dialogues des carmélites. Le texte est publié en 1949, à titre posthume. Il s’agit du scénario d’un film qui ne verra le jour qu’en 1960. Entre-temps, en 1952, Jacques Hébertot a adapté cette œuvre magistrale pour le théâtre. Poulenc en donnera la version lyrique, créée en 1957, à la Scala de Milan. Ces précisions sont nécessaires. L’ouvrage est parfois intitulé Dialogue au singulier.

Le film, réalisé à la fin des années 1980, que la chaîne Histoire diffuse ce soir est la traduction remarquable, par le regretté Yves-André Hubert, d’une mise en scène de Gildas Bourdet. Une production de la Comédie-Française, à l’époque donnée au Théâtre de la Porte Saint-Martin, transformé en studio dans le décor de la pièce, la salle Richelieu étant à l’époque en travaux.

On ne peut qu’être saisi devant la perfection de ce double travail, celui de la mise en scène théâtrale et celui de la réalisation. Et la longueur inusitée du film (2 h 17) ne doit en rien vous décourager. La puissance de la situation dramatique, les dialogues simples et frappants, l’interprétation exceptionnelle, la beauté du décor, la qualité des cadrages, de l’image, du son - avec peu de musique et quelques chants -, tout ici subjugue et impose sa profondeur et sa grâce.

La suite...

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