Techno à l’Elysée, Hellfest… Quelle identité musicale ?
On croit généralement que la musique relève de choix personnels sans considérer que l’on ne fait que choisir dans l’offre qui est présentée, suggérée, et surtout imposée. La démarche relève du plaisir et ne semble pas porter à conséquence : ses implications politiques entrent rarement en ligne de compte. Traduisant cette attitude, les politiques défenseurs de l’identité nationale n’interviennent pas dans ce qu’ils considèrent relever exclusivement de choix privés. Inutile de créer des clivages dans un domaine où l’offre morcèle les communautés sans fournir de réponse simple. Le terrain culturel musical a donc été littéralement abandonné par les nationaux au profit de l’Etat et d’intérêts financiers. Si le réflexe identitaire fonctionne encore un peu dans l’alimentation et le vêtement, il a totalement déserté le terrain musical. La musique commerciale a envahi l’espace public et privé. Pas de lieu public, transport, zone commerciale sans musique mondialisée : les troupes d’occupation culturelle règnent sans partage. Les plus ardents militants pour la défense de l’identité française et européenne ont adopté ces musiques sans y déceler la moindre contradiction avec leur engagement. Dans le domaine musical, on consomme joyeusement sans aucun discernement. La jouissance d’abord !