Entre héritage romain et appropriation chrétienne, le Mardi gras fait office d'ultime étape avant d’entrer en Carême.
Instauré sous la Rome antique pour fêter la renaissance de la nature, les chrétiens ont pérennisé le Mardi gras, devenu au fil des siècles une fête populaire, mais qui rappelons-le n’est pas inscrite dans le calendrier liturgique. Fixé à la veille de l’entrée en carême, le Mardi gras se présente comme le dernier jour de répit avant une longue période de jeûne et de prière.
Du paganisme au christianisme
Sous l’Empire romain, l’année commençait en mars, mois du réveil de la terre après la période hivernale. Mais selon les païens, pour qu’il y ait une période de renouveau, il était nécessaire qu’il y ait le chaos – représenté par une joute – où l’hiver devait être vaincu pour céder sa place au printemps. Au fil du temps, les joutes ont été remplacées par des cortèges et l’hiver, vaincu, par un personnage. Confectionné en bois ou en paille, de taille imposante et portant une couronne et les attributs royaux, le personnage était transporté sur un char fleuri avant d’être joyeusement brûlé à la fin du défilé. C’est la naissance du carnaval tel que nous le connaissons.