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12 avril 2019 5 12 /04 /avril /2019 17:57

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11 avril, 2019

Benoît XVI parle des abus sexuels dans l'Eglise : traduction française intégrale
 
Le pape émérite Benoît XVI a publié un long texte sur la crise des abus sexuels dans l'Eglise dans une revue catholique allemande, Klerusblatt, qui s'adresse surtout au clergé bavarois. Mais la portée du texte va bien au-delà, évoquant à la fois les causes du mal et la manière dont l'Eglise a réagi alors que Jozef Ratzinger était encore à la tête de la Congrégation pour la Doctrine de la foi.

La « monstrueuse » libéralisation des mœurs de mai 1968, la perte du sens de Dieu, l'impossibilité de fonder une morale dans un monde d'où Dieu est absent, le manque de considération pour la Présence réelle de Notre Seigneur Jésus-Christ dans l'Eucharistie, la morale de situation, l'existence d'actes bons en soi et mauvais en soi, la présence de « clubs » (ou de cliques) homosexuelles au sein de certains séminaires, tout est évoqué.

En particulier, l'insistance sur l'existence d'un bien et d'un mal objectifs reprend le thème central des « Dubia » adressés au pape François par les cardinaux Burke et Brandmüller, et feu les cardinaux Caffarra et Meisner.

Il faut noter que Benoît XVI utilise exclusivement le terme de « pédophilie », y compris – me semble-t-il – pour désigner des actes et des manières de penser qui ne se bornent pas aux agressions commises sur des enfants pré-pubères. Une lecture attentive du texte suggère qu'il voit cette « pédophilie » au sens plus large, visant aussi des adolescents comme toujours excusée dans une certaine mesure par l'anti-morale moderne, et répandue parmi les jeunes. S'il s'agit de la liberté sexuelle de faire ce que l'on veut avec qui on veut, du même sexe ou non – la seule exigence contemporaine étant le libre consentement, peut-être une certaine « égalité » d'âge et l'absence d'abus de la part de personnes ayant autorité – on comprend mieux. Mais il ne s'agit là que de mon appréciation. 

Le texte a paru en allemand et il est repris in extenso dans cette langue sur le site vatican.news.

Je l'ai pour ma part traduit depuis la traduction anglaise de Anian Christoph Wimmer publiée par EWTN et reprise notamment sur LifeSiteNews, mais pour éviter toute erreur, j'ai donc tout vérifié, ligne à ligne, au regard du texte allemand, et apporté quelques modifications. Cependant je ne maîtrise pas complètement cette langue et reporterai avec plaisir les corrections que des lecteurs germanophones voudraient bien me faire parvenir via le formulaire de contact de ce blog.

Pour l'agrément de la lecture en ligne, j'ai ajouté des alinéas. 

Comment vous dire le bonheur spirituel, intellectuel, linguistique que l'on ressent à traduire un texte de Benoît XVI ?

Ma traduction n'est pas officielle, et elle est certainement perfectible. Merci, si vous y faites référence, de renvoyer sur ce blog afin que cette précision soit claire pour tous. – J.S.


Du 21 au 24 février, à l'invitation du pape François, les présidents des conférences épiscopales du monde entier se sont réunis au Vatican pour évoquer la crise actuelle de la Foi et de l'Eglise ; une crise qui s’est fait ressentir dans le monde entier à la suite des révélations fracassantes d'abus cléricaux à l’égard de mineurs.

L’étendue et la gravité des incidents signalés ont très profondément troublé prêtres et laïcs, et elles en ont conduit plus d'un à remettre en question la Foi même de l'Eglise. Il était nécessaire de diffuser un message fort, et de chercher à prendre un nouveau départ, de manière à rendre l'Eglise de nouveau crédible en tant que lumière parmi les peuples, et force au service de la lutte contre les puissances de la destruction.

Comme j’ai moi-même eu à servir dans une position de responsabilité en tant que Pasteur de l'Eglise au moment de la manifestation publique de la crise, et pendant qu’elle se préparait, je me devais de me demander – bien qu’en tant qu'émérite, je ne porte plus directement cette responsabilité – ce que je peux apporter par ce regard en arrière en vue de ce nouveau départ.

Ainsi, après l’annonce de la rencontre des présidents des  conférences épiscopales, j'ai compilé quelques notes qui pourraient me permettre de contribuer quelques remarques utiles en ces heures graves.

Ayant pris contact avec le secrétaire d’Etat, le cardinal Parolin et le Saint-Père lui-même, il m’a semblé opportun de publier ce texte dans le Klerusblatt [un mensuel destiné au clergé des diocèses, pour la plupart de la région de Bavière].

Mon travail est divisé en trois parties.
 
(...)
 
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