« On reconnaît le bonheur au bruit qu’il fait en claquant la porte. » Jacques Prévert
Nous étions heureux et nous ne le savions pas !
L’homme augmenté nous promettait l’immortalité.
L’Intelligence Artificielle laissait envisager toute une armée de petits robots pour répondre à nos moindres besoins. Plus besoin d’avoir des enfants pour assurer ses vieux jours.
Les avancées technologiques rendaient possible le rêve prométhéen de créer un homme selon nos désirs.
La bourse tutoyait les sommets.
Le principe de l’irréversibilité des avantages acquis gravait dans le marbre les acquis des Trente glorieuses alors que s’approchait le moment où l’on regretterait les Trente piteuses.
Le village mondial ne cessait de s’étendre et de rallier aux bienfaits de la société de consommation des populations chaque jour plus nombreuses.
La catastrophe imprévue
Patatras ! Un minuscule virus de quelques dizaines de nanomètres vient de mettre fin, brutalement, au rêve de paradis sur terre.
Peuples et gouvernants ont, aujourd’hui, la gueule de bois ! Le dogme du progrès continu de l’humanité vers plus de bien-être, et donc de bonheur, s’est évanoui emporté par un microscopique virus asiatique. Tous avaient sans doute oublié que « Les peupliers ne montent pas jusqu’au ciel » et aussi qu’ « On ne se moque pas de Dieu. » (Gal, 6,7)
Le paradigme dominant était à l’échange, la rencontre, le brassage, le métissage, la mondialisation, les voyages.