Saint François accompagné d’un frère à gauche, un arbre magnifique à droite (on dit que c’est un des plus beaux arbres qu’ait peint Giotto), les oiseaux attentifs tête levée vers le Saint. Mais regardons bien : le centre géométrique du tableau est un grand vide comme un carré entre les personnages, l’arbre, la ligne d’horizon et le sol : un oiseau descend de cet arbre pour rejoindre ses congénères. La main droite de François montre cet oiseau, sa gauche s’incline en un geste de douceur vers le sol couvert de petits êtres attentifs ; il semble esquisser un geste de bénédiction. L’essentiel de cette fresque est bien cet espace central, non pas vide, mais lieu de résonance des chants d’oiseaux et des paroles du Saint. Giotto nous fait entendre par l’image ce que nos oreilles ne savent plus entendre.