Après AgroTechParis, le wokisme gagne l’École nationale supérieure d’architecture
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Juillet 2022. Remise des diplômes à l’École nationale supérieure d’architecture de Versailles. À l’instar de certains étudiants de HEC, de Sciences Po et d’AgroTechParis, quelques étudiants de cette école d’architecture ont tenu à faire savoir au monde entier que leur futur métier était un boulot de margoulin « responsable de 40% des émissions de gaz à effet de serre » et que « la transition écologique n’est pas encore amorcée dans notre pays ». Rappelons quand même à ces étudiants que la France est un des pays dits industrialisés qui émet le moins de gaz à effet de serre, grâce en particulier à son énergie nucléaire. Mais la nuance n’est plus de mise, ni l’intelligence non plus, et le discours idéologique tombe une fois de plus comme une tonne de plomb sur la tête des récalcitrants.
Si, concernant les futurs « enjeux environnementaux », il est peut-être louable de vouloir mettre à contribution la profession d’architecte, il est curieux de présenter cette ambition à travers un discours englobant à peu près tout ce qui fait l’idéologie progressisto-wokiste et anticapitaliste actuelle. Les différentes prises de paroles de ces étudiants en architecture ressemblent à celles de leurs congénères de Sciences Po et d’AgroTech avant eux. En écoutant attentivement les uns et les autres, on perçoit que le fond idéologique qui les guide est de même nature que celui qui guida les Gardes rouges de la Révolution culturelle maoïste. Le temps est venu d’écrire l’avenir sur une page blanche, c’est-à-dire de construire un monde nouveau débarrassé de tout ce qui le précédait. Ces nouveaux gardes, incultes et donneurs de leçons, ignorant tout ce qu’ils doivent à ceux qui leur ont assuré confort et sécurité, sont sincères. Ils méprisent leurs prédécesseurs en toute bonne foi et, adossés à tous les mouvements d’extrême-gauche décolonialistes, racialistes, antispécistes ou néo-féministes, désignent hargneusement l’ennemi commun : l’homme occidental, source de tous les maux, selon eux.