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18 octobre 2013 5 18 /10 /octobre /2013 11:30

A Charlotte Corday, d'André Chenier

Quoi ! tandis que partout, ou sincères ou feintes, 
Des lâches, des pervers, les larmes et les plaintes 
Consacrent leur Marat parmi les immortels, 
Et que, prêtre orgueilleux de cette idole vile, 
Des fanges du Parnasse un impudent reptile 
Vomit un hymne infâme au pied de ses autels ;

La vérité se tait ! Dans sa bouche glacée, 
Des liens de la peur sa langue embarrassée 
Dérobe un juste hommage aux exploits glorieux ! 
Vivre est-il donc si doux ? De quel prix est la vie, 
Quand, sous un joug honteux, la pensée asservie, 
Tremblante, au fond du coeur, se cache à tous les yeux ?

Non, non. Je ne veux point t'honorer en silence, 
Toi qui crus par ta mort ressusciter la France 
Et dévouas tes jours à punir des forfait. 
Le glaive arma ton bras, fille grande et sublime,
Pour faire honte aux dieux, pour réparer leur crime, 
Quand d'un homme à ce monstre ils donnèrent les traits.

... La suite du poème d'André Chenier  est sur le site "Poésie française",  ICI

 

                    

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