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13 avril 2012 5 13 /04 /avril /2012 08:08

After-birth abortion

A.JPGVoilà, on y est ! Vous avez aimé l'avortement qui libère les femmes, vous aimez l'euthanasie qui débarrasse des vieux, vous allez adorer l'avortement post-natal qui assassine les rescapés !

Lu sur Le salon beige : "Les partisans de la culture de mort livrent toujours une bataille des mots pour mieux faire passer l'inaceptable. Ainsi, l'avortement est devenu IVG avec le mot interruption qui évoque une possibilité de reprise alors que le meurtre d'un enfant en devenir est irréversible. Désormais, certains évoquent"l'avortement post-natal" en lieu et place de "meurtre de nouveau-né" ou "infanticide". Johann Roduit, doctorant en droit et éthique biomédicale, résume ainsi l'affaire :

"Alberto Giubilini et Francesca Minerva, deux chercheurs en bio­éthique, ont suscité une polémique en publiant fin février un article dans le prestigieux Journal of Medical Ethics intitulé : "After-birth abortion : why should the baby live?" ("Avortement post-natal, pourquoi l'enfant devrait-il vivre?"). Ils affirment que "tuer un nouveau-né devrait être acceptable dans tous les cas dans lesquels l'avortement est autorisé". Cela implique non seulement l'avortement de nouveau-nés souffrant de handicaps (sévères ou mineurs), mais également de ceux en parfaite santé lorsque la situation familiale des parents ne leur permet pas de les accueillir, voire lorsqu'ils ne sont pas désirés. De plus, ces bioéthiciens soutiennent que l'adoption ne serait pas forcément une meilleure solution, la douleur psychologique éprouvée par la mère biologique en raison de l'abandon de son enfant pouvant être plus grande que celle causée par la mort de celui-ci. Selon eux, la mère biologique serait tourmentée à vie par l'idée du retour de son enfant. En résumé, l'article soulève cette difficile question : si nous acceptons l'avortement, pourquoi n'acceptons-nous pas l'infanticide ? Quelle différence morale y a-t-il entre un fœtus de trois, six ou neuf mois et un nouveau-né ? [...]

Peter Singer, professeur de bioéthique à l'Université de Princeton, défend depuis longtemps l'idée qu'un nouveau-né n'est pas une personne à part entière. Il en déduit que tuer un nouveau-né n'est pas équivalent à tuer une personne qui désire consciemment exister. [...] Giubilini et Minerva considèrent eux aussi qu’un nouveau-né n’est pas une «personne», mais seulement une personne «potentielle». [...] Leur article pousse donc à l’extrême l’argument selon lequel, si la notion de personne diffère de celle d’être humain, un être humain qui n’est pas encore une personne peut être tué. Pour les auteurs, la différence spatiale in utero ou ex utero entre un fœtus et un nouveau-né n’implique pas une différence morale. [...]

Soit nous acceptons la conclusion selon laquelle un nouveau-né n’a pas plus de valeur qu’un fœtus, en ayant conscience que cette position aura des répercussions pratiques. Ici le risque serait une légalisation de l’infanticide, comme c’est déjà le cas aux Pays-Bas. En effet, dans ce pays, conformément au protocole Groningenla vie d’un enfant peut être interrompue si, selon le diagnostic des parents et d’experts médicaux, il y a une souffrance insupportable pour l’enfant. soit on se positionne contre la conclusion des chercheurs en clarifiant la différence morale entre le fœtus et le nouveau-né. Cela semble difficile car, selon leur définition de «personne», ni un fœtus, ni un nouveau-né ne peuvent être une personne à part entière. Il faudrait donc redéfinir les termes et expliquer clairement pourquoi un fœtus n’est pas une personne, alors qu’un nouveau-né le serait. Soit, enfin, nous admettons nous être trompés dans la notion de «personne» en voulant la séparer de la notion d’«être humain». Cela impliquerait une remise en question de l’avortement. Dans ce cas, il faudrait admettre que le fœtus est une personne au même titre que le nouveau-né. Paradoxalement, l’argument en faveur de l’infanticide rejoint celui contre l’avortement. En effet, dans les deux cas, le fœtus et le nouveau-né valent la même chose. Dans un cas, les deux ne sont pas des personnes, ce qui justifie l’infanticide. Dans l’autre, les deux sont des êtres humains, ce qui justifie une position contre l’avortement."

Effectivement, il n'y a pas de différence entre l'avortement et l'infanticide, parce qu'il n'y a pas de différence entre un foetus et un enfant : l'avortement est un meurtre, de la conception de l'enfant à sa naissance !

Face à cette barbarie qui progresse en douce :

AAAAA.JPG

- A lire de P-O. Arduin, « Avortement postnatal » : le nouvel oxymore de la culture de mort

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