Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

16 septembre 2012 7 16 /09 /septembre /2012 21:41

le 2222e article .... Qu'on se le dise ...

 

 

Huit questions-réponses inspirées du débat médiatique sur l’adoption par les couples homosexuels.

Extrait du Permanences n°448.

(GIF)
L’homoparentalité est inscrite dans le sens de l’Histoire. Il faudrait que la France se mette à la page, tous les pays européens y viennent.

Le sens de l’histoire n’est pas fait par les décisions de quelques pays. Aujourd’hui, la Cour européenne des Droits de l’Homme ne s’est pas prononcée sur la question. Il n’existe pas de consensus des pays du Conseil de l’Europe sur l’idée de l’union de personnes de même sexe et seuls quelques pays européens autorisent l’adoption par deux personnes de même sexe : les Pays-Bas, l’Espagne, la Suède, la Grande-Bretagne et la Belgique. Aujourd’hui, il reste donc l’immense majorité des pays européens qui n’autorisent pas l’adoption d’enfants par des « couples » homosexuels : voilà le sens de l’histoire. Et puis l l’Histoire, c’est nous, les hommes, qui la faisons. Ne laissons pas les autres la faire à notre place.

L’homoparentalité existe de fait. Des centaines de milliers d’enfants sont élevés par des « couples » homosexuels. Il faut les protéger juridiquement.

Les enfants élevés par des « couples » homosexuels sont nés, comme tous les enfants, d’un père et d’une mère, sauf dans le cas de Procréation Médicalement Assistée qui est marginale. Ils sont dans une situation analogue à celle des familles recomposées. Le problème de l’adoption ne se pose alors pas.

Ils sont protégés juridiquement comme tout sujet de droit. La loi du 4 mars 2002 permet de résoudre efficacement les problèmes qui peuvent se poser, comme nous l’avons vu dans l’interview.

Enfin, concernant l’argument sur le nombre exorbitant d’enfants élevés par des « couples » homosexuels, soit plusieurs centaines de milliers selon les associations gays, il faut rétablir la vérité, en s’appuyant sur des chiffres réels tels que ceux de l’Institut national des études démographiques (INED), organisme d’Etat.

Cet organisme indique que 15 millions d’enfants vivent en France, et que 24 000 à 40 000 enfants sont élevés par des « couples » homosexuels, soit environ 0,2%.

Des milliers d’enfants sont en attente d’adoption. Il vaut mieux pour eux, être adoptés par un « couple » homosexuel que de rester dans un orphelinat.

Le problème ne se pose pas. Il y a 5.000 enfants adoptés par an et 25.000 couples hétérosexuels en attente d’adoption. Sur ces 5.000 enfants, 1.000 seulement sont des enfants français et 4.000 sont des enfants étrangers. De nombreuses agences d’adoption étrangères ont clairement fait savoir qu’elles ne confieraient pas d’enfants à des pays qui auraient adopté une loi sur l’homoparentalité. C’est-à-dire que vous allez vous retrouver avec plus de 25.000 couples en attente d’adoption, si les « couples » homosexuels sont autorisés à demander l’adoption, alors que le nombre des enfants à adopter qui va encore diminuer. L’homoparentalité va donc augmenter le problème et non le résoudre.

De plus, si ces enfants sont à adopter, c’est qu’ils sont soit orphelins, soit abandonnés. Ce qui constitue des blessures extrêmement graves. J’ai rencontré le président d’une association d’enfants adoptés ; il m’a parlé de sa blessure et de sa souffrance en disant : « on ne nous demande même pas à nous ce que c’est que d’être adopté ». Il avait pourtant été adopté dans les meilleures conditions mais il avait toujours la blessure de ses origines ; il m’a dit : « les enfants adoptés ont besoin de quoi ? Ils ont besoin d’être au plus près de la cellule de base qui leur a donné la vie, c’est-à-dire un papa et une maman ; il ne faut pas leur supprimer la possibilité d’un rapprochement avec cette cellule de base ».

Le désir d’enfant, c’est le désir des parents, le désir des adultes. Mais l’on ne tient pas compte du désir des enfants qui est de retrouver une cellule la plus proche possible de celle qu’ils ont

Le plus important, c’est l’amour. Il vaut donc mieux être dans un couple homosexuel qui s’entend bien que dans un coupe hétérosexuel qui ne s’entend pas.

A croire que tous les « couples » homosexuels s’entendent bien et tous les couples hétérosexuels ne s’entendent pas !

On ne compare pas des choux et des carottes. On compare un couple hétéro qui s’entend bien avec un « couple » homo qui s’entend bien et un couple hétéro qui ne s’entend pas avec un « couple » homo qui ne s’entend pas !... Et alors, on peut reposer la question « Vaut-il mieux pour un enfant, être élevé par un « couple homosexuel » ou par un couple hétérosexuel ? ». Il faut toujours faire très attention à la manière dont la question est posée. Car elle est souvent biaisée dès le départ et si on la repose correctement, alors, on s’aperçoit que la réponse est simple.

Le « couple » homosexuel est capable de donner autant, voire davantage d’amour que le couple hétérosexuel.

Il est vrai qu’il existe des « couples » homosexuels qui peuvent donner beaucoup d’amour. La réalité de l’amour n’est pas, ici, niée. Nous rentrons ici dans le domaine de la psychologie. L’amour ne suffit pas à la construction de l’enfant. Une psychologue, Claude Halmos, a écrit un ouvrage (Pourquoi l’amour ne suffit pas ? - Folio Essais) très intéressant pour le démontrer. L’amour est très important, mais il ne suffit pas, car un enfant va construire son identité sexuelle par rapport à la différence sexuelle de ses parents. Je suis femme comme ma mère ou je suis homme comme mon père. Et l’identité sexuelle est une partie de la construction de la personnalité qui est extrêmement importante. L’enfant voit qu’il est né de l’union du corps d’un homme et du corps d’une femme. C’est à partir de là que dans sa tête il va construire sa personnalité.

Des enfants élevés par des « couples » homosexuels sont plus épanouis que certains enfants élevés par des couples hétérosexuels, toutes les études vous le disent.

Xavier Lacroix [1] a étudié de près toutes les études en question. Il a montré que les échantillons de ces études étaient extrêmement restreints, qu’elles étaient effectuées sur des enfants pré-pubères, que seuls les parents avaient été interrogés, que, de plus, le caractère aléatoire n’avait été respecté puisqu’il s’agissait de parents volontaires faisant partie d’associations militantes gays. Ces études sont donc truquées au départ.

De plus, dans de nombreuses études, la comparaison n’est pas faite avec les enfants de familles équilibrées, mais avec des enfants soit de familles séparées ou divorcées, soit de familles où les parents sont échangistes.

Au moment où la loi sur l’homoparentalité est passée en Espagne en 2005, plus d’un million d’Espagnols sont descendus dans la rue. Des études très sérieuses ont été réalisées à cette occasion dont un rapport intitulé « Ce n’est pas pareil », que vous pouvez trouver sur le site. Il note que les enfants élevés par des « couples » homosexuels ont plus de problèmes psychologiques, qu’ils sont plus stressés, qu’ils sont suivis pour par des psychologues beaucoup régulièrement, qu’ils ont une faible estime d’eux-mêmes et qu’ils ont une grande insécurité par rapport à la leur future vie de couple, vie de famille et aux enfants qu’ils vont avoir.

Les « couples » homosexuels sont victimes de discrimination. Ils ont droit, comme les couples hétérosexuels, à avoir des enfants.

Le droit à avoir des enfants n’existe pas, ni pour vous, ni pour moi, ni pour les couples mariés hétérosexuels, ni pour les « couples » homosexuels. On n’a pas de droit à l’enfant. L’enfant n’est pas un objet ; il est un sujet de droit, il a des droits.

Si une loi autorisant l’adoption était votée, ce serait créer une discrimination, non envers les adultes, mais envers les enfants. Il y aurait les enfants qui auraient droit à une famille avec un père et une mère, et les enfants qui n’auraient pas ce même droit.

Si les « couples » homosexuels vont se marier et adopter des enfants à l’étranger, comment les considérer quand ils vont rentrer en France ?

On ne va tout de même pas créer une loi en France au prétexte qu’il en existe une dans des pays étrangers !

Un Français ne peut valablement se marier à l’étranger s’il n’observe pas les conditions qui existent en France. Une personne française ne peut pas aller à l’étranger épouser un enfant mineur même si les lois du pays en question l’autorisent. C’est la même chose pour la polygamie. Il est donc inutile d’aller faire légalement à l’étranger quelque chose d’interdit en France car l’acte ne sera pas validé en France. C’est le bien commun, la loi du pays qui prévaut dans ces cas-là. Il peut certes y avoir des exceptions, comme à toute loi, mais dans ce cas, c’est le juge qui décide, mais on ne change pas la loi pour se conformer à la loi des pays étrangers.

(GIF)

[1] Philosophe,théologien, professeur d’éthique à l’Institut des sciences de la famille et à la Faculté de théologie de Lyon ; marié, père de trois enfants. La confusion des genres, éd. Bayard Etudes.

 

Source 

Partager cet article
Repost0

commentaires