le 2300e article ...
Catholiques, Juifs, Protestants et Musulmans unis contre la dénaturation du mariage
Mgr Philippe Barbarin, le pasteur Claude Baty, président de la Fédération protestante de France, Mohammed Moussaoui, président du Conseil français du culte musulman (CFCM) et le Grand rabbin Haïm Korsia, étaient auditionnés devant le groupe de travail UMP à l'Assemblée par les députés Hervé Mariton (Drôme) et Claude Greff (Indre-et-Loire). Le cardinal a déclaré :
"Bien sûr, le Parlement a le droit de légiférer, mais est-ce que c'est bien pour lui de faire tout ce qu'il a le droit de faire?" "Quand on change le sens des mots, on fait une très grande violence aux personnes. Quand un pouvoir se prend pour plus qu'il n'est, il ne sert pas la société, il la met en danger". "Il ne s'agit pas d'ouvrir le mariage à une nouvelle catégorie de personnes, mais de changer le mariage pour qu'une nouvelle catégorie de personnes y entrent, ce n'est pas du tout la même chose. Il s'agit d'un enjeu de civilisation de première magnitude".
Le Grand rabbin Haïm Korsia, aumônier des armées, s'est inquiété d'un possible
"jeu de dominos, d'une logique où en posant un pas après l'autre, on en arriverait au développement de la théorie des genres. Où nous ne sommes plus sexués, nous ne sommes qu'une orientation". "L'objectif premier de l'organisation, c'est la pérénisation de l'organisation et elle repose sur la différenciation".
"Imaginons les conséquences d'un acte qui ferait que les enfants n'auraient jamais la possibilité de dire maman ou papa, avec tout ce que ces mots contiennent d'affection, de tendresse. Comment ne pas y penser?"
Mohammed Moussaoui a demandé s'il n'y avait pas, au nom de l'égalité revendiquée pour tous,
"une confusion entre l'égalité et la similitude. Deux personnes peuvent être égales mais non semblables, ou être semblables mais non égales".
Il s'est interrogé sur l'opportunité de légiférer "quand la question du mariage entre personnes de même sexe concerne seulement 2 à 3% d'individus, et qu'on engage la société dans une voie qui va la modifier profondément".
Le pasteur Claude Baty a réitéré son souhait d'un débat public sur une question qui "ne favorise pas la structuration de la famille", rappelant que "le mariage n'est pas la mise en scène des sentiments mais une organisation sociale".
17/10/2012, LU ICI