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26 juin 2014 4 26 /06 /juin /2014 09:23

Un moment d'histoire qui n'a évidemment rien à voir avec l'actualité.

 

Quand le destin fait croiser à Brandt la route d’Hitler...

Le destin de Brandt va basculer un jour du printemps 1933 où, roulant en voiture avec sa fiancée Anna Rehborn, il se retrouve derrière la Mercedes d’Hitler qui se rendait au Berghof. La route est sinueuse et le chauffeur du führer perd le contrôle de la voiture dans un virage. Hitler sort indemne de l’accident au contraire du chef de sa garde personnelle, Wilhelm Brückner, qui est gravement blessé à la tête. Mais en lui prodiguant les premiers soins, Brandt lui sauve la vie. Reconnaissant, Brückner intercède l’année suivante auprès d’Hitler pour que celui-ci prenne Brandt comme médecin personnel. Le führer accèder d’autant plus volontiers à cette requête que Brandt est un nazi de la première heures ayant adhéré au parti national-socialiste et à la Ligue national-socialiste des médecins dès 1932.

Promu Sturmbannführer dans la SS en 1937, Brandt est chargé début 1939 de superviser le « Gnadentot » d’enfants handicapés et de diriger avec Philipp Bouhler, le chef de la chancellerie, l’exécution du programme d’euthanasie. Le 14 juillet 1933 Hitler avait déjà publié une loi sur la stérilisation des handicapés mentaux qui n’avait alors rencontré que les critiques du clergé. Le décret secret du 1er septembre 1939 va encore plus loin dans l’horreur. Le texte prescrit non plus de stériliser mais de mettre à mort les handicapés ainsi que les marginaux et les dépressifs ! Le prétexte est de libérer des lits d'hôpitaux pour les futurs blessés de guerre alors que la guerre vient d’être déclarée.

Brandt et Bouhler vont alors débuter leur sinistre activité au n°4 de la Tiergartenstrasse, à Berlin, d'où le nom de code « Aktion T4 ». Les fonctionnaires du T4 expérimentent différents moyens d’extermination dont le poison avant de découvrir le gaz. Dans un premier temps, ils enferment leurs victimes dans un local et y injectent les gaz d'échappement d'un camion. Très vite, le procédé se perfectionne. En janvier 1940, une quinzaine de malheureux sont conduits dans une fausse douche et asphyxiés au monoxyde de carbone. Les cadavres sont ensuite incinérés. Leurs familles sont avisées par lettre de la mort accidentelle de leur parent et invitées à récupérer les cendres.

La courageuse opposition du « lion de Münster »

Cette opération qui devait rester secrète ne le resta pas bien longtemps, mais une fois encore seules les autorités religieuses osèrent s’élever contre le Führer. Monseigneur Von Galen est alors surnommé le « Lion de Münster », principal opposant de l'Église d'Allemagne au Troisième Reich, et s’attire les foudres des nazis après une série d’homélies contre l'euthanasie des invalides, les attaques à l'encontre de l'Église et les atteintes aux droits de l'Homme : « C’est une doctrine effrayante que celle qui cherche à justifier le meurtre d’innocents, qui autorise l’extermination de ceux qui ne sont plus capables de travailler, des infirmes, de ceux qui ont sombré dans la stérilité... N’a-t-on le droit de vivre qu’aussi longtemps que nous sommes productifs ?

 » L’évêque catholique de Berlin condamne lui aussi le décret scélérat de Hitler dénonçant en chaire « les meurtres baptisés euthanasie ». Hitler songera à faire tuer Mgr Von Galen, mais Goebbels l’en dissuadera pour éviter de rentrer en conflit avec les chrétiens. Finalement, le 24 août 1941, le Führer décide de suspendre l’opération « Aktion T4 ». Mais, déjà, près de 100.000 handicapés ont été assassinés en moins de deux ans...

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