Pour prendre du recul : "on peut être empêché de faire le bien; il n'est jamais permis de faire le mal"
J'ai reçu cette tribune écrite à l'intention du Salon beige et de ses lecteurs, tribune d'une profondeur et d'un recul si rares dans cette période d'agitation électoraliste :
"Je suis sidéré de voir qu'une quasi unanimité semble se faire en vue de dimanche prochain, dans le sens de préférer le moindre mal au pire. Les argumentaires convergents nous viennent d'horizons assez diversifiés et même de milieux que l'on aurait qualifié a priori de sérieux pour ne pas dire rigoristes. Or leur propos me semble relever, sans qu'ils s'en rendent compte, de ce que Jean Paul II appelle, dans Veritatis Splendor, aux numéros 71 à 75 les théories éthiques « téléologiques » conséquentialistes et proportionnalistes : on qualifie un acte moral, et donc la légitimité de le poser, en fonction de ses conséquences positives et négatives, en faisant la proportion entre les résultats que l'on pense obtenir et que l'on obtiendra effectivement. Or ces théories ne peuvent se réclamer de la tradition et de la doctrine catholique, qui elle, qualifie l'acte moral essentiellement à partir de son objet : « la fin prochaine d'un choix délibéré », autrement dit ce que je veux faire concrètement et que je vais faire immédiatement (Veritatis Splendor, nn. 76 à 83).
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