La scène se déroule à Jérusalem, quelques jours après la Pentecôte. Les apôtres Pierre et Jean ont été arrêtés la veille par le chef de la police du Temple, à l’incitation des princes des prêtres, alors que les deux disciples enseignaient au nom de Jésus au sein du peuple, et qu’ils venaient de guérir un paralytique de naissance en son nom. Les deux hommes ont passé la nuit en prison et, au matin, ils comparaissent devant le Grand prêtre Caïphe et les soixante-dix membres du Sanhédrin, la Haute cour d’Israël.
Découvrant le franc-parler de Pierre et de Jean, alors que de toute évidence ce ne sont que des hommes du commun sans instruction particulière, les soixante et onze juges de la nation sont dans l’étonnement devant la teneur de leur discours. Force leur est de reconnaître que ces fidèles de Jésus de Nazareth ont une assurance que rien ne déconcerte, et que l’homme qui se tient debout à leur côté et qui clame que ce sont les deux apôtres qui l’ont guéri est bien ce mendiant que tous reconnaissent, puisqu’il y a des années qu’il s’asseyait à l’entrée de la Belle Porte du Temple pour mendier. Un miraculé sur la guérison duquel les chefs de la nation ne trouvent rien à redire, par ailleurs.
Plongés dans l’étonnement et ne sachant trop quelle attitude à adopter face aux deux prévenus, les juges ordonnent donc de les faire sortir du Sanhédrin, afin de délibérer entre eux. « Que ferons-nous de ces gens-là? s’interrogent-ils. Qu’un miracle signalé ait été fait par eux, c’est pour tous les habitants de Jérusalem chose manifeste que nous ne pouvons nier. Mais de crainte que cette contagion ne se répande davantage parmi le peuple, enjoignons-leur avec menaces de ne plus parler en ce nom-là à qui que ce soit.
Les deux disciples sont donc rappelés à l’intérieur du tribunal, et on leur défend formellement de parler ou d’enseigner au nom de leur Maître crucifié. Mais Pierre et Jean répliquent : « S’il est juste devant Dieu de vous écouter plutôt que Dieu, jugez-en, car nous ne pouvons pas, pour notre part, taire ce que nous avons vu et entendu. »
vu sur un blog du Québec