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15 septembre 2013 7 15 /09 /septembre /2013 08:22

 

L’honnête homme du XVllè siècle, qui savait ce qu’il fallait savoir de toutes choses pour les relier entre elles et relier l’homme au monde et à Dieu, a fait place, par le truchement d’un enseignement matérialiste, à un homme saturé de connaissances techniques sans cesse à compléter, mais qui ne sait ni d’où il vient ni où il va.

Mais l’Etat français, dans sa volonté de façonner l’esprit de ses citoyens possède une seconde corde à son arc : la culture.

Car nous avons aussi un Ministère de la Culture ! L’Etat français, depuis François Ier, a toujours été mécène. Reste que de nos jours l’Etat outrepasse très largement ce rôle ; il ne s’agit plus d’encourager tels ou tels talents dont la valeur enrichira le patrimoine national.

Il s’agit, par le biais de subventions considérables d’opérer un tri dans le patrimoine et dans les talents contemporains de façon à donner une orientation idéologique à la production artistique.
L’Etat favorise, impose, entretient, exclusivement, ceux des artistes contemporains dont le travail repose sur le bizarre, l’absurde, le paradoxal, le rêve. Il entretient, à nos frais, toute un coterie de pseudo « artistes » qui font le goût du jour et dont sont exclus d’authentiques créateurs dans la lignée de la grande tradition française.

Ainsi le Ministère de la Culture soutient-il fastueusement un Buren avec ses colonnes qui brisent l’harmonie du Palais Royal, mais ignore délibérément un Jean Fréour dont les sculptures, issues directement de la tradition artistique française, exaltent la beauté de l’âme et du corps humain.
Il faut bien comprendre que rien n’est neutre, et surtout pas ce qui touche au domaine artistique. Ou bien l’Etat, dont la fonction essentielle est de maintenir la nation dans son être particulier, original, et de lui permettre de progresser et d’enrichir sa personnalité, favorise les artistes dont la création exalte la beauté du « nous commun », ou bien il soutient exclusivement ceux des « créateurs » dont les œuvres altèrent et disqualifient les valeurs nationales et humaines. Ce qui est le cas actuellement.

 (...) 

Que faire ?

On le comprend aisément, dans ces conditions de psychologisation extrême des réactions de nos contemporains, il devient impossible de remédier au mal que nous venons de constater par la seule affirmation d’une vérité doctrinale. Au moins dans un premier temps.

Lorsque vous voulez aider, réconforter quelqu’un qui a froid, vous ne le faites pas en lui tenant un discours sur le chaud. Vous le couvrez, vous allumez un feu, vous lui donnez du café. Ce n’est qu’ensuite que vous lui faites remarquer qu’il aurait pu mieux se couvrir, fermer ses fenêtres et mieux chauffer son appartement !

Il en va de même si nous voulons lutter contre la marée de la subversion des mentalités et des mœurs qui aujourd’hui recouvre tout. Nous avons à « réchauffer » nos contemporains déracinés, désespérés, perdus. Nous avons à leur donner envie d’autre chose. Nous avons à leur redonner quelque chose à aimer. Nous devons réordonner en eux le mécanisme de l’admiration. (...)  Mais qu’avons-nous donc de si aimable, de si réconfortant, de si admirable à leur proposer, et qui ne soit pas une idéologie de plus, une théorie personnelle partisane ou discutable supplémentaire ?

Qu’avons-nous à leur proposer que nous ayons de commun avec eux, sinon ce patrimoine qui les a engendrés, eux comme nous, dans notre personnalité collective. Patrimoine dont le contenu, implicite et explicite, comprend à la fois dans ses incarnations artistiques, culturelles et historiques, le spirituel tout autant que le temporel.

D’où la nécessité vitale aujourd’hui de cette action culturelle dont nous disions au départ qu’elle ne pouvait pas être facultative pour celui qui veut œuvrer à la renaissance de notre patrie et au salut très immédiat de ses contemporains.

Extrait d'un article à lire entièrement ICI

 

                   


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