Et maintenant le « droit » au suicide assisté !
Un groupe de « citoyens » réuni à la demande de François Hollande sur la question de la fin de vie s’est prononcé lundi en faveur d’une « légalisation du suicide médicalement assisté », mais contre encore une inscription générale de l’euthanasie dans la loi. Sélectionnées par l’Ifop à la demande du Comité consultatif national d’éthique et du Président, dix-huit personnes prétendument représentatives de la société française ont consulté, réfléchi, travaillé pendant quatre week-ends à huis clos depuis le mois de novembre pour arriver à ce résultat : un flagrant déni de la loi (morale) naturelle qui nous rappelle les heures les plus sombres de notre histoire. On croit rêver ou plutôt cauchemarder.
« La possibilité de se suicider par assistance médicale comme l’aide au suicide constitue, à nos yeux, un droit légitime du patient en fin de vie ou souffrant d’une pathologie irréversible, reposant avant tout sur son consentement éclairé et sa pleine conscience », souligne cet « échantillon » qui s’inspire de ce qui se fait déjà en Suisse. Cette démarche ne pourra que concerner « des personnes en fin de vie ou atteinte d’une maladie incurable ou irréversible, ayant manifesté leur volonté et dont la conscience est formellement constatée par un collège d’au moins deux médecins », selon cet avis consultatif, lu par les ci-devant citoyens eux-mêmes lors d’une conférence de presse évidemment amplifiée par les gros médias toujours avides de « relancer le débat » dans ce seul sens.
Ils appellent cependant dérisoirement à la « vigilance » dans les cas de suicide médicalement assisté pour les personnes qui ne sont pas « en capacité de réaliser le geste par elles-mêmes afin de prévenir toute dérive ».
La suite de l'article de Rémi Fontaine sur Present.fr.
Le quotidien "Présent" vient de publier son 8000 n°. A télécharger : 3 numéros gratuits.