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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 08:37

 

Donner la mort peut-il être considéré comme un soin ? « Non », répondent en chœur treize organisations de santé « conscientes de l’injonction légale qui pourrait leur être faite demain » si la mort administrée devait devenir une pratique. Inquiets mais résolus, ces professionnels – médecins, infirmiers ou psychologues – publient un document de 27 pages au nom des « 800 000 soignants » que leurs associations disent représenter.

Le débat est-il joué d’avance ? Le président Macron souhaite faire évoluer le cadre de la fin de vie. La « convention citoyenne » dont il est à l’origine lui fournit une caution morale et démocratique. À la question : « l'accès à l'aide active à mourir doit-il être ouvert ? », 75% de ses 184 membres ont voté « oui » et 19% « non ». Le scrutin se déroulait au Conseil économique, social et environnemental (Cese), lui-même, comme le Parlement, majoritairement favorable à un changement de la loi.

Les soignants ne pouvaient pas en rester à l’opinion de citoyens tirés au sort. Acclamés à l’orée du covid mais éreintés par un hôpital en tension, ils refusent que leur métier soit transformé par l’assistance au suicide et l’euthanasie. « C’est comme si on allait nous donner un rôle de bourreau sans se soucier de ce que nous en pensons ! », s’écrie Maxence Gal, infirmier libéral. Leur tribune est « un appel qui sonne comme un avertissement au chef de l’État », écrit Le Figaro. Combien démissionneraient si la loi forçait les soignants à tuer leurs patients ? 69% quitteraient leur poste ou utiliseraient leur clause de conscience, selon un sondage Opinion Way réalisé en septembre pour la SFAP (Société française d’accompagnement et de soins palliatifs), acteur de premier plan de cette mobilisation.

Se donner la mort est une chose, se la faire donner en est une autre. Or, relèvent les organisations de santé, « aucun pays n’a légalisé une forme de mort administrée sans insérer dans le processus la participation d’un soignant, que ce soit pour réaliser l’acte lui-même (euthanasie), pour réaliser la prescription d’un produit létal (suicide assisté modèle Oregon) ou pour réaliser une évaluation et une validation de la demande (suicide assisté modèle Suisse) ».

Dans tous les cas, les soignants semblent donc piégés. Sauf que la question n’est pas nouvelle. Le droit à disposer de son corps les oblige depuis longtemps à pratiquer un acte non-médical plus engageant que l’euthanasie. L'IVG empêche un être humain de jouir à jamais de la vie, alors que le mourant l'abandonne après avoir vécu. L’IVG ne questionne pas non plus le désir de vivre du sujet (qui n’a pas d’existence légale). Quant au mobile compassionnel de la souffrance justifiant l'acte létal, elle n'entre même pas dans la problématique de l'IVG. Bref, l'avortement impose déjà aux soignants de telles concessions qu'il est compliqué pour eux de se prévaloir de l'éthique pour refuser l'euthanasie.

La situation est bien paradoxale : l’exécutif veut administrer la mort, alors que la souffrance n’a jamais été aussi bien traitée qu’aujourd'hui : si les « douleurs réfractaires » existent, « elles sont rares », observe même le docteur Estelle Destrée, interrogée dans le documentaire Mourir n'est pas tuer – enquête au cœur de la fin de vie. « Je préférerais m’ôter la vie » plutôt que de « faire le sale boulot », dit-elle même au journaliste Géraud Burin des Roziers.

De même, les pro-euthanasie présentent-ils « l'aide active à mourir » comme une promesse, alors que dans un État prélevant plus de la moitié de la richesse, le citoyen serait en droit d'exiger un niveau de service digne des soins palliatifs. La dimension anti-sociale de l’euthanasie n’est jamais abordée chez ceux qui usent et abusent du mot de « solidarité » pour les besoins de leur carrière politique.

Au Canada, un rapport parlementaire, cité dans Mourir n’est pas tuer, indique que « les coûts des soins pendant la dernière année de vie sont hors de proportion : ils représentent 10 à 20% du total des coûts de santé, alors que les personnes qui les reçoivent ne forment que 1% de la population. » Ce rapport conclut que l’élargissement de l’aide médicale à mourir (AMM) entraînera une réduction nette des dépenses de santé de l’ordre de 149 millions de dollars canadiens (103 millions d’euros).

Pour les professionnels en colère, un tel calcul annonce un monde kafkaïen, où la pression familiale et sociale conduira les personnes dépendantes ou fragiles à vouloir se tuer pour ne pas peser sur les autres. Et les soignants seront là pour les y pousser et y pourvoir. Mourir n’est pas tuer insiste sur cette rupture du serment d'Hippocrate.

La chose est complexe, cependant. Tourné aussi en Suisse et en Belgique, le documentaire montre d’autres soignants qui « aident à mourir » par générosité et compassion. Une réalité émerge à la fin : c’est dans la solitude que naît le besoin d’en finir. Ce qui veut dire que la relation, la présence, le sourire, l'écoute, le toucher – les autres en fait –, sont les signes de mon humanité et qu’en leur absence, il n'y a plus de raison de vivre.

Le cri d’alarme des soignants qui refusent l’euthanasie

Le Figaro 16-02-2023

Le cri d’alarme des soignants qui refusent l’euthanasie

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26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 10:49

 

La tension entre la Russie et l’Ukraine nous est montrée par nos grands médias comme une menace russe que les occidentaux essaient de juguler. Le président russe Vladimr Poutine est présenté comme un dictateur obtus qui n’entend rien et est prêt à déclencher une guerre. Tout le monde ne partage pas cette vision. C’est le cas de Nikola Mirkovic ,Franco-Serbe, diplômé de l' European Business School et auteur de L’Amérique empire (éditions Temporis, 2021, 332 p). Dans le texte ci-dessous, il présente les ambitions des Etats-Unis sur notre continent.

Les Anglo-Saxons ont toujours perçu la Russie comme un concurrent sur le continent européen, cela n’est pas nouveau. (…) Elle a une position stratégique sur notre contient qui, si ce dernier était mieux intégré, ferait des USA une île bien loin du plus grand centre démographique et économique du monde. C’est la grande crainte de Washington et la raison pour laquelle les Américains se battent pour que le continent eurasiatique ne se construise pas autour d’une Russie forte. Un des hommes les plus influents de la pensée impériale américaine, Zbigniew Brzezinski, avait bien souligné que « l’Eurasie reste l’échiquier sur lequel se déroule la lutte pour la primauté mondiale. » Les USA paniquent aujourd’hui car deux des plus grandes puissances eurasiatiques, la Russie et la Chine, lui résistent, se rapprochent et pourraient bien détruire le rêve du monde unipolaire orchestré par Washington. (…)

En 1990, avant même l’éclatement de l’URSS, le secrétaire d’État américain James Baker a promis aux Russes que l’OTAN n’avancerait pas « un pouce vers l’est » en échange de la réunification de l’Allemagne. Le Kremlin a accepté mais n’a pas obligé les US à transformer cette promesse en traité. Ce fut une erreur. Aujourd’hui, les bases de l’OTAN et les exercices de ses soldats ne cessent de se rapprocher des frontières russes. L’OTAN étant une organisation radicalement et officiellement antirusse, il est normal que les Russes s’inquiètent. C’est pour cela que Moscou a envoyé récemment deux propositions de traité aux États-Unis et à l’OTAN pour s’assurer qu’il n’y aurait plus de menaces contre elle. Washington, de son côté, veut fragiliser la Russie et déloger Vladimir Poutine qui est vu comme un frein majeur à l’expansion de l’empire américain. C’est pour cela que les USA, et leurs alliés de l’UE, infligent des sanctions économiques à n’en plus finir contre la Russie et que les médias dominants dépeignent systématiquement un portrait fallacieux et caricatural de la patrie de Dostoïevski.

En toile de fond, Washington veut prendre le marché des hydrocarbures de la Russie. La Russie représente en effet 30% du gaz importé par l’Europe. Washington veut ravir cette place pour nous exporter son gaz de schiste, qui est plus cher et extrait de manière beaucoup plus polluante. Les US veulent en outre empêcher la Russie de devenir une puissance européenne car si les pays Européens se rapprochent de la Russie, ils se rendront compte qu’ils n'auront plus besoin des USA : ni de leurs bases militaires, ni de leur ingérence dans nos affaires politiques, économiques et culturelles. Dans ce cas, les USA perdraient leur assise sur l’Europe, ce qui sonnerait le glas de l’empire.

Les États-Uniens craignent par-dessus tout le rapprochement entre la Russie et l’Allemagne. Pour le président du think tank américain Stratpol, George Friedman, «l’intérêt primordial des États-Unis, pour lequel [les États-Unis ont] mené des guerres pendant un siècle – la Première, la Seconde et la Guerre froide – a été la relation entre l’Allemagne et la Russie, parce que unis, ils sont la seule force qui pourrait nous menacer. » (…)

L’OTAN est un bateau ivre. C’est une organisation née de la fin de la Seconde Guerre mondiale et qui n’a plus de raison d’être depuis la chute de l’URSS. D’organisation de défense, elle est devenue une organisation d’attaque et s’est sinistrement illustrée en bombardant illégalement la Serbie en 1999 et en installant la charia en Libye en 2011. À l’intérieur même de l’alliance atlantiste, Grecs et Français d’un côté et Turcs de l’autre se regardent en chiens de faïence. (…) Aujourd’hui l’OTAN vient provoquer la Russie sur sa frontière, ce qui est de la folie pure. (…). L’OTAN est malade et il est urgent de la démanteler avant que son instabilité et sa démence ne la conduisent à commettre l’irréparable .(…)

Les USA savent que les Russes sont sérieux et qu’ils ont défini la ligne rouge à ne pas franchir. Si les US et l’OTAN continuent de provoquer la Russie, elle finira par riposter. Cela serait apocalyptique pour l’Europe aussi bien économiquement que socialement et militairement. La Russie a presque complètement délogé les USA de la Syrie, elle n’est ni l’Irak ni la Libye, et dispose d’armes hypersoniques que nous n’avons même pas.

Washington veut détruire la Russie pour les raisons que nous avons évoquées précédemment mais est-elle prête à déclencher une guerre qui pourrait devenir mondiale ? (…) Cette option terrifiante n’est pas une certitude et je pense que le bras de fer actuel va se terminer par un compromis. Pour autant je n’oublie pas que s’il y a bien une puissance sur terre qui a énormément profité des deux Guerres mondiales et des guerres fratricides entre Européens, ce sont bien les États-Unis. Il ne faut jamais l’oublier.

 

extrait de l’entretien donné à Front Populaire le 27 janvier 2022

Merci à l'ami Eric VR. RIP.

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26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 10:30

Une étude magistrale qui nous parle, car elle traite des racines du mal. 

   Le terme désigne le service créé par Alexandre III pour lutter contre les mouvements révolutionnaires en Russie et en Europe. Remarquablement organisée, l’Okhrana joue de tous les registres ; elle espionne, infiltre avec une rare dextérité. Elle use de la perlustration (inspection systématique des correspondances détournées) et de la cryptologie. Comptant jusqu’à 35 000 correspondants bien payés, l’Okhrana sait tout sur tout, manipule, provoque un état de suspicion général chez les ennemis de l’autocratie. En revanche, le meurtre est peu pratiqué. Alexandre Sumpf s’est penché sur son agence de Paris, très active, jouissant de la bienveillance des autorités (la Russie est l’alliée de la France).

   Il a étudié de près le cas d’Alexandre Zinoview (1889-1977), tout jeune révolutionnaire de 19 ans, repenti après un séjour éprouvant dans les geôles de l’Okhrana. Infiltré auprès de Vladimir Bourtsev, à Paris, très en vue comme polémiste et éditeur, il l’approche et rapporte tous les mois ce qu’il sait contre un « salaire » de 500 francs. Après la guerre, il mènera une vie artistique rangée qui fera sa réputation – on se penchera sur ses dessins, reproduits sur plusieurs pages. Seize séquences de son retournement. Dantesque. La filiation entre l’Okhrana et la police secrète soviétique est éclatante. Mais alors que l’Okhrana œuvrait dans les limites réglées par l’État, tchékistes, guépéistes et kagébistes, écartant toute contrainte, ajoutèrent l’élimination pure et simple des opposants.

par HISTOIRE ET CIVILISATIONS, Jean-Joël Brégeon 

On peut le commander ICI 

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26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 10:22

Cette biographie au style limpide, écrite d'une plume si agile, se lit comme un récit haletant.
Surtout, c'est un récit incarné. L'auteur a vécu, pérégriné, séjourné dans toutes les contrées où il a suivi le jeune chef aux élégances inouïes et brandissant ce fameux drapeau aux brûlures glorieuses qui s'est frayé un chemin d'ornières dans nos campagnes d'insurrection.
Le livre que vous allez découvrir n'est pas une hagiographie. Comme le baron de La Tousche le dit très bien, « les grandes figures n'ont pas besoin d'apologies, encore moins de plaidoiries mensongères. » La vérité suffit à leur gloire.
(Philippe de Villiers) 


ICI

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25 février 2023 6 25 /02 /février /2023 11:53

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25 février 2023 6 25 /02 /février /2023 11:51

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23 février 2023 4 23 /02 /février /2023 17:54
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22 février 2023 3 22 /02 /février /2023 12:54

Hier le monde s’agitait dans ses plaisirs, les enfants de la promesse eux-mêmes se livraient à des joies innocentes ; dès ce matin, la trompette sacrée dont parle le Prophète a retenti [2]. Elle annonce l’ouverture solennelle du jeûne quadragésimal, le temps des expiations, l’approche toujours plus imminente des grands anniversaires de notre salut. Levons-nous donc, chrétiens, et préparons-nous à combattre les combats du Seigneur.

Mais, dans cette lutte de l’esprit contre la chair, il nous faut être armés, et voici que la sainte Église nous convoque dans ses temples, pour nous dresser aux exercices de la milice spirituelle. Déjà saint Paul nous a fait connaître en détail toutes les parties de notre défense : « Que la vérité, nous a-t-il dit, soit votre ceinture, la justice votre cuirasse, la docilité à l’Évangile votre chaussure, la foi votre bouclier, l’espérance du salut le casque qui protégera votre tête [3] ». Le Prince des Apôtres vient lui-même, qui nous dit : « Le Christ a souffert dans sa chair ; armez-vous de cette pensée [4] ». Ces enseignements apostoliques, l’Église aujourd’hui nous les rappelle ; mais elle en ajoute un autre non moins éloquent, en nous forçant à remonter jusqu’au jour de la prévarication, qui a rendu nécessaires les combats auxquels nous allons nous livrer, les expiations par lesquelles il nous faut passer.

Deux sortes d’ennemis sont déchaînés contre nous : les passions dans notre cœur, les démons au dehors ; l’orgueil a fait tout ce désordre. L’homme a refusé d’obéir à Dieu ; toutefois, Dieu l’a épargné, mais à la dure condition de subir la mort. Il a dit : « Homme, tu n’es que poussière, et tu rentreras dans la poussière [5] ». Oh ! Pourquoi avons-nous oublié cet avertissement ? À lui seul il eût suffi pour nous prémunir contre nous-mêmes ; pénétrés de notre néant, nous n’eussions jamais osé enfreindre la loi de Dieu. Si maintenant nous voulons persévérer dans le bien, où la grâce du Seigneur nous a rétablis, humilions-nous ; acceptons la sentence, et ne considérons plus la vie que comme un chemin plus ou moins court qui aboutit au tombeau. A ce point de vue, tout se renouvelle, tout s’éclaire. L’immense bonté de Dieu qui a daigné attacher son amour à des êtres dévoués à la mort, nous apparaît plus admirable encore ; notre insolence et notre ingratitude envers celui que nous avons bravé, durant ces quelques instants de notre existence, nous semble de plus en plus digne de regrets, et la réparation qu’il nous est possible de faire, et que Dieu daigne accepter, plus légitime et plus salutaire.

Tel est le motif qui porta la sainte Église, lorsqu’elle jugea à propos, il y a plus de mille ans, d’anticiper de quatre jours le jeûne quadragésimal, à ouvrir cette sainte carrière en marquant avec la cendre le front coupable de ses enfants, et en redisant à chacun les terribles paroles du Seigneur qui nous dévouent à la mort. Mais l’usage de la cendre, comme symbole d’humiliation et de pénitence, est bien antérieur à cette institution, et nous le trouvons déjà pratiqué dans l’ancienne alliance. Job lui-même, au sein de la gentilité, couvrait de cendres sa chair frappée par la main de Dieu, et implorait ainsi miséricorde, il y a quatre mille ans [6]. Plus tard, le Roi-Prophète, dans l’ardente contrition de son cœur, mêlait la cendre au pain amer qu’il mangeait [7] ; les exemples analogues abondent dans les Livres historiques et dans les Prophètes de l’Ancien Testament. C’est que l’on sentait dès lors le rapport qui existe entre cette poussière d’un être matériel que la flamme a visité, et l’homme pécheur dont le corps doit être réduit en poussière sous le feu de la justice divine. Pour sauver du moins l’âme des traits brûlants de la vengeance céleste, le pécheur courait à la cendre, et reconnaissant sa triste fraternité avec elle, il se sentait plus à couvert de la colère de celui qui résiste aux superbes et veut bien pardonner aux humbles.

Dom GUERANGER, l'Année Liturgique, à retrouver en entier ICI …

 

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21 février 2023 2 21 /02 /février /2023 18:19
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21 février 2023 2 21 /02 /février /2023 10:27

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20 février 2023 1 20 /02 /février /2023 09:46

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18 février 2023 6 18 /02 /février /2023 13:49
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18 février 2023 6 18 /02 /février /2023 12:29

 

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18 février 2023 6 18 /02 /février /2023 10:21
Socrate enseignant à la jeunesse ©Wikimedia
Socrate sur les ondes

– Il est onze heures sur Radio Tendances. Il est temps de passer l’antenne à  Georges Ladandinière pour son émission L’esprit ouvert. Bonjour Georges.
– Bonjour Armande, bonjour à toutes, bonjour à tous. Bienvenue pour cette nouvelle édition de L’esprit ouvert , en compagnie de Claudine Sotenville. Bonjour Claudine, comment allez-vous ce matin?
– Bonjour Georges, dites-moi, vous portez un magnifique tee-shirt !
– N’est-ce pas ? Aujourd’hui, nous accueillons le philosophe Socrate. Bonjour Socrate.
Socrate salua aimablement.
-Qu’il est laid ! murmura Claudine à l’oreille de l’animateur en chef, heureusement que nous ne sommes pas à la télé !
– Bonjour Socrate… Bonjour…!
Pourquoi ne répond-il pas, ce zouave ? pensa Ladandinière. Mais en bon professionnel qu’il était, il reprit :
– Alors Socrate, vous êtes un philosophe réputé, vous avez beaucoup écrit.
– Non, par Zeus, je n’ai rien écrit.
– Vous n’avez rien écrit ?
– Pas une ligne.
– Mais alors…, mais alors… ? Enfin.., je veux tout de suite vous demander votre avis sur l’affaire qui nous préoccupe tous. Hier, vous le savez certainement, le site prestigieux Manip-média a publié un témoignage accablant contre le ministre Constant Tournebride. Je rappelle l’affaire : le jeune Tournebride aurait dérobé trois ou peut-être quatre billes à Stéphanie Baratineuse au jardin d’enfants et, sur ses protestations, aurait répliqué : « Les filles, ça ne sait pas jouer aux billes ! ». L’association « Halte à la fillophobie » a aussitôt dénoncé ce dérapage et demandé la tête du ministre, le chef de l’opposition a emboîté le pas. Bref, nous sommes en plein Tournebridegate. Qu’en pensez-vous, Socrate?
– Je ne sais pas. Je ne suis pas capable de répondre à cette question.
– Mais enfin, Socrate, une telle violation de l’égalité, de la justice !
– De quelle justice voulez-vous parlez ?
– Eh bien de la justice, vous savez, la justice !
– Mais la justice n’est-elle pas une question difficile ?
– Oui, non, et vous Socrate, quelle est votre définition de la justice ?
– Je ne sais pas. La justice se vit plutôt qu’elle ne se définit. J’en ai parlé  avec Thrasymaque et nous avons convenu que l’injustice est un vice et la justice une vertu.
Thrasymaque, Thrasymaque, qui est ce zigoto ?  se demanda Ladandinière. Puis il se dit qu’il avait trouvé un bon angle d’attaque et enchaîna :
– Un vice, une vertu, c’est un vocabulaire qui sent le réactionnaire. Seriez-vous réactionnaire, Socrate ?
– Je ne sais pas. Qu’entendez-vous par réactionnaire ?
– Vous savez bien,  ces gens à l’esprit fermé, ces rétrogrades, ces populistes.
– Vous savez, la seule chose que je sais est que je ne sais rien. Je serais bien incapable de répondre.
– Bon, alors seriez-vous du côté des populistes ?
– Je ne sais pas. Qu’entendez-vous par populiste ?
Il est impossible, ce zig ! pensa Ladandinière. Mais il poursuivit avec courage :
-Écoutez, vous savez bien, Socrate, ces gens qui critiquent les élites, ces esprits fermés, ces réactionnaires.
– Non, je ne sais pas.
– Bon, enfin, à quel camp appartenez-vous ?
– De quels camps parlez-vous ? 
– Mais Socrate, êtes-vous tombé de la lune ? Je parle de l’opposition entre les hommes de progrès, les hommes des Lumières et puis les conservateurs, les rétrogrades. Et puis Socrate, voulez-vous cesser de répondre à mes questions par des questions ?
– Pourquoi ? Est-il interdit de poser des questions ?
– Non, mais la règle est que le journaliste pose des questions et que l’invité réponde
– Oui, mais est-ce une bonne règle ?
– Oh ! Ce n’est pas le sujet, Socrate.
– Je veux dire : pourquoi les journalistes ne veulent-ils pas qu’on leur pose des questions ?
– Parce que c’est comme ça que doit se passer une interview. Mais dites-moi, Socrate, ne seriez-vous pas de ceux qui prennent les journalistes comme bouc émissaire, qui ne cessent de les critiquer ?
– Vous savez, je suis tout neuf dans ce pays-ci. Je me garderais bien de porter un jugement. Mais pourquoi ne peut-on critiquer les journalistes ?
– Encore une question ! Mais la réponse est facile : parce que les journalistes incarnent la liberté d’expression, parce que les critiquer c’est porter atteinte à la liberté, à la démocratie.
– De quelle liberté parlez-vous ?
– Encore ! Mais de la liberté d’expression tout court ! Cela coule de source.
– Par exemple, est-ce que la liberté d’expression des journalistes comprend celle de dire des choses incertaines ou erronées ?
– Euh, qu’est-ce que vous allez chercher ? Non bien sûr.
– Est-elle celle de dire des choses mensongères ?
– Non, non, non. Écoutez, c’est moi qui pose les questions !
– Je termine, ce sera bref. Donc vous convenez que la liberté d’expression est ordonnée à quelque chose qui la dépasse ?
– Peut-être, sans doute.. Mais, je vous en prie, Socrate, revenons à notre sujet. Revenons à … je ne sais plus.
– Poursuivons si vous le voulez bien. À quoi donc la liberté d’expression est-elle ordonnée ?
– Mais vous m’empoisonnez… à la fin, je ne sais pas moi, on ne parle jamais de ces choses dans les écoles de journalisme.
– Ce à quoi la liberté d’expression est ordonnée, ne serait-ce pas le vrai ?
– Oui, peut-être, si vous voulez.
– Donc la liberté que vous réclamez est celle de dire le vrai ?
-Oui, c’est ça, voilà.
– Donc, si un journaliste ne dit pas le vrai, n’est-il pas raisonnable de le critiquer ?
– Si vous y tenez, oui, mais cela n’arrive jamais.
– Voulez-vous dire que les journalistes sont infaillibles et qu’ils ont en horreur toute tricherie ?
– Ah c’est trop ! Merci, merci Socrate ! C’était, c’était L’esprit ouvert, une émission de…, de… Ladandinière Georges. La semaine prochaine, …eh bien…, vous verrez bien. Une page de publicité.

 À la sortie du studio, une poignée de journalistes assaillirent Socrate. Il réussit à s’enfuir, mais l’un d’eux, le plus véloce, le plus jeune, le rattrapa.
– Je vous en prie, Socrate, je vous en prie, un mot. Si je reviens bredouille, mon rédacteur en chef va me saquer. Et puis, je vous connais, j’ai lu votre disciple Platon.  Socrate s’arrêta.
– Je travaille au  Temps, dit le jeune homme avec fierté. Et il enchaîna très vite: Voilà, voilà ma question. Je suis sûr qu’elle va vous intéresser. Vous dites dans le Phèdre que l’écrit est par nature défectueux parce qu’on ne peut savoir à qui on s’adresse, alors que la parole permet de dire à chacun ce qu’il est bon pour lui d’entendre. Alors pourquoi avez-vous accepté de parler à la radio ? Vous me direz que vous avez parlé sans doute, mais la radio a les défauts de l’écrit  : vous ne pouviez savoir précisément  à qui vous vous adressiez.
– Oui, oui, je vous félicite. Mais pouvez-vous dire que j’ai dit beaucoup de choses à la radio ?
– Oui, non, enfin vous avez posé beaucoup de questions.
– C’est ma manière habituelle, mais pensez-vous que nous sommes allés bien loin ?
– Je suppose que vous allez encore incriminer les journalistes.
– Je  demande seulement si un entretien ordinaire à la radio se prête à la dialectique, je veux dire à un vrai dialogue.
– Mais certainement. Le micro vous était ouvert.
– N’est-il pas vrai qu’en général les journalistes de radio restent à la superficie des choses ?
– Vous êtes bien sévère ! 
– Qu’ils répugnent aux  développements ?
– Mais c’est la loi du genre ! 
– Qu’ils aiment faire du spectacle et jouer l’arbitre des élégances ?
– Vous exagérez !
– Et donc que le mieux à faire est de faire passer au journaliste un examen qui puisse lui être utile et le soit également à ceux qui écoutent ?
– Ah, c’est ça, vous êtes allé à la radio pour dire du mal de la radio ! Ou plutôt pour donner à voir… Mais, mais, je ne peux pas écrire ce que vous dites, mon rédacteur en chef ferait une attaque. Dites-moi quelque chose que je pourrai écrire. Je ne sais pas moi, sur.., sur… Voilà, quels conseils donneriez-vous à un jeune homme ?
– Mais, mon jeune ami, moi, je ne sais rien. Je ne fais qu’essayer d’accoucher l’esprit de celui avec qui je parle.
– Allez-y, allez-y, je suis prêt.
– J’en serais heureux si la chose était possible mais le temps est trop court. Je dois être aux Champs Élysées dès cet après midi.

Le jeune homme parut si désappointé, si chagriné que Socrate ajouta:
– Deux mots pour dire la bonne direction : la première chose est de s’étonner, la seconde, qui est la chose essentielle, est de bien vivre. La connaissance suivra. Soyez courageux et vous apprendrez ce qu’est le courage, soyez juste et vous apprendrez ce qu’est la justice.
– Et puis et puis, pouvez-vous préciser ?
– J’ajouterai seulement ceci : les hommes croient savoir ce qu’ils ne savent pas et il ne savent pas ce qu’ils savent. Pour le reste, voyez le jeune Platon. 

Et Socrate s’éclipsa avec la prestesse d’un jeune homme. Son juvénile interlocuteur se sentit pousser des ailes. Il se plongea dans Platon, réécrivit mille fois son article, enfin l’apporta tout fier à son rédacteur en chef. Celui-ci le lut en diagonale et le jeta aussitôt à la corbeille.
– Socrate, ce vieux schnock ! Avec sa morale de grand-papa ! À quoi penses-tu, fiston ? Nous sommes un journal sérieux.

Philippe Bénéton

© LA NEF, exclusivité internet, mis en ligne le 17 février 2023

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17 février 2023 5 17 /02 /février /2023 18:56

 

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Lu sur Facebook ...

Le saviez-vous ? Parmi les sept péchés capitaux, un des plus nocifs et les plus caractéristiques de notre époque est l'acédie, souvent confondue avec la paresse. Ce n'est pourtant pas la même chose !

« L’acédie mêle d’une manière particulière sentiment de frustration et agressivité. Ce démon se manifeste sous forme de paresse spirituelle, mais aussi et en même temps au travers d’un activisme trépidant. Le démon de midi est aussi présent dans nos vies sous des formes facilement reconnaissables : dans la peur de se retrouver seul face à soi-même, la peur de soi, la peur du silence. Le goût du verbiage et la curiosité sont des ‘filles’ de l’acédie. En voici d’autres : l’agitation intérieure, la quête perpétuelle de la nouveauté comme succédané de l’amour de Dieu et de la joie de servir ; l’inconstance, le manque de fermeté dans ses résolutions, à quoi s’ajoutent l’indifférence face aux choses de la foi et à la présence du Seigneur, la pusillanimité, la rancœur » (Cardinal Schönborn).

"Que fuyez-vous donc ainsi, imbéciles ? Hélas ! c'est vous que vous fuyez, vous-mêmes - chacun de vous se fuit soi-même, comme s'il espérait courir assez vite pour sortir enfin de sa gaine de peau... On ne comprend absolument rien à la civilisation moderne si l'on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspira­tion universelle contre toute espèce de vie intérieure. Hélas ! la liberté n'est pourtant qu'en vous, imbéciles !" (Bernanos). 

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17 février 2023 5 17 /02 /février /2023 10:14
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15 février 2023 3 15 /02 /février /2023 10:22

 

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14 février 2023 2 14 /02 /février /2023 10:04

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13 février 2023 1 13 /02 /février /2023 23:58

Suite à l’accident de voiture causé par Pierre Palmade, une femme enceinte de sept mois a perdu son bébé. Le Parquet de Melun a ouvert une enquête pour « homicide et blessures involontaires par conducteur sous l’emprise de stupéfiants ». Mais l’homicide pourrait ne pas être retenu.

« En droit pénal, le fœtus n’est pas une personne »

En effet, comme l’a affirmé à plusieurs reprises la Cour de cassation, « en droit pénal, le fœtus n’est pas une personne ».

Dans son arrêt à ce propos, en 2002, elle précise toutefois que « la non-application de la loi pénale au décès du fœtus, même si celui-ci intervient quelques secondes avant l’accouchement, alors qu’elle sera applicable à l’enfant qui décède quelques secondes après l’accouchement aboutit à des incohérences et à des inéquités ». « Seule une intervention du législateur pourra y mettre fin », pointe la Cour.

Une jurisprudence différente

Malgré ces arrêts, un automobiliste avait été condamné en 2014 « pour homicide involontaire sur un fœtus ». Il était décédé car il avait renversé la mère enceinte (cf. Un fœtus victime d’un homicide involontaire : le Tribunal correctionnel de Tarbes retrouve le chemin du bon sens).

La décision s’était fondée sur « des expertises médicales, considérant que le fœtus était “viable” et qu’il n’était “mort que du fait de l’accident”, à cause “du choc du fœtus contre la paroi utérine” ».

L’automobiliste avait choisi de ne pas invoquer la jurisprudence de la Cour de cassation « pour que la victime puisse faire son deuil ».

Une autopsie à venir

Dans l’affaire de l’accident impliquant Pierre Palmade, une autopsie va être menée.

« Les médecins vont vérifier si, lorsque l’enfant a été extrait, celui-ci respirait, explique Me Rémy Josseaume, avocat spécialiste en droit routier. S’il est né vivant, la qualification juridique d’homicide involontaire pourra éventuellement prospérer. » « En revanche, s’il est mort-né, il n’a pas le statut de personne, donc la qualification juridique d’homicide involontaire ne sera pas possible », souligne l'avocat.

source : Généthique

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11 février 2023 6 11 /02 /février /2023 17:13

 

« La beauté sauvera-t-elle le monde ? ». La question est posée par un personnage d’un roman de Dostoïevski (L’Idiot) et l’on comprend au fil du récit que la seule beauté capable d’apporter le Salut à l’humanité n’est pas la beauté plastique, aussi achevée soit-elle, mais la beauté agissante, la beauté traversée par la compassion, capable de panser les plaies et de rendre l’harmonie perdue.

La première peut être mensongère, trompeuse, voire mortifère. C’est alors la beauté du diable entrevue par Baudelaire : « Je suis belle, ô mortels ! comme un rêve de pierre{{Baudelaire, Les Fleurs du malSpleen et IdéalLa Beauté. }} (…) ». La seconde est la beauté de Dieu, celle du Dieu rédempteur, et elle n’est rien d’autre que le rayonnement de sa propre bonté qu’Il communique aux créatures à l’instant même de leur création ou, pour les créatures libres, quand elles accèdent à l’amitié divine ou bien quand celle-ci leur est restituée.

Dans son Traité des Noms Divins, le théologien Denys l’Aéropagite (VIe siècle) explique que la beauté doit être attribuée en propre à Dieu, « à cause de cette puissance d’embellissement qu’Il dispense à tout être », laquelle se confond avec sa bonté « parce qu’à la façon de la lumière Il fait rayonner sur toutes choses, pour les revêtir de sa beauté, les effusions de cette source rayonnante qui sourd de lui-même{{Denys l’Aéropagite, Les Noms divins, chap. IV, §7.}} (…). ».

Or l’Incarnation Rédemptrice représente comme l’aboutissement de cette « puissance d’embellissement » dont parle Denys : le Royaume de la Grâce est le nouveau chef-d’œuvre de Dieu, parachevant la première création, dans l’attente de son plein achèvement à la fin des temps. D’ici-là, l’Église participe à cette diffusion de la bonté de Dieu en communiquant aux âmes la grâce qui guérit et qui sauve, faisant d’elles des miroirs de la beauté de Dieu. Pour cette raison, le culte public de l’Église, la liturgie, cherche à refléter ou du moins à exprimer la beauté de Dieu qui se déverse sur les âmes à l’occasion de toute cérémonie sacrée. Certes avec des moyens imparfaits et limités, la liturgie catholique tend à révéler un peu de la splendeur de Dieu, à laisser entrevoir sa majesté. Et cette dimension cultuelle, où l’art se mêle au sacré, est essentielle à la vie même de l’Église, qui ne saurait se réduire à sa morale, non plus qu’à sa doctrine sociale, lesquelles, pour importantes qu’elles soient, ne sont que la manifestation extérieure de la Vie nouvelle apportée par le Christ Sauveur. On constate d’ailleurs que notre société sécularisée ne s’intéresse qu’à la dimension morale et sociale de notre religion et que cette connaissance partielle lui rend incompréhensibles certains commandements qui plongent leurs racines dans la parole incandescente de l’Évangile. Il importe plus que jamais que la liturgie catholique exprime toujours, en toute clarté, la grandeur, la transcendance et la majesté divines, afin que les âmes chrétiennes respirent régulièrement « un peu de l’air du Ciel » auquel elles appartiennent déjà. Aussi, le soin apporté aux cérémonies sacrées, tant dans leur ordonnancement que dans la qualité du chant ou la dignité des objets liturgiques utilisés n’est-il jamais accessoire : s’il est ordonné essentiellement à la munificence du culte rendu à Dieu, il permet en outre d’entretenir vive en notre âme la conscience de notre dignité de « créatures nouvelles » comme le dit saint Paul, laquelle est à l’origine des exigences de la vie chrétienne.

« Je veux que mon peuple prie sur de la beauté », disait le pape Pie X en 1903. Plus proche de nous, en 1963, l’abbé Victor-Alain Berto vitupérait contre les projets de simplification de la liturgie, sous prétexte de la rendre plus accessible aux « pauvres » : « Ils ont décidé que l’Église sera L’Église des pauvres (…) quand les pauvres seront privés de la seule beauté qui leur soit gratuitement accessible, qui est la beauté liturgique (…). Qui leur a dit que les pauvres n’ont que faire de beauté ? Qui leur a dit que le respect des pauvres ne leur demande pas qu’on leur propose une religion belle, comme on leur propose une religion vraie ? Qui les rend si insolents envers les pauvres, que de leur refuser le sens du sacré{{Victor-Alain Berto, Notre-Dame de Joie, NEL 1989.}} ? (…) ».

Assurément, dans la quête du Salut, la recherche du beau comme voie menant vers Dieu et reflet de sa propre splendeur a-t-elle une importance particulière. Certes, Dieu seul nous sauve, il nous revient de nous ouvrir à sa lumière et de suivre ses enseignements pour demeurer en son amour. C’est entendu. Pour autant, le Rédempteur nous a communiqué sa grâce par des intermédiaires, par des instruments : son Humanité sainte tout d’abord, puis les sacrements qui prolongent jusqu’à nous et jusqu’à la fin des temps son action salvifique. Or, par respect et vénération envers les moyens de Salut que le Christ lui a laissés, l’Église a voulu que ceux-ci soient enchâssés dans des cérémonies sacrées qui en seraient, jusqu’à son retour, l’écrin précieux. Alors oui, les rites sacrés ne sont que des vecteurs et des instruments ; cependant, c’est par eux que le Seigneur vient jusqu’à nous pour nous guérir et nous sanctifier comme Il venait au secours des nécessiteux de l’Évangile. Les négliger serait une folie comparable à celle commise par ceux qui « suppliaient Jésus de s’éloigner de leur territoire » (Mc 5,17).

S’il est une beauté qui sauve c’est uniquement celle de la « Beauté suressentielle » dont parle Denys, celle du Verbe Incarné, lequel, par les sacrements qu’Il a institués, nous darde inlassablement des traits de sa miséricorde pour parfaire en nos âmes l’empreinte de son image qu’il y a imprimée.

 

Retrouvez ICI cet édito de l’abbé Paul-Joseph du numéro XXXVI de l’automne 2022. 

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10 février 2023 5 10 /02 /février /2023 23:37

 

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 12:28

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 09:38

Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels : Mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge 

Pierre Chaillot est statisticien.
Depuis le début de la crise du Covid, il a collecté scrupuleusement toutes les semaines l’intégralité des données officielles disponibles sur les sites d’EUROSTAT, de l’INSEE, de la DREES et des différents ministères. Mortalité, occupation des lits, positivité des tests, âges, etc…
Deux ans d’un travail méticuleux, qu’il a rendu public régulièrement sur sa chaîne Youtube «  Décoder l’éco  ».
Qu’a-t-il constaté ? De gigantesques anomalies.

En France comme dans tous les autres pays européens, la mortalité de l’année 2020 standardisée (c’est-à-dire étudiée par tranches d’âges et non pas en données brutes) est au niveau de celle de l’année 2015 soit la septième année la moins mortelle de toute l’histoire de France.
Quant à la mortalité de l’année 2021, elle au niveau de celle de 2018, la troisième la moins mortelle de toute l’histoire de France.

Les chiffres présentés par les médias et les organes publics sont partiels et tronqués, aussi bien en ce qui concerne la mortalité que l’activité hospitalière ou l’efficacité vaccinale.

Il expose dans ce livre la totalité de ses recherches pour qu’enfin un débat scientifique serein puisse avoir lieu sur cette crise dont les conséquences sont loin d’être derrière nous.

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6 février 2023 1 06 /02 /février /2023 10:36

Voici une histoire de bottes, l'histoire, que l'on m'affirme être vraie, d'une institutrice de dernière année de maternelle, au milieu de janvier, le mois le plus dur pour tout le monde...

Un des gamins lui demande de l'aide pour mettre ses bottes pour aller en récréation et, en effet, elles sont vraiment difficiles à enfiler.
Après avoir poussé, tiré, re-poussé et tiré dans tous les sens, les bottes sont enfin chaussées et le gamin dit :
- "Elles sont à l'envers, maîtresse".
La maîtresse attrape un coup de chaud quand elle s'aperçoit qu'en effet il y a eu inversion des pieds... Bref, nouvelle galère pour les enlever et rebelote pour les remettre mais elle réussit à garder son calme jusqu'à ce que les bottes soient rechaussées, aux bons pieds
Et là, le gamin lui dit avec toute la candeur qui caractérise les enfants :
- "C'est pas mes bottes".
A ce moment, elle fait un gros effort pour ne pas lui mettre une baffe, fait un tour sur elle-même en se mordant les lèvres, se calme et lui demande pourquoi il ne l'a pas dit avant...
Comme le gamin voit bien qu'il a contrarié sa maîtresse, il ne répond pas.
Elle dit alors :
- "Bon, allez, on les enlève" et elle se met à nouveau au boulot.
Le deuxième pied est presque sorti quand le gamin poursuit :
- "C'est pas mes bottes, c'est celles de mon grand frère, mais maman a dit que je dois les mettre".
Là, elle a envie de pleurer mais, une nouvelle fois, elle se calme et entreprend de lui re- re- mettre ses bottes.
L'opération est enfin réussie et la maîtresse se sent fière d'avoir réussi.
Pour aller jusqu'au bout, elle le met debout, lui fait enfiler son manteau, lui met son cache-nez et lui demande :
- "Où sont tes gants ?"
Et le gamin de répondre le plus simplement du monde :
- "Pour pas les perdre, je les ai mis dans mes bottes."

 

RESTE 15 GAMINS ...

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