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18 avril 2010 7 18 /04 /avril /2010 09:22


A l’occasion du 16e anniversaire de la mort de Jean Ousset, fondateur de la Cité Catholique, dont ICHTUS poursuit aujourd’hui le travail, rejoignez-nous dans le souvenir et la gratitude, pour une messe-anniversaire :


Jean Ousset (PNG)

 mardi 20 avril à 18h30, à la paroisse Saint Ferdinand des Ternes (27 rue d’Armaillé, Paris 17e). Les prêtres amis souhaitant concélébrer pourront se présenter à l’avance à la sacristie paroissiale.

Un apéritif amical suivra, dans les locaux d’ICHTUS (49 rue des Renaudes, Paris 17e), à partir de 19h15.

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17 avril 2010 6 17 /04 /avril /2010 10:58


 

par Verlaine

« St Benoît-Joseph Labre,
la seule gloire française
du XVIII
ème siècle,
mais quelle gloire ! »
 

Verlaine (1844 - 1896)
 


SAINT BENOIT-JOSEPH LABRE 

Comme l'Eglise est bonne, en ce siècle de haine
D'orgueil et d'avarice et de tous les péchés,
D'exalter aujourd'hui le caché des cachés
Le doux entre les doux à l'Ignorance humaine.
Et le mortifié sans pair que la Foi mène
Saignant de pénitence et blanc d'extase, chez
Les peuples et les saints qui, tous sens détachés,
Fit de la Pauvreté son épouse et sa reine,
Comme un autre Alexis, comme un autre François
Et fut le Pauvre affreux, angélique, à la fois
Pratiquant la douceur, l'horreur de l'Evangile !
Et pour ainsi montrer au monde qu'il a tort
Et que les pieds crus d'or et d'argent sont d'argile
Comme l'Eglise est bonne et que Jésus est fort !


Paul Verlaine - "Souvenirs"
(Poème dédié à St Benoît-Joseph,
pour sa Canonisation le 8 décembre 1881)

http://www.fraterstbenoitlabre.com/index.htm

 

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16 avril 2010 5 16 /04 /avril /2010 15:53

      

 Saint Benoît-Joseph Labre 

 

Pèlerin, mendiant
(1748-1783)

        Benoît-Joseph Labre naquit à Amettes, diocèse d'Arras, et fut l'aîné d'une famille de quinze enfants. Âgé de douze ans, il fut reçu chez son oncle paternel, curé d'Érin, pour faire ses études en vue du sacerdoce. 

        Après la mort de son oncle, Benoît-Joseph passa chez son oncle maternel, vicaire de Conteville, où il ne fit que grandir dans la mortification et la prière. Son attrait était toujours vers le Saint-Sacrement devant lequel il s'abîmait des heures entières en contemplation. 

         Il y avait longtemps que Benoît-Joseph aspirait à une vie plus parfaite : "Être prêtre est bien beau, disait-il ; mais j'ai peur de me perdre en sauvant les autres." 

         Il finit par vaincre les résistances de ses parents et entre chez les Chartreux, espérant y trouver sa voie définitive. Il se trompait, car la Providence permet qu'il soit bientôt renvoyé par ses supérieurs, comme n'ayant pas la vocation de cet Ordre. La pensée de la Trappe, qu'il avait eue d'abord, lui revient ; on ne l'y accepte pas. 

         Ballotté de nouveau entre la Chartreuse et la Trappe, il est forcé de s'adresser enfin à Sept-Fonts, où ses scrupules, ses peines d'esprit et une maladie sérieuse donnent bientôt lieu à son renvoi. 

         Toute sa réponse à tant d'épreuves était : "Que la Volonté de Dieu soit faite !" C'est alors que Dieu lui inspire cette vocation de pèlerin-mendiant qui devait le mener droit, par les chemins les plus ardus de la pénitence, à une éminente sainteté. 

lu sur http://www.levangileauquotidien.org/main.php?language=FR

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 08:08


 

IpcL'Institut de philosophie comparée fête ses 40 ans et organise sa traditionnelle soirée spectacle. Celle-ci se divise en deux représentations, les 16 et 17 avril au soir(une soirée dansante serait organisée après la représentation du 17 avril).

C'est une bonne occasion de découvrir cet institut qui dispense un enseignement d'excellence et contribue à la formation intellectuelle de nombreux jeunes chrétiens.

L'invité d'honneur est le cardinal Barbarin, archevêque de Lyon et primat des Gaules, également ancien étudiant de cette institution. Ce prince de l'Eglise s'est illustré en soutenant l'édition 2010 de la marche pour la vie. On note également que le doyen de l'Ipc, Michel Boyancé, fait partie des "intellectuels" signataires de l'appel à la vérité pour le pape.

Toutes les informations sont disponibles ici.

lu sur http://e-deo.typepad.fr/

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 10:52

 

KATYN, le film d’Andrej Wajda ,

censuré (de fait) en France, est disponible en DVD.

Achetez le, offrez le , prêtez-le, passez le en ciné-club, …

La bande-annonce

Katyn

 

 

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12 avril 2010 1 12 /04 /avril /2010 10:50

 

La Pologne sous la protection des Cieux

Jour de prière de tous dans la communion des Saints pour la Pologne :

  • Aujourd'hui, dimanche de la Sainte Miséricorde instauré par le vénérable Pape polonais Jean-Paul II selon le désir de Sainte Faustine, polonaise née près de Lodz et par lui canonisée.
  • Jean-Paul II est mort un samedi après les vêpres qui ouvraient la fête de la Sainte Miséricorde.
  • Nous fêtons aujourd'hui Saint Stanislas, évêque de Cracovie et martyr et Patron de la Pologne.

"J’aime la Pologne d’un amour particulier, et si elle m’est fidèle, je l’élèverai en puissance et en sainteté. C’est d’elle que sortira l’étincelle qui préparera le monde à mon ultime venue".

 

Lahire  11 avril 2010  | Commentaires (6)

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 17:12

 

table-ronde le samedi 10 avril :  Cliquez

 Exposition “Archipel des Solovki”

   

Du 30 mars au 30 avril
à Rueil - Malmaison,



Exposition des photos réalisées par le hiéromoine Stéfan, supérieur du prieuré de Solovski à Arkhangelsk.

L’exposition présente une soixantaine de photographies originales en couleurs et en noir et blanc. Ces vues constituent un témoignage unique de la vie monastique exprimée

« de l’intérieur », dans l’atmosphère de la vie ascétique et liturgique quotidienne des moines des Solovki, et de celle des pèlerinages et processions.
Le complexe monastique des Solovki se trouve dans l’Archipel du même nom, sur
la Mer Blanche, dans le Grand Nord russe, non loin du Cercle polaire Arctique. Fondé au XVe siècle, le monastère prit un essor spirituel et économique de grande ampleur dès le XVIe siècle. A la révolution russe les Bolcheviques fermèrent dans le sang le monastère, qui servit de 1923 à 1939 de camp de travail forcé et de modèle pour le nouveau système concentrationnaire du Goulag, et aussi des camps nazis. Y périrent environ vingt mille personnes, peut-être beaucoup plus. La vie monastique repris il y a juste vingt ans, en 1990.

L’exposition est l’occasion d’une table-ronde le samedi 10 avril réunissant des personnalités des monde orthodoxe, artistique et intellectuel, autour du moine Stefan, qui se déplacera spécialement pour l’occasion : l’Archiprêtre Nicolas Ozoline, Mr Nicolas Miletitch, le prof. Kobtzeff, le photographe italien Saverio Maestrali, le Prince Mourisi (Président de  l’Association Européenne de Saint Vladimir).

Cyril Semenoff-Tian-Chansky, commissaire de l’exposition
Larissa Powichrowski, relations publiques

 

Médiathèque Jacques Baumel
15-21 boulevard Foch
92500 Rueil-Malmaison
Tél.: 06.86.00.79.92

Tous renseignements : ( Cliquez )

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7 avril 2010 3 07 /04 /avril /2010 17:11

P1110855.JPG

Le Christ est ressuscité ! 

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 23:58

 

 

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3 avril 2010 6 03 /04 /avril /2010 07:43

 

Une minute avec Marie

                   
                Michelangelo, Pieta
                           
                      Michelangelo, Pieta Alfonso el Sabio, Cantigas de Santa Maria
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29 mars 2010 1 29 /03 /mars /2010 16:48

Toute la Semaine sainte avec Memling dans ses scènes de la Passion du Christ.
On voit rien ? Allez donc voir le superbe site http://www.wga.hu/index1.html
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28 mars 2010 7 28 /03 /mars /2010 16:38

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 17:42

« Qu’importe ma vie ! Je veux seulement qu’elle reste jusqu’au bout fidèle à l’enfant que je fus ».

« Le monde va être jugé par les enfants. L’esprit d’enfance va juger le monde. Évidemment, la sainte de Lisieux n’a rien écrit de pareil, peut-être ne s’est-elle jamais proposé une image très précise du merveilleux printemps dont elle était la messagère. »

« Lorsqu’un ministre, un banquier, remet entre vos mains sa géniture, il espère que vous la modèlerez à son image et à sa ressemblance, et vous ne pouvez tromper tout à fait son attente. Vous ne la trompez pas toujours. La fine fleur de l’athéisme encyclopédique est sortie de vos maisons. »

« Nous demandons pour nos fils un autre général que le général Moindre-Mal. »

Georges Bernanos, Les grands cimetières sous la lune


( lu sur le site de la paroisse Saint-Louis d'Antin ) 

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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 15:32
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26 mars 2010 5 26 /03 /mars /2010 09:22

"La pilule réduirait le risque de cancers et augmenterait la chiffre d'affaires des marchands de pilules." (Le Journal).




" 1968, c'est l'arrivée de la pilule dans notre pays, synonyme de libération de la femme.
Des millions de femmes deviennent consommatrices pour avoir, enfin, seulement les enfants qu'elles désirent. 1988, le Dr Ellen Grant, gynécologue véritable apôtre de la contraception hormonale, sonne le tocsin avec son livre " Bitter Pill ". Elle dénonce les dangers de phlébite, d'accidents vasculaires cérébraux, d'infarctus du coeur chez des femmes jeunes, de cancers du sein et de l'utérus: "Prenez-la le moins longtemps possible!" Ce livre est courageusement préfacé par le Professeur Lucien Israël qui confirme la mise en garde.
Mais, désinformation oblige, aucun grand média ne reprend l'information. Les directeurs de magazines féminins refusent de la diffuser jusqu'au jour où plusieurs de leurs collaboratrices très jeunes sont atteintes de cancer du sein. Le nombre de nouveaux cas de femmes atteintes de cancer du sein ne cesse de croître. En 1975, 7 000 cas sont découverts. En 2008 nous en sommes certainement à 53000 nouveaux cas, découverts chez des femmes de plus en plus jeunes.
2008, en 20 ans, le livre du Dr Ellen Grant n'a pas pris une ride. Toutes ses données scientifiques ont été confirmées. Ce qu'écrivait le Professeur Lucien Israël dans sa préface est devenue réalité. La pilule est vraiment dangereuse pour la santé ! Même mini-dosée "

Pour en savoir plus ... 
http://jeunes-anciennes-de-saintjoseph.over-blog.com/article-33321640.html
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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 19:42


  1. Ariase - Il y a 3 heures
    L'opérateur SFR a été condamné par un tribunal de proximité pour avoir coupé l'accès à Internet à un abonné. Si les mésaventures entre clients et opérateurs ...


  2. Ouest-France

    Ouest-France - Il y a 2 jours
    Ce sont en effet environ 1200 personnes qui ont défilé ce matin dans les rues du centre-ville de Saint-Lô, à l'appel des syndicats. ...

  3. PresseOcean.fr - Il y a 1 jour
    Le gérant d'un hôtel de Saint-Herblain a tiqué. Avec cette carte American express, il avait déjà eu des soucis peu de temps avant. ...

  4. Petrus Angel Info - Il y a 1 mn
    Le blog chrétien qui ne se prend pas trop au sérieux publie son 1200e article ...

 

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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 19:17
ya du boulot
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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 19:10

dernière minute ...


KTO consacre une émission ce soir à la pédophilie :

"Pourquoi alors vouloir à tout prix accuser le Pape Benoît XVI d'une complicité ou d'un silence contredits par les faits ? Pourquoi mettre systématiquement en regard de ce sujet la question du célibat des prêtres, qui n'a rien à voir (rappelons que 80% des abus sexuels sur des mineurs sont commis dans le cercle familial) ? Comment les catholiques peuvent ils réagir devant l'ignoble soupçon qu'on voudrait généraliser à tous les prêtres ?

Emission spéciale ce soir sur KTO à 19h40, Pédophilie : tolérance zéro - Avec la participation de :

  • Me Jacques Trémolet de Villers, avocat au Barreau de Paris
  • M. Jean-Louis Bavoux, diacre permanent, médecin et père de famille

Avec des réactions : 

  • Depuis le Vatican, d’Antoine-Marie Izoard, directeur de l’agence de presse I-Media à Rome
  • Depuis l’Assemblée des évêques de France à Lourdes, de Mgr Bernard Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de France
  • Depuis le Canada, de Mgr Pierre Morissette, évêque de Saint-Jérôme, président de la Conférence des évêques catholiques du Canada

Michel Janva   

 Lien permanent | 

ON PEUT REVOIR L'EMISSION SUR LE SITE DE KTO 
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25 mars 2010 4 25 /03 /mars /2010 11:58
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21 mars 2010 7 21 /03 /mars /2010 09:52


pour voir des détails : mucha/printemps


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20 mars 2010 6 20 /03 /mars /2010 19:42


Un retour à l’essentiel à écouter ici. Vous allez être surpris !

Pour l'autre abstention et le vote, vous pouvez lire

"CITE et CULTURE"
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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 13:59

P1090939.JPG

vu au musée de l'Hermitage  



Childhood of Christ

Honthorst, Gerrit van   Circa 1620

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19 mars 2010 5 19 /03 /mars /2010 11:21

bien qu'elle ne fut pas académicienne.


Simone Weil, Attente de Dieu Paris: Éditions Fayard, 1966, 256 pp. [Lettres écrites du 19 janvier au 26 mai 1942.] Une édition numérique réalisée par ma grande amie Gemma Paquet, bénévole, professeure de soins infirmiers à la retraite du Cégep de Chicoutimi. Livre téléchargeable !


Simone Weil, 
La condition ouvrière. Paris: Éditions Gallimard, 1951. Collection idées, nrfm 375 pages. (Recueil de textes écrits entre 1934 et 1942). Une édition numérique réalisée par mon amie Gemma Paquet, bénévole, professeure de soins infirmiers à la retraite du Cégep de Chicoutimi. 
Livre téléchargeable !



Simone Weil, Écrits historiques et politiques (Recueil de textes). Collection Espoir. NRF. Paris: Éditions Gallimard, 1960, 413 pages.Une édition numérique réalisée par mon amie Marcelle Bergeron, bénévole, professeure à la retraite de l'École polyvalente Dominique-Racine de Chicoutimi. Livre téléchargeable !


Simone Weil, L'enracinement. Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain. Paris: Éditions Gallimard, 1949, 382 pages. Collection idées, nrf. Une édition numérique réalisée par mon amie Marcelle Bergeron, bénévole, professeure à la retraite de l'École polyvalente Dominique-Racine de Chicoutimi.Livre téléchargeable !





Simone Weil (1909-1943), 
OPPRESSION ET LIBERTÉ. Paris: Éditions Gallimard, 1955, 275 pp. Collection: Espoir. [Texte écrit en 1934.] Une édition numérique réalisée par mon amie Gemma Paquet, bénévole, professeure de soins infirmiers à la retraite du Cégep de Chicoutimi. Livre en préparation !





Simone Weil, 
Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale. Paris: Éditions Gallimard, 1955, 151 pp. Collection “idées nrf”, no 422. TEXTE ÉCRIT EN 1934. Une édition numérique réalisée par ma grande amie Gemma Paquet, bénévole, professeure de soins infirmiers à la retraite du Cégep de Chicoutimi. 
Livre téléchargeable !




Simone Weil, 
Sur la science. Paris: Éditions Gallimard, 1966, 285 pp. Collection: Espoir. [Écrits publiés entre 1932 et 1942.] Une édition numérique réalisée par ma grande amie Gemma Paquet, bénévole, professeure de soins infirmiers à la retraite du Cégep de Chicoutimi.
Livre téléchargeable !




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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 11:07

Le 18 mars de cette année 2010, demain, Simone Veil sera reçue sous la Coupole parmi les Immortels, à l’Académie française. On se demande quels sont les titres littéraires qui justifient une telle réception. Poser la question c’est y répondre. Ce n’est ni un romancier, ni un essayiste, ni un auteur dramatique que reçoit l’Académie. C’est une femme politique, ancien ministre – garde des Sceaux – ancien président du Parlement européen, ancien membre du Conseil constitutionnel et, accessoirement, vedette féminine des sondages d’opinion.

D’où vient cette célébrité ? D’une loi, dénommée abusivement la loi Veil, alors qu’elle devrait s’appeler, en toute exactitude, la loi Giscard-Chirac-Veil, mais qu’elle a portée à l’Assemblée et dont elle a été, pour la nation comme pour le Parlement, le rapporteur.

Cette loi, qui commençait par proclamer le principe du respect de la vie – ce que n’avait jamais fait auparavant aucune loi, tellement ce principe était évident – organisait – c’était son véritable but – une exception légale à ce principe, en matière d’avortement. L’exception était provisoire. L’avortement, quant à lui, avait disparu. On ne parlait plus que d’interruption volontaire de grossesse. Cette périphrase était fausse puisque l’interruption, comme son nom l’indique, ne fait qu’interrompre. Les juristes connaissent l’interruption de la prescription qui, lorsqu’elle s’achève, permet au délai de cette prescription, de courir à nouveau. Un discours interrompu, reprend, après l’interruption. « Mon cher collègue, me permettez-vous de vous interrompre ? » n’a jamais signifié « je vais vous supprimer ». L’interruption volontaire de grossesse achève la grossesse en tuant l’enfant. L’exception momentanée – cinq ans – non seulement s’est renouvelée, mais elle s’est étendue jusqu’à devenir, comme cela arrive souvent en matière législative, le principe de droit.

Le principe légal, aujourd’hui – Roselyne Bachelot l’a rappelé avec force – est que le droit existe de supprimer une vie humaine innocente, à condition de commettre ce meurtre dans un certain délai et selon certaines formes. Les médecins et infirmiers requis pour cet acte de mort ont le droit d’objecter la loi de leur conscience, preuve, s’il en était besoin, qu’il s’agit bien d’un meurtre.

Les pharmaciens ne se sont pas vu reconnaître ce droit.

Ainsi, aujourd’hui, à l’heure où Simone Veil va rentrer sous la Coupole, l’exception est devenue le droit ; le droit est devenu, pour les hommes de l’art une obligation, sauf pour eux à faire valoir, s’ils le peuvent, l’objection que leur dicte leur conscience.

Quand j’ai commencé ma vie professionnelle, l’une des premières affaires pénales que j’ai plaidées était la défense d’une femme qui avait eu recours, dans un mouvement de grande détresse, aux services de ce qu’on appelait alors une « faiseuse d’anges », sage-femme qui, pour améliorer ses fins de mois, pratiquait clandestinement mais professionnellement des avortements. Trente ans plus tard, je plaidais pour des pharmaciens à qui était refusé le droit de ne pas vendre des produits qu’ils savaient abortifs. Les deux – la malheureuse de mes débuts, et les malheureux du temps présent – furent condamnés. L’articulation de cette révolution des principes est l’œuvre législative de Simone Veil.

Je sais qu’elle a aussi souffert pendant la guerre, qu’elle a été déportée et qu’elle est revenue très éprouvée de cette déportation. Mais sa célébrité n’est pas due à cette souffrance qui, malheureusement, fut partagée par beaucoup. Sa célébrité est due à cette loi que les maîtres de l’heure – Giscard et Chirac – lui ont demandé de défendre et de faire adopter, parce qu’elle était femme, qu’elle avait souffert des persécutions antijuives, qu’elle avait du talent, et que sa voix, ses yeux et son sourire ajoutaient du charme à ce talent.

Or, nombreuses sont les femmes que le Ciel a dotées de telles qualités et qui n’entrent pas à l’Académie française. Nombreuses aussi sont celles qui allient à ces qualités un vrai talent littéraire, et qui, cependant, n’entrent pas, non plus, à l’Académie française. Que l’on songe à Annie Kriegel ou à Geneviève Poullot, pour ne citer que deux résistantes éminentes, qui ont, chacune dans leur genre, écrit beaucoup plus d’articles et de livres que Simone Veil. Donc ce n’est ni la souffrance, ni la déportation, encore moins l’origine juive ou les faits de résistance, ni même le talent qui lui valent, à eux seuls, cet honneur.

Serait-ce d’avoir été ministre, de la Justice, puis de la Santé ? Mais si tous les anciens ministres de la Justice et de la Santé pouvaient prétendre entrer à l’Académie, les quarante fauteuils n’y suffiraient pas ! Non ! Ne cherchons pas plus loin : c’est la nouveauté, la révolution, le changement de civilisation que saluera, demain, en recevant Simone Veil, Monsieur Jean d’Ormesson, au nom de l’Académie fondée par le cardinal de Richelieu, siégeant dans le Palais construit par le cardinal Mazarin.

Je n’éprouve aucune antipathie pour Madame Veil. Ce que je sais d’elle et des siens entraînerait plutôt ma sympathie. Mais au degré de la réflexion où nous conduit son avènement dans une des plus anciennes institutions de notre histoire, les considérations personnelles sont sans importance. On peut paraphraser à son sujet une formule célèbre : sa personne n’est rien, le principe qu’elle représente – peut-être malgré elle – est tout.

Giscard, avant elle et plus qu’elle, est responsable de cette légalisation de la culture de mort. Mais l’entrée de Giscard à l’Académie n’a pas revêtu la même importance de principe. Parce que Giscard est un homme ? Que c’est un ancien président de la République ? Ou, tout simplement, parce que des trois – Giscard, Chirac, Veil – c’est indiscutablement la troisième – l’académicienne de demain – qui a effacé les deux autres.

Et donc la responsabilité de cette consécration de la culture de mort n’est pas tant celle de la candidate aujourd’hui élue que celle des académiciens qui, majoritairement, ont porté au rang des Immortels, celle dont le nom reste attaché à la première cause de mortalité légale en France, depuis trente-cinq ans.

Cela pourrait être triste si ce n’était pas, d’abord, d’une absurdité drolatique et d’un humour terriblement profond. Car la vision de ces vieux messieurs-dames qui vont, comme nous tous mais probablement avant, passer de leur fauteuil d’immortel au caveau d’où on n’a jamais vu revenir un académicien, en train de recevoir solennellement parmi eux, celle qui rapporta la loi permettant de tuer les enfants, est le tableau presque trop achevé de l’écroulement d’un monde parvenu au bout de sa propre dérision.

Mais les gloires du monde passent plus vite que l’eau de la Seine sous les ponts de Paris et, dans le printemps de la France qui vient, les yeux tournés vers Notre Dame, toute rose dans le soleil du matin, nous pousserons, joyeux, sur la passerelle des Arts, les berceaux où sourient, encore étonnés d’être vivants, les bébés rescapés de la loi Veil.

Jacques Tremolet de Villers 


Article extrait du n° 7053 de Présent
du Mercredi 17 mars 2010

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18 mars 2010 4 18 /03 /mars /2010 09:46

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