Un article d'actualité repéré par EVR. Merci à lui.
La possible extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples lesbiens et aux femmes seules annonce le retour des réformes sociétales. Derrière ces réformes se cache une vision du monde qui trouve ses racines dans des philosophies américaines que décrit l’universitaire Jean-François Braunstein, dans son dernier livre La philosophie devenue folle (Edition Grasset, 400p, 2018). Voici une critique de ce livre par le philosophe Robert Redeker :
Les réformes sociétales - du « mariage pour tous » à l’« écriture inclusive» - mises en œuvre dans de nombreux pays occidentaux ces dernières années n'ont de réformes que le nom. Elles visent en réalité à bouleverser la structuration commune de la vie humaine et les fondements symboliques (au sens de ce mot pour la psychanalyse et d'autres sciences humaines) de l'individu, tout en charriant une nouvelle idée de l'homme. Le terme de réforme masque la portée de ces bouleversements. C'est de révolution anthropologique qu'il convient de parler. Une telle révolution n'est pas l'expression des caprices de Najat Vallaud-Belkacem hier ou de Marlène Schiappa aujourd'hui. Elle plonge ses racines dans les œuvres de théoriciens américains (…)
La ligne de combat est triple : le genre, qu'il s'agit de substituer au sexe ; l'animal, qu'on entend rendre égal à l'homme ; et la mort, qui serait transformée en événement technique. Trois intellectuels (deux américains et un australien) inspirent ces batailles : Judith Butler, Donna Haraway et Peter Singer.
Leurs livres sont pour le moins pittoresques. Dans les trois cas, l'affaire revient à expulser l'humanisme - qui suppose une différence ontologique entre les sexes, entre l'homme et les animaux, entre la vie et la mort - de la culture. L'humanisme est l'attitude d'esprit qui extrait l'homme du reste de l'univers, lui conférant par ce geste sa dignité, c'est-à-dire, au sens propre, son rang. Les courants de pensée et d'action issus de nos trois auteurs jettent aux orties cet humanisme et cette dignité.
Puisqu'il n'y a ni insularité ni privilège de l'homme dans l'univers, toutes les frontières sont appelées à être détruites. Ces courants prétendent en finir avec les différences imposées par la biologie et par la culture. Poussant la logique du genre jusqu'à son terme, la théorie « queer » suppose que l'on peut choisir son sexe et en changer à tout moment de sa vie. La négation de la différence entre les sexes s'articule à celle de la différence entre hommes et bêtes. Racontant son histoire torride d'amour physique avec sa chienne, Donna Haraway se fait, avec un véritable esprit de sérieux, grande prêtresse de la zoophilie. L'effacement des frontières entraîne également une justification de la pédophilie. Aux yeux de Singer, « les attitudes envers la pédophilie ou la zoophilie ne sont en rien différentes des attitudes anciennes à l'égard de l'homosexualité». Bref, ces tabous, liés aux monothéismes et aux découpages arbitraires de la réalité, seraient destinés à passer aux oubliettes.
Père de l'antispécisme, le philosophe australien utilitariste Singer se fait également le propagandiste de l'infanticide sur la base de la supériorité de certaines vies sur d'autres. Pour lui, la vie d'un chien en bonne santé aurait plus de valeur que celle d'un enfant handicapé ou qui rendrait difficile la vie de ses parents; d'où il serait pour cet auteur criminel de tuer ce chien et innocent de tuer cet enfant. L’antispécisme et la zoolâtrie conduisent à une préférence animale dans certaines situations. La notion de « qualité de la vie », utilisée pour justifier l'infanticide mais aussi l'élimination des personnes handicapées, voire improductives ou gênantes, déclasse le vieil héritage civilisationnel venu de l'Ancien Testament, honni par cette « philosophie devenue folle » : la vie comme essence absolue et sacrée.
Ici se révèle le cœur de ce dispositif : mener la guerre contre les essences, ces entités conceptuelles stables (l'homme, la femme, l'animal, la mort). Le mot « essentialisme » est devenu dans les débats de société - à l'image d'un autre, « populisme » - une accusation destinée à discréditer son interlocuteur, à l'éliminer de la conversation en faisant peser sur lui un double soupçon, celui de la bêtise et celui de la réaction.
En réalité, tout ce qui est humain n'existe qu'à l'intérieur de frontières qui délimitent ce que Pascal nommait la dignité - au sens propre : ce qui sépare - de l'homme. La guerre contre les essences et les frontières conceptuelles est une subversion destinée à mettre à bas l'humanité de l'homme.
Pareille folie est contagieuse. (Ces intellectuels américains sont les) inspirateurs de nombreuses réformes sociétales, de maints mouvements d'illimitation des droits, de l'état d'esprit d'une partie de notre société (…).Le langage quotidien lui-même est affecté par ces courants de pensée. On retrouve une partie du vocabulaire issu de cette galaxie intellectuelle chez nos gouvernants, quelques universitaires et de nombreux journalistes, ainsi que dans le néoféminisme, le véganisme et l'antispécisme. Or adopter un vocabulaire, c'est, parfois inconsciemment, soutenir un projet. (dans Le Figaro du 24 septembre 2018)
Très attendu, l’avis du CCNE dévoilé ce 25 septembre est favorable à l’extension de la PMA à toutes les femmes. Mais il est également favorable, par exemple, à la recherche sur les embryons surnuméraires. Des propos qui n’ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux.
(...)
Ces réflexions n’ont pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux. Du côté des associations, la fondation Jérôme Lejeune demande aux parlementaires « de ne pas faire le jeu de l’industrie procréative et des laboratoires pharmaceutiques qui sont dans une logique de marchandisation de l’être humain. C’est le véritable enjeu, masqué par les débats sociétaux, de cette loi de bioéthique ». Sur Twitter, Alliance VITA appelle, « face au vide éthique », à une « mobilisation générale pour l’enfant ».
Les contours de cette loi seront finalement décidés par des « experts » et des juges, imposés au législateur ainsi qu’aux Français à qui l’on se garde bien d’expliquer clairement les enjeux. #CCNE#bioéthique
Jean-Marie Le Méné, président de la Fondation Jérôme Lejeune, attire l’attention du législateur sur 2 points cruciaux, que le débat sur la #PMApourtoutes masque aux Français : – la recherche sur l’embryon humain. – l’élimination en masse des enfants trisomiques.#bioéthique#CCNE
Le #CCNE est même favorable à la procréation post-mortem. C'est à dire APRÈS le décès du père, si du sperme est congelé. Si c'est le DÉSIR qui fait loi il n'y a évidemment plus de limites.#BébésSurMesure#PMA
Par cet article (2009), nous entamons une étude critique de la PNL que nous avons annoncée depuis maintenant deux ans. Nous reproduisons ci-après des remarques de Fulcran de Berge auxquelles nous avons d’ailleurs collaboré en ajoutant les remarques de Antoine-Marie Paganelli et de Michel Tougne .
Présentation de la PNL
Laprogrammation neuro-linguistique (PNL) se donne pour être un ensemble d’outils heuristiques permettant une découverte de soi et des autres. C’est aussi un ensemble de techniques destinées au développement de soi. C’est enfin un ensemble de modèles et de techniques destinées à améliorer la communication entre individus.
Pourquoi nous intéresser à la PNL ? Parce que sa démarche recoupe l’objet d’étude de l’Icres, qui, nous le rappelons, s’intéresse aux causes de la déchristianisation. C’est pourquoi nous étudions les présentations du sujet humain propre à cette discipline et nous les rapprochons de la conception chrétienne d’un homme devant mener une vie morale normale (i.e. chercher le bien, éviter le mal). Nous examinons les méthodes de relations préconisées afin d’évaluer en quoi elles permettent d’établir des liens sociaux authentiques. Enfin, nous sommes attentifs au langage scientifique et très éclectique de cette théorie, car c’est de son caractère scientifique ou non que dépendra sa crédibilité. C’est d’ailleurs par cet aspect que nous commençons l’étude
Scientifique ou pas ?
La PNLse présente habituellement entourée de fortes références scientifiques. Un néophyte pourra légitimement s’en trouver impressionné, voire à priori convaincu. Il faut dire que les tenants de la PNL ne lésinent pas en se réclamant des sciences qu’ils convoquent :
programmation en référence tantôt à la cybernétique appliquée aux sciences humaines, tantôt au béhaviourisme, tantôt à la sociologie voire à la psychanalyse par laquelle on explique l’intériorisation inconsciente de comportements construits ;
neuro : en référence aux nombreuses neurosciences ;
linguistique : en référence aux travaux de linguistes, comme la grammaire transformationnelle de Noam Chomsky, mais aussi à la sémiologie, à la sémantique générale de Korzybski, et sans doute à la symbolique de Carl Jung.
Il s’agit en fait du travail de deux auteurs Richard Bandler et John Grinder, l’un mathématicien spécialisé en intelligence artificielle, devenu psychologue, l’autre linguiste. Leur ouvrage fondateur : « The Structure of Magic » 1975-1976, résume bien l’ambition des deux personnages : comment regrouper toutes ces théories, tous ces domaines scientifiques pour en faire un corps de théorie unifié ? Tout finit par se fondre dans les notions d’utilité, d’efficacité, et de ‘ce qui fait sens’. Pour ces deux auteurs, nos croyances (et non le réel) motivent nos actions. Ce sont elles qui enchantent le monde. (Vie psychique symbolique) et non la connaissance. La perception des obligations morales, (la responsabilité de l’individu) est noyée dans la vie symbolique. Nos croyances engendrent la magie de nos représentations, structurent nos comportement et nous font vivre…de l’irréel.
Découvrons plus avant la nature de la pensée développée par ces deux auteurs : leurs références scientifiques, le statut qu’il accordent à l’expérience et à l’observation, les principes qu’ils invoquent, pour interpréter les comportements. Observons également la relation qu’ils établissent entre ces principes et les faits d’expérience.
Pillage d’aveugles ignorants.
Référons-nous à la présentation que donne l’Institut de Formation PNL :
« Leur objectif n'est pas de développer une théorie, il en existe déjà de nombreuses, mais plutôt de créer un modèle efficace.
Ils ont donc commencé par observer, écouter et toucher du doigt les comportements, les stratégies, les procédés utilisés par ceux pour qui la communication est un phénomène facile à mettre en oeuvre, de naturel, d'automatique. Ils se sont attachés davantage au comment plutôt qu'à la théorie de laquelle ils se réclament ou à tout ce qu'ils pouvaient dire.
C'est ainsi qu'ils sont allés observer des thérapeutes tels Virginia Satir (thérapies familiales),Fritz Perls (fondateur de la Gestalt thérapie),Milton Erickson, thérapeute hors du commun, père des thérapies brèves(ndla : praticien de l’hypnose), mort en 1980 est celui chez qui ils ont certainement le plus emprunté, et bien d'autres encore, professionnels de la communication venant d'horizons tels que le management et la pédagogie.
Ils se sont finalement rendu compte, au bout de ces nombreuses observations, qu'ils avaient vu juste et que ces personnes, souvent à leur insu, utilisaient des stratégies, des comportements identiques et donc reproductibles à volonté. Observer d'abord, mettre à l'épreuve ensuite, puis seulement après créer un modèle qui synthétise leurs observations, telle fut leur démarche. Elle donna naissance à de nombreux outils, techniques et procédures de travail pragmatiques et utilisables instantanément. »
Le texte est intéressant par son incohérence même. Comment ont-ils pu se rendre compte qu’ils avaient vu juste, si l’observation venait en premier, et si le modèle venait en dernier ? Est-ce ‘voir juste’ de se dire a priori qu’on pourra reproduire des méthodes sans faire références aux théories qui les ont permises ? Et surtout, est-cemettre en premier l’observation que d’avoir de tels a priori ? Il s’agit tout au plus d’un pillage d’ignorants qui entendent bien le rester.
Mutilation du réel
John Grinder et Richard Bandler nous expliquent eux-mêmes : «Nous nous considérons comme des créateurs de modèles … Nous n’avons pas d’idées à propos de la nature réelle des choses. Et cela ne nous intéresse pas particulièrement. La fonction d’un modèle est d’arriver à une description qui soit utile. Nous n’avons rien de vrai à vous offrir, seulement des outils pratiques.»
On ne peut dire plus clairement que la connaissance du sujet humain ne les intéresse pas.
Michel de Penfentenyo vient de rendre son âme à Dieu.
L'occasion de lire ou relire deux ouvrages.
Les VIe et VIIe siècle présentent de fortes similitudes avec notre fin de deuxième millénaire. Au début du Ve siècle, la barbarie avait tout bouleversé. Quatre cent ans de romanité chrétienne semblait s’effondrer dans le chaos social, la violence et l’impudicité. Les Mérovingiens s’épuisaient dans leurs rivalités dynastiques et la guerre civile. C’est pourtant sous leurs règne qu’a débuté notre enfance national. Le haut Moyen Âge a commencé au Ve siècle. Il occupera, jusqu’au XIIe siècle de notre Histoire, sept cents ans qui ont façonné les fondements de la civilisation française. Ils ont été l’adolescence de notre personnalité historique, le première élan de notre culture et de notre vitalité, l’adolescence aussi de notre vocation politique et religieuse…
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Les Exercices spirituels de saint Ignace, école de vie sociale et politique, c’est le titre d’un ouvrage de 118 pages que viennent de publier aux Editions Traditions Monastiques, Philippe Maxence, Michel de Penfentenyo et dom Michel-Marie Caillaud. Le titre peut surprendre. Comment des exercices spirituels peuvent-ils être « école de vie sociale et politique » ?
Philippe Maxence répond dans le premier chapitre de l’ouvrage par un rappel des fonctions propres du laïcat chrétien : « Il n’appartient pas aux pasteurs de l’Eglise d’intervenir directement dans la construction politique et dans l’organisation de la vie sociale. Cette tâche fait partie de la vocation des fidèles laïcs » [Catéchisme de l’Eglise catholique, § 2442.].
Il faut donc parler sans crainte des mots, d’une mission politique des laïcs. Une telle mission fait bien partie de la Nouvelle Évangélisation à laquelle nous convoque Jean-Paul II.
Cependant, l’action pour une pareille mission nécessite une préparation, un entraînement, une ascèse de la volonté et de l’intelligence, une humilité de l’esprit et du cœur et une connaissance claire des fins poursuivies… Préalable indispensable à toute action, un tel travail exige une véritable réforme spirituelle, morale et intellectuelle.
Une spiritualité au service du combat temporel
Les Exercices spirituels de saint Ignace offrent, à cet égard, avec une concision et une méthodologie toute moderne, le moyen de la réforme spirituelle. Condensés en cinq jours, ils ont pour vocation de former des chrétiens ancrés dans une forte vie spirituelle qui leur fournit le fondement pour une action réellement efficace. Ce fondement n’est autre que Jésus-Christ et son Eglise. Avant d’entreprendre une ré-évangélisation de la société, il faut en effet que le chrétien se laisse ré-évangéliser lui-même ou, pour reprendre les termes mêmes de saint Ignace, qu’il ordonne sa vie « sans se décider en raison de quelque attachement qui serait désordonné ».
Une telle évangélisation de soi-même passe par sa propre réforme intellectuelle afin que la volonté soit conduite par une raison clarifiée. D’où l’insistance du Saint-Père sur l’absolue nécessité de la formation doctrinale qui « se révèle de nos jours de plus en plus urgente du fait non seulement du dynamisme naturel d’approfondissement de la foi, mais aussi de la nécessité de rendre raison de l’espérance » (Christifideles Laïci, n° 60).
La formation doctrinale sera toujours à perfectionner et devra déboucher sur la connaissance d’une véritable méthodologie de l’action civique catholique fondée sur les réseaux naturels et sur une amitié organisée, moteur d’une formation à plusieurs.
Pour mener à bien cette tâche, ils nous faudra perfectionner de plus en plus une vie surnaturelle elle-même bien organisée, ce qui implique, en pratique, le recours à des retraites régulièrement renouvelées.
« L’appel à la sainteté ne peut être entendu et suivi que dans le silence de l’adoration (…) Dans la pratique cela suppose une grande fidélité à (…) l’adoration eucharistique, aux retraites et aux exercices spirituels »[Jean-Paul II, Exhortation apostolique sur la vie consacrée, n° 38.]. « Il n’y a pas d’humanité nouvelle s’il n’y a pas d’abord des hommes nouveaux de la nouveauté du baptême et de la vie selon l’Evangile » [Jean-Paul II aux responsables des Mouvements laïcs, en France, 1980.].
Un signe : les Jésuites dans la ligne de mire de la Révolution
Dans la seconde partie de l’ouvrage, Michel de Penfentenyo nous fait découvrir le rôle des Exercices de saint Ignace à travers l’histoire des convulsions révolutionnaires en Europe, et surtout leur rôle décisif dans les tâches de reconstruction des mentalités et des institutions sociales et politiques après que les fureurs anti-chrétiennes se soient calmées. Ce film historique montre les raisons de l’espérance chrétienne à ceux qui seraient tentés par le découragement politique.
Élections européennes 2019 : les éléments de langage des médias français
La campagne pour les élections européennes est déjà lancée. Ce ne sont pas seulement les politiciens qui ont donné le top départ, ce sont aussi les médias mainstream. Beaucoup d’entre eux en ont défini les enjeux et les challengers. Ils utilisent par ailleurs dans de nombreux débats, tribunes et articles des argumentaires identiques à ceux des partis politiques qui ont leur préférence. Nous passons en revue les éléments de langage utilisés pour les différents thèmes.
« l’immigration va être le thème central des élections européennes »
Dès le 5 juillet, Le Monde nous prévenait : « les migrants, (seront le) thème déjà central des élections européennes ». À l’unisson, France Info affirme que « les élections européennes de mai 2019 s'annoncent tendues, avec l'immigration comme thème majeur ». Selon L’Obs, le sujet des migrants est littéralement devenu explosif avec la série d’élections dans plusieurs pays européens depuis dix-huit mois ». Pour Challenges, « les critiques virulentes contre la politique d'Angela Merkel vis-à-vis des réfugiés ont permis aux mouvements d'extrême-droite à travers l'Europe de gonfler leurs rangs, au point d'espérer rafler la victoire au scrutin du printemps prochain ».
Pourtant, le 28 mai, Ouest-France nous informait que selon un sondage réalisé pour LCP-Assemblée nationale, « la lutte contre le terrorisme (47%) et l’immigration (41%) sont les sujets mis en avant par les sondés loin devant l’emploi (24%) ». On ne saura pas pourquoi certains journalistes évacuent le thème de la lutte contre le terrorisme aussi rapidement, alors que cet objectif lui aussi semble être important pour de nombreux français.
« Il y aura deux camps : les « populistes » et les « progressistes »
Le comédien s'est éteint mardi soir à Paris. Homme de théâtre connu du grand public pour son rôle dans le feuilleton télévisé «Les Rois maudits», il a consacré sa vie au théâtre. Jean Piat aurait eu 94 ans dimanche.
DISPARITION - Comédien charismatique dans un répertoire riche de vingt-cinq ans de Comédie-Française, il s'est éteint mardi soir à l'âge de 93 ans.
«J'ai été comblé, j'étais né pour être comédien», répétait volontiers Jean Piat qui avait raconté sa riche vie, début 2016, au théâtre des Bouffes parisiens dans Pièces d'identité, un spectacle de son cru sous la direction de Stéphane Hillel. L'acteur au beau regard bleu célébrait alors ses 73 ans de carrière en évoquant les auteurs qu'il avait servis. Outre Françoise Dorin, sa compagne, Beaumarchais, La Fontaine ou Guitry, ancien «cancre» comme lui. Au même moment, il sortait chez Flammarion un livre au titre malicieux: «Et...vous jouez encore!». «Je ne sais pas quoi faire d'autre...», glissait-il en souriant.
Sur la scène de la Comédie-Française, il a été le Cyrano de Bergerac d'une génération, et pour le petit écran Robert d'Artois, l'écarlate baron des Rois maudits. Deux rôles qui ont donné ses lettres de noblesse à ce comédien à la séduction naturelle. Bretteur émérite capable de redonner du souffle à la moindre épopée, il a accumulé les rôles de charmeur espiègle et bondissant.
Né le 23 septembre 1924, à Lannoy, dans le Nord, il se souvient d'une réplique dite à l'école de Hem, à l'âge de 4 ans sur une scène, encouragé par sa famille. «Je ne me suis pas dit: “Je vais faire du théâtre. Mon père m'avait conseillé de faire quelque chose de sérieux comme fonctionnaire…». Élève du lycée Janson-de-Sailly à Paris, il se lie d'amitié avec Alain Decaux qui fréquente le même lycée et lui propose de le rejoindre pour jouer Knock à la salle des fêtes du lycée. Jean Piat a 17 ans et joue au football. À 20 ans, il rejoint les tournées Baret et prépare son entrée au Conservatoire d'art dramatique. Il est admis en octobre 1944, dans la classe de Béatrix Dussane, sa «seconde mère», avec laquelle il travaille les emplois de premier comique, de grands valets comme on disait à l'époque. «J'ai signé mon premier contrat à 18 ou 19 ans, c'était pour Le Monsieur de cinq heures, une pièce de boulevard de Maurice Hennequin. Je jouais un barman dans le premier acte et un flic dans le second!»
Les catacombes de Saint-Callixte. Sur la partie supérieure de la paroi, on voit les figures des Saints Corneille, Pape, et Cyprien, Évêque de Carthage (martyr de la persécution de Valérien en 258). Les quatre figures ont la tête auréolée; elles sont vêtues d'habits pontificaux et portent de la main gauche un livre orné de pierres précieuses (l'Évangile). Cette reproduction se situe à l'église Saint Corneille à Hem (Nord) dans la chapelle de droite au pied de la statue du Saint.
Un homme est retrouvé près d'une gare peu après la fin de la première guerre mondiale. Il est devenu amnésique, comme tant d'autres ayant vécu ces combats. Avec l'aide de diverses institutions, des recherches sont entreprises des années durant pour retrouver les familles d'appartenance. Le Voyageur sans bagage est l'histoire de l'un de ces hommes, Gaston. Confronté à son passé, il comprend qu'il n'est pas celui qu'il pensait être. Peut-on vivre sans son passé ? Peut-on le reconstruire ? Peut-on le refuser ? Peut-on en construire un nouveau de toutes pièces ? L'amnésie de Gaston sert avant tout à Jean Anouilh de ressort dramatique pour déployer une réflexion critique sur l'identité, la famille et la société. La pièce fut un grand succès dès sa création au théâtre des Mathurins le 16 février 1937.
A l'occasion des marches pour le climat prévues aujourd'hui en France, vous pouvez lire le dernier numéro de NEXUS dont le dossier est consacré au climat et à la désinformation sur le sujet.
Actuellement en kiosque ou sur Internet.
Une revue à lire avec discernement... comme toutes les autres en fait...
Vu sur Wikipedia, il y a quelques mois, un article sur le géopoliticien Pierre Hillard.
Depuis, sa page Wikipedia a été supprimée. Vous avez dit "liberté d'expression" ?
Extrait :
Thèses
Selon Pierre Hillard, le but de l'Union européenne n'est pas la création d'une Europe unie mais d'un bloc euro-atlantique avec l'Amérique du Nord. Il cite le cas de Richard de Coudenhove-Kalergi, un des premiers fédéralistes européens, qui affirmait déjà la volonté de créer une « Union atlantique », l'Angleterre faisant le pont entre l'Europe et l'Amérique. Il désignait l'ensemble comme une « Fédération à trois »3.
En raison du transfert de compétences politiques, économiques et monétaires à des blocs continentaux en voie d'unification (Union européenne, Union nord-américaine à l'instigation de Robert Pastor, Union des nations sud-américaines,Union africaine, Union eurasienne etc.), les États vidés de leurs substances sont appelés à se disloquer en raison de facteurs multiples (financiers, ethniques, économiques, etc.). Même les États-Unis, en raison de la création en cours de l'Union nord-américaine, sont appelés à éclater en plusieurs entités territoriales (cf. thèse d'Igor Panarine) de même que le Canada.
Ce processus en cours partout sur la planète permettra à des blocs continentaux débarrassés de leurs États de constituer l'architecture de la gouvernance mondiale.
Le prochain colloque d'Orsay sur le thème "Qu’est-ce que l’Occident ?", aura lieu les samedi & dimanche 22 & 23 septembre à ORSAY.
« Et ils craindront, ceux qui sont d’occident, le nom de YHWH, et ceux qui sont du levant, sa gloire.» (Isaïe 59, 19)
Au programme
Samedi
Existe-t-il une science occidentale ? Dominique Tassot
L’Occident vu d’Asie. Bruno Gollnisch
Exporter la démocratie : pourquoi ? comment ? Maxence Hecquard
Refonder la sédimentologie : histoire d’une découverte occidentale. Guy Berthault.
Géopolitique de l’Europe. Pierre Hillard
Dîner / Table-ronde avec les conférenciers.
Dimanche
L’islam peut-il être européen ? Annie Laurent
L’Occident tel que perçu par les jeunes. Virginie Vota
L’Occident et la Musique. Benoît Neiss
Messe de clôture
Durant les deux jours, accès à la librairie : livres, revues, enregistrements audio et vidéo…
Pour vous inscrire, il vous suffit de le faire directement sur le site ou retourner votre formulaire d’inscription complété, accompagné du chèque de règlement correspondant à vos choix (inscription(s) + repas + hébergement(s)) que vous trouverez ici.
"A qui veut régénérer une Société en décadence, on prescrit avec raison, de la ramener à ses origines." Léon XIII, Rerum Novarum.
Alors rappelons-nous :
le 1er septembre : saints du jour français ou en France.
Saint Gilles ou Égide : Ermite (640-720)
Gilles était d'Athènes. Son éducation fut brillante, comme elle devait être pour un jeune homme de race royale. On lui a attribué de remarquables ouvrages de médecine et de poésie ; mais sa science était surtout celle des saints.
Un jour qu'il se rendait à l'église, il rencontre un pauvre mendiant malade et presque nu, qui lui demande l'aumône.
Ému de compassion, Gilles se dépouille de sa riche tunique et la lui donne : à peine le malheureux en est-il revêtu, qu'il se trouve en parfaite santé. Le jeune homme comprit, à ce miracle, combien l'aumône est agréable à Dieu. Peu de temps après, à la mort de ses parents, il distribua tous ses biens aux pauvres et se voua lui-même à la pauvreté, à la souffrance et à l'humilité. Mais Jésus-Christ ne se laissa pas vaincre en générosité, et les miracles se multiplièrent tellement sous les pas du saint jeune homme, qu'il en fut effrayé lui-même et se résolut à quitter son pays et à faire voile pour l'Occident. Pendant la traversée, il calma par ses prières une effroyable tempête et débarqua bientôt à Marseille, où il guérit la fille de son hôtesse.
Mais il lui fallait la solitude ; il la trouva dans une grotte sauvage, où, dégagé de toute préoccupation terrestre, il ne vécut que pour Dieu. Ses jours, ses nuits presque entières s'écoulaient dans une prière continuelle, dans l'adoration et la contemplation. Il jeûnait tous les jours ; le lait d'une biche de la forêt, que Dieu lui envoyait, suffisait à son entretien.
Depuis trois ans, Gilles habitait ce lieu solitaire, quand un jour Wamba, roi des Visigoths d'Espagne, vint chasser jusque dans les forêts voisines avec une suite nombreuse. La biche qui nourrissait le saint ermite, poursuivie par les chiens allait succomber ; enfin, exténuée de fatigue, elle vint se jeter aux pieds de son maître. Gilles, ému jusqu'aux larmes, pria le Seigneur de protéger la vie de l'innocent animal. Une flèche, lancée par un chasseur, vint frapper la main de l'homme de Dieu et lui fit une blessure qui ne devait jamais guérir. La biche était sauvée, car le roi, plein d'admiration pour cet homme qui lui apparaissait avec l'auréole de la sainteté sur le front, donna ordre de cesser la poursuite. Il fit même, à la demande de Gilles, bâtir là un monastère. Après avoir dirigé quelques temps ce monastère, Gilles chercha de nouveau la solitude, et revint enfin terminer ses jours parmi ses chers religieux.
Au pays de Nîmes dans la province de Narbonne, au VIe ou VIIe siècle, saint Gilles, dont le nom a été donné à la ville qui s'est formée ensuite dans la vallée flavienne, où lui-même aurait érigé un monastère et terminé sa vie.