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30 mai 2021 7 30 /05 /mai /2021 08:31

 

A ma mère

 

Après un si joyeux festin,

Zélés sectateurs de Grégoire,

Mais amis, si, le verre à la main

Nous voulons chanter, rire et boire,

Pourquoi s'adresser à Bacchus ?

Dans une journée si belle

Mais amis, chantons en « chorus »

A la tendresse maternelle.


Un don si précieux,

Ce doux protecteur de l'enfance,

Ah ! C'est une faveur des cieux

Que Dieu donna dans sa clémence,

D'un bien pour l'homme si charmant

Nous avons ici le modèle ;

Qui ne serait reconnaissant

A la tendresse maternelle ?

 

Arrive-t-il quelque bonheur ?

Vite, à sa mère on le raconte ;

C'est dans le sein consolateur

Qu'on cache ses pleurs ou sa honte.

A-t-on quelques faibles succès,

On ne triomphe que pour elle

Et pour répondre aux bienfaits

De la tendresse maternelle.

 

Ô toi, dont les soins prévoyants,

Dans les sentiers de cette vie

Dirigent mes pas nonchalants,

Ma mère, à toi je me confie.

Des écueils d'un monde trompeur

Ecarte ma faible nacelle.

Je veux devoir tout mon bonheur

A la tendresse maternelle.

 

Alfred de Musset

(Poème de jeunesse, écrit pour sa mère à l'âge de quatorze ans)

 

Bonne fête maman...

 

Lu sur le blog Liviaaugustae

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9 mai 2021 7 09 /05 /mai /2021 07:16

 

La Fête de Jeanne d’Arc et du patriotisme est en France une fête nationale officielle instituée par la loi du 10 juillet 1920, adoptée à l’unanimité par la Chambre des députés et le Sénat, sur proposition du député et écrivain Maurice Barrès, quelques semaines après sa canonisation.

Elle est célébrée chaque année, lors du deuxième dimanche du mois de mai (jour anniversaire de la libération d’Orléans, 8 mai 1429, par l’armée française sous le commandement de Jeanne).

Pour en savoir plus ...

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20 mars 2021 6 20 /03 /mars /2021 12:14

 

Il y a un an, je me suis réveillé dans un monde étrange. Tout a changé brutalement dans la nuit. Dans la rue, je vois un tas de gens affublés d’une muselière. Comme des zombies, ils marchent tête baissée et ceux qui me croisent descendent du trottoir. J’ai l’impression d’être un étranger pestiféré. Je venais de comprendre qu’un véritable cauchemar avait commencé.

J’ai vu une pauvre femme paniquée aller chercher son pain avec des gants Mapa™, une visière et un masque chirurgical. Dans les entreprises, les employés se surveillent. Malheur à celui qui ôte sa muselière dans les couloirs ou à la machine à café. Mais quel donc est ce pays cauchemardesque où la nouvelle devise du système est « Absurdité, servilité et cruauté » ?

Plus étrange encore :

Dans mon cauchemar, les gens qui se promènent sur les immenses plages de l’océan n’ont pas le droit de s’asseoir dans le sable.

Dans mon cauchemar, il faut remplir un papier et le signer pour s’autoriser à sortir de chez soi ; j’ai dû imiter ma propre signature !

Dans mon cauchemar, j’ai été interpellé par un homme qui m’a demandé, d’un ton menaçant, pourquoi je ne portais pas le masque. Je lui ai répondu naïvement que je n’étais pas au courant du carnaval. Un autre homme m’a demandé quelle planète j’habitais ? Dans mon cauchemar, les messes sont interdites. Il faut faire comme au temps des premiers chrétiens à Rome et se réunir dans des catacombes.

Dans mon cauchemar, les autorités sachantes ont interdit les rassemblements de plus de six personnes, même chez soi ! Dans mon cauchemar, il est interdit d’aller au restaurant, même pour prendre un café. Tout ce qui fait les joies de la vie est interdit. Les soirées entre amis sont fortement réprimées. Les mariages ne doivent pas donner lieu à des fêtes. Les théâtres et les cinémas sont fermés.

Dans mon cauchemar, les frontières sont fermées.

Dans mon cauchemar, des vieillards meurent seuls dans la chambre pour qu’ils ne deviennent pas malades.

Dans mon cauchemar, les morts sont enterrés en catimini.

Cette nuit dans le brouillard est d’une angoisse terrible.

Il y a des policiers qui passent dans les rues avec un mégaphone et qui crient « Rentrez chez-vous ! Rentrez chez-vous ! »

Dans mon cauchemar, tout est possible… des choses les plus absurdes aux plus invraisemblables.

Le ski est autorisé mais il est interdit d’emprunter les télécabines et les télésièges.

Les garçons disent aux filles « Allez, montre-moi ton nez » et les filles répondent « Non, pas avant le mariage ! »

Dans ce monde étrange, il se passe des événements extraordinaires qui auraient été impossibles dans la réalité.

Dans mon cauchemar, il faut être rentré à six heures chez soi, alors que même Cendrillon avait la permission de minuit !

Dans mon cauchemar, la société est sous le joug d’un comité Théodule composé de Diafoirus et de médiocres Cassandre, de cuistres grandiloquents qui annoncent l’Apocalypse tous les jours à la télévision. C’est la surenchère dans le catastrophisme !

Le véritable virus, bien plus dangereux que tous les autres, est un concentré de panique, d’égoïsme, de crédulité, de poltronnerie, de bêtise et de grégarisme. Il n’a pas de nom mais il est très contagieux et fait des ravages dans le monde entier. Ses effets sont autant immédiats que différés.

J’ai connu les années 80 et son SIDA. Les backrooms n’étaient pas fermées pour autant.

Comme quoi, même les cauchemars, c’était mieux avant !

Charles-Henri d'Elloy sur Boulevard Voltaire

 
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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 19:57

Secrétaire confédéral de la CFTC, président de l’Union départementale de Paris, Joseph Thouvenel, répond à Philippe Maxence :

Plus la société se rapproche de la doctrine sociale de l’Église mieux elle se porte, plus elle s’en éloigne, plus les injustices gagnent du terrain. L’immense malheur de la classe ouvrière au XIXe siècle est largement dû à l’abandon et au rejet des règles économiques et sociales issues de la civilisation chrétienne. Le nazisme et le communisme, idéologies à l’opposé de la pensée chrétienne, ont broyé des millions d’hommes et de femmes dans des conditions abominables. Aujourd’hui, le matérialisme dominant participe de façon majeure à la destruction de la famille, socle de toute société, premier lieu d’éducation, de socialisation, d’amour reçu et donné.

La doctrine sociale chrétienne est, heureusement, constituée de bons sentiments. C’est-à-dire de sentiments « justes » au service des personnes et du bien commun. En matière sociale et économique ce sont, par exemple, les notions de responsabilité, d’équilibre entre droits et devoirs, de rejet de la lutte des classes, d’affirmation du caractère sacré de tout être humain ou d’utilisation de la grève en dernier recours. Au niveau de l’efficacité, au quotidien nous réglons des milliers de problèmes dans les entreprises par la concertation et le dialogue. Évidemment sans grève et violence nous n’existons pas pour les médias.

Que serait la France sans les grandes avancées sociales obtenues par les chrétiens comme : l’interdiction du travail des enfants, le congé maternité, la reconnaissance des accidents du travail, le repos dominical ? Ou plus récemment la participation financière dans les entreprises de plus de 50 salariés, la formation professionnelle continue et le droit individuel à la formation, le conseiller du salarié, la reconnaissance par le patronat de l’existence de pénibilité psychique liés au travail.

Pour s’abonner, c’est par ici.

L'article complet 

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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 09:10

Le 16 mars 1915, l’absinthe était interdite en France. Une boisson soupçonnée de rendre fou ceux qui la consommaient ... 

Edgar Degas - In a Café - Google Art Project 2.jpg

Dans un café ou L’absinthe, cette huile sur toile, 92 x 68 cm, date de 1876 et se trouve aujourd’hui au Musée d’Orsay.

Cette petite merveille de Degas utilise une composition pour le moins audacieuse. Le premier plan de ce tableau, qui occupe pour ainsi dire la moitié de sa surface, est pratiquement vide : deux tables de café en marbre dont le dénuement est désagréable au regard du spectateur. Mais ce dénuement du premier plan est volontairement aménagé par le peintre pour introduire son sujet : le vide dans lequel évolue le couple qui se trouve au second plan.

En noir et blanc teinté de jaune plus ou moins soutenu, avec une touche de bordeaux pour la jupe de la jeune femme, la palette choisie par Degas confirme cette impression d’absence de vie.

La suite ...

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15 mars 2021 1 15 /03 /mars /2021 19:13

Les fêtes et jours fériés en Hongrie sont composés de trois fêtes officielles. Le 15 mars, le Nemzeti ünnep ("fête nationale") commémore la Révolution hongroise de 1848. Le 20 août, le Szent István ünnepe ("fête de saint Étienne", fête de l'État) célèbre la fondation de l'État hongrois en 1000. Enfin, le 23 octobre, le Forradalom ünnepe est organisé en l'honneur de l'insurrection de Budapest de 1956. Selon l'article J de la nouvelle loi fondamentale, le 20 août occupe désormais le premier rang puisque c'est la seule « fête d'État officielle » (hivatalos állami ünnep).

selon Wikipedia

15 mars hongrie

D'autres 15 mars ...

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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 18:12

Peut être une image de texte qui dit ’Il est incroyable de voir comme le peuple, dès qu'il est assujetti, tombe soudain dans un si profond oubli de sa liberté qu'il lui est impossible de se réveiller pour la reconquérir: il sert si bien, et si volontiers, qu'on dirait à le voir qu'il n'a pas seulement perdu sa liberté mais gagné sa servitude... La BOÉTIE, Discours de la servitude volontaire, 1576’

le Discours complet est ICI

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13 mars 2021 6 13 /03 /mars /2021 09:41

Il y a 20 ans, le 19 janvier 2001, mourrait le philosophe-paysan Gustave Thibon. Au-delà des idéologies, il avait le sens de l’universel et savait nous montrer l’essentiel dans un monde déboussolé. En souvenir, ce texte qu’il a écrit en 1981, sur le «le poids des ans », réflexion très profonde sur la vieillesse et les vieillards mis à dure épreuve par la crise du COVID qui les prive scandaleusement de relations avec le reste de la société.

Un ami, enclin au pessimisme, me disait ce matin en regardant la pyramide des âges dans notre vieille Europe : «de moins en moins d'enfants et, par contre, de plus en plus de vieillards. Les (…) progrès de la science (…) permettent (…) un allongement jusqu'ici inédit de l'existence. Quelques pas de plus dans ce sens, et l'espérance de vie d'un homme de 80 ans dépassera celle d'un fœtus à peine conçu; (…). Voyez-vous l'ampleur menaçante de ce déséquilibre entre la vie qu'on refuse pour l'enfant et la mort qu'on repousse pour le vieillard? Entre le nombre décroissant des adultes qui produisent et la multitude en expansion des anciens qui ne sont plus bons qu'à consommer? Je prévois, d'ici peu d'années, des manifestations de jeunes réclamant l'euthanasie pour les vieillards en surcharge, comme nous avions hier des défilés de femmes dites libérées exigeant le droit à l'avortement...».

Et ce phénomène de rejet ne s'amorce-t-il pas aujourd’hui par la prolifération des maisons de retraite, c'est-à-dire par la ségrégation des vieillards - réflexe collectif analogue à celui des sociétés primitives, à cette différence près que la suspension au cocotier s'y trouve remplacée par l'expédition au ghetto?

(…) Il s'agit bien là (...) d'un problème absolument inédit dans le passé de l'humanité. La durée moyenne de la vie humaine a doublé dans l'espace d'un siècle. Sous Louis XIV par exemple, un homme de trente ans était généralement orphelin de père et de mère, ce qui réduisait au minimum le conflit des générations. Il y avait certes des vieillards et leur sort n'était pas toujours enviable, mais leur rareté favorisait leur intégration dans la société. Tandis qu'aujourd'hui leur multiplication fait que le «poids des ans» pèse de plus en plus lourdement, non seulement sur le vieillard lui-même, mais sur les jeunes générations qui devront pourvoir à son entretien.

Charge économique d'abord. Je laisse aux spécialistes le soin de calculer dans quelle mesure le régime actuel des retraites ou des allocations pourra être maintenu (…).

Sans parler de l'étirement indu et presque sacrilège de certaines vies par les techniques médicales et chirurgicales modernes. (…) Combien ai-je connu de vieillards, sauvés à grands frais d'une bonne maladie classique - la pneumonie en particulier - et condamnés à déguster les années suivantes les horreurs d'un patient cancer ou celles d'un gâtisme indéfini! Surcroît de souffrance pour le patient et de charge pour la communauté...

Le problème se pose aussi sur le plan psychologique et moral. (Certains) vieillards (…) prolongent leur activité jusque dans un âge très avancé.(…) Où sont ces monarques qui dirigeaient des empires à l'âge de nos étudiants d'aujourd'hui ? On croit rêver en évoquant ces trois contemporains que furent François 1er, Charles Quint et Henry VIII qui, à l'orée de leur règne, totalisaient à eux trois soixante années...

Un autre paradoxe de notre époque, c'est que cet allongement de la vie coïncide avec un état de choses où le passé, incarné par le vieillard, a de moins en moins de prix pour les jeunes générations. Dans le domaine des techniques d'abord. Les progrès accélérés des sciences font que l'expérience acquise par les anciens ne fait plus le poids (parfois bien à tort, mais je constate un fait sans porter de jugement de valeur) dans un monde où la nécessité de se tenir au courant des innovations suffit à mobiliser toute l'attention. Il faut voir par exemple de quel air dédaigneux les jeunes techniciens de l'art de guérir parlent de «la médecine de papa». Le mot papa est significatif : il n'évoque pas sagesse et tradition, mais archaïsme et figement...

Dans l'ordre affectif ensuite. Le souci exclusif du présent et de l'avenir immédiat, l'obsession de la nouveauté à tout prix entraînent automatiquement la dévaluation du passé. Les vieux, qui vivent surtout de souvenirs, n'intéressent plus personne : la vertu de mémoire s'évapore avec celle de reconnaissance. Est-ce par hasard que le mot «dépassé» signifie une condamnation sans recours? (…)

Ainsi, le vieillard se sent de plus en plus inutile et dépaysé dans une ambiance où le passé n'a plus de prise sur le présent - et doublement vieux dans ce monde où tout vieillit si rapidement : son existence, à mesure qu'elle se prolonge, se vide de sens et de but et se résout dans la morne attente de la mort.

L'aspect économique du problème mis à part, je ne vois de remède à cette ségrégation des âges que dans un retour des sociétés aux valeurs éternelles qui, par définition, sont communes à tous les âges Tout le monde aujourd'hui, y compris les plus lucides des incroyants, en sent la nécessité. (… :) la dimension religieuse de l'être humain. Cette dimension, les vieillards, par leur voisinage avec la mort, sont mieux placés que quiconque pour y accéder et pour en répandre autour d'eux la mystérieuse attraction. Pour être les messagers de cette espérance suprême dont la source est au-delà du temps et de la mort et que rien ici-bas ne peut combler comme en témoigne cruellement le désarroi d'un monde sans âme et sans Dieu. «On devrait quitter la vie, dit Nietszche, comme Ulysse quitta Nausicaa : en la bénissant et non amoureux d'elle». Hélas! trop de vieillards restent amoureux de la vie qui n'est plus amoureuse d'eux : d'où cet acharnement ridicule et irritant à mimer les apparences et les gestes d'une jeunesse irréparablement consumée, à souffler sur les cendres du passé pour en faire jaillir quelques étincelles mort-nées. Le poids des ans s'aggrave de tous les artifices qu'on emploie pour y échapper. Tel visage outrageusement maquillé de coquette surannée évoque déjà le cadavre de demain - celui d'une vieille paysanne marquée par la vie laisse transparaître l'âme immortelle. Le vrai remède de la vieillesse n'est pas dans le replâtrage, mais dans la transfiguration de la vie.

Survivre ne suffit pas au sens de prolonger l'existence. Il faut aussi survivre au sens de vivre au-dessus de la vie terrestre, de ses songes et de ses mensonges. C'est dans cette ligne que le vieillard peut retrouver sa vraie place dans la Cité des hommes - non plus celle d'un traînard inutile dans le temps, mais d'un éclaireur de l'éternité - en retard sur ce qui passe, en avance vers ce qui demeure. Est-ce un rêve impossible, que de désirer cette sagesse pour tous les hommes ? Mais quand toutes les issues latérales se ferment, quand il ne reste, comme toutes les contradictions du monde actuel nous en apportent la preuve, que l’évaluation par en haut, le vrai réalisme ne consiste-t-il pas à croire possible ce qui s'avère de plus en plus comme nécessaire ?

extrait du témoignage publié dans Permanences d’avril 1981

Merci à EVR qui trouve des perles chaque semaine 

NIETZSCHE OU LE DÉCLIN DE L'ESPRIT DE GUSTAVE THIBON | ALVARIUM

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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 16:40

La mi-Carême marque le milieu des 40 jours de Carême : le jour où toutes les privations de Carême sont suspendues ! Les crêpes, selon la tradition paysanne, continuent d’égayer le menu de la mi-Carême ! Pourquoi la mi-Carême est-elle toujours un jeudi...

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Du sens du Carême Le Mercredi 05 mars par Marion Duchêne dans Vie de l'Église Le Carême est "le Ramadan des chrétiens" : voilà ce que l'on entend de plus en plus souvent. Confusion du vocabulaire et confusion des démarches, la comparaison est une grave...

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Résumé : Le Mardi Gras avec ses carnavals marque la fin de la saison froide aux longues nuits. Lui succèdent quarante jours de restrictions alimentaires qui, à la différence du Ramadan, ont un double sens: maîtrise d'un corps en attente de la résurrection,...

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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 14:52

Que dicton le Mardi Gras ?

Lune de Mardi-Gras, tonnerre entendra . A Mardi gras, qui n'a pas de viande tue son coq - Qui n'a pas de coq tue sa femme . Quand Mardi gras est de vert vêtu, Pâques met des habits blancs . Au Mardi gras, l’hiver s’en va . Mardi gras sous la pluie, l'hiver...

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Mardi-gras, Carnaval, Cendres, Carême, ... C'est sur Petrus Angel

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13 février 2021 6 13 /02 /février /2021 08:58

La République française a du mal à avoir des rapports apaisés avec la religion. En 1905, elle voulut se séparer de l’Eglise Catholique et aujourd’hui, elle propose une loi pour lutter contre les velléités qu’a l’islam de se séparer d’elle ! (*). A vouloir nier que l’homme est un animal religieux, nos politiques sont dans une impasse. Le texte ci-dessous extrait de l’ouvrage «Immigration et nationalité » (**) rédigé par un groupe de travail d’Ichtus (***) propose une voie non idéologique pour sortir de cette crise.

Si le fait religieux est dominant, il ne faut pas le mettre entre parenthèses, de peur de choquer celui-ci ou celui-là. Il faut oser le dire, et déjà un grand pas est fait lorsque, sans crainte ni hypocrisie, la crudité du problème est affichée. Il y a choc des cultures et des religions. Il y a confrontation. Il peut y avoir coexistence... il peut même y avoir rencontre.

A condition que, préalablement, les choses soient claires et qu'aucun syncrétisme vague ne soit cherché. C'est mensonge pour tout le monde, et ces fausses unions ou vagues tolérances n'aboutissent, lorsque les faits et les passions les font éclater, qu'à l'effusion de sang. Savoir ce qu'est l'Islam... et savoir combien il est différent du christianisme. Et donc savoir ce qu'est —  vraiment — le christianisme.

L'Etat ne veut pas (…) dire aujourd’hui que l'identité nationale française est chrétienne. Il est ligoté par le dogme du laïcisme. Mais rien n'interdit aux chrétiens de porter ce témoignage. Leur Eglise leur demande de renouveler le tissu social à la lumière de l'Evangile. Ils sont les premiers concernés. Le même Evangile les invite à ne pas mettre la lumière sous le boisseau et à être le sel de la terre. A eux de l'être pleinement et avec surabondance. C'est le témoignage le plus certain de la véritable identité française. Devant un défi aussi total que celui de l'Islam, le chrétien est le mieux placé pour répondre sans procéder à des réductions dangereuses. Il ne s'agit pas pour lui de réduire l'Islam. Il s'agit de le dépasser... et de montrer combien il peut être dépassé. (…)

La chose n'est pas réservée aux seuls chrétiens. La philosophe Simone Weil n'avait pas attendu d'être sur le chemin du christianisme pour déclarer qu'il fallait enseigner la philosophie chrétienne et même la théologie dans les classes de l'école publique en France, si l'on voulait que les petits Français comprennent leur culture.

Il n'est pas nécessaire d'être croyant catholique pour être français, mais il est très difficile — voire impossible — d'être pleinement français si on ne respecte pas — en la connaissant — l'Eglise catholique. (…)

On n'a pas le droit d'attenter à ce que l'homme porte de plus respectable dans sa conscience, qui est sa liberté religieuse ; mais également le respect par les étrangers de ce qui fait la croyance commune des nationaux.

"L'homme est un animal politique", disait Aristote. Il est aussi un animal religieux. Ce besoin religieux, pour avoir été étouffé par les idéologies matérialistes des XIXè et XXè siècles, ressurgit aujourd'hui avec une vigueur proportionnelle à cet étouffement. (…)

La seule voie digne de l'homme est celle du respect. Celle qu'indiquait Péguy : "Croire sincèrement ce que l'on croit, mais croire aussi que l'autre croit sincèrement ce qu'il croit", et non pas "s'abstenir de croire pour ne pas gêner celui qui ne croit pas ".

Un seul système qui n'est pas de vile compromission, mais au contraire un système de courage et de vérité, nécessité que l'on soit soi-même, ne serait-ce que pour ne pas tromper l'autre.

Et donc le premier devoir pour les Français, pour les chrétiens, ceux que les musulmans appellent les "roumis", c'est-à-dire les Romains, c'est d'être pleinement et authentiquement romains... et de savoir le témoigner.

Pour convertir ? Peut-être. C'est affaire de grâce divine et d'apostolat. En tout cas, au plan qui nous occupe – social, politique et culturel – pour imposer le respect... et donc plus qu'une coexistence pacifique, une sociabilité.

Toute la question de l'intégration, de l'assimilation, de l'immigritude ou du désir d'être français est là : la France impose-t-elle encore le respect ?

Il faudrait, pour cela, que les Français commencent par respecter la France. Qu'ils aient conscience de sa dignité et de sa beauté, et qu'ils y soient fidèles !

Il faudrait qu'ils se convertissent à la France, sinon à l'Eglise.

D'où la nécessité d'une véritable apologétique culturelle à l'intention des Français – et des autres. Mais des Français d'abord, car ce sont les premiers à en manquer.

Au fond, la question des étrangers n'est jamais chez eux. Que l'étranger soit étranger – et donc dérangeant – c'est normal. Sinon il ne serait pas ce qu'il est. Le danger vient lorsque les nationaux ne savent plus qui ils sont, car l'étranger perd alors son point fixe et ne peut plus se déterminer que par rapport à son pays d'origine. C'est le national alors qui devient l'étranger, le marginal, sans que pour autant l'étranger soit chez lui sauf à devenir conquérant.

Ainsi l'enjeu culturel de la question de la nationalité remet les Français devant leur être profond. L'histoire dit que dans toutes confrontations avec l'Islam, la France n'est sortie avec honneur et bienfaisance que lorsqu'elle a imposé le respect. Beaucoup moins par la violence des armes, comme on le dit souvent, que par la justice, le respect de la parole donnée, la générosité dans la victoire et la dignité dans la défaite, la patience, la force morale.

L'exemple suprême est le rayonnement du roi saint Louis pendant ses années de prison. Alors qu'il est vaincu, malade, et son armée défaite, il devient, de sa prison, l'arbitre du monde musulman comme il avait été l'arbitre de l'Europe.

Si beaucoup d'immigrés ne manifestent plus aujourd’hui l'envie de s'assimiler, c'est qu'ils ne voient plus à quoi – à quoi de grand, à quoi de noble, à quoi de digne et de respectable – ils s'assimileraient.

La respectabilité ne se fabrique pas à coups de grands discours et de tirades sur les Droits de l'Homme. Elle découle de l'exemple que donne un peuple. Quand le défi à ce peuple est lancé comme il l'est aujourd'hui – ce n'est plus seulement : "que dis-tu de toi-même ?" mais : "que dis-tu de ton Dieu ?" – ce peuple est condamné à le relever ou à mourir.

S'il le relève, il peut retrouver ainsi le meilleur de lui-même. (…)

Au vu des questions d'immigration, il ne s'agit pas aujourd'hui de répéter : "La France aux Français", mais de travailler à rendre les Français à la France. Seule manière d'amener les étrangers à respecter cette France, qu'il ne leur sera pas difficile ensuite d'aimer et de servir.

La question est posée aux immigrés, bien sûr ! Mais d'abord aux Français. A nous d'y répondre.

 

 (*) : Samuel Pruvot à Radio Notre Dame le 5 février

 (**) : édition Dominique Martin Morin, 1990, 93 p

 (***) : œuvre au service de l’action des catholiques dans la Cité afin de les aider à exercer leurs responsabilités en fonction de la place qu’ils occupent dans la société.

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Merci à EVR.

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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 09:57

« A ces causes, nous avons déclaré et nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge Marie pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, et nous avertissons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons que tous les ans, fête et jour de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe, qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres dudit jour, il soit fait une procession en la dite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et les corps de ville, avec pareilles cérémonies que celles qui s’observent aux processions générales les plus solennelles; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris. Exhortons pareillement les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres de leurs diocèses, entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents, et d’avertir tous les peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de nos ennemis, qu’il jouisse longtemps d’une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés, car tel est notre plaisir.

« Donné en Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième ».

« Signé: LOUIS »

Un article de ALETEIA évoque l'événement ICI

 

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21 janvier 2021 4 21 /01 /janvier /2021 08:14

Vivre ou survivre ?

"Depuis que le virus tue, on nous répète comme une leçon universelle que la vie est le bien le plus précieux et qu’il faut la protéger, quoi qu’il en coûte. Quoi qu’il en coûte ? Ce discours semble ne souffrir aucune contradiction ni tolérer la moindre nuance. Et pourtant... Comment ne pas voir que vivre ne consiste pas seulement à rester en vie ? D’où vient ce manque de profondeur, cette perte de perspective, cette cécité qui frappe notre monde ? Comment avons-nous laissé se dégrader nos vies au point de les confondre avec notre seule survie ?

Survivre quoi qu'il en coûte ? Mais quelle est donc cette vie pour laquelle nous serions prêts à consentir à tous les sacrifices ? Quelle est cette mort qui nous terrifie au point de lui livrer en pâture notre vie sociale, nos visages désormais masqués, nos anciens abandonnés dans leur solitude, nos embrassades interdites et jusqu’à nos mains qui ne peuvent plus se serrer ? Sommes-nous donc prêts à tout, y compris à cesser de vivre, pour ne pas mourir ? Cesser de vivre pour ne pas mourir… L’étrangeté de ces mots et l’absurdité vers laquelle ils nous précipitent !

Survivre quoi qu'il en coûte ? Mais à l'évidence, il ne suffit pas de rester en vie pour être vivant. Et nous savons bien ce qu’est le naufrage d’une existence qui ne sait rien faire d’autre que s’agripper à elle-même.

Survivre quoi qu'il en coûte ? L'erreur grossière consiste à penser que la vie serait un capital que nous aurions reçu au commencement et qu’il s’agirait de défendre contre toutes les attaques extérieures. Un capital voué inexorablement à fondre, au fil des ans, comme banquise au soleil. Car la mort surviendra tôt ou tard. Sommes-nous donc condamnés à vivre comme une armée battant en retraite ? Jusqu’à l’inévitable défaite… Est-ce cela vivre ?

Survivre quoi qu'il en coûte ? Bien sûr, il nous faut lutter contre ce virus et protéger notre santé comme on protège la banquise de son effondrement. Mais protéger la vie, c’est autre chose ! La vie n’est pas un capital à défendre mais un horizon à atteindre. Elle n’est pas une bouée à laquelle on s’agrippe mais un trésor qu'il nous faut trouver. Vivant, il ne s’agit pas de le rester mais plutôt de le devenir ! Et nous ne sommes encore qu’imparfaitement vivants. Bien souvent, nous vivons dans le seul but de ne pas mourir. Ce n’est pas cela vivre...

Mais vivre !

Et tenir la main du vieillard jusqu’à son dernier souffle ; sentir que ces minutes-là sont plus précieuses que la plus scientifique des immunités. Vivre et ne pas concéder le moindre compromis quand il s'agit de rester humains. Jusqu'au bout. Quoi qu’il en coûte… Vivre ! Et ne pas se plier aux menaces des violents. Savoir que la mort est toujours un risque mais qu’il y a plus grave que mourir : c’est de ne pas oser vivre. Vivre et ne pas avoir peur de risquer sa vie. Quoi qu’il en coûte… Vivre !

Et ne plus savoir compter, calculer, mesurer, comparer, produire ; mais apprendre à s’émerveiller, chanter, offrir, jouer, contempler. Donner plus d’importance à ce qui ne sert à rien : au jeu de l’enfant, au silence dans le vent du soir et aux fleurs qui ne savent même pas qu’elles sont belles. Quoi qu’il en coûte… Vivre !

Et accueillir notre fragilité comme une chance. En avoir fini avec l’angoisse de ne pas être tout, de ne pas pouvoir tout. Ne plus avoir à se prouver que l’on mérite de vivre. Ne plus avoir à mériter. Mais vivre simplement. Quoi qu’il en coûte… Vivre !

Et ne plus regarder le temps qui passe comme l'horloge implacable qui m’attend ou le sablier qui dévide mes heures. Mais accueillir le temps comme un ami qui joue dans mon camp. Et qui me bonifie comme les années rendent bon le vieux vin. Vivre et ne plus avoir peur de vieillir, de se rider, de se courber et de faiblir. Quoi qu’il en coûte… C’est cela vivre. C’est cette vie-là qu’il nous faut défendre, quoi qu’il en coûte. Quitte à en mourir... Mourir sans doute, mais mourir vivants !

Vivre et ne plus avoir peur de mourir.

Vivre et ne plus avoir peur de vivre. Enfin !"

« Qui cherchera à garder sa vie la perdra. Et qui la perdra, la trouvera » Luc 17,33

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18 janvier 2021 1 18 /01 /janvier /2021 10:52

Si ça peut aider ... sur France 3 Occitanie.

Un collectif de médecins préconise l’utilisation de la vitamine D et du zinc pour prévenir les formes graves de la Covid

Peut-on prévenir les formes graves de la Covid grâce à la vitamine D et au Zinc ? La réponse est oui, selon un collectif de médecins, auteurs d’un manifeste destiné à alerter sur l’urgence de renforcer les défenses immunitaires des plus vulnérables face à l'épidémie.

Dans son cabinet situé à Muret, près de Toulouse, Eric Ménat prescrit de la vitamine D aux patients qui présentent des carences.
Dans son cabinet situé à Muret, près de Toulouse, Eric Ménat prescrit de la vitamine D aux patients qui présentent des carences. • © V. Banabéra / FTV

"Et s’il existait un autre chemin" pour faire face à l’épidémie de Covid ? Pour un collectif de médecins, auteurs du manifeste intitulé "la quatrième voie", la réponse est oui. Pour eux, il existe une voie négligée par les autorités sanitaires qui permettrait pourtant de réduire les formes graves de Covid.

"Gagner la guerre" contre le virus en renforçant nos défenses immunitaires

Le docteur Eric Ménat fait partie du collectif "Laissons les médecins prescrire" et est l’un des auteurs du manifeste. Dans son cabinet, situé à Muret, près de Toulouse, il prescrit de la vitamine D aux patients qui présentent des carences. Ce traitement, préconisé uniquement sur ordonnance, est souvent associé à une cure de Zinc comme antiviral dont l’utilité a été démontrée par certaines études.

Nous avons une plus forte mortalité lorsque les gens sont carencés en vitamine D.

 

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3 janvier 2021 7 03 /01 /janvier /2021 17:20

La Fête des rois, de Jacob Jordaens, v. 1640-45 (Kunsthistorisches Museum, Vienne).

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 10:30

Noël approche. En cette fin d’année que tous s’accordent à trouver bien sombre, Noël sera plus que jamais la fête de l’espoir au cœur de l’hiver, la fête de l’Espérance. Et en fixant notre regard sur Jeanne d’Arc dont nous finissons de célébrer le centenaire de la canonisation, nous nous refuserons à tout désespoir pour notre pays. Joyeux Noël !

EVR

 

Que nous dit Jeanne, aujourd'hui (…) ? L'essentiel de son message est aisé à déchiffrer. Il est dans son étendard et dans ses propos : “Jésus-Christ est vrai roi de France”.

L'image représentant le couronnement de Charles VII par les deux archanges - Gabriel et Raphaël - avec, au centre, le soleil de justice, de qui provient toute lumière et toute puissance, proclame cette royauté. La triple donation du 21 juin 1429, à Saint-Benoît-sur-Loire, par laquelle le roi remet son royaume entre les mains de Jeanne qui le remet entre les mains de Jésus-Christ, lequel le rend au roi Charles, est la confirmation de cette réalité essentielle : le roi de France est lieutenant du Roi des cieux, qui est vrai roi de France. (…)

La déchristianisation de la France est un fait acquis. Les lois sur la famille, le mariage, le divorce, la filiation, la vie humaine de la conception à la mort naturelle sont en opposition absolue avec l'enseignement de l'Église, sans que les autorités ecclésiastiques s'en offusquent outre mesure. Elles déplorent. Elles avertissent. Mais elles se gardent bien d'intervenir et de participer aux mouvements qui décident d'agir. (…)

Jeanne avait eu connaissance, par l'archange saint Michel, de « la grande pitié qui est au royaume de France ». Nous n'avons pas besoin, aujourd'hui, de vision angélique pour voir, tous les jours, “la grande pitié qui est au royaume de France”. Et nous n'avons pas besoin de longue démonstration pour voir que, si « Jésus-Christ ne règne pas par les bienfaits qui résultent de sa présence, Il règne par les méfaits qui résultent de son absence ». « C'est jusque dans le pain que nous sentirons cette grande pitié. » Nous y sommes.

Et donc, la conclusion est simple, même si l'exécution est difficile. Nous avons à rétablir, dans les institutions, les lois, les mœurs, la vie publique, la royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons à manifester que la terre de France n'est pas terre d'islam ou terre de conquête pour l'islam, mais qu'elle est terre chrétienne et qu'elle le restera. Que le droit du sol qui confère à nos immigrés la nationalité française leur impose, en même temps, toute l'histoire de ce sol, qui est sol chrétien, fait de la chair et du sang des chrétiens qui l'ont libéré, construit, humanisé et civilisé. Que ce droit est imprescriptible et s'impose à tous ceux qui vivent sur le sol et de ce sol, quelles que soient leurs convictions religieuses personnelles. Le « saint royaume de France », pour reprendre l'expression de Jeanne, n'est pas un royaume de saints, ni même un royaume de chrétiens ou de catholiques, mais il est saint parce qu'il est de Dieu et que cette vérité ne peut être dissimulée. Tous ceux qui en ont fait l'expérience savent que ce langage est le seul qui apaise les inquiétudes des populations immigrées, car, alors, en l'entendant, elles savent exactement où elles sont, ce qu'est le pays qui les reçoit, où elles habitent. La vérité libère et apaise. La vérité est que la France est le royaume du Christ. Il suffit de le dire pour qu'on le comprenne. Encore faut-il, comme Jeanne, “avoir la volonté de le croire”.

C'est cette “volonté de le croire” qui est atteinte, aujourd'hui, en plein cœur chez les catholiques de France. (…). Silence ecclésiastique sur le Christ-Roi des nations. Silence ecclésiastique sur la défense de l'intérêt national. Silence ecclésiastique sur la défense à l'égard de l'immigration-invasion, quand ce n'est pas un encouragement positif à accueillir, au nom de l'Évangile, les populations en état de migration. D'où une mauvaise conscience des catholiques à défendre la France, son patrimoine, son identité, son avenir. (…)Il leur faudrait choisir entre leurs intérêts de Français décidés à survivre et leur devoir de chrétiens, et renoncer à leur patrimoine national, déjà entaché de lourdes fautes et de crimes impardonnables.

Le fond du problème de l'âme française aujourd'hui est dans cette dialectique. Ce sont « les évêques qui ont fait la France, comme les abeilles font la ruche », selon la formule de l'historien Edward Gibbon, et les mêmes évêques d'aujourd'hui défont la France, soit en ne disant rien, soit en disant qu'il est temps qu'elle s'efface devant un avenir différent car, dans le domaine de la foi et de l'évangélisation, la France n'est pas importante.

L'exemple de Jeanne dit que “le royaume de France” a son importance aux yeux de Dieu. Quand Jeanne reçoit « les révélations » qui la conduiront à Chinon, à Orléans, à Reims, à Paris et au bûcher de Rouen, elle n'en fait part à personne, sinon à Baudricourt, car il est capitaine du roi. Ensuite, elle en fera part à Charles VII, puis à certains de ses compagnons… mais à aucun ecclésiastique et, au procès de Rouen, elle dira aux juges qu'ils peuvent l'« écarteler à quatre chevaux », elle ne leur en dira rien. Car ces révélations s'adressent au roi et à lui seul. Jeanne est venue pour une mission temporelle, laïque, militaire, politique, très précise : rétablir Charles VII dans ses droits, et, avec lui, le royaume de France. Toute la politique ecclésiastique du temps en était bouleversée. Mais Jeanne a tenu, et elle l'a emporté.

Le service du “saint royaume de France” est notre devoir aujourd'hui. C'est la seule certitude politique. Le seul combat sérieux. (…) Telle est la leçon que Jeanne a inscrite dans l'histoire de France et dans l'histoire de l'Église. « J'avais une grande volonté et un grand désir que le roi eût son royaume. » (…) Le message n'a pas changé (…). « Il faut que France, il faut que chrétienté continue », disait Péguy dont la seule muse fut Jeanne. C'est ce qu'elle nous dit pour aujourd'hui et pour demain.

Jacques Trémolet de Villers dans Valeurs Actuelles du 10 août 2019

cliquez sur la couverture !

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 12:10

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26 novembre 2020 4 26 /11 /novembre /2020 13:05

https://medias.lequipe.fr/img-photo-jpg/la-une-de-l-equipe/1500000001416761/94:0,1247:769-1200-800-75/34cc1.jpg

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21 novembre 2020 6 21 /11 /novembre /2020 08:37

On imagine très bien les hommes s'interrogeant entre eux un matin du 26 décembre :  « Mais, dites donc, n'était-ce pas hier Noël ? - Noël ? Voyons, voyons, nous étions hier le 24, consultez le calendrier...

– Alors, c'est aujourd'hui Noël ?… - Pas du tout, nous sommes aujourd'hui le 26, fête de saint Étienne. Étienne, c'est justement le nom de mon oncle. - Sacrebleu ! il y a maldonne, on devrait téléphoner aux savants de l'Observatoire. Après tout, ils sont payés pour mesurer le temps, il faudra bien qu'ils nous rendent compte d'un jour de moins... »

Mais les savants de tous les observatoires du monde multiplieraient en vain leurs calculs, personne ne retrouverait jamais les vingt-quatre heures mystérieusement perdues. Comme la guerre de Troie du pauvre Giraudoux, Noël n'aurait pas eu lieu ! Car on est en droit de se demander s'il y aurait encore longtemps des nuits de Noël, avec leurs anges et leurs bergers, pour ce monde féroce, si éloigné de l'enfance, si étranger à l'esprit d'enfance, au génie de l'enfance, avec son réalisme borné, son mépris du risque, sa haine de l'effort qui inspire la plupart de ses rêveries mécaniques - de la fusée interplanétaire à la cellule photoélectrique grâce à laquelle les portes s'ouvrent toutes seules - haine de l'effort qui s'accorde beaucoup moins paradoxalement qu'on ne pense à son délire d'activité, à son agitation convulsive.

(…)

Chers jeunes lecteurs auxquels ces lignes, écrites à propos de Noël, paraîtront sans doute bien austères, méfiez-vous ! Il ne s'agit pas ici d'une simple controverse scolaire entre les Anciens et les Modernes... Lorsque l'esprit de jeunesse s'affaiblit dans le monde, c'est l'Esprit de Vieillesse qui l'emporte.

Georges Bernanos

L'Intransigeant, 25 décembre ... 1947 

Atelier de Rembrandt, Adoration des bergers, 1646

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14 novembre 2020 6 14 /11 /novembre /2020 10:16

Les catholiques sont appelés à manifester et prier sur les parvis d’églises pour que le gouvernement les autorisent à participer à nouveau à la messe .Les pouvoirs publics –très éloignés de ces préoccupations spirituelles et enlisés dans leur état d’esprit laïcard -ne peuvent comprendre l’attachement des catholiques à l’eucharistie, à la présence réelle.

L’écrivain et chroniqueur Philippe Barthelet analyse cette situation caractéristique de la confusion contemporaine entre le réel et le virtuel.

 

Le coronavirus accélère la confusion que l'on entretient dans l'esprit du public entre la réalité sensible et la réalité “virtuelle”, qui lui serait au fond bien supérieure.

La messe de minuit de Noël 1948 à Notre-Dame fut la première messe télédiffusée. Le cardinal Suhard, archevêque de Paris, prononça une homélie mémorable en faveur de ce moyen nouveau mis au service de la liturgie, n'hésitant pas à parler des « miracles de l'Église à travers les murailles » : « En faisant pénétrer dans les maisons la liturgie, la télévision la rend accessible à tous ceux qu'un cas de force majeure empêche d'y prendre part. » Loin de nous l'idée de faire une querelle de mots à un prince de l'Église, mais enfin, le cardinal Suhard ne semble pas distinguer très nettement le fait de « [rendre] accessible » (par l'image et le son) la liturgie et le fait « d'y prendre part », c'est-à-dire, parlons français, le fait de communier.

En 1948, il se trouvait donc un des grands noms du clergé de France pour, tout à son enthousiasme devant cette « invention naissante » , susceptible d'être « utilisée comme une extension providentielle de l'Église et du règne de Dieu » , pour, disions-nous, omettre de préciser ce qui peut-être allait encore de soi, savoir que la messe et le spectacle de la messe (sa retransmission par la télévision) étaient deux. Trois quarts de siècle ou presque sont passés et il semble bien que la distinction, qui n'était pas très nette chez le cardinal (mais sans doute sous-entendue) soit en voie d'effacement pour nos contemporains, clercs compris. Voilà bien la pierre d'achoppement.

Un ancien ministre de l'Intérieur, chargé des cultes, a réformé naguère la foi chrétienne en faisant de la messe une sorte de prière collective, un luxe pour temps de bonne santé, dont il fallait savoir se passer par temps d'épidémie en se confinant dans la prière intérieure.

Il semble n'avoir jamais entendu parler de ce que la théologie appelle la “présence réelle”, présence réelle du corps et du sang du Christ dans l'eucharistie. Étrange tautologie quand on y songe : une présence peut-elle n'être pas réelle ? C'est toute la question que posent, en dernière analyse, les réformés des diverses obédiences, qui « substituent en sa place une présence morale, une présence mystique, une présence d'objet et de vertu » ; Bossuet ajouterait aujourd'hui à cette liste des présences de substitution la présence virtuelle, au sens franglais de l'adjectif popularisé par l'ordinateur : non pas une possibilité, c'est-à-dire une vue de l'esprit, mais une réalité seconde, au moins équivalente à la réalité réelle et secrètement supérieure.

C'est cette supériorité secrète que le virus a fait paraître au grand jour, et c'est la nouvelle bonne nouvelle que certains clercs ont annoncé, en prônant la « communion spirituelle » sur Internet. “Spirituel” doit s'entendre ici au sens d'immatériel, ou plutôt de dématérialisé”, et la “dématérialisation” est en effet le nom du nouvel avenir radieux qu'on nous promet.

Certains clercs ont, si l'on nous passe ce franglais, un problème avec la matière : l'eau bénite a été proscrite, elle chasse donc les démons mais transmettrait les virus ? Quant à la présence réelle du Christ dans l'eucharistie, certains religieux, comme le P. Nicolas Buttet, le fondateur de la fraternité Eucharistein, se demandent avec angoisse si nombre de prêtres croient à ce qu'ils disent, c'est-à-dire à ce qu'ils font, puisque pour eux dire c'est faire, faire advenir le corps et le sang du Christ sous les espèces, les apparences du pain et du vin consacrés.(dans Valeurs actuelles du 2 août 2020)

 « L'enfer est pavé de bonnes intentions » : (…) il est entendu désormais que nous ne distinguons plus le virtuel du réel, comment ne pas voir que cette campagne sanitaire relève directement de ces bonnes intentions qui pavent l'enfer (lequel, depuis six mois, doit se tordre de rire) ? Dans le même registre, « le diable dans un bénitier » (« "Se démener comme un diable dans un bénitier", s'agiter violemment », Littré) : le proverbe est devenu incompréhensible depuis que sur ordre de l'épiscopat, toujours au nom des bonnes intentions précitées, les bénitiers sont à sec. Les diables n'ont plus de violence à craindre, ils peuvent donc s'y prélasser à leur guise. Pour rester dans les proverbes d'enfer, « faire d'un diable deux » se disait jadis et mériterait de se redire, à l'heure où les politiques ne trouvent d'autres remèdes aux maux qu'ils ont créés que dans le redoublement de ces maux. Errare humanum est, perseverare diabolicum, et c'est bien le seul domaine où nous autres velléitaires aimons à persévérer. Le diable couinait son office.

 

dans Valeurs actuelles du 24 septembre 2020

Merci à EVR pour cet article.

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11 novembre 2020 3 11 /11 /novembre /2020 10:38

A l'occasion du 11 novembre ...

Charles Péguy fut le premier à s’engager de son plein gré, à l’âge de 41 ans, et fut l’un des premiers à mourir : le 7 septembre, à la tête de sa troupe dans le premier combat de la guerre, à la veille de la grande bataille de la Marne.

Charles Péguy

Son dévouement est compréhensible. Péguy était un écrivain et un grand poète, engagé à son époque et dans son pays, en faveur de la vérité et de la justice, et un polémiste à un degré héroïque dans ses célèbres « Carnets de la Quinzaine ». A cet égard, Daniel Rops (à la suite de Barrès) souligne que ce qui caractérise Péguy était « une pensée héroïque ». Et il ajoute : « Son existence n’avait d’autre sens que d’être une protestation constante et héroïque contre tout ce dont nous devenons complices, dès que nous le supportons » [1] Gide lui-même est d’accord quand il dit que la clé de la leçon de Péguy est l’héroïsme. Son insurrection n’a cessé de s’abattre sur les maux qui dégradent les hommes : « la politique de l’opportunisme » qui écrase l’enthousiasme pour la justice (par exemple dans « l’affaire Dreyfus » qui finit par être prise comme prétexte), et « l’argent » qui domine le monde, et la « misère » qui découle de ces façons injustes de s’imposer, avec des conséquences de rébellion et de désespoir. Notre auteur a combattu ces maux de toutes ses forces et, de plus, avec une capacité innée de chef. L’un de ses amis les plus proches, Lotte, parle de « l’autorité mystérieuse et involontaire » qu’il exerçait sur ses camarades, et l’attribue à sa vie intérieure et spirituelle très profonde [2] .

La suite ...

Retrouvez le 11 novembre sur Petrus Angel.

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7 novembre 2020 6 07 /11 /novembre /2020 13:31

Reçu d'EVR.

 

Lundi 2 novembre à 11 heures, les enseignants ont été appelés à observer une minute de silence en classe en hommage à Samuel Paty, le professeur assassiné par un islamiste le soir des vacances de la Toussaint. Cet assassinat a –à nouveau - mis en relief la difficulté qu’a l’éducation nationale à intégrer dans la communauté nationale une population issue de l’immigration. Jean-François Chemain (*), docteur et agrégé en histoire du droit, enseignant dans un lycée en Zep (zone d’éducation prioritaire) durant dix ans en région lyonnaise, connaît bien le sujet. Dans le texte ci-dessous, il nous fait partager sa vision positive mais lucide sur notre système éducatif.

 

J’ai fait mon collège en banlieue lyonnaise, à Villeurbanne, où, dans les années 70, il y avait déjà une forte immigration maghrébine et cela m’a marqué. Or l’intégration des enfants d’immigrés est aujourd’hui en panne et laisse le terrain à un communautarisme où le mépris le dispute au ressentiment. Situation préoccupante, surtout quand ce communautarisme prend la forme du radicalisme le plus violent. Comment certains de ces jeunes débordant de vie en viennent-ils à avoir des pulsions de mort ? Je crois que l’éducation nationale a un rôle à jouer dans la réussite de l’intégration.(…)

Comme le disait Simone Weil : « Il faut donner à la jeunesse quelque chose à aimer et ce quelque chose c’est la France »… Croyez-moi, ces jeunes n’attendent que ça. J’obtiens d’excellents résultats en évoquant Jeanne d’Arc ou Napoléon, fortement minimisés dans les programmes. A l’évocation du dernier carré de la garde à Waterloo, les yeux brillent de fierté. Donnons-leur de bonnes raisons d’aimer notre pays ! Même si dans leur famille ou leur pays d’origine ils entendent toutes sortes de clichés négatifs sur notre histoire – mais la faute à qui ? –, il n’en demeure pas moins que leurs parents ont, à un moment donné, choisi la France. C’est de cette histoire qu’ils attendent qu’on leur parle. Malheureusement, ce n’est pas le projet de ceux qui, au contraire, s’appliquent à déconstruire le roman national en imposant par les programmes un regard critique et distancié sur la France car il faudrait faire accéder notre jeunesse à une conscience supérieure, cosmopolite et mondialisée. Mais la mère de toutes les violences, c’est précisément celle qu’on lui inflige en refusant d’étancher sa soif d’aimer et de connaître. Dans ces quartiers, on risque de produire des citoyens frustrés.(…)

En banlieue, beaucoup se définissent par rapport à l’islam. Il y a les convictions mais il y a aussi un fait sociologique : la grande majorité étant de confession musulmane, l’islam est une culture populaire qui homogénéise et structure l’environnement. C’est très net au moment du ramadan quand ceux qui ne le font pas sont regardés de travers. C’est que cette majorité religieuse n’imagine sincèrement pas que l’on puisse ne pas croire en Dieu ni même que l’on puisse venir d’une autre culture. Aussi faut-il montrer des signes d’appartenance. D’où de nombreux européens « de souche » qui se disent musulmans. (…)

L’école s’est donné pour but d’éduquer les enfants afin d’en faire de bons petits républicains… Mais ce n’est pas avec des programmes édulcorés qu’on va leur donner le goût de notre pays. De même, quelques heures de morale laïque ne suffiront pas à faire d’une population très ancrée dans son identité culturelle et religieuse d’origine, un peuple unifié autour des « valeurs » promue par l’Education nationale. L’ambition est démesurée ! Certains tombent des nues en découvrant que certaines familles n’ont de cesse de déconstruire ce que leur enfant apprend à l’école. Dans les quartiers populaires, tel Sisyphe, le professeur doit recommencer le lendemain ce qu’il croyait acquis la veille. (…)

(Le discours sur la laïcité est inadapté auprès de la jeunesse des quartiers populaires)  car il est complètement à côté de la plaque. (…) La laïcité, ce n’est pas le combat de l’état pour se libérer de la tutelle de l’église mais exactement l’inverse. Ce combat n’a pas 200 ans mais 2000 ans. Si nous sommes effectivement dans un pays laïc, c’est d’abord parce que ce pays est chrétien, et particulièrement catholique. La laïcité n’est donc pas neutre. D’ailleurs les principes dits « républicains » qu’elle veut imposer sont très largement issus du message évangélique : partage des richesses, accueil des étrangers, reconnaissance et expiation de ses fautes… Sauf que la gauche qui s’en réclame veut les appliquer sans référence à Dieu et les rendre obligatoires sous peine de sanctions pénales ! C’est ce que j’appelle une forme d’augustinisme politique… Pour résumer, contrairement à ce qu’on dit, la laïcité n’est pas une logique de neutralité religieuse mais un principe chrétien. On ne la fera pas accepter tant qu’on ne l’aura pas définie avec précision et vérité.  (dans Politique Magazine 8 septembre 2015)

Je ne sais pas si l’assimilation est possible, je ne sais même pas si elle est souhaitable... Faut-il à tout prix se ressembler ? La France « une et indivisible » est une utopie jacobine... (…) Ce que je découvre au contact de mes élèves, c’est que je peux aussi changer à leur contact, qu’ils peuvent m’aider à comprendre certaines choses, qui viennent d’eux. L’amour permet tout, il est comme un feu qui purifie et unifie. L’erreur de l’Education Nationale est de croire qu’on peut faire adhérer intellectuellement à des idées aussi froides que convenues... Nous allons être obligés de découvrir que la raison et les grands discours sont impuissants à relever le défi qui se pose à nous ; il y faudra beaucoup d’humilité et de foi, pour que le miracle se produise. Parce qu’un miracle, il va bien en falloir un ! (dans Lerougeetlenoir .org 14 mars 2015)

 

(*) : auteur de Kiffe la France (Edition Via Romana, 2011, 235 p) et Une autre histoire de la laïcité (Edition Via Romana, 2013, 240 p)

 

Zoom – Jean-François Chemain : les valeurs de la France (11/12/2017) on  Vimeo

 

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3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 12:07

Quels sont les besoins fondamentaux de l'âme humaine ? Réponse avec la philosophe Simone WEIL. 

Son texte se trouve dans "L'enracinement". On le trouve en accès libre ICI.

Une présentation se trouve LA.

Les besoins de l'âme : extrait de L'enracinement, Simone Weil, Livres,  LaProcure.com

 

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3 novembre 2020 2 03 /11 /novembre /2020 09:51

Essayiste et fondateur de l’association et de la revue Casseurs de pub, Vincent Cheynet est depuis 2003 l’un des principaux promoteurs, en France, d’une écologie politique et radicale. avec La Décroissance, journal qu’il dirige, il a libéré le sentiment insurrectionnel qui sommeillait en nous tous. Vincent Cheynet est un homme discret. il ne donne jamais d’entretiens, surtout pas à des journalistes opérant pour des médias propriétés de marchands d’armes ou d’affairistes. C’est un puriste et, disons-le une bonne fois pour toutes, il a été l’un des principaux inspirateurs de cette revue. Cinq ans plus tard, nous avons voulu lui donner la parole. Extraits.

La question du numérique est aujourd’hui extrêmement importante. Comment s’organiser contre ?

En fuyant tant que possible tous les écrans, par exemple en lisant des bonnes revues et des livres sur du vrai papier ! Un conseil de lecture : La cyberdépendance : Pathologie de la connexion à l’outil internet du psychiatre Philip Pongy, sorti l’année dernière. « Le capitalisme est passé maître dans l’art de tout récupérer, y compris ses opposants les plus virulents. Prôner la convivialité sur Twitter, c’est renforcer la Silicon Valley. Parler décroissance à la télé, c’est servir la société du spectacle », lisait-on dans vos colonnes. On pourrait surtout ajouter que collaborer aux grands médias français c’est servir les intérêts des 10 millionnaires qui les possèdent.

La suite...

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29 octobre 2020 4 29 /10 /octobre /2020 18:43

A terme – et voilà qui est d’une immense gravité – morale, ordre et police se confondent.

Fait d’époque, sans doute !

Fait de civilisation, certainement.

Naguère encore la société était “policée”. Elle possédait ses “policiers” spontanés, si j’ose dire, ayant recours au sens étymologique. C’était par exemple le père, le chef aux mérites acquis et reconnus, le prêtre enfin…
L’ordre n’était pas tellement imposé que consenti et vécu et tirait sa légitimité dernière d’une transcendance…”.
L’ordre tirait sa légitimité dernière d’une transcendance” !!!

Observation capitale !

Autant dire que la légitimité de l’ordre reposait sur un certain nombre de certitudes que seul l’esprit pouvait atteindre, défendre, proposer.
Or, aujourd’hui, c’est au plan de l’esprit, au plan même des idées et des doctrines que tout est d’abord contesté, ébranlé, récusé.

Comment tout le reste ne s’effondrerait-il pas !
Le crime est puni par la loi, mais non l’apologie du crime.

“Un soldat qui insulte un officier ou refuse d’obéir est traduit en conseil de guerre, écrit Gustave Thibon, mais on a représenté à la Comédie Française – théâtre subventionné par l’Etat – une pièce où les chefs militaires sont traînés d’un bout à l’autre dans la boue.
Alors qu’on châtie les pourris, on laisse en paix ou on récompense ou on décore les pourrisseurs”.

Il faut avouer qu’il y a là une inconséquence… Une inconséquence grave. Une inconséquence corruptrice… Parce qu’elle atteint l’homme dans ce qu’il a d’essentiel, de fondamental : sa nature même d’animal raisonnable.
L’homme est tel, ou n’est pas.

S’il l’est, il appartient à sa nature… aux principes mêmes de sa morale d’animal raisonnable que pour l’être vraiment il conforme ses actes à sa raison.

D’où le mot de Pascal : “Travaillons à bien penser, c’est le fondement de la morale”.

Car si la façon de penser importe peu, peu importe aussi la façon d’agir.

Autrement dit : pas de crime d’action si l’on ne pose au moins le principe des “crimes” de pensée.

Ne manquez pas la suite ...

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