" Quand les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et en firent quatre parts,
une pour chaque soldat, et la tunique. Or cette tunique était
sans couture, d’une seule pièce de tissu, de haut en bas. Ils se dirent donc les uns les
autres : Ne la déchirons pas ; mais tirons au sort à qui l’aura. C’était
pour que s’accomplit l’Écriture : Ils se sont partagés mes vêtements, et ils ont tiré ma robe au sort.
Voilà donc ce que firent les soldats. " (Jn 19, 23-24)
(la coutume accordait aux bourreaux l’autorisation de conserver pour eux les vêtements d’un supplicié)
En la Basilique d’Argenteuil (Val d’Oise) est conservée cette fameuse tunique .
La foi du pèlerin aidée de la science de l'histoire et de la tradition vénère ici la Tunique du Sauveur.
La Sainte Tunique a été tissée en laine fine et teinte de la pourpre sombre populaire orientale.
Elle est marquée de nombreuses et larges taches de sang, surtout sur le dos et sur les épaules.
Les savants les plus qualifiés ont reconnu qu'elle était de l'époque et du pays du Christ par sa confection
et sa teinture. Ils admirèrent la régularité remarquable de l'ouvrage : Hommage à la Très Sainte Vierge.
Les premiers, ils ont découvert et affirmé la présence de taches de sang contemporaines de l'époque.
Ensanglantée pendant la Passion, partagée avec les autres vêtements de Notre-Seigneur, recueillie soit
des mains des soldats, soit de celles de Pilate, la Sainte Tunique a été conservée pieusement avec ses taches de
sang comme le Saint Suaire de Turin. Gardée par les empereurs en Orient, elle est restée à Galata,
d'après les historiens Grégoire de Tours (539-595) et Frégédaire (658) alors qu'une autre Sainte Tunique
était donnée dès le IVe siècle par Sainte Hélène à la ville de Trèves.
En l'an 800, elle fut donnée par Charlemagne à sa fille Théodorade pour le prieuré d'Argenteuil fondé en 660.
La tradition est unanime et constante sur cela, point capital. Elle est appuyée par de nombreux témoignages
historiques qui affirment que Charlemagne l'avait reçue d'Irène, impératrice de Constantinople.(…)
Saint Louis vint à Argenteuil en 1255 et 1260, il y vénéra la Sainte Tunique.
On la porte en procession en 1529 et en 1534 à St Denis, à Pontoise et à Paris. Les rois Henri III,
Louis XIII, les reines Marie de Médicis et Anne d 'Autriche, les cardinaux de Bérulle et de Richelieu
sont venus à Argenteuil la vénérer.
En 1804, le Cardinal Caprara, légat du Pape, en ordonne et en Approuve la reconnaissance
par Monseigneur Charrier de la Roche, évêque de Versailles.
merci à EVR