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28 mars 2021 7 28 /03 /mars /2021 09:17

Dimanche des Rameaux - le blog petrus.angel

Le cortège entre à Jérusalem. La ville entière s'émeut ; elle se demande : « Quel est donc celui qui arrive là? » Et les foules répondent et proclament partout : « C'est le prophète Jésus, de Nazareth en Galilée ! » Et le Seigneur pénètre dans le temple. Saint Marc nous dit qu'il ne fit qu'y passer et se borna à considérer toutes choses. Tout en ajournant au lendemain, avec saint Marc, l'expulsion des vendeurs et acheteurs, nous pouvons sans invraisemblance conserver à cette place quelques traits propres à Saint Matthieu. Dans les cours du temple que traversait le Seigneur, des aveugles et des boiteux s'approchèrent de lui et furent guéris, aux applaudissements de la foule. D'autre part, les petits enfants répétaient à pleins poumons l'acclamation messianique entendue naguère : « Hosanna au fils de David ! » Mais les princes des prêtres et les scribes, témoins indignés de cette proclamation enfantine et des miracles du Seigneur, lui demandèrent : « Vous entendez ce qu'ils disent ?Oui, répondit Jésus. N'avez-vous donc jamais lu ces paroles : C'est sur les lèvres des enfants et de ceux qui sont à la mamelle que vous vous êtes ménagé une louange parfaite? » (Ps. VIII, 3.) Et laissant là ses ennemis, le Seigneur sortit de la ville avec les apôtres. Le soir était venu. Ils retournèrent à Béthanie, pour y passer la nuit du dimanche au lundi.

Dom Delatte

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25 mars 2021 4 25 /03 /mars /2021 09:59

Annonciation de la Très Sainte Vierge Marie

Livre d'Isaïe 7,10-15.

En ces jours-là, le Seigneur parla à Achaz, et lui dit :
"Demande un signe à Yahweh, ton Dieu, demande-le dans les profondeurs du schéol ou dans les hauteurs du ciel." Maïs Achaz dit :
"Je ne le demanderai pas, je ne tenterai pas Yahweh."
Et Isaïe dit : "Ecoutez, maison de David : Est-ce trop peu pour vous de fatiguer les hommes, que vous fatiguiez aussi mon Dieu ?
C'est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe : Voici que la Vierge concevra, et elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d'Emmanuel.
Il mangera de la crème et du miel, jusqu'à ce qu'il sache rejeter le mal et choisir le bien.

Évangile selon saint Luc 1,26-38.

En ce temps-là, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth,
vers une vierge qui était fiancée à un homme de la maison de David, nommé Joseph ; et le nom de la vierge était Marie.
Etant entré où elle était, il lui dit : " Salut, pleine de grâce ! Le Seigneur est avec vous ; vous êtes bénie entre les femmes. "
Mais à cette parole elle fut fort troublée, et elle se demandait ce que pouvait être cette salutation.
L'ange lui dit : " Ne craignez point, Marie, car vous avez trouvé grâce devant Dieu.
Voici que vous concevrez, et vous enfanterez un fils, et vous lui donnerez le nom de Jésus."
Il sera grand et sera appelé fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ;
il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n'aura point de fin. "
Marie dit à l'ange : " Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais point l'homme ? "
L'ange lui répondit : " L'Esprit-Saint viendra sur vous, et la vertu du Très-Haut vous couvrira de son ombre. C'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu.
Et voici qu'Elisabeth, votre parente, a conçu, elle aussi, un fils dans sa vieillesse, et ce mois-ci est le sixième pour elle que l'on appelait stérile,
car rien ne sera impossible pour Dieu. "
Marie dit alors : " Voici la servante du Seigneur : qu'il me soit fait selon votre parole ! " Et l'ange la quitta.

Extrait de la Bible catholique traduite par le chanoine Crampon

 

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19 mars 2021 5 19 /03 /mars /2021 09:19

Aujourd'hui fête de Saint-Joseph.

De qui est la statue ???

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17 mars 2021 3 17 /03 /mars /2021 13:11

Saint Patrick, dans Le Petit Livre des Saints, Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 141.

Saint Patrick, dans Le Petit Livre des Saints,

Éditions du Chêne, tome 1, 2011, p. 141.

Patrice ou Patrick, apôtre de l'Irlande en 432, naquit en France en 385 sur le territoire de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais) selon l'opinion la plus probable, dans une villa que possédait son père.

À seize ans, en ce même endroit, il fut enlevé, avec des milliers d'autres captifs, par des pirates celtes, et transporté en Hibernie, Irlande (405). Ce pays était à cette époque peuplé de druides et de païens. La Providence le mit ainsi à même de connaître le pays qu'il devait évangéliser plus tard. De cet évènement, le saint Patron de l'Irlande en tire une interprétation pénitentielle: les malheurs sont les châtiments de nos péchés. "Nous étions punis comme nous le méritions car nous nous étions éloignés de Dieu et nous n'obéissions plus à nos prêtres lorsqu'ils nous instruisaient pour notre salut..." (Confession de saint Patrick, cité in Jacques LOEW et Michel MESLIN, Histoire de l'Eglise par elle-même, Fayard, Paris 1978, p. 117, note 52.)

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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 13:47

Combat de Carnaval et Carême, de Pieter Bruegel

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11 mars 2021 4 11 /03 /mars /2021 11:54

Les témoignages qui nous sont parvenus parlent de personnes honnêtes et exemplaires, dont le martyr a scellé des vies consacrées au travail, à la prière et à l'engagement religieux au sein de leurs familles, de leurs paroisses ou de leurs Congrégations religieuses. En une phrase, le Saint Père résume ainsi leur sainteté : « Ils vivent en aimant et meurent en pardonnant ».

Comment ne pas nous émouvoir profondément à l'écoute des récits de leur martyre ? En voici quelques-uns.
La vieille Maman Maria Teresa Ferragud, 83 ans, est arrêtée avec ses quatre filles religieuses contemplatives. Le 25 octobre 1936 - fête du Christ-Roi, notons-le! - elle demande à accompagner ses filles au martyre. Et pour les encourager jusqu'au bout, elle veut mourir la dernière: « Mes filles, leur dit-elle, restez fidèles à votre Époux Jésus Christ et ne cédez pas aux flatteries de ces hommes ». Sa mort a tant impressionné les bourreaux, qu'ils s'exclament: "C'est une vraie sainte !".
Le jeune Francisco Castello i Aleu, âgé de 22 ans, est chimiste de profession et membre de l'Action Catholique. Conscient de la gravité du moment, il ne veut pas se cacher mais offre sa jeunesse en sacrifice par amour pour Dieu et pour ses frères, laissant trois lettres, écrites quelques instants avant de mourir, à ses sœurs, à son directeur spirituel et à sa fiancée. Il est un exemple de force, de générosité, de sérénité et de joie.
Le jeune prêtre German Gozalbo, âgé de 23 ans, est fusillé seulement deux mois après avoir célébré sa première messe. Il subit nombre d'humiliations et de mauvais traitements.
Parmi les autres martyrs, citons le plus en vue à l'époque : Pablo Menendez Gonzallo, président de l'Action Catholique de Valence, député provincial pour la région de Valence, journaliste; ou encore un pyrotechnicien que l'Espagne se choisit comme patron des artificiers, etc.

Étonnante cérémonie de béatification, sous un beau soleil printanier précoce inondant la place Saint Pierre et qui a vu dans son assistance beaucoup de témoins encore vivants des événements : notamment un prêtre de 90 ans, Eugenio Laguanda, ayant survécu par miracle au peloton d'exécution après avoir reçu une balle dans la tête, beaucoup de femmes, veuves des martyrs ou leur ancienne fiancée, des enfants de martyrs dont certains ont été choisis pour porter les reliques de leurs parents à l'autel… Enfin, dans les procès de béatifications, ont même témoigné d'anciens bourreaux.

Avant la prière de l'Angélus qui clôtura cette béatification solennelle, saint Jean Paul II déclara encore : « Tournons à présent notre regard vers la Très Sainte Vierge Marie, que la foi nous fait contempler comme Reine des Saints et des Saintes de toute époque et de toute nation. Elle est, en particulier, Mère et Reine des Martyrs, présente auprès d'eux à l'heure de l'épreuve, de même qu'elle demeura sous la Croix auprès de son Fils Jésus. Ces nouveaux bienheureux ont placé leur confiance en Elle, la Vierge fidèle, au cours des moments dramatiques de la persécution. Lorsqu'on les empêcha d'exprimer librement leur foi, ou, par la suite, au cours de leur emprisonnement, pour affronter le moment suprême, ils trouvèrent un soutien constant dans le Saint Rosaire, le récitant seuls ou en petits groupes. Comme cette traditionnelle prière mariale est efficace dans sa simplicité et sa profondeur! Le Rosaire constitue à chaque époque une aide précieuse pour d'innombrables croyants. Qu'il en soit ainsi également pour nous ! ». 

>>> Homélie complète de saint Jean-Paul II)

L'article complet est ICI.

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6 mars 2021 6 06 /03 /mars /2021 17:02

Reçu d’EVR

Le Saint Père François a entamé vendredi 5 mars une visite de trois jours  en Irak. Le pape rencontrera la minorité chrétienne du pays passée en vingt ans de 1,5 million de membres à moins de 400 000 au gré des violences et des crises. Une occasion pour mettre le projecteur sur les chrétiens persécutés en terre musulmane. Les deux textes ci-dessous nous aident à comprendre la situation : le premier de Sa béatitude Louis Raphaël Sako, patriarche de l'Église catholique chaldéenne et le second du professeur agrégé de droit , Aram Mardirossian , sur les sources de la domination sur les non-musulmans.

 

  • Nous sommes là depuis deux mille ans, bien avant les musulmans, nous devons nous imposer. Nous avons le droit d'exister et nous avons à nous exprimer sur les sujets sociaux et économiques.(…).

Le salut ne peut venir que de l'intérieur. (…).Nous devons être attentifs à l'influence étrangère en général, qui nous a fait beaucoup de mal. En réalité, elle a détruit l'Irak. Politiquement, économiquement, où est la fortune de l'Irak? C'est une destruction profonde, sociologique. Il y a des responsables, un jour, il faudra juger ces gens. (…) Il faut d'abord reconstruire notre pays. Garantir l'unité des Irakiens avec un gouvernement fort, un véritable État, capable de s'imposer. Aujourd'hui, l'anarchie et la confusion règnent, les conditions ne sont pas réunies pour que cela soit possible. (…)

Je crois que l'Occident ne pense plus à aider les chrétiens en tant que chrétiens. C'est une position très cynique. L'Occident poursuit ses intérêts économiques, donc il ne considère pas avoir un avantage à nous aider particulièrement. La sécularisation est devenue votre religion. Les musulmans l'ont d'ailleurs bien vu, ils considèrent que l'Occident n'a plus de religion, parce que les chrétiens ont échoué.(…)

Notre église est marquée par (le martyre). Nous avons beaucoup payé ces dernières années, le prix fort : 1250 morts, l'hémorragie de nos communautés. Mais on a l'espoir qu'ils reviendront et reconstruiront le pays. (…) Ce qui a été fait ici doit être une occasion pour nos frères de revoir leurs positions, d'approfondir leur foi et leurs traditions.(…).

Je crois qu'il y a un danger pour l'Europe (dans la présence croissante de l’Islam en Europe). Cela tient au fait qu'il y a un accueil des musulmans, mais qui se fait sans prendre la peine de les éduquer à s'assimiler à la société occidentale et à ses traditions. La conséquence est qu'ils s'enferment dans des ghettos. C'est cette mentalité qui est le principal danger, et il faut la changer. En attendant, nous avons besoin de vos prières, (…). Nous avons besoin de votre proximité, de votre aide, et nos prières vont aussi vers vous, nos frères d'Occident.

Extrait de l’entretien de Sa Béatitude Louis Raphaël Sako dans Le Spectacle du Monde du 19 septembre 2019)

  • L’expansion militaire foudroyante (de l’Islam, en à peine un siècle à partir de l’hégire (622))  est légitimée par le principe de "guerre légale" (djihad, littéralement "effort", en l'occurrence guerrier) qui constitue un devoir absolu pour chaque musulman. Tous les croyants doivent œuvrer dans la mesure de leurs moyens à la diffusion de la vraie religion à l'humanité entière. Plus encore, celle-ci étant la "religion naturelle" (din al-fitra) de l'humanité, tous ceux qui la refusent sont des apostats qui se rebellent contre Allah. Rapidement, d'innombrables populations passent sous domination musulmane. (…) Le statut des non-musulmans — pour beaucoup des chrétiens — qui vivent désormais en terre d'islam va être fixé par le Coran (9, 29) : « Combattez ceux qui ne croient point en Allah ni au Dernier Jour, [qui] ne déclarent pas illicite ce qu'Allah et Son Apôtre ont déclaré illicite, [qui] ne pratiquent point la religion de Vérité, parmi ceux ayant reçu l'Écriture! [Combattez-les] jusqu'à ce qu'ils payent la djizîa, directement et alors qu'ils sont humiliés. »

Ainsi, en terre d'islam, les "gens du Livre" (ah/ al-kitab) — globalement, les juifs et les chrétiens — jouissent de la "protection tutélaire" contractuelle (dhimma), à la double condition de reconnaître la domination de la communauté (oumma) musulmane en contractant un "pacte d'allégeance" et de payer un lourd tribut. Il s'agit en réalité d'un acte unilatéral que l'autorité musulmane peut révoquer à tout moment en proclamant le djihad contre les infidèles (kafirun) indociles. (…)

Au fil des siècles, en Orient, la dhimmitude diminuait le nombre des chrétiens pour augmenter de façon mécanique celui des musulmans. Pour échapper à leur statut dégradant, certains chrétiens embrassèrent à contrecœur l'islam, d'autres préférèrent l'exil, tandis que des massacres ponctuels rappelaient aux restants que le simple fait pour eux de pouvoir vivre en terre d'islam constituait déjà un immense privilège. Au fil des siècles, les dhimmis ont développé comme une véritable seconde nature la crainte, l'humilité voire la servilité. A la veille de la Première Guerre mondiale, les chrétiens représentaient encore environ un quart de la population du Proche-Orient. Le génocide des Arméniens et de l'ensemble des chrétiens commis par les Turcs ottomans entre 1915 et 1923 réduisit ce chiffre dans des proportions drastiques. (…)

Les musulmans intégralistes (plutôt qu’islamistes) ont quasiment gagné, bientôt la terre d'Orient qui a accueilli l'incarnation du Fils de Dieu ne sera plus foulée par un seul de ses fidèles. La lumière aurait pu venir de l'Occident. Las, de la catastrophique quatrième croisade (1204) jusqu'aux récentes campagnes militaires américano-européennes destructrices, les chrétiens d'Orient ont toujours été in fine les perdants de l'histoire. Ici, la faute des Occidentaux est double. En abandonnant leurs coreligionnaires orientaux à leur funeste sort, ils se sont mis eux-mêmes en danger comme l'a clairement rappelé en 2014 Mgr Amel Shimoun Nona, alors archevêque chaldéen catholique de Mossoul: « Notre souffrance est un prélude à ce que vous-mêmes, chrétiens européens et occidentaux, souffrirez dans un futur proche. » En Orient, la partie semble perdue, ici pas encore, mais le temps presse et seul un sursaut radical permettra à l'Occident de ne pas être à son tour islamisé. Écoutons saint Paul: « Mes frères, fortifiez-vous dans le Seigneur, et en sa vertu toute-puissante. Revêtez-vous de toutes les armes de Dieu, pour pouvoir vous défendre des embûches » (Ephésiens 6, 10-11).

Extrait de l’article d’Aram Mardirossian dans Le Spectacle du Monde du 19 septembre 2019)

 

 

 

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20 février 2021 6 20 /02 /février /2021 09:20

Une sélection d'EVR.

Mercredi 17 février, mercredi des Cendres, nous sommes entrés en Carême. La discrétion assourdissante des média et des « élites » à ce sujet reflète l’état de désertification spirituel de notre pays. Une raison de plus pour vivre avec ferveur ce temps privilégié .En cette année que l’Eglise a décidé de dédier à Saint Joseph, Dom Jean Pateau, Abbé de Notre-Dame de Fontgombault, nous propose de nous faire accompagner de Saint Joseph en ces jours de pénitence.

 (Le) temps (…) du Carême, en tant que préparations aux fêtes (…) de Pâques, (est un) temps de pénitence (…). Quarante jours à la fois redoutés et désirés qui débouchent dans la lumière du matin de Pâques.

Le Carême de cette année pourrait prendre une couleur particulière si nous décidions de nous mettre à l’école de saint Joseph. Le 19 mars, jour de sa fête, tombe en effet toujours en Carême. (…)

Le 8 décembre dernier, en la fête de l’Immaculée Conception, commémorant les 150 ans de la décision du bienheureux Pie IX d’invoquer saint Joseph comme Patron de l’Église universelle, le Pape François a adressé aux fidèles une lettre apostolique intitulée Patris corde : Avec un cœur de père. Ce cœur de Père, c’est le cœur de saint Joseph. (…)

« Nous pouvons tous trouver en saint Joseph, assure le Saint-Père, l’homme qui passe inaperçu, l’homme de la présence quotidienne, discrète et cachée, un intercesseur, un soutien et un guide dans les moments de difficultés. » Soyons assurés qu’il nous accompagnera en ces jours de pénitence. Parcourons donc cette lettre consacrée à la paternité de saint Joseph (…)

Saint Joseph a su faire de sa vie « un service, un sacrifice au mystère de l’incarnation et à la mission rédemptrice… un don total de soi, de sa vie, de son travail. » Pour cela, il fut un père aimé. Notre vie est-elle un don de soi ?

« Le Malin, poursuit le Saint-Père, nous pousse à regarder notre fragilité avec un jugement négatif. Au contraire, l’Esprit la met en lumière avec tendresse. La tendresse est la meilleure manière de toucher ce qui est fragile en nous. Le fait de montrer du doigt et le jugement que nous utilisons à l’encontre des autres sont souvent un signe de l’incapacité à accueillir en nous notre propre faiblesse, notre propre fragilité. Seule la tendresse nous sauvera de l’œuvre de l’Accusateur (cf. Ap 12, 10). C’est pourquoi il est important de rencontrer la Miséricorde de Dieu, notamment dans le Sacrement de la Réconciliation, en faisant une expérience de vérité et de tendresse. » (…)

« Joseph, ajoute le Saint-Père, nous enseigne […] qu’avoir foi en Dieu comprend également le fait de croire qu’il peut agir à travers nos peurs, nos fragilités, notre faiblesse. Et il nous enseigne que, dans les tempêtes de la vie, nous ne devons pas craindre de laisser à Dieu le gouvernail de notre bateau. Parfois, nous voudrions tout contrôler, mais lui regarde toujours plus loin… » Alors que nous débutons ce temps du Carême, nous nous trouvons bien petits. Dans quelques jours, nous nous recommanderons aux secours des saints Anges. (…)

« Dans chaque circonstance de sa vie, écrit encore le Pape, Joseph a su prononcer son fiat, tout comme Marie à l’Annonciation, et comme Jésus à Gethsémani… Dans la vie cachée de Nazareth, Jésus a appris à faire la volonté du Père à l’école de Joseph… » C’est le témoignage de l’obéissance, de la fidélité à la parole donnée. Où en sommes-nous de la mise en œuvre des promesses de notre baptême, de nos promesses et de nos professions ? L’accueil du plan de Dieu, quel qu’il soit, est manifeste alors que saint Joseph apprend que sa fiancée est enceinte. Le Saint-Père nous dit qu’il « accueille Marie sans fixer de conditions préalables. […] Joseph laisse de côté ses raisonnements pour faire place à ce qui arrive et, aussi mystérieux que cela puisse paraître à ses yeux, il l’accueille, en assume la responsabilité et se réconcilie avec sa propre histoire. Si nous ne nous réconcilions pas avec notre histoire, nous ne réussirons pas à faire le pas suivant, parce que nous resterons toujours otages de nos attentes et des déceptions qui en découlent. La vie spirituelle que Joseph nous montre n’est pas un chemin qui explique, mais un chemin qui accueille… » (…)

« Joseph, poursuit la Lettre apostolique, est l’homme [au courage créatif] par qui Dieu prend soin des commencements de l’histoire de la rédemption […]. La “bonne nouvelle” de l’Évangile est de montrer comment, malgré l’arrogance et la violence des dominateurs terrestres, Dieu trouve toujours un moyen pour réaliser son plan de salut… »

Saint Joseph offre le témoignage d’une indéfectible espérance. Alors que le monde traverse une crise sanitaire, sociale et religieuse sans précédent, il est bon de nous souvenir que tout demeure dans la main de Dieu. Sommes-nous les témoins convaincus que l’Évangile est une bonne nouvelle à offrir aussi à notre temps ? (…)

Par l’aumône, le jeûne et la prière, ouvrons nos cœurs à l’attente et à la lumière du Christ ressuscité, dans une foi, une espérance et une charité renouvelées à l’école de saint Joseph. 

(Homélie du 17 février 2021)

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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 16:40

La mi-Carême marque le milieu des 40 jours de Carême : le jour où toutes les privations de Carême sont suspendues ! Les crêpes, selon la tradition paysanne, continuent d’égayer le menu de la mi-Carême ! Pourquoi la mi-Carême est-elle toujours un jeudi...

Le Carême, "Ramadan des chrétiens" ?

Du sens du Carême Le Mercredi 05 mars par Marion Duchêne dans Vie de l'Église Le Carême est "le Ramadan des chrétiens" : voilà ce que l'on entend de plus en plus souvent. Confusion du vocabulaire et confusion des démarches, la comparaison est une grave...

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Carême et santé *, par le D r Jean-Pierre Willem Résumé : Le Mardi Gras avec ses carnavals marque la fin de la saison froide aux longues nuits. Lui succèdent quarante jours de restrictions alimentaires qui, à la différence du Ramadan, ont un double sens:...

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16 février 2021 2 16 /02 /février /2021 14:52

Que dicton le Mardi Gras ?

Lune de Mardi-Gras, tonnerre entendra . A Mardi gras, qui n'a pas de viande tue son coq - Qui n'a pas de coq tue sa femme . Quand Mardi gras est de vert vêtu, Pâques met des habits blancs . Au Mardi gras, l’hiver s’en va . Mardi gras sous la pluie, l'hiver...

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Mardi-gras, Carnaval, Cendres, Carême, ... C'est sur Petrus Angel

Le carnaval, la fête, les beignets et Jésus ?

Origines de Mardi gras Mardi gras est le dernier jour du Carnaval. Le mot italien provient du latin "carnis levare" ("ôter la viande"). Il fait référence aux derniers repas "gras" pris avant le Carême (on parlait au XVIIIe siècle de "Dimanche gras" ou...

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Mardi gras

Aux origines du Mardi gras Nicolas Boutin | 12 février 2018 Entre héritage romain et appropriation chrétienne, le Mardi gras fait office d'ultime étape avant d’entrer en Carême. Instauré sous la Rome antique pour fêter la renaissance de la nature, les...

 

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14 février 2021 7 14 /02 /février /2021 11:23

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12 février 2021 5 12 /02 /février /2021 07:51

 

Très chers frères et sœurs,

[...] Ce Congrès eucharistique, qui arrive aujourd'hui à sa conclusion, a voulu présenter le dimanche comme la « Pâque hebdomadaire », expression de l'identité de la communauté chrétienne et centre de sa vie et de sa mission.

Le thème choisi - « Sans le dimanche nous ne pouvons pas vivre » - nous ramène à l'an 304, lorsque l'empereur Dioclétien interdit aux chrétiens, sous peine de mort, de posséder les Écritures, de se réunir le dimanche pour célébrer l'Eucharistie et de construire des lieux pour leurs assemblées.

À Abitène, une petite ville située dans l'actuelle Tunisie, 49 chrétiens furent surpris un dimanche alors que, réunis dans la maison d'Octave Félix, ils célébraient l'Eucharistie, bravant ainsi les interdictions impériales. Arrêtés, ils furent conduits à Carthage pour être interrogés par le Proconsul Anulinus. La réponse, parmi d'autres, qu'un certain Éméritus donna au Proconsul qui lui demandait pourquoi ils avaient transgressé l'ordre sévère de l'empereur, est significative. Il répondit : « Sine dominico non possumus » : sans nous réunir en assemblée le dimanche pour célébrer l'Eucharistie, nous ne pouvons pas vivre.

Les forces nous manqueraient pour affronter les difficultés quotidiennes et ne pas succomber. Après d'atroces tortures, ces 49 martyrs d'Abitène furent mis à mort. Ils confirmèrent ainsi leur foi, à travers l'effusion de leur sang. Ils moururent, mais ils vainquirent : nous les rappelons à présent dans la gloire du Christ ressuscité.

Les martyrs d'Abitène représentent une expérience sur laquelle nous, chrétiens du XXIe siècle, nous devons réfléchir. Pour nous non plus, il n'est pas facile de vivre en chrétiens, même s'il n'y a pas ces interdictions de l'empereur. Mais, d'un point de vue spirituel, le monde dans lequel nous nous trouvons, souvent marqué par une consommation effrénée, par l'indifférence religieuse, par un sécularisme fermé à la transcendance, peut apparaître comme un désert aussi aride que celui « grand et redoutable » (Dt 8, 15) dont nous a parlé la première lecture, tirée du Livre du Deutéronome. [...]

« Comment pourrions-nous vivre sans Lui ? ». Nous entendons retentir dans ces paroles de saint Ignace l'affirmation des martyrs d'Abitène : « Sine dominico non possumus ». C'est précisément de là que jaillit notre prière : que nous aussi, chrétiens d'aujourd'hui, retrouvions la conscience de l'importance décisive de la Célébration dominicale et sachions tirer de la participation à l'Eucharistie l'élan nécessaire pour un nouvel engagement dans l'annonce au monde du Christ « notre paix » (Ep 2, 14). Amen !

Lu dans EAQ, sur les martyrs d'Abitène

 

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10 février 2021 3 10 /02 /février /2021 09:57

« A ces causes, nous avons déclaré et nous déclarons que, prenant la très sainte et très glorieuse Vierge Marie pour protectrice spéciale de notre royaume, nous lui consacrons particulièrement notre personne, notre État, notre couronne et nos sujets, et nous avertissons le sieur Archevêque de Paris, et néanmoins lui enjoignons que tous les ans, fête et jour de l’Assomption, il fasse faire commémoration de notre présente déclaration à la grand’messe, qui se dira en son église cathédrale, et qu’après les vêpres dudit jour, il soit fait une procession en la dite église, à laquelle assisteront toutes les compagnies souveraines et les corps de ville, avec pareilles cérémonies que celles qui s’observent aux processions générales les plus solennelles; ce que nous voulons aussi être fait en toutes les églises, tant paroissiales que celles des monastères de la dite ville et faubourg, et en toutes les villes, bourgs et villages dudit diocèse de Paris. Exhortons pareillement les archevêques et évêques de notre royaume, et néanmoins leur enjoignons de faire célébrer la même solennité en leurs églises épiscopales, et autres de leurs diocèses, entendant qu’à la dite cérémonie les cours de Parlement et autres compagnies souveraines, et les principaux officiers des villes y soient présents, et d’avertir tous les peuples d’avoir une dévotion particulière à la Vierge, d’implorer en ce jour sa protection, afin que, sous une si puissante patronne, notre royaume soit à couvert de toutes les entreprises de nos ennemis, qu’il jouisse longtemps d’une bonne paix, que Dieu y soit servi et révéré si saintement que nous et nos sujets puissions arriver heureusement à la dernière fin pour laquelle nous avons tous été créés, car tel est notre plaisir.

« Donné en Saint-Germain-en-Laye, le dixième jour de février, l’an de grâce mil six cent trente-huit, et de notre règne le vingt-huitième ».

« Signé: LOUIS »

Un article de ALETEIA évoque l'événement ICI

 

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7 février 2021 7 07 /02 /février /2021 19:17

Morte il y a 70 ans...

" 2021 sera l’année anniversaire, autour du souvenir de Sœur Yvonne-Aimée. Elle  résonnera tout particulièrement au sein de la Communauté des Augustines Hospitalières de Malestroit, où Sœur Yvonne-Aimée a vécu plus de 25 ans et où elle repose dans le petit cimetière, depuis 70 ans…

Tout d’abord, les 27 sœurs se recueilleront autour de Sœur Marie-Paule, Prieure de la Communauté, le mercredi 3 février pour célébrer l’anniversaire de la mort de la religieuse, le 3 février 1951" Source

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4 février 2021 4 04 /02 /février /2021 17:20

 

Sainte Véronique et le Christ
Sacro Monte de Varallo
Chapelle de la montée au Calvaire

Entre juin 1580 et novembre 1581, Michel de Montaigne entreprit un voyage jusqu’à Rome, en passant par l’est de la France, la Suisse, la Bavière et le nord de l’Italie.
Il est présent à Rome lors d’une cérémonie où l’on présente à la vénération des fidèles la 
Véronique, c’est-à-dire le linge sur lequel sainte Véronique aurait recueilli l’empreinte du visage du Christ lors de sa montée vers le Golgotha :

« Ces jours-ci, on montre la Véronique qui est un visage ouvragé et de couleur sombre et obscure, dans un carré comme un grand miroir. Il se montre avec cérémonie du haut d’un pupitre qui a cinq ou six pas de large. Le prêtre qui le tient a les mains revêtues de gants rouges, et il y a deux ou trois prêtres qui le soutiennent. Il ne se voit rien avec si grande révérence, le peuple prosterné à terre, la plupart les larmes aux yeux, avec de ces cris de commisération. Une femme qu’on disait être spiritata, se tempêtait, voyant cette figure, criait, tendait et tordait ses bras. Ces prêtres se promenant autour de ce pupitre, la présentent au peuple, tantôt ici, tantôt là ; et à chaque mouvement ceux à qui on la présent s’écrient »

Michel de Montaigne, Journal de voyage

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2 février 2021 2 02 /02 /février /2021 10:19

 

Fête gourmande pour les uns, jour de processions autour de la lumière pour les autres, le 2 février, la Chandeleur est tout cela et bien plus !

La Chandeleur est le nom populaire de la fête chrétienne qui commémore la Présentation de Jésus au Temple. La tradition juive voulait que le premier garçon né dans une famille soit présenté au Temple de Jérusalem, quarante jours après sa naissance et consacré à Dieu (Luc 2; 22-23). L’Évangile raconte que le vieillard Siméon prit l’Enfant dans ses bras et l’annonça comme « Lumière pour éclairer les nations » (Luc 2,29-32). De cette annonce est née la traditionnelle utilisation de la lumière des cierges pour cette fête. Ainsi la Chandeleur, qui signifie «fête des chandelles», est l’occasion pour les chrétiens de bénir des cierges et d’organiser des processions.

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La Chandeleur...

 

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25 janvier 2021 1 25 /01 /janvier /2021 14:20
   

Conversion de Saint-Paul...

 

Ô grand saint Paul, tu fus ramené de l’erreur à la vérité !

Ô Trinité éternelle et unique Déité ! Déité, essence unique en trois personnes ! Pourrai-je te comparer à une vigne à trois rameaux ? Tu fis l’homme à ton image et ressemblance pour qu’il fût marqué à l’empreinte de ta Trinité et de la Déité, par les trois facultés qu’il possède dans l’âme unique. Et par là non seulement il te ressemble, mais encore il s’unit à Toi. (…)
Ô grand saint Paul, tu avais pénétré cette vérité toi qui savais si bien d’où tu venais, où tu allais et par quel chemin. C’est que tu avais connu ton principe et ta fin, comme aussi l’itinéraire à suivre. Par cette considération, les trois facultés de ton âme se sont unies aux trois personnes divines. Ta mémoire adhérait au Père par le souvenir très net qu’il est le principe d’où procèdent toutes choses : non seulement ce qui est mais aussi les divines personnes. Dès lors, tu ne pouvais pas ne pas voir qu’il est ton propre principe. Ton intelligence, unie au Fils, au Verbe, scrutait à fond l’ordre disposé par la sagesse du Verbe, selon lequel les créatures font retour à leur fin, qui s’identifie à leur principe. Ta volonté, tu l’avais unie au Saint Esprit en aimant à plein cœur cet amour, cette clémence, qui, tu le savais, est la cause de toute la création, de toutes les grâces qui furent ton lot, sans aucun mérite préalable de ta part. Tu savais qu’en toutes ses œuvres, la divine clémence n’avait qu’un but : ta béatification.

C’est pourquoi à pareil jour, ramené que tu fus par le Verbe, de l’erreur à la vérité, après avoir reçu la faveur d’un ravissement où tu as contemplé la divine essence en trois personnes, revenu à ton corps, ou mieux, à tes sens, tu ne retins que la vision du Verbe incarné : mais tu en étais tout imprégné.

Bulle

Sainte Catherine de Sienne (1347-1380)
tertiaire dominicaine, docteur de l'Église, copatronne de l'Europe
Ne plus connaître que Jésus Crucifié (Jésus Christ notre Résurrection, trad. A. Bernard, éd. du Cerf, 1980, p. 27)

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17 janvier 2021 7 17 /01 /janvier /2021 10:44

"Priez mes enfants", il y a 150 ans, la Vierge apparaissait à Pontmain

 OUR LADY OF HOPE
Aleteia, Timothée Dhellemmes - le 15/01/21

"Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps". Le 17 janvier 1871, alors que la Prusse menace de ravager l'Ouest de la France, la Vierge Marie apparait à Pontmain (Mayenne) à quatre enfants. Ils prieront et la paix reviendra dans le pays quelques jours plus tard.

Comme un signe que le ciel était du côté des Français… Le 17 janvier 1871, en pleine guerre franco-prussienne, une « Belle Dame » souriante et couronnée d’étoiles apparait à Pontmain (Mayenne) et prie pendant plus de trois heures avec quatre enfants de 9 à 12 ans. Eugène, Joseph, Françoise et Jeanne-Marie sont officiellement reconnus comme les voyants de Pontmain un an après l’apparition.

Ils eurent l’immense privilège de contempler la Sainte Vierge, alors que les autres villageois ne la voyaient pas. Un ovale bleu avec quatre bougies entourait Marie, et les étoiles se multipliaient autour d’elle au fur et à mesure de leurs prières. Elle leur délivra ce message : « Mais priez mes enfants, Dieu vous exaucera en peu de temps. Quelques jours après l’apparition, l’armistice fut signé avec la Prusse, épargnant l’Ouest de la France des ravages de la guerre.

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4 janvier 2021 1 04 /01 /janvier /2021 09:32

 

La bienheureuse Angèle est considérée comme une des grandes mystiques du Moyen Age et son livre est regardé comme un chef d’œuvre. En voici un extrait, juste pour goûter et qui inspira Bernanos dans un échange du « Dialogue des Carmélites » :

« Une autre fois, c’était le quatrième jour de la semaine sainte, j’étais plongée dans une méditation sur la mort du Fils de Dieu, et je méditais avec douleur, et je m’efforçais de faire le vide dans mon âme, pour la saisir et la tenir tout entière recueillie dans la Passion et dans la mort du Fils de Dieu, et j’étais abîmée tout entière dans le désir de trouver la puissance de faire le vide, et de méditer plus efficacement.

Alors cette parole me fut dite dans l’âme : «Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée.»

Cette parole me porta dans l’âme un. coup mortel, et je ne sais comment je ne mourus pas ; car mes yeux s’ouvrirent, et je vis dans la lumière de quelle vérité cette parole était vraie. Je voyais les actes, les effets réels de cet amour, jusqu’où en vérité il avait conduit le Fils de Dieu. Je vis ce qu’il supporta dans sa vie et dans sa mort pour l’amour de moi, par la vertu (128) réelle de cet amour indicible qui lui brûlait les entrailles, et je sentais dans son inouïe vérité la parole que j’avais entendue ; non, non, il ne m’avait pas aimée pour rire, mais d’un amour épouvantablement sérieux, vrai, profond, parfait, et qui était dans les entrailles.

Et alors mon amour à moi, mon amour pour lui, m’apparut comme une mauvaise plaisanterie, comme un mensonge abominable. Ici ma douleur devint intolérable, et je m’attendis à mourir sur place.

Et d’autres paroles vinrent, qui augmentèrent ma souffrance : « Ce n’est pas pour rire que je t’ai aimée ; ce n’est pas par grimace que je me suis fait ton serviteur ; ce n’est pas de loin que je t’ai touchée ! »

Le texte complet est ICI.

Ste Angèle de Foligno

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29 décembre 2020 2 29 /12 /décembre /2020 09:04

Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi Nous, et nous avons vu sa gloire

Et Verbum caro factum est.

Et le Verbe s’est fait chair (Jn 1,14 )

Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,

Dieu est simple, si simple qu’il semble insaisissable. De là à nier l’existence d’un être que les progrès de la science semblent priver aujourd’hui de toute nécessité, il n’y a qu’un pas, franchi depuis bien longtemps.

Pourtant, comme pour meubler ce semblant de silence divin, pour oublier une inquiétude lancinante au fond du cœur, le monde s’étourdit en un incessant bavardage. C’est le drame de tous les temps. Saint Paul déjà rappelait aux Corinthiens :

Je ne suis pas venu vous annoncer le mystère de Dieu avec le prestige du langage ou de la sagesse. Parmi vous, je n’ai rien voulu connaître d’autre que Jésus- Christ, ce Messie crucifié. (1 Co 2,1-2)

De nos jours, le développement des moyens de communication met de façon pratiquement gratuite à la disposition des plus riches comme des plus pauvres de la planète, les informations les plus diverses. L’appétit du savoir, déposé par le Créateur dans l’esprit humain comme une ouverture à tout ce qui est, et en premier lieu à Celui qui est en plénitude, c’est-à-dire Dieu, cet appétit se trouve captivé par une multitude de sollicitations et tenu éloigné de son objet premier.

Nous-mêmes, chrétiens, baptisés, devons rester vigilants. Il n’est pas humain de vouloir connaître ni de vouloir porter toute la misère du monde. Il n’est pas humain de vouloir connaître ni de vouloir livrer tous les combats. Nous n’avons qu’un seul Sauveur : Jésus-Christ. Aujourd’hui la Paix du Ciel vient sur la terre. La terre pourra-t-elle l’accueillir ? Cette paix est un élément de discernement. Que m’apportent tant d’informations ? La paix du cœur ? Le trouble ? La colère ?

Le bavardage incessant auquel nous nous livrons, les prises de position à tort et à travers, la boulimie médiatique souvent devenue une addiction, éloignent de la communion au mystère divin, et nous plongent dans les ténèbres du monde, répandant dans les cœurs ces mêmes ténèbres. Aurons-nous le courage d’assumer jusqu’au bout le choix de Dieu ?

Il peut y avoir une vraie misère dans le monde. Nous ne la rencontrerons jamais. Les beautés de la création, en revanche, s’offrent à notre vue tout autour de nous. Le cœur qui ne sait plus admirer ne comprend plus leur langage. Le message du Créateur qu’elles nous désignent est devenu inaudible.

James Benson Irwin, le huitième homme à avoir marché sur la Lune, affirmait humblement :

« le plus important n’est pas qu’un homme ait marché sur la Lune, mais que Dieu ait marché sur la terre dans le corps de Jésus-Christ. »

Les lectures de ce matin de Noël rappellent cette visite. Le Christ n’est pas venu dans le brouhaha d’une hôtellerie, mais dans le silence d’une étable, entouré de Marie et de Joseph, deux êtres aux cœurs purs et libres. Il s’est incarné dans le sein paisible et silencieux d’une Vierge. Le Verbe de Dieu, la Parole divine, a pris chair dans un lieu où elle pouvait être entendue. Quel contraste entre un monde toujours plus fou, où les informations, au lieu d’apporter la lumière, conduisent à la confusion, et le silence de l’étable et du sein virginal où Celui qui est la vraie lumière était désiré, et où il s’est incarné.

Aller à la crèche demande une ascèse : fuir les souvenirs, les curiosités, même les soucis ; fuir le mal, fuir le péché. Renoncer à soi pour s’ouvrir à Celui qui vient aujourd’hui, le Sauveur. Saint Paul écrivait aux Philippiens :

Tous ces avantages que j’avais, je les ai considérés, à cause du Christ, comme une perte […] à cause de ce bien qui dépasse tout : la connaissance du Christ Jésus, mon Seigneur. À cause de lui, j’ai tout perdu; je considère tout comme des ordures, afin de gagner un seul avantage, le Christ. […] Je poursuis ma course […] saisi par le Christ Jésus […]. Une seule chose compte : oubliant ce qui est en arrière, et lancé vers l’avant, je cours vers le but, en vue du prix auquel Dieu nous appelle là-haut, dans le Christ Jésus. (Ph 3, 7-8 ; 12-14)

Courrons avec les bergers, avec les mages, courrons sans cesse. Dieu nous parle par son Fils. À l’écouter, pas de risque de fake news, d’informations mensongères : il est le « rayonnement de la gloire de Dieu, expression parfaite de son être. » (Hb 1,3)

 

Le prologue de l’évangile de saint Jean offre l’occasion d’un examen de conscience : « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. » (v. 11)

Même si les deux versets qui précèdent évoquent la venue du Verbe, « vraie lumière qui éclaire tout homme en venant dans le monde », et le fait que le monde ne l’ait pas reconnu, même si chez lui, c’est la terre, toute la terre qu’il a créée, malgré tout cela, il n’est pas interdit de penser que chez lui, ce sont d’abord nos cœurs de baptisés, ces cœurs sauvés au prix de son sang ; chez lui, ce sont nos familles, nos communautés.

L’enfant Jésus s’invite chez nous comme témoin, comme juge aussi de nos vies. Aelred, abbé du monastère de Rievaulx dans le Yorkshire au XIIe siècle, résumait cela dans une formule concise : « Nous voici, toi et moi, et en tiers entre nous, je l’espère, le Christ. » (L’amitié spirituelle, I, 661a).

Vivre le mystère de Noël, accueillir en vérité l’Enfant de la crèche, c’est accueillir cette paix de Dieu qu’il vient partager à la terre. « Il est venu chez lui, et les siens ne l’ont pas reçu. » Trop de lieux, dans nos cœurs, dans nos relations avec le prochain, demeurent encore à apaiser, à évangéliser, des lieux où nous n’osons pas, où nous ne voulons pas parfois accueillir le Christ. Dieu nous envoie ce matin pour rendre témoignage à la Lumière, afin que tous croient.

Ouvrons les portes au Christ : alors notre vie renaîtra, nos ténèbres s’illumineront plus profondément, et d’une lumière toujours plus vive, de cette gloire qu’il vient nous partager :

Le Verbe s’est fait chair, il a habité parmi nous, et nous avons vu sa gloire, la gloire qu’il tient de son Père comme Fils unique, plein de grâce et de vérité.

Amen, Alleluia.

 

Noël: Moines de l'Abbaye Notre-Dame de Fontgombault: Amazon.fr: Musique

 

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25 décembre 2020 5 25 /12 /décembre /2020 17:32

 

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 11:17

 

Une somme de connaissances sur ce mystère de l'Epiphanie que nous fêterons le 6 janvier

en dégustant  la traditionnelle galette qui l'accompagne.

Ce livre peut être un très beau cadeau de Noël.  (624 pages - 29 €)

Vous le trouverez sur le site www.librim.fr  

Vous pouvez aussi le commander chez votre libraire ou l'acheter directement chez LIBRIM.

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19 décembre 2020 6 19 /12 /décembre /2020 10:30

Noël approche. En cette fin d’année que tous s’accordent à trouver bien sombre, Noël sera plus que jamais la fête de l’espoir au cœur de l’hiver, la fête de l’Espérance. Et en fixant notre regard sur Jeanne d’Arc dont nous finissons de célébrer le centenaire de la canonisation, nous nous refuserons à tout désespoir pour notre pays. Joyeux Noël !

EVR

 

Que nous dit Jeanne, aujourd'hui (…) ? L'essentiel de son message est aisé à déchiffrer. Il est dans son étendard et dans ses propos : “Jésus-Christ est vrai roi de France”.

L'image représentant le couronnement de Charles VII par les deux archanges - Gabriel et Raphaël - avec, au centre, le soleil de justice, de qui provient toute lumière et toute puissance, proclame cette royauté. La triple donation du 21 juin 1429, à Saint-Benoît-sur-Loire, par laquelle le roi remet son royaume entre les mains de Jeanne qui le remet entre les mains de Jésus-Christ, lequel le rend au roi Charles, est la confirmation de cette réalité essentielle : le roi de France est lieutenant du Roi des cieux, qui est vrai roi de France. (…)

La déchristianisation de la France est un fait acquis. Les lois sur la famille, le mariage, le divorce, la filiation, la vie humaine de la conception à la mort naturelle sont en opposition absolue avec l'enseignement de l'Église, sans que les autorités ecclésiastiques s'en offusquent outre mesure. Elles déplorent. Elles avertissent. Mais elles se gardent bien d'intervenir et de participer aux mouvements qui décident d'agir. (…)

Jeanne avait eu connaissance, par l'archange saint Michel, de « la grande pitié qui est au royaume de France ». Nous n'avons pas besoin, aujourd'hui, de vision angélique pour voir, tous les jours, “la grande pitié qui est au royaume de France”. Et nous n'avons pas besoin de longue démonstration pour voir que, si « Jésus-Christ ne règne pas par les bienfaits qui résultent de sa présence, Il règne par les méfaits qui résultent de son absence ». « C'est jusque dans le pain que nous sentirons cette grande pitié. » Nous y sommes.

Et donc, la conclusion est simple, même si l'exécution est difficile. Nous avons à rétablir, dans les institutions, les lois, les mœurs, la vie publique, la royauté sociale de Notre Seigneur Jésus-Christ. Nous avons à manifester que la terre de France n'est pas terre d'islam ou terre de conquête pour l'islam, mais qu'elle est terre chrétienne et qu'elle le restera. Que le droit du sol qui confère à nos immigrés la nationalité française leur impose, en même temps, toute l'histoire de ce sol, qui est sol chrétien, fait de la chair et du sang des chrétiens qui l'ont libéré, construit, humanisé et civilisé. Que ce droit est imprescriptible et s'impose à tous ceux qui vivent sur le sol et de ce sol, quelles que soient leurs convictions religieuses personnelles. Le « saint royaume de France », pour reprendre l'expression de Jeanne, n'est pas un royaume de saints, ni même un royaume de chrétiens ou de catholiques, mais il est saint parce qu'il est de Dieu et que cette vérité ne peut être dissimulée. Tous ceux qui en ont fait l'expérience savent que ce langage est le seul qui apaise les inquiétudes des populations immigrées, car, alors, en l'entendant, elles savent exactement où elles sont, ce qu'est le pays qui les reçoit, où elles habitent. La vérité libère et apaise. La vérité est que la France est le royaume du Christ. Il suffit de le dire pour qu'on le comprenne. Encore faut-il, comme Jeanne, “avoir la volonté de le croire”.

C'est cette “volonté de le croire” qui est atteinte, aujourd'hui, en plein cœur chez les catholiques de France. (…). Silence ecclésiastique sur le Christ-Roi des nations. Silence ecclésiastique sur la défense de l'intérêt national. Silence ecclésiastique sur la défense à l'égard de l'immigration-invasion, quand ce n'est pas un encouragement positif à accueillir, au nom de l'Évangile, les populations en état de migration. D'où une mauvaise conscience des catholiques à défendre la France, son patrimoine, son identité, son avenir. (…)Il leur faudrait choisir entre leurs intérêts de Français décidés à survivre et leur devoir de chrétiens, et renoncer à leur patrimoine national, déjà entaché de lourdes fautes et de crimes impardonnables.

Le fond du problème de l'âme française aujourd'hui est dans cette dialectique. Ce sont « les évêques qui ont fait la France, comme les abeilles font la ruche », selon la formule de l'historien Edward Gibbon, et les mêmes évêques d'aujourd'hui défont la France, soit en ne disant rien, soit en disant qu'il est temps qu'elle s'efface devant un avenir différent car, dans le domaine de la foi et de l'évangélisation, la France n'est pas importante.

L'exemple de Jeanne dit que “le royaume de France” a son importance aux yeux de Dieu. Quand Jeanne reçoit « les révélations » qui la conduiront à Chinon, à Orléans, à Reims, à Paris et au bûcher de Rouen, elle n'en fait part à personne, sinon à Baudricourt, car il est capitaine du roi. Ensuite, elle en fera part à Charles VII, puis à certains de ses compagnons… mais à aucun ecclésiastique et, au procès de Rouen, elle dira aux juges qu'ils peuvent l'« écarteler à quatre chevaux », elle ne leur en dira rien. Car ces révélations s'adressent au roi et à lui seul. Jeanne est venue pour une mission temporelle, laïque, militaire, politique, très précise : rétablir Charles VII dans ses droits, et, avec lui, le royaume de France. Toute la politique ecclésiastique du temps en était bouleversée. Mais Jeanne a tenu, et elle l'a emporté.

Le service du “saint royaume de France” est notre devoir aujourd'hui. C'est la seule certitude politique. Le seul combat sérieux. (…) Telle est la leçon que Jeanne a inscrite dans l'histoire de France et dans l'histoire de l'Église. « J'avais une grande volonté et un grand désir que le roi eût son royaume. » (…) Le message n'a pas changé (…). « Il faut que France, il faut que chrétienté continue », disait Péguy dont la seule muse fut Jeanne. C'est ce qu'elle nous dit pour aujourd'hui et pour demain.

Jacques Trémolet de Villers dans Valeurs Actuelles du 10 août 2019

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18 décembre 2020 5 18 /12 /décembre /2020 12:10

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15 décembre 2020 2 15 /12 /décembre /2020 08:54

En décembre 2016, Henriette Horovitz publiait un ouvrage intitulé "Ce jour où le Christ est né" aux Editions Saint-Jude. Belle et étonnante synthèse d’éléments "inconfusibles", selon ses propres termes, redonnant à l’an I de Jésus-Christ la plénitude de son sens d’année de la Nativité. Sans prétendre, une fois encore, mettre un point final à la recherche des spécialistes, notre rédaction a rencontré et interviewé Madame Horovitz. Nous sommes heureux de vous faire part de cette contribution nouvelle dont la résonnance en matière de foi est essentiel ...

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