Chers Frères et Sœurs, Mes très chers Fils,
Chaque année, une joie profonde embrase le cœur des chrétiens alors qu’ils entendent les premières lignes du livre des Actes des Apôtres. Les plus impatients s’exclament peut-être : « Enfin ! » Oui, « Enfin ! » Trois ans se sont écoulés depuis qu’un Rabbi de passage a recruté rapidement au bord du lac de Tibériade quelques pêcheurs affairés auprès de leurs barques et de leurs filets, en vue d’une mission peu explicite : ‘Je vous ferai pêcheurs d’hommes’ (Mt 4,19). Ces hommes ont été formés par le seul et meilleur Maître qui puisse être, et ont été les témoins privilégiés des nombreux signes accomplis par Jésus. Force est de constater que jusqu’au matin de la Pentecôte, l’enseignement n’a pas porté les fruits attendus. Mais brusquement, en un instant, tout bascule. Les apôtres sortent du lieu où ils étaient réunis et se mettent à annoncer la Bonne Nouvelle de la Résurrection du Seigneur, de la venue du Messie : « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. » (Ac 2,36) Pour les prudents et les attentifs, ces premiers « actes des apôtres » apparaissent comme le fruit accompli, c’est-à-dire porté à son terme, de la pédagogie divine déployée depuis les premiers temps de l’humanité. Dès leur enfance, ces hommes de Galilée ont baigné dans les livres et les traditions du peuple d’Israël. Comme leurs contemporains, ils ont désiré la venue du Messie, la restauration du royaume. De quel royaume ? Un royaume selon la pensée des hommes, ou un Royaume selon le plan de Dieu ? ...
Homélie de Pentecôte du Très Révérend Père Dom Jean PATEAU, Abbé de Notre-Dame de Fontgombault
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