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30 juin 2018 6 30 /06 /juin /2018 10:45

 

Un article datant d'un an. Toujours actuel.

 

Toujours la République du Panthéon

Rédigé par Philippe Maxence le  

Toujours la République du Panthéon

L’annonce officielle par le Président de la République en personne du transfert de la dépouille de Simone Veil au Panthéon n’a étonné personne. Elle était en quelque sorte inscrite dans le parcours de l’ancienne ministre de la Santé, au moins depuis qu’elle avait endossé la loi dépénalisant l’avortement. On ne reviendra pas ici sur ce que nous ne cessons de répéter depuis le décès de Madame Veil. Quoi qu’il en fût de sa pensée personnelle et des limites qu’elle voyait à l’avortement, elle restera celle qui pour l’Histoire a ouvert la porte à une logique mortifère.

Bien avant sa propre mort, Simone Veil fut considérée comme la référence morale du système politique dans lequel nous vivons. Candidat malheureux à l’élection présidentielle, considéré par la grande presse comme proche des milieux catholiques conservateurs, François Fillon, par exemple, déclarait pourtant, alors qu’il était Premier ministre et que Simone Veil était élu à l’Académie française :

« La Maison du Quai Conti a choisi d’accueillir sous sa coupole une femme d’exception, une combattante de la dignité humaine. Simone Veil a marqué l’Histoire en permettant aux Françaises de maîtriser leur destin, mais elle est, plus largement, au cœur de tous nos concitoyens, le symbole du courage politique, de l’exigence nationale et de l’ambition européenne. Ses qualités intellectuelles et la richesse de sa personnalité apporteront à l’Académie l’expérience d’une très grande Française. »

Le Panthéon était donc, sinon la destination naturelle, du moins logique, pour Simone Veil.

Pourquoi le Panthéon ?

Le penseur catholique Jean Madiran l’a écrit naguère dans un petit livre au titre révélateur : La République du Panthéon (DMM) :

« Le Panthéon résume (…) et symbolise parfaitement, l’histoire moderne de la France contrainte à l’apostasie. »

Il précisait plus loin :

« Le Panthéon, parfait symbole, nous avertit. Il n’a pas été construit à côté de la cathédrale, comme la Sorbonne ou le Louvre, ou comme le château de Versailles. Il a été établi à la place d’une église : une église annexée, désacralisée, colonisée par un culte hostile à la tradition religieuse constitutive de la France. »

La suite...

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