Le plus grand miracle du Christ a été celui de sa Résurrection d'entre les morts, qui est la preuve par excellence de sa légation divine.
Jésus avait prédit sa mort en croix (Mt 26, 2) et sa résurrection le troisième jour (Mt 20, 19); les princes des prêtres étaient informés de cette prophétie (cf. Mt 27, 63), et avaient pris en conséquence leurs précautions pour empêcher sa réalisation (sceaux de l'Empire, gardes postés devant le tombeau; cf. Mt 27, 66).
Au matin de Pâques, tandis que les soldats s'enfuient affolés, l'Ange déclare aux saintes femmes: Il est ressuscité, comme il l'avait prédit! (Mt 28, 6). Jésus se montre vivant aux saintes femmes, à ses Apôtres et à ses disciples, le jour même de sa Résurrection et pendant quarante jours. Les Apôtres prennent Jésus pour un revenant; le Sauveur les invite à le toucher et il mange en leur présence. Il se montre à plus de cinq cents disciples avant de monter au Ciel (1 Co 15, 6). Comment, et surtout dans quel but les Évangélistes auraient-ils pu inventer tout cela, moins de quatre décennies plus tard?
Dès le jour de la Pentecôte, après avoir reçu le Saint-Esprit, saint Pierre prêche la Résurrection du Christ. Après avoir guéri le paralytique de la porte du Temple, le prince des Apôtres déclare: Vous avez mis à mort l'Auteur de la vie. Dieu l'a ressuscité, nous en sommes témoins (Ac 3, 15).
La Résurrection de Jésus-Christ est le grand motif de crédibilité donné par les Apôtres. Saint Paul en particulier en fera le fond de sa prédication: Si le Christ n'est pas ressuscité, notre prédication est donc vaine, vaine aussi notre foi Mais justement, le Christ est ressuscité, prémices de ceux qui se sont endormis (1 Co 15, 14-20). Et sous cet aspect élevé, la Résurrection est si liée à la Rédemption qu'elle devient elle-même objet de foi sans rien perdre, pour autant, de son aspect extérieur constatable de fait historique.
Si le Christ n'était pas ressuscité, il faudrait expliquer comment les Apôtres sont arrivés à croire et à se faire tuer pour prêcher la Résurrection, et comment le monde a cru à leur parole; ce qui faisait dire à saint Augustin: «De deux choses l'une: ou le monde a été converti par les miracles que nous prétendons avoir été faits en faveur de la religion chrétienne, et dès lors, celle-ci est divine; ou le monde a été converti sans miracles et, dans ce cas, l'établissement du christianisme est, à lui seul, le plus grand des miracles» (De civitate Dei, 22, 5).
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