L'émotion, l’intensité, la grâce, voici ce que l’on ressent à ce spectacle total qui dépasse de loin une simple représentation d’opéra. Francis Poulenc (1899-1963), compositeur autodidacte échappant à toutes les chapelles, n’a jamais été vraiment pris au sérieux. Il l’a voulu, ce "moine et voyou", comme le qualifiait le musicologue Claude Rostand. Poulenc s’amusait en permanence, ironisait sur tout et parodiait tout le monde. Mais derrière ces masques existait un homme à la spiritualié dévastatrice et exigeante. Cinquante ans après sa mort, les différentes recréations de ses œuvres le portent au sommet de la musique et pas seulement française. "Dialogues des Carmélites entre Siegfried et Wozzeck", ironisait-il. On le pense aujourd’hui avec ces remarquables Dialogues des Carmélites.
... La suite sur le site du JDD