Il s'agit pour nous de croire, c'est-à-diire de penser comme Notre Seigneur Jésus-Christ, d'espérer, c'est-à-dire de vouloir comme Lui, d'aimer comme Lui: aimer comme Lui, et par conséquent aimer dans le même ordre que Lui, adopter toutes ses affections:" Avec moi, après moi, comme moi, vous aimerez ma Mère. Vous le savez bien, j'ai voulu qu'Elle fût vôtre." Un coeur qui ne donnerait pas à Notre-Dame la première place parmi tous les êtres créés ne serait pas d'accord avec le Coeur de Notre Seigneur Jésus-Christ: il ne battrait pas à l'unisson du sien.
Je sais bien que l'affection ne se fait pas sur commande, et qu'on n'aime pas de confiance et par ouï-dire, mais par un mouvement spontané de l'âme. Mais je sais aussi que notre âme obéit à notre foi, à notre charité, à l'exemple de Diieu même. Ce serait faire erreur préjudiciable dans la vie chrétienne que de ne pas constituer pour Notre-Dame, en notre piété, la place que Dieu même lui a donnée dans sa tendresse.
Il faut se mettre à son école. Enfermez-vous avec Notre-Dame : Quis mihi det te fratrem meum, ut inveniam te. Apprehendam te et ducam in domum Genitricis meae : ibi me docebis .(Qui me donnera de te trouver, toi, mon frère. Je te saisirai et je te conduirai dans la maison de ma Mère : là tu m'enseigneras : Cant VIII,1-2) Mère, est ce que je peux ? Est-ce bien... ? Les félicitations, la parole, simplement le regard... Recueillez avidement tout ce qui sortira de ses lèvres. Elle parle mieux que ceux qui parlent d'Elle. Elle est tout ce qu'Elle enseigne à ceux qui l'écoutent et qui l'aiment.
Si vous saviez comme Elle est bonne, comme Elle est belle ! Aimez-la comme un enfant aime sa mère, avec tendresse et abandon.
Dom Delatte.