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22 novembre 2009 7 22 /11 /novembre /2009 21:36

22 novembre, fête du Christ-Roi - Ce que disait Benoît XVI il y a un an

Le 23 novembre 2008, avant de réciter l’Angélus à Rome, le pape Benoît XVI adressait aux pèlerins présents place Saint Pierre cette méditation sur le mystère du Christ-Roi.

Chers frères et sœurs !

Nous célébrons aujourd’hui, dernier dimanche de l’année liturgique, la Solennité de Notre Seigneur Jésus Christ, Roi de l’univers. Nous savons des Évangiles que Jésus refusa le titre de roi comme il était entendu au sens politique, comme « chefs des nations » (Mt 20.24). Par contre, lors de sa passion, il revendiqua une royauté particulière devant Pilate, qui l’interrogea explicitement : « Tu es donc roi ? », et Jésus répondit : « Tu le dis, je suis roi » (Jn 18.37) ; peu avant, cependant, il avait déclaré : « mon royaume n’est pas de ce monde » (Jn 18.36). La royauté du Christ, en effet, est la révélation et la réalisation de celle de Dieu le Père, qui gouverne toutes les choses avec Amour et avec justice. Le Père a confié à son Fils la mission de donner aux hommes la vie éternelle en les aimant jusqu’au sacrifice suprême, et en même temps lui a conféré le pouvoir de les juger, dès le moment où il s’est fait Fils de l’homme, en tout semblable à nous (Jn 5, 21-22.26-27).

L’Évangile d’aujourd’hui insiste justement sur la royauté universelle du Christ juge, avec la superbe parabole du jugement dernier, que saint Matthieu a placée immédiatement avant le récit de la Passion (25.31-46). Les images sont simples, le langage est populaire, mais le message est extrêmement important : c’est la vérité sur notre dernière destinée et sur le critère avec lequel nous serons jugés. « J’ai eu faim, et vous m’avez donné à manger ; j’ai eu soif , et vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, et vous m’avez accueilli » (Mt 25.35) et ainsi de suite. Qui ne connaît pas cette page ? Elle fait partie de notre civilisation. Elle a marqué l’histoire des peuples de culture chrétienne : la hiérarchie des valeurs, les institutions, les multiples œuvres de bienfaisance et sociales. En effet, le royaume du Christ n’est pas de ce monde, mais mène à son accomplissement tout le bien qui, grâce à Dieu, existe dans l’homme et dans l’histoire. Si nous mettons en pratique l’Amour pour notre prochain, selon le message évangélique, alors nous laissons la place au pouvoir de Dieu, et son royaume se réalise parmi nous. Si par contre chacun pense seulement à ses propres intérêts, le monde ne peut qu’aller à sa ruine.

Chers amis, le royaume de Dieu n’est pas une question d’honneurs et d’apparences, mais, comme l’écrit Saint Paul, il est « justice, paix et joie dans l’Esprit Saint » (Rm 14.17). Le Seigneur a à cœur notre bien, c’est-à-dire que chaque homme ait la vie, et que ses enfants, particulièrement les plus « petits » puissent accéder au banquet qu’il a préparé pour nous tous. Il ne sait donc pas que faire de ces formes hypocrites de celui qui dit « Seigneur, Seigneur » et ensuite néglige ses commandements (Mt 7.21). Dans son royaume éternel, Dieu accueille tous ceux qui s’efforcent jour après jour de mettre en pratique sa Parole. Pour cela, la Vierge Marie, la plus humble de toutes les créatures, est la plus grande à ses yeux et est assise comme Reine à la droite du Christ Roi. Nous voulons nous confier encore une fois avec une confiance filiale à son intercession céleste, pour pouvoir réaliser notre mission chrétienne dans le monde.

relevé sur  www.ichtus.fr
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