La lumière se lève à l'Est
Dès le 1er janvier 2012, la question du respect de la vie s'est invitée au niveau politique et Européen.
En effet, la nouvelle Constitution de la Hongrie, votée au printemps 2011, vient d'entrer en vigueur. Mais une grande partie de la presse critique les valeurs introduites dans la loi fondamentale par le Parlement magyar avec une majorité des deux tiers.
Le Ministre français des affaires étrangères sort même de sa réserve pour confier à la télévision que la Hongrie « pose un problème ». De quoi s'agit-il ?
On ne peut pas reprocher aux élections de ne pas être démocratiques, ni au Premier ministre de ne pas être légitime (il est un héros de la lutte contre l'occupation de l'Armée rouge), ni à son parti d'être extrémiste...
Alors quoi ? Tenez-vous bien. Le préambule de la Constitution s'ouvre par ces mots : « Que Dieu bénisse les Magyars », une phrase tirée de l'hymne national que les hongrois n'ont jamais cessé de chanter, même sous la dictature communiste !
Mais une telle évocation est insupportable aux dévots de la laïcité. Passons, il y a plus grave. Le texte réaffirme ensuite une définition de la famille: « La Constitution protège le mariage, considéré comme l'union de base la plus naturelle entre un homme et une femme, et le fondement de la famille ».[...]
Mais il y a encore pire. La Constitution proclame : « Depuis la conception, la vie mérite d'être protégée comme un droit humain fondamental. La vie et la dignité humaines sont inviolables ».
Nous y sommes donc. Qu'un pays souverain souhaite défendre aujourd'hui ses plus jeunes sujets qui prolongeront demain une histoire millénaire, brillante et fière, voilà qui est insupportable !
Vous trouvez que j'exagère ? Regardons les faits. La Constitution date du 25 avril 2011. Dès le début mai, la Hongrie est attaquée à travers une campagne publicitaire qu'elle a lancée contre l'avortement. [...]
Les choses sont claires. Si invoquer Dieu, valoriser l'union d'un homme et d'une femme et respecter les enfants, c'est se mettre en contradiction complète avec les valeurs de l'Union européenne, alors il n'est pas difficile de choisir son camp. [...]
Non ! Monsieur le Ministre, la Hongrie n'est pas un problème, elle est un exemple.
La lumière se lève à l'Est et l’espérance aussi.
Extrait de l'article de Jean-Marie Le Méné « La lettre de la Fondation Jérôme Lejeune » Janvier 2012. No. 76