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17 mai 2013 5 17 /05 /mai /2013 18:12

 

          

 

À l'heure où nous écrivons ces lignes, nous attendons la décision du Conseil constitutionnel au sujet de la dénaturation du mariage, sans grand espoir, disons-le franchement. Après la promulgation du texte, des élus (officiers d'état-civil), des fonctionnaires, des notaires vont se retrouver dans la très délicate situation de devoir faire le choix entre la collaboration ou la fidélité à la justice et à leur conscience. Hélas, dans notre pays, bien d'autres professionnels (de santé, les pharmaciens…) connaissent déjà ce dilemme dramatique, et très probablement d'autres suivront. Dans notre langage juridique actuel, ce refus de collaborer revêt la forme de l'objection de conscience. Nous jugeons bon de préciser cette terminologie, en adjoignant dans la mesure du possible un article qui souligne la dimension objective du jugement de la conscience : objection de la conscience. On peut parler aussi d'objection de conscience anthropologique. Face au nombre de plus en plus élevé de Français soumis aux risques de répression à cause de leur fidélité aux principes les plus élémentaires de la loi naturelle, nous ne pouvons rester passifs. C'est dans cet esprit de résistance que l'association Objection ! a été créée pour soutenir tous ceux qui ne « lâcheront rien ». Nous constatons que notre démarche correspond au souhait exprimé par plusieurs évêques français. À titre d'exemple, dès le mois de février, Mgr Dominique Rey, évêque de Fréjus-Toulon, (l'un des parrains d'Objection !), écrivait que « la démarche de résistance civique peut encore revendiquer l'exercice de la clause de conscience et de l'objection de conscience face à la corruption de la loi devenue inique puisqu'elle offense gravement les principes d'humanité »(1). De son côté, Mgr Pierre Raffin, évêque de Metz, a écrit juste après le vote en deuxième lecture du projet Taubira que « cette résistance devra tôt ou tard s'incarner dans des engagements concrets et elle a une dimension politique, mais il n'appartient pas aux pasteurs de l'Église de l'organiser » (2).

 

1. Éditorial publié dans le mensuel diocésain Église de Fréjus-Toulon, n° 170 - février 2013.

2. Communiqué du 25 avril 2013.

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Posté par : Philippe Cappello et Joël Hautebert le 16-05-2013

Vous pouvez signer le manifeste de l'association Objection !
 
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