d'un ami de Petrus Angel ...
La ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot, a annoncé ,mardi 15 novembre, avoir demandé au premier ministre François Fillon que le terme de « mademoiselle » disparaisse des documents administratifs au profit du seul « madame », au nom de l'égalité entre les sexes.
« On demande dans les documents administratifs de choisir « madame» ou« mademoiselle».
C'est donc une intrusion dans la vie privée puisqu'on demande à la personne de s'identifier comme « mariée » ou « non mariée » », a déclaré la ministre.
Jusqu'où irons-nous dans le politiquement correct ?
Etienne de Montety dans Le Figaro du mercredi 28 septembre 2011 avait réagi à cette idée saugrenue :
Mademoiselle.
Espèce menacée par des féministes qui jugent que ce titre attente à leur pudeur.
Elles ont demandé que cette mention disparaisse des formulaires administratifs au motif que celle-ci serait une allusion déplacée à l'état conjugal de ces dames.
Le sort des femmes en Iran ou en Syrie a pu attirer notre attention. Celui de la petite Française au guichet, pas encore. On n'est jamais assez vigilant.
"Mademoiselle" possède une grâce poétique. Ce mot fleure bon le Moyen Âge. Il invite à l'amour courtois.
C'est au nom de cette courtoisie qu'il est encore utilisé, mille ans après son apparition :
"Vous permettez, Mademoiselle". Il évoque la dame et l'oiselle : la féminité et la légèreté.
Si à la délicate "Mademoiselle" on substituait l'invariable "Madame", le cours du monde en serait changé.
On nous assure que la différence tient à une signature en mairie. On n'en croit rien.
Déjà qu'on nous a retiré la demoiselle du téléphone, de grâce, qu'on ne touche pas à un cheveu des demoiselles d'Avignon, de Saint-Cyr ou de Rochefort.
Si les adversaires de "Mademoiselle" parvenaient à leurs fins, Trenet ne pourrait plus chanter Mam'zelle Clio. "Mam'Clio", ça fait patronne d'établissement, et, avouons-le, moins envie. C'est ainsi. En son temps, Bossuet s'égosillait : "Madame se meurt, madame est morte". Il se trompait : ce n'est pas Madame qui se meurt, mais Mademoiselle que la vertu du moment menace. C'est peu dire qu'elle n'est pas à la noce.
Qu'elle trouve ici l'expression de notre hommage compatissant.