« De remède il n’y en a qu’un, donner quelque chose à aimer aux Français et leur donner d’abord à aimer la France … » À l’occasion du mille cinq centième anniversaire de son baptême, Jacques Trémolet de Villers a chanté plus que raconté dans ces lignes la grandeur de la France. Il retrace son histoire, par morceaux choisis, à travers ses héros, ses saints, ses poètes et toutes ses beautés d’hier et d’aujourd’hui.
Tout d’abord, celles que l’on nomme « les Mères Patries » et dont Paris est la fille : Rome, Athènes et Jérusalem. Puis ces rois qui ont fait la France, Clovis, Hugues Capet, Saint Louis, Henri IV, François Ier, avec des pages magnifiques sur le ventre de la reine qui réglait la destinée des nations. Rabelais, Ronsard et du Bellay, Malherbe, ces poètes à qui l’on doit les plus belles pages de la poésie française et qui ont défendu les droits de la Foi et de la raison, de la Grâce et des grâces et des amours humains parmi l’amour de Dieu. « Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage … »
Saint François de Sales qui réconfortait les âmes et le bon Monsieur Vincent accompagné de ces Dames qu’il fit Filles de la Charité. Richelieuet Bossuet, ces Grands de l’Eglise qui chacun à leur place et avec leurs talents ont conseillé nos rois. Louis XIV qui a ajouté la magnificence et le goût de la beauté à l’équilibre, l’harmonie, la justice, la durée, le classicisme et le bon sens, attributs de l’état en France. Suit la tragédie du pouvoir entre Racine et Corneille qui ont mis en scène le pouvoir et les passions humaines et à qui l’on doit de si beaux vers.« Je suis jeune, il est vrai ; mais aux âmes bien nées, / La valeur n’attend point le nombre des années. »
« La République n’a pas besoin de savants ! » voici la sentence qui condamna Lavoisier, et qui nous renvoie il n’y a pas si longtemps au Professeur Lejeune mis à la retraite car la République avait mis fin aux subventions permettant de faire vivre son laboratoire. De même le sang d’André Chénier fut semence des poètes du XIXe siècle. Ainsi l’écrira plus tard Brasillach : « Seigneur, voici le sang de la Patrie,/Le sang qui a coulé n’est jamais qu’un sang pur. »
Entre Jean-Jacques, le moraliste, le penseur, le père du monde moderne et Jean, le fabuliste, le poète, père du monde classique, l’incompatibilité est totale, il faut choisir et aujourd’hui tout nous ramène à La Fontaine. Révolution, où est ta victoire ? Le sang des martyrs est semence de chrétiens, ainsi en témoigne le très chrétien XIXe siècle. Avocat, Jacques Trémolet de Villers rend hommage au grand Berryer, à Jean-Louis Tixier-Vignancourt auprès de qui il a appris son métier.
La France est une jeune fille, Jeanne est grande et blonde et vient des marches de Lorraine, Thérèse lui ressemble et a vécu sa mission par la prière dans son Carmel, quant à Bernadette, elle est brune et petite et c’est à elle que parla la Reine des Cieux. Ces trois jeunes filles n’ont pas hésité, ni douté. Ma France est une jeune fille qui dit oui.
Ces pages nous offrent aussi un nouveau regard sur l’histoire contemporaine, je vous laisse le soin de les découvrir…
« Nous sommes devenus, nous dit Trémolet de Villers, des Ulysses dans notre patrie abandonnée aux mains des prétendants.La France n’est plus aujourd’hui en majesté. Elle chemine avec nous, dissimulée sous des haillons, dans une brume trop longue à se dissiper. Mais nombreuses sont les maisons restées fidèles où elle est reconnue et célébrée. Et plus nombreux encore les foyers nouveaux où sa venue apporte la joie de l’espérance. Sur ce chemin du retour des chrétiens vers l’Eglise, j’ai voulu, à l’exemple de Jean Ousset, cueillir, pour les offrir à tous, quelques une de ses beautés. Voici les fleurs d’Ulysse. »
Oui, voici les fleurs du Lys, à vous de découvrir sous la plume de Jacques Trémolet de Villers, les beautés de notre France.
Constance, lue ICI
Editions DMM, 2000; on peut le commander ICI .
L'auteur sera à la journée Catholiques en action samedi 13 octobre.