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19 avril 2014 6 19 /04 /avril /2014 14:00

 

Un professeur d’université décrypte la présentation par les médias de la question du réchauffement climatique.

Par István E. Markó, depuis Louvain, Belgique. 

S’il est une chose particulièrement irritante, c’est bien l’attitude de certains médias francophones par rapport aux problématiques climatiques et écologiques. S’agit-il de lacunes scientifiques, d’une attitude partisane vis-à-vis d’une croyance particulière, ou, plus simplement encore, d’une réelle volonté de désinformation ? La question se doit d’être posée.

J’ai toujours pensé qu’avant de relayer une quelconque information, il appartient à l’équipe journalistique de suivre une série d’étapes. Parmi celles-ci, il faut, non seulementlire le texte original – même s’il est écrit dans un jargon difficilement compréhensible pour le commun des mortels – mais surtout, le comprendre. Ces deux opérations, dont la difficulté ne doit pas être sous-estimée – certains articles scientifiques sont d’une herméticité rare, même pour les spécialistes du domaine – sont cruciales à la bonne transmission de l’information. Ce travail délicat nécessite souvent le recours à l’avis de plusieurs scientifiques, ainsi qu’une recherche bibliographique poussée, afin de recouper les diverses sources d’information et de vérifier leur exactitude. Par la même occasion, ce travail bibliographique met en lumière l’originalité et la pertinence de l’information qui sera ainsi relayée.

Écrire un article scientifiquement correct, tout en restant compréhensible pour tout le monde, est un exploit qui mérite l’admiration la plus sincère. Rédiger un tel document sans y introduire de biais personnels, politiques ou dogmatiques, est une gageure des plus difficiles à tenir.  Rares sont ceux qui y parviennent. Ajoutons-y la terrible poussée de certains lobbys, le manque de temps, la nécessité d’être les premiers à divulguer l’information, la réduction des moyens et la recherche du sensationnel à tout prix, et la pression devient vite intolérable.

Si cette démarche est scrupuleusement suivie par les journalistes sérieux, d’autres semblent s’être lancés dans une course à l’échalote idéologique, quitte à raconter les pires bêtises, voire les mensonges les plus éhontés. Triste monde que le nôtre qui véhicule ainsi une quantité grandissante d’inepties ! Malheureux sont les journalistes qui confondent science et idéologie, car leur réputation finit par en pâtir, et à nuire par amalgame à l’ensemble de leur corporation.

Les exemples d’un tel manque de professionnalisme dans le domaine climatique et écologique sont légion. 

La suite sur Contrepoints ICI

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