Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

23 septembre 2011 5 23 /09 /septembre /2011 13:36

 

   Dès deux ou trois heures du matin, les lourds autobus déchargeaient devant le couvent leurs occupants, surpris de voir déjà la place de l'église noire de monde. On attendait patiemment l'ouverture des portes pour entrer ; en attendant, on récitait le chapelet. Pour l'incroyant qui venait simplement en curieux, la messe du Père Pio était peut-être une cérémonie comme toutes les autres ; mais, pour le croyant, elle était d'une valeur infinie par la présence réelle du Seigneur que le célébrant appelle infailliblement sur l'autel par les paroles consécratoires. La messe a toujours et partout la même valeur, là où elle est célébrée validement : pourquoi vouloir assister à celle du Père Pio ? Indubitablement parce que ce capucin rendait tangible la mystérieuse et pourtant réelle présence. On comprend, dès lors, que rien ne peut être ajouté à sa grandeur, à sa valeur, à sa signification, qui est uniquement limitée par l'impénétrable volonté de Dieu. 

        Lorsque le Père Pio célébrait la messe, il donnait l'impression d'une si intime, si intense, si complète union avec Celui qui s'offrait au Père Éternel, en victime d'expiation pour les péchés des hommes. Dès qu'il était au pied de l'autel, le visage du célébrant se transfigurait. Il ne s'y trouvait pas seulement comme prêtre pour l'Offrande, mais comme l'homme de Dieu pour témoigner de son existence, comme prêtre qui portait lui-même les cinq plaies sanglantes de la crucifixion sur le corps.    
        Le Père Pio possédait le don de faire prier les autres. On vivait la messe. On était fasciné. Je puis dire, qu'à San Giovanni seulement, j'ai compris le divin Sacrifice. Cette messe durait longtemps ; cependant, à la suivre dans sa longue célébration, on perdait toute notion de temps et de lieu. La première fois que j'y assistai, j'ai regretté qu'elle touchât à sa fin. Avec stupeur, je me rendis compte qu'elle avait duré plus de deux heures !   ...la suite ...

Partager cet article
Repost0

commentaires