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150e anniversaire des Apparitions : le comédien Jean Piat raconte Bernadette Soubirous - Le comédien Jean Piat prête sa voix au récit de Saydeh Laetitia sur la vie de Bernadette Soubirous dans un CD original qui sortira le 1er septembre, pour préparer la venue de Benoît XVI à Lourdes. 1858-2008 : 150 ans après les apparitions de la Vierge, des millions d'hommes et de femmes du monde entier sont déjà venus en pèlerinage à Lourdes cette année. Sociétaire honoraire de la Comédie française, Jean Piat avait 23 ans quand il est entré au Théâtre Français. Il s'est dit séduit par la qualité du texte, et a choisi de se mettre au service de la petite Bernadette de Lourdes, pour être « un pont entre ce que le public attend comme message et ce qu'il espère ». Consacrée à Dieu, Saydeh Laetitia a participé au lancement de la maison fondée à Lourdes par le P. Mansour Labaky : un pont entre l'Orient et l'Occident, lieu de rencontre et d'échanges avec les pèlerins d'Orient (CD de 58 mn, 15 euros + frais de port, 62, route de Pau - 65100 - Lourdes).
Venez écouter Jean Piat le dimanche 7 décembre à Villepreux
« Le théâtre est un élément primordial de divertissement fait pour apaiser les soucis quotidiens des gens. Il peut faire du bien ; transmettre quelque chose, réveiller des passions, une certaine spiritualité parfois ».
Hommage à Jean Piat
Le 7 décembre prochain, notre invité d’honneur sera Jean Piat. Cela fait 64 ans qu’il est sur les planches, dont 25 passées à la Comédie française. Mais, au delà de sa voix légendaire, qui est-il ? Pour le grand public il est la voix du spectacle au Puy-du-Fou et pour les enfants celle d’Oscar, l’oncle envieux du Roi Lion. Pour les plus anciens, il fut Robert d’Artois dans la série télévisée adaptée de l’¦œuvre de Maurice Druon, Les Rois maudits. Plus récemment, il a prêté sa voix à l’évocation du village Lire la suite de l’article…
Histoire de blog par Voutch http://www.voutch.com | |||
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- C'est votre psy à l'appareil. Je viens de consulter votre blog et le message est le suivant : il faut qu'on se voie le plus vite possible. Je répète : le plus vite possible. |
« La décadence d’une société commence quand l’homme se demande : “Que va-t-il arriver ?” au lieu de se demander : “Que puis-je faire ?” »
Denis de Rougemont, in L’avenir est notre affaire
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hier et aujourd'hui ....
ARMANDE
Pour la langue, on verra dans peu nos règlements
Et nous y prétendons faire des remûments.
Par une antipathie, ou juste, ou naturelle,
Nous avons pris chacune une haine mortelle
Pour un nombre de mots, soit ou verbes ou noms,
Que mutuellement nous nous abandonnons;
Contre eux nous préparons de mortelles sentences,
Et nous devons ouvrir nos doctes conférences
Par les proscriptions de tous ces mots divers
Dont nous voulons purger et la prose et les vers.
Molière, « Les Femmes savantes »
lu sur l'excellent http://deflandres.over-blog.com/
Après plus de 22 000 km à travers l'Asie Centrale, Falk van Gaver et Jean-Baptiste Warluzel sont revenus avec des souvenirs intenses et un récit rocambolesque. Entretien avec ces fous de voyages. |
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Quelle était votre motivation lorsque vous avez décidé de réaliser ce voyage ?
Falk van Gaver et Jean-Baptiste Warluzel : Nous voulions avant tout réaliser deux films documentaires avec une forte dimension artistique. Le premier sur la route historique suivie par les peuples ancêtres des Turcs depuis l'Altaï jusqu'en Anatolie à travers toute l'Asie Centrale, et que nous avons remontée en 4L : "La Route turque" (2005, 60'), sans musique ni commentaire, est un film contemplatif qui a été projeté à plusieurs festivals où il a été très bien reçu par le public et la critique (Etonnants voyageurs de Saint-Malo, Trento Film Festival, etc.) : il est programmé à d'autres festivals dans les mois qui viennent (Cerro Veronese, Grand Bivouac d'Albertville...). Le second est en cours de réalisation : "Un Noël au Tibet" (40', 2006) raconte l'incroyable histoire d'une Fête de la Nativité passée avec des Tibétains catholiques... Constantin de Slizewicz, Fabrice Hadjadj et Michaël Lonsdale sont liés à ce projet.
Pourquoi avoir choisit une 4L comme moyen de transport ?
...............la suite ici http://www.linternaute.com/voyager/interview/route-steppes/interview.shtml
Simone Weil |
Attente de Dieu Paris: Éditions Fayard, 1966, 256 pp. [Lettres écrites du 19 janvier au 26 mai 1942.] Écrits historiques et politiques (Recueil de textes). Collection Espoir. NRF. Paris: Éditions Gallimard, 1960, 413 pages. Texte téléchargeable ! L'enracinement. Prélude à une déclaration des devoirs envers l'être humain. Paris: Éditions Gallimard, 1949, 382 pages. Collection idées, nrf. Texte téléchargeable ! Réflexions sur les causes de la liberté et de l’oppression sociale. Paris: Éditions Gallimard, 1955, 151 pp. Collection “idées nrf”, no 422. 1934. Sur la science. Paris: Éditions Gallimard, 1966, 285 pp. Collection: Espoir. [Écrits publiés entre 1932 et 1942.] |
http://classiques.uqac.ca/classiques/weil_simone/weil_simone.html
Simone Weil : L'Enracinement | ||||
L'appui certain de l'espérance " Quatre obstacles surtout nous séparent d'une forme de civilisation susceptible de valoir quelque chose. Notre conception fausse de la grandeur ; la dégradation du sentiment de la justice ; notre idolâtrie de l'argent ; et l'absence en nous d'inspiration religieuse. On peut s'exprimer à la première personne du pluriel sans aucune hésitation, car il est douteux qu'à l'instant présent un seul être humain sur la surface du globe terrestre échappe à cette quadruple tare, et plus douteux encore qu'il y en ait un seul dans la race blanche. Mais s'il y en a quelques-uns, comme il faut malgré tout l'espérer, ils sont cachés. " Londres, 1942, Simone Weil écrit son ultime ouvrage resté inachevé. Elle rédige " ces principes qui ont permis aux civilisations de s'édifier durablement et de porter de beaux fruits ". Albert Camus, qui l'éditera en 1950 à la NRF, dira qu'"il est impossible d'imaginer pour l'Europe une renaissance qui ne tienne [...] compte des exigences que Simone Weil a définies". Artiste : Delphine THELLIER | Au Chat Noir Salle de spectacle( ~ 50 places) 76 rue Jean-Pierre Timbaud angle 118/120 rue saint maur, 75011 Paris
Dans la même salle :
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En matière économique, nous autres catholiques avons deux indicateurs fiables : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu » ; et : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu, et tout le reste vous sera donné par surcroît. » Nous sommes également encouragés à placer notre trésor au ciel.
Pour l’investisseur raisonnable, quand le superflu risque de fondre à vue d’œil et que tout le monde est de toute façon dans le même bateau, voici donc une occasion en or pour faire des placements durables. Qu’emporterons-nous en Paradis ? Non point nos comptes en banque, mais, si Dieu le veut, nos propres âmes et nos enfants…
Tout ce qui concourt à cela est donc suprêmement rentable. Faire tourner l’économie, bien sûr, pour que chacun puisse continuer à se nourrir, à se vêtir, à s’abriter. Soutenir les prêtres, qui nous communiquent Jésus-Christ, aider les missions, qui Le portent au loin, financer les œuvres d’éducation sous toutes leurs formes, secourir les familles sans lesquelles il n’y a que dissociété, aider les organes d’édition et d’information qui nourrissent l’indispensable travail de formation morale et intellectuelle, qui maintiennent une civilisation debout. Rendement ? Le « centuple »… 10 000%.
(...)
Jeanne Smits , "Présent" Article extrait du n° du Samedi 18 octobre 2008
Ce papier que Jeanne Smits fait pour soutenir son journal peut s'appliquer à toutes les bonnes initiatives ...
La prière offerte au temps de la nuit possède un grand pouvoir, plus que celle qui est offerte pendant le jour. C'est pourquoi tous les saints ont eu l'habitude de prier la nuit, combattant l'assoupissement du corps et la douceur du sommeil et dépassant leur nature corporelle. Le prophète disait lui aussi : « Je me suis fatigué à gémir ; chaque nuit, je baigne ma couche de mes larmes » (Ps 6,7) pendant qu'il soupirait du fond du coeur dans une prière passionnée. Et ailleurs : « Je me lève au milieu de la nuit pour te louer à cause de tes jugements, toi le Juste. » (Ps 118,62). Pour chacune des requêtes que les saints voulaient adresser à Dieu avec force, ils s'armaient de la prière pendant la nuit et aussitôt ils recevaient ce qu'ils demandaient.
Satan lui-même ne craint rien autant que la prière que l'on offre pendant les veilles. Même si elles s'accompagnent de distractions, elle ne revient pas sans fruit, à moins qu'on ne demande ce qui ne convient pas. C'est pourquoi il engage de sévères combats contre ceux qui veillent, afin de les détourner si possible de cette pratique, surtout s'ils se montrent persévérants. Mais ceux qui sont quelque peu fortifiés contre ses ruses pernicieuses et ont goûté les dons que Dieu accorde durant les veilles, et qui ont expérimenté personnellement la grandeur de l'aide que Dieu leur accorde, le méprisent complètement, lui et tous ses stratagèmes.
Saint Isaac le Syrien (7ème siècle), moine à Ninive, près de Mossoul dans l'actuel Irak
Discours ascétiques (La fournaise de Babylone, Eds. Présence 1974)
On se sent petit. Voici publiés les lettres et carnets des deux étudiants, Hans et Sophie Scholl, qui dirigèrent le groupe résistant de La Rose blanche dans l’Allemagne en guerre.
Ils disposaient, on l’imagine, de peu de moyens pour tenter d’éveiller leurs concitoyens devant les horreurs hitlériennes. Avec un petit nombre d’amis, ils distribuèrent six tracts, en réalité des textes argumentés qui sont des analyses de philosophie politique sur la culpabilité allemande, sur la “dictature du mal”, sur la grandeur de la conscience. Le frère et la sœur furent arrêtés le 18 février 1943, condamnés à mort et guillotinés quelques jours après. Ils avaient respectivement 24 et 21 ans.
Les lettres ne racontent pas l’histoire des tracts, tenue naturellement secrète. Mais elles laissent voir l’esprit et le caractère de ces étudiants qui furent dépositaires, avec quelques autres, de la conscience entière d’un peuple : comment ils ont pu d’abord acquérir cette lucidité au sein de la propagande omniprésente, puis courir à la mort pour jeter une si frêle flamme dans l’atmosphère obscure.
Il est bien étrange que la France, pays où la condamnation du nazisme représente depuis quarante ans la seule armature morale et le principal socle culturel, ignore pratiquement l’histoire de La Rose blanche. Déverser des propos haineux contre Hitler si longtemps après ne coûte pas de pain (même si c’est un ticket de bonne conduite). En revanche, les écrits de ceux qui ont littéralement payé de leur vie acquièrent une singulière valeur. Hans et Sophie Scholl n’étaient pas seulement antinazis : mais antitotalitaires. Ils ne payaient tribut à aucune oppression de rechange. Ils étaient tout simplement croyants, et nourris de lectures et de réflexions propres à leur inculquer la distance face à la propagande. Ils n’ont pu résister qu’en s’appuyant sur un autre socle, moral et spirituel. L’essentiel de ces pages réside dans les débats de la conscience personnelle : comment être sûr de pouvoir se justifier à ses propres yeux, si l’on sait ne pas pouvoir se justifier devant la loi positive ?
Hans et Sophie Scholl avaient grandi dans une fratrie nombreuse, où culture et religion tenaient une place de choix. L’esprit critique, que le père avait semé, pouvait alors dans ces circonstances se déployer en une résistance fatale. Hans est apprenti médecin, et passionné de chevaux. Sophie dessine, joue de l’orgue, tombe en contemplation devant la nature et commence des études de biologie et de philosophie. Ils lisent Platon et Augustin, Pascal, Nietzsche ou Nicolas de Cues. Ou bien Dante, Berdiaev, Bloy. Souvent séparés : Hans mobilisé en Pologne et en France, Sophie dans le “service du travail”, où elle cache ses livres sous les draps.
Dès l’hiver 1941 flotte une atmosphère de fin du monde. Hans raconte devant Varsovie son impression terrifiée et s’émerveille de la France dont il apprend la langue. Sophie décrit l’indifférence de ses compagnes de chambrée face à la dévastation de tout. En même temps, court encore la petite histoire, la vie quotidienne et aussi les beaux jours d’une jeunesse sportive et déjà savante : la montagne et le ski, les soirées en refuge pendant lesquelles on lit ensemble Bernanos ou le Soulier de satin, où l’on débat de la “faim de l’âme”. Pour l’un et pour l’autre, les lettres révèlent une renaissance de la foi, en réponse à la désolation ambiante.
Sophie Scholl exprime un mysticisme weilien, écrit des méditations et des examens de conscience. Hans demande au Dieu d’amour de l’aider à triompher de ses doutes. Une hauteur spirituelle, encore enfantine, dessine une étoffe de héros. La passion intellectuelle et morale s’empare de la lutte entre la justice et la loi positive. Dans le premier tract, le régime hitlérien était décrit comme « une machine de guerre athée ». Les étudiants de La Rose blanche savaient déjà que, d’un totalitarisme à l’autre, les massacres de masse signaient la mort de Dieu. Sans doute est-ce là l’explication de l’oubli dans lequel, ici, leur geste fut si longtemps confiné.
Alors voilà, Mme Ginette a une buvette à Bertincourt, dans le Pas de Calais.
Pour augmenter ses ventes, elle décide de faire crédit à ses fidèles clients, tous alcooliques, presque tous au chômage de longue durée. Vu qu'elle vend à crédit, Mme Ginette voit augmenter sa fréquentation et, en plus, peut augmenter un peu les prix de base du "calva" et du ballon de rouge.
Le jeune et dynamique directeur de l'agence bancaire locale, quant à lui, pense que les "ardoises" du troquet constituent, après tout, des actifs recouvrables, et commence à faire crédit à Mme Ginette, ayant les dettes des ivrognes comme garantie.
Au siège de la banque, des traders avisés transforment ces actifs recouvrables en CDO, CMO, SICAV, SAMU, OVNI, SOS et autres sigles financiers imbitables. Ces instruments financiers servent ensuite de levier au marché actionnaire et conduisent, au NYSE, à la City de Londres, au Bourses de Francfort et de Paris, etc., à des opérations de dérivés dont les garanties sont totalement inconnues de tous (c.à.d., les ardoises des ivrognes de Mme Ginette).
Ces "dérivés" sont alors négociés pendant des années comme s'il s'agissait de titres très solides et sérieux sur les marchés financiers de 80 pays.
Jusqu'au jour où quelqu'un se rend compte que les alcoolos du troquet de Bertincourt n'ont pas un rond pour payer leurs dettes.
La buvette de Mme Ginette fait faillite.
Et le monde entier paie les actifs inexistants à la place de Mme Ginette .....
P.S. passons sur le choix du Pas-de-Calais ....
Marc Fromager, directeur de l’Aide à l’Eglise en Détresse France, donnera une conférence le mardi 25 novembre 2008 à 20h30
sur le thème :
A-t-on encore le droit d’évangéliser ?
dans les locaux du Club Culture Lecture Civilisation
49, rue Des Renaudes 75017 Paris
(Métro Ternes, Péreire ou Étoile)
Libre participation aux frais
N’hésitez pas à diffuser l’information largement autour de vous.
QUOI DE NEUF ? MOLIERE !
Il y a à Paris un petit théâtre sympathique où se donne depuis juin, et jusqu’au 8 mars 2009, une « Intégrale Molière », qui fait suite aux intégrales données depuis 1999 : Racine, Musset, Corneille, Hugo, Claudel, Feydeau, Marivaux, Montherlant et Shakespeare.
C’est le Théâtre du Nord Ouest, à deux pas de la fameuse brasserie Chartier, rue du Faubourg Montmartre.
S’y succèdent jusqu’à huit fois par jour, sept jours sur sept, des représentations dans deux petites salles en sous-sol.
Le prétexte : « quoi de neuf ? Molière ! », qui reprend un bon mot de Sacha Guitry.
En plus des 34 pièces de Molière, le théâtre propose des lectures publiques (Molière/ Jouvet, Boulgakov, Anouilh, …) et des pièces antiques (Plaute) et contemporaines « autour de Molière ».
Les pièces vues (et à voir !) : le Médecin malgré lui, Tartuffe, les Femmes savantes, le Bourgeois gentilhomme, les Précieuses ridicules.
Ici, pas de grande scène et de rideau rouge s’ouvrant sur les « trois coups », pas de plafond richement décoré, pas de « machinerie ».
Les acteurs jouent au pied des spectateurs dans l’une des deux salles peintes en noir. Vus de très prêt, ils peuvent d’autant moins tricher.
Les mises en scènes sont originales. Certains les trouveront trop dépouillées, comme ils pourront regretter que les costumes soient parfois absents. Choix de metteur en scène ou économie ?
On a plaisir à entendre des scènes ou des tirades qui rappellent des souvenirs d’écoles …
On retrouve bien sûr l’actualité, et donc la permanence de Molière.
Car sont d’hier et d’aujourd’hui les sentiments amoureux, les relations parents-enfants, les motivations humaines pas toujours glorieuses.
Sont d’hier et d’aujourd’hui les pédants et les snobs, tout comme les gens de bon sens et les désintéressés. Ancienne et moderne aussi par exemple la manipulation du langage, la police des mots (réclamée par Armande, l’une des « femmes savantes »).
Pour finir, à propos du langage justement, remarque-t-on assez ces mots passés, sinon dans le langage courant, en tout cas dans le dictionnaire … un Tartuffe, un malade imaginaire, un Harpagon.
Il y aurait donc une nature humaine ?
Pour le vérifier, courrez au Théâtre du Nord Ouest : un bon moment quasiment assuré !
Petrus Angel
Le théâtre du Nord Ouest a son site Internet où vous trouverez le programme de l’Intégrale Molière : http://theatredunordouest.com/
Théâtre du Nord Ouest, 13 rue du Faubourg Montmartre Paris 9e – Tél. 01.47.70.32.75
« Travaille, a-t-il dit, fais des petites choses, en attendant, au jour le jour. Applique-toi bien. Rappelle-toi l'écolier penché sur sa page d'écriture, et qui tire la langue; Voilà comment le bon Dieu souhaite nous voir, lorsqu'il nous abandonne à nos propres forces. Les petites choses n'ont l'air de rien, mais elles donnent la paix. C'est comme les fleurs des champs, vois-tu. On les croit sans parfum;et toutes ensemble, elles embaument. La prière des petites choses est innocente. Dans chaque petite chose, il y a un Ange. Est-ce que tu pries les Anges? - Mon Dieu, oui...bien sûr. - On ne prie pas assez les Anges. Ils font un peu peur aux théologiens, rapport à ces vieilles hérésies des Eglises d'Orient, une peur nerveuse, quoi! Le monde est plein d'Anges. Et la Sainte Vierge, est-ce que tu pries la Sainte Vierge? - Par exemple - On dit ça... Seulement la pries-tu comme il faut, la pries-tu bien ? Elle est notre mère, c'est entendu. Elle est la mère du genre humain, la nouvelle Ève. Mais elle est aussi sa fille. L'ancien monde, le douloureux monde, le monde d'avant la Grâce l'a bercée longtemps sur son cœur désolé – des siècles et des siècles - dans l'attente obscure, incompréhensible d'une virgo genitrix... Des siècles et des siècles, il a protégé de ses vieilles mains chargées de crimes, ses lourdes mains, la petite fille merveilleuse dont il ne savait même pas le nom. Une petite fille, cette reine des Anges ! Et elle l'est restée, ne l'oublie pas !
Bernanos , « le journal d’un curé de campagne »
Ces promenades dans la Rome d'hier et d'aujourd'hui aux côtés de Pierre Grimal sont l'une des formes les plus hautes de la circulation dans la culture, dans l'espace d'une ville comme dans son histoire.
Pour les chercheurs du monde entier comme pour le grand public, Pierre Grimal est celui qui a dépeint, pensé et étudié la Rome antique dans une somme impressionnante d'ouvrages, aussi savants qu'accessibles. Mais il faut aussi l'arpenteur et le contemporain de la Ville d'aujourd'hui, celui qui fut nommé par les Romains en 1993 «citoyen d'honneur de Rome». Ce volume se présente comme un «itinéraire», au double sens de parcours intellectuel et de promenade : les textes de Grimal réunis ici, avec une foule d'inédits, sont une invitation à la promenade au gré des chapitres successifs de l'histoire de la Ville Éternelle, mais aussi à la distraction, à la flânerie et à l'amour. Dans le guide donné en annexe, Pierre Grimal revisite aussi les lieux et les monuments, les fontaines, les jardins et les églises qui l'ont émerveillé et en donne les plans et les cartes. Il nous introduit comme nul autre au devenir historique de la cité, à travers les plus grandes choses comme dans les plus minuscules détails, tels les carafes au col largement ouvert où l'on sert le vin blanc de Frascati ou les fameux gelati, héritiers du premier sorbet inventé par Néron. Il donne à chaque pierre, à chaque moment de l'histoire leur épaisseur sensible avec cette élégance qui lui est propre et rend la connaissance joyeuse et féconde.
Pierre Grimal fut professeur de littérature latine à la Sorbonne et membre de l'Institut. Il a publié un grand nombre d'études historiques et archéologiques sur Rome, de biographies et de traductions. Il est aussi l'auteur d'un Dictionnaire de la mythologie grecque et romaine traduit dans le monde entier.