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22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 22:24
Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (24 : 13 - 35)

Et voici que ce même jour, deux d'entre eux faisaient route vers un village du nom d'Emmaüs, à soixante stades de Jérusalem, et ils s'entretenaient de tout ce qui s'était passé. Or tandis qu'ils devisaient et discutaient ensemble, Jésus en personne s'approcha et fit route avec ceux ; mais leurs yeux étaient empêchés de le reconnaître. Il leur dit : Quels sont donc ces propos que vous échangiez en marchant ? Ils s'arrêtèrent, le visage morne. L'un d'eux, nommé Cléophas, lui répondit : Tu es bien le seul habitant de Jérusalem à ignorer ce qui s'est passé ces jours-ci ! - Quoi donc ? leur dit-il. Ils lui répondirent : Ce qui est advenu à Jésus le Nazaréen, qui s'était montré un prophète puissant en ouvres et en paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Comment nos grands prêtres et nos chefs l'ont livré pour être condamné à mort et crucifié. Nous espérions, nous, que c'était lui qui délivrerait Israël ; mais avec tout cela, voilà deux jours que ces choses se sont passées ! Quelques femmes qui sont des nôtres nous ont, il est vrai, bouleversés. S'étant rendues de grand matin au tombeau, et n'y ayant pas trouvé son corps, elles sont revenues nous dire que des anges même leur étaient apparus, qui le déclarent vivant. Quelques-uns des nôtres sont allés au tombeau et ont trouvé les choses comme les femmes avaient dit ; mais lui, ils ne l'ont pas vu ! Alors Jésus leur dit : Esprits sans intelligence, lents à croire tout ce qu'ont annoncé les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire ? Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Écritures ce qui le concernait. Quand ils furent près du village où ils se rendaient, il fit semblant d'aller plus loin. Mais ils le pressèrent en disant : Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme. Il entra donc pour rester avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna. Leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent. Mais il avait disparu de devant eux. Ils se dirent l'un à l'autre : Notre cour n'était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous expliquait les Écritures ? Sur l'heure, ils partirent et revinrent à Jérusalem. Ils y trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons, qui leur dirent : C'est bien vrai ! Le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon ! Et eux de raconter ce qui s'était passé en chemin, et comment ils l'avaient reconnu à la fraction du pain.

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22 janvier 2007 1 22 /01 /janvier /2007 21:46

 

Aujourd'hui, nous déplorons le décès d'un ami très cher qui se nommait BON SENS et qui a vécu parmi nous de longues années.

 

Personne ne connaît exactement son âge, car les registres de naissance ont été perdus, il y a bien longtemps dans les méandres de la bureaucratie.

 

On se souvient de lui pour des leçons de vie, comme "La journée appartient à celui qui se lève tôt », "Il ne faut pas tout attendre des autres" et "Ce qui arrive est peut-être de MA faute".

 

BON SENS vivait avec des règles simples et pratiques, comme "Ne pas dépenser plus que ce que l'on a", et des principes éducatifs clairs, comme "Ce sont les parents, et non les enfants, qui décident ".

 

BON SENS a perdu pied quand des parents ont attaqué des professeurs pour avoir fait leur travail en voulant apprendre aux enfants les bonnes manières et le respect. Un enseignant renvoyé, pour avoir réprimandé un élève trop excité, a encore aggravé l'état de santé de BON SENS.

 

Il s'est encore plus détérioré quand les écoles ont dû demander et obtenir une autorisation parentale pour mettre un pansement sur le petit bobo d'un élève, sans pouvoir informer les parents de dangers bien plus graves encourus par l'enfant.

 

BON SENS a perdu la volonté de survivre quand des criminels recevaient un meilleur traitement que leurs victimes. Il a encore pris des coups quand cela devint répréhensible de se défendre contre un voleur dans sa propre maison et que le voleur pouvait porter plainte pour agression.

 

BON SENS a définitivement perdu sa foi quand une femme qui n'avait pas réalisé qu'une tasse de café bouillant était chaude, en a renversé une petite goutte sur sa jambe, et pour cela a perçu une indemnisation colossale.

 

La mort de BON SENS a été précédée par celle de ses parents : VERITE ET CONFIANCE, de celle de sa femme, DISCRETION, de celle de sa fille, RESPONSABILITE, ainsi que de celle de son fils, RAISON.

 

Il laisse toute la place à ses trois faux-frères: "JE CONNAIS MES DROITS"," C'EST LA FAUTE DE L'AUTRE "et "JE SUIS UNE VICTIME".

 

 

Il n' y avait pas foule à son enterrement, car il n'y a plus beaucoup de personnes pour se rendre compte qu'il est parti. Si vous vous souvenez de lui, parlez-en autour de vous ou faites circuler ces lignes, sinon ne faites rien !

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20 janvier 2007 6 20 /01 /janvier /2007 10:21


      Quand Jésus est venu en ce monde, il l'a aimé si fortement qu'il a donné sa vie pour lui. Il est venu pour satisfaire notre faim de Dieu. Et comment l'a-t-il fait? Il s'est changé lui-même en Pain de la Vie. Il s'est fait petit, fragile, désarmé pour nous. Les miettes de pain sont si minuscules que même un bébé peut les mâcher, même un agonisant peut les manger. Il s'est changé en Pain de la Vie pour apaiser notre appétit de Dieu, notre faim d'Amour.

      Je ne crois pas que nous aurions jamais pu aimer Dieu si Jésus n'était pas devenu l'un d'entre nous. Et c'est afin de nous rendre capables d'aimer Dieu qu'il est devenu l'un d'entre nous en toute chose, sauf le péché. Créés à l'image de Dieu, nous avons été créés pour aimer, car Dieu est amour. Par sa passion, Jésus nous a enseigné comment pardonner par amour, comment oublier par humilité. Trouve Jésus et tu trouveras la paix.

 

Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997),

fondatrice des Soeurs Missionnaires de la Charité
No Greater Love (trad. Il n'y a pas de plus grand amour, Lattès 1997, p.90)

relevé sur "l'Evangile au quotidien" : http://levangileauquotidien.org/

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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 18:48

 

Le jeu de théâtre que l'on va voir n'apporte rien à l'explication du mystère de Jeanne. L'acharnement des esprits dits modernes à l'explication des mystères est d'ailleurs une des plus naïves, des plus sottes activités de la maigre cervelle humaine, depuis qu'elle s'est superficiellement encombrée de notions politiques et scientifiques. Elle ne donne, pour finir, que la nostalgique satisfaction du petit garçon qui sait enfin que son canard mécanique était fait de deux roues, de trois ressorts et d'une vis. Le petit garçon a en main trois ressorts, deux roues et une vis, objets certes rassurants, mais il n'a plus de canard mécanique - et généralement pas d'explication.  Je refuse, pour ma part, de dire jamais aux enfants comment ça marche, même si je le sais; et, dans le cas de Jeanne, j'avoue que je ne le savais pas. Les soirs de découragement où j'ai envie d'être raisonnable, je dis: le phénomène de Jeanne était prêt socialement, politiquement, militairement, une petite bergère, une des innombrables petites bergères qui ont vu la Vierge ou entendu des voix - et qui, comme par hasard, s'appelait Jeanne -, est venue remplir la place vide dans l'engrenage et tout s'est mis à tourner. Si ça n'avait pas été celle-là, on en aurait trouvé une autre - il y a eu des candidates avant et après. Brûlée, on l'a remplacée par un petit berger des Landes qui a conduit à quelques victoires partielles lui aussi, qui a été pris à son tour et brûlé, sans qu'on songe jamais à en faire un héros ni un saint. (Pour l'hypothèse familière aux esprits catholiques - du moins chez nous - de Dieu s'étant mis à s'occuper de la France et lui envoyant Jeanne pour la sauver, je signale, à toutes fins utiles et sans en tirer aucune conclusion, que Jeanne a été reconnue officiellement sainte et non martyre. Elle a été canonisée pour « l'excellence de ses vertus théologales» et non parce qu'elle est morte pour sa foi - sa foi se confondant avec la cause française, ce qui, même en 1920, n'a pas paru admissible, vu du Vatican. Jeanne est donc une sainte qui est morte dans une histoire politique et Dieu n'avait pas forcément pris parti contre Henri VI de Lancastre. C'est triste, mais c'est comme ça.) Quoi qu'il en soit, tout cela reste le type de l'explication rassurante, qui n'explique rien, comme toutes les explications rassurantes, mais qui permet à M. Homais de s'endormir tranquille après sa tasse de camomille. Étayée de textes exacts et de témoignages irréfutables, dans un fort volume ennuyeux, elle permet à M. le professeur Homais, sommité sorbonnarde, de s'endormir dans la même paix. Une ou deux générations positives dorment ainsi, rassurées, et puis, un jour, par hasard, dans Michelet ou dans un journal illustré, quelqu'un lit une réponse de Jeanne au procès, une vraie réponse, une seule petite réponse, bien simple, et tout le travail du professeur Homais s'écroule, comme s'est écroulée la dialectique des soixante-dix juges aux robes empesées qui se sont acharnés pendant des mois sur cette petite fille fatiguée, mal nourrie, hâve, maigre (je sais, c'était une forte fille, mais je m'en fiche) et étrangement butée.

Il n'y a pas d'explication à Jeanne. Pas plus qu'il n'y a d'explication  à la plus petite fleur qui pousse au bord du fossé. Il y a une petite fleur vivante qui savait de tout temps, imperceptible graine,  combien elle aurait de pétales et jusqu'où ils pousseraient, jusqu'à quel ton de bleu irait son bleu, de quel mélange exact serait son fin parfum. Il y a le phénomène Jeanne, comme il y a le phénomène pâquerette, le phénomène ciel, le phénomène oiseau. Faut-il que les hommes soient prétentieux pour que cela ne leur suffise pas ?

On reconnaît aux enfants - fussent-ils vieillissants - le droit de faire un bouquet de pâquerettes, de jouer à faire semblant d'imiter le chant des oiseaux, même s'ils n'ont aucune sorte de connaissance en botanique ou en ornithologie.

 

 

C'est à peu près tout ce que j'ai fait. 

                Jean Anouilh, présentant sa pièce "l'alouette"

                En marge du théâtre, Articles, préfaces, etc. de Jean Anouilh,

                                                      La Table Ronde , 2000

  On trouvera le même texte dans L'Avant-Scène Théâtre du 15 octobre 1964, sous le titre «Mystère de Jeanne.. Ce texte fut publié à l'origine dans le programme du  Théâtre Montparnasse Gaston-Baty, saison 1953-1954.

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14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 18:15

à partir de février au théâtre du Nord-Ouest à Paris

 

 

  LE MYSTÈRE DE LA CHARITÉ DE JEANNE D’ARC

de Charles Péguy

 

  Mise en scène : Jean-Luc Jeener, assistant : Cyril le Grix • Costumes : Catherine Lainard •

Avec :   Maud Imbert (Jeanne), Pauline Mandroux (Hauviette),

 Florence Tosi (Mme Gervaise).

 Jeanne ou le refus de la victoire terrestre du Mal.

 

 

  Le théâtre du Nord-Ouest a maintenant un Blog :  

 http://www.theatre-nordouest.com/

 

 

 

 

 

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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 18:08

 

Ils commencent à nous chauffer avec la planète qui se réchauffe ! Dans tous les magazines, Nicolas Hulot, 
la star de la « télécologie », alerte le monde entier et les futurs candidats à la présidence !
 
Au risque de paraître iconoclaste, rappelons quand même que le Hulot en question s'est baladé à longueur d'années 
et d'émissions dans tous les véhicules à moteur possibles et imaginables : avions, hélicoptères, bateaux, zodiac,
 motos, motoneige, 4X4, chenillettes. Il peut s'enorgueillir d'avoir découvert des endroits sauvages et d'y avoir introduit 
bruits de moteurs, relents de pot d'échappement et métaux lourds! Nicolas Hulot, c'est l'aventure en hydrocarbure! C'est un des Français qui a le plus consommé de kw/h, de kilojoule, d'énergie polluante et de pétrole 
sous toutes ses formes. Il a réchauffé la planète plus que tous ses contemporains, il a certainement fondu à lui tout 
seul l'iceberg du Titanic! Saint Nicolas Hulot, c'est aussi l'industrie et un business considérable : produits chimiques 
cosmétiques, fringues, lunettes, serviettes de bain, et autre matériel de camping type sac à dos. Fabriqué dans ces pays 
où la main-d'oeuvre n'est pas chère, où Kyoto ne veut rien dire, et où l'on achète une conformité environnementale pour cinq dollars.
 
Il est certain que nous devons prendre soin de la création qui nous est confiée et préserver notre planète mais que
voulez-vous, saint François d'Assise est préférable comme modèle d'écologie à ces nouveaux saints cathodiques, 
riche à millions et donneurs de leçon.Alors éteignez les lumières quand vous quittez une pièce et utiliser un « gratuit »
 pour allumer la cheminée plutôt que votre allume-feu en pétrole, et passez une Bonne et Sainte Année!
 
L'Humeur de Pasquin dans L'Homme Nouveau du 6 janvier 2007
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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 10:24


Claude Habib
Galanterie française
Gallimard - 19 octobre 2006


Pourquoi la galanterie s'est-elle développée en France ? D'autres sociétés (comme la Chine ou le Japon) ont élaboré une politesse complexe, la France est la seule nation qui a étendu au sexe faible les règles de la civilité. Pourquoi cette inclusion des femmes ? C'est au XVIIe siècle que cette mutation s'est produite, quand l'idéal du galant homme s'est superposé à la figure de l'honnête homme. Dans le monde qui croyait à la galanterie, les femmes furent réellement plus libres de leurs mouvements, de leurs fréquentations, de leur conduite. Ce changement s'accompagna de leur influence croissante dans la vie culturelle et politique. Louis XIV joua personnellement un rôle dans l'établissement des nouveaux usages. Quel intérêt politique y trouvait-il ? Pourquoi la monarchie absolutiste a-t-elle éprouvé le besoin de célébrer conjointement la prééminence du féminin et le triomphe de l'amour ?
Ces questions ne sont pas inspirées par la pure curiosité historique : la mixité d'Ancien Régime est un étrange miroir de la mixité contemporaine. Elle montre ce qui n'est plus. Or la solution française avait pour elle un mérite : celui de promouvoir une mixité érotisée. C'est pourquoi, aujourd'hui, la galanterie ouvre une tierce voie. Elle s'oppose à la relégation des femmes, que veulent propager les islamistes radicaux. Elle s'oppose non moins à la désérotisation qu'impose la «société des individus», comme si la disparition du féminin devait être la rançon de l'entrée des femmes dans la vie publique ou professionnelle. En effet, les sociétés démocratiques, parce qu'elles font de la différence des sexes une question purement privée, tendent à assourdir le thème érotique, à l'effacer du monde commun, et la désérotisation des individus va de pair avec la santé de l'industrie pornographique.
Proscrit, invisible et, pire encore, démodé, le thème galant n'a pourtant pas entièrement disparu. Du compliment à la plaisanterie légère, il continue de hanter la mixité moderne.
- Présentation de l'éditeur -

pour écouter Claude Habib invitée de France Culture :
http://www.radiofrance.fr/chaines/france-culture2/emissions/concordance/

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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 10:19

 

Frédéric Rouvillois
Histoire de la politesse de 1789 à nos jours
Flammarion - octobre 2006

Lecteur, lectrice, vous êtes imbattables sur le chapitre de la politesse. Vous ne mettez pas vos coudes sur la table ni vos doigts dans le nez ; vous dites aimablement merci et s'il vous plaît. Mais savez-vous seulement... que les révolutionnaires tentèrent d'interdire aux Français le vouvoiement et les voeux de Nouvel An ? Que l'on pouvait encore, sous la monarchie de Juillet, manger la salade avec les doigts, mais que l'on encourait l'excommunication mondaine, ce faisant, sous le second Empire ? Qu'une grande dame disposait de centaines de cartes à son nom, qu'elle faisait déposer, cornées de savante façon, au domicile de ceux à qui elle rendait visite ? Qu'à un domestique de bonne maison il était interdit d'arborer une moustache ? Que le baisemain, cet hommage galant que l'on croit immémorial, est apparu en France au tout début du XXe siècle seulement ? Qu'il était fort impoli, jusqu'à la Deuxième Guerre mondiale, de louer une maîtresse de maison pour la qualité des mets qu'elle proposait à ses convives ? Connaissez-vous le sens des lettres p.p.c. ou p.p.n. ? L'art difficile, pour celui qui devait tenir son rang, de recevoir avec une domesticité fort réduite après la Grande Guerre ? Les règles de la courtoisie en automobile ou au téléphone, telles qu'elles nous gouvernent encore aujourd'hui ? Pour découvrir l'histoire de la politesse, ses marées subtiles, ses modes byzantines et ses flirts occasionnels avec le bon sens, laissez-vous entraîner dans les arcanes du Bottin mondain et dans les salles à manger bourgeoises, aux courses et à l'opéra, dans les ambassades et les maisons closes, en compagnie de vos mentors : la baronne Staffe et autres auteurs de manuels de savoir-vivre lus par des millions de Français depuis deux siècles, mais aussi Mme de Genlis, Balzac, Alexandre Dumas, Proust, Robert de Montesquiou, Sacha Guitry, Hermine de Clermont Tonnerre et Nadine de Rothschild... Vous ne le regretterez pas.
- 4ème de couverture -

 

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13 janvier 2007 6 13 /01 /janvier /2007 07:52

 

Les Mayas : les mystères d’un monde perdu

Un hors-série du Figaro.


Vincent Tremolet de Villers, de la rédaction des hors-séries du Figaro, présente au micro de Canal Académie le dernier numéro consacré à la civilisation maya alors que le film de Mel Gibson, Apocalypto, est à l’affiche, en janvier 2007.


Emission proposée par : Christophe Dickès
Référence : PAG236
Adresse de cet article :
http://www.canalacademie.com/Les-Mayas-les-mysteres-d-un-monde.html

 Ecouter cette émission :

Durée : 00:13:24

 
Télécharger cette émission (9.2 Mo) :
Sur le lien ci-dessus, faire un clic droit et "Enregistrer la cible sous..."
 Ils ont créé un monde prodigieux. Ils ne connaissaient pas la roue, ils ont dressé des pyramides. Leurs prêtres chamarrés, leurs rois coiffés de plumes intercédaient sans cesse pour conjurer la fin du monde. Puis un jour, leurs Cités-Etats ont cessé de graver des inscriptions sur les murs de leurs temples. La culture des Mayas s’est éteinte, mystérieusement. Ce monde, ce mystère ont servi de trame à Mel Gibson pour composer une fresque d’une violence inouïe, d’une force bouleversante, qui ne manquera pas de soulever, une nouvelle fois, les passions. Son film, Apocalypto , sortira en salle le 10 janvier 2007.

Parce que le cinéma n’est pas l’Histoire, parce que la destinée tragique des populations d’Amérique centrale mérite mieux que la littérature à sensation dont se nourrit trop souvent la sous-culture scientifique des demi-savants, le Figaro hors-série a décidé de leur consacrer un numéro exceptionnel. Chercheurs, archéologues, dessinateurs, érudits se sont joints à nous pour vous présenter, en 130 pages, les merveilles d’une civilisation sans pareille, les mystères d’une aventure humaine aussi passionnante que l’exploration d’un continent perdu. Mis en page comme un ouvrage d’art, palpitant comme un carnet de voyage, ce hors-série a toute sa place dans votre bibliothèque.

Michel De Jaeghere Directeur de la Rédaction

Dans un numéro très pédagogique, est décrit une civilisation peu connue et sur laquelle les historiens continuent de débattre. En effet, l’incertitude est grande sur ce peuple et sa culture, tant à propos de ses origines qu’au sujet de sa disparition. Ce numéro très complet offre le regard des spécialistes sur la question, tout en faisant bénéficier le lecteur d’une approche grand-public. Un numéro indispensable.

EXTRAIT DU SOMMAIRE.

- Trésors d’une civilisation.
- A la découverte des Mayas (Peuples, architecture et écriture).
- 12 journées de la vie des Mayas.
- "Les mystères d’un monde perdu" avec notamment : Apocalypto, une saison en enfer ; Entretien avec Mel Gibson ; Le panthéon maya ; La religion des sacrifices ; Comment meurt une civilisation ; La nuit des rois ; etc.
- Couleur maya (Lectures, chronologie).

Complétez votre collection ou commandez ce numéro sur le site Internet du Figaro.

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11 janvier 2007 4 11 /01 /janvier /2007 00:24

Pour se comprendre, la condition première est d'employer les mots dans le même sens. Keyserling cite quelque part Lao-Tseu qui dit à son empereur : "La première condition pour que l'ordre règne est la juste définition des choses. Quand les mots ne s'adaptent pas aux choses désignées, le peuple ne sait plus où mettre les pieds et c'est le désordre. " Je cite le sens, non la lettre dont je ne me souviens pas. (...)  L'opinion se nourrit d'impressions, toujours détruites et renouvelées au vent des événements, et ne trouve une certaine stabilité que dans la magie verbale, dans le formalisme verbal d'autant plus efficace qu'il utilise des mots inconsistants, dépourvus de signification précise, comme démocratie, liberté, égalité, fascisme, république, état, classe, etc. Tout un vocabulaire passe-partout que les démagogues utilisent en maîtres, des mots chargés d'affectivité explosive, le seul moteur des foules. A la tête des foules, un âne suffit.

Jean Coulonval, "Synthèse et Temps nouveaux", 1979, Lille

relevé sur  http://deflandres.over-blog.com/

 

 

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2 janvier 2007 2 02 /01 /janvier /2007 18:26

 

 

2h40 de grand silence. Un domaine au milieu de la nature dans son mutisme et son immensité. Un groupe d'hommes immaculés dévouant leur vie à celui qu'ils nomment Dieu. Le Grand Silence est tout sauf un documentaire : c'est une expérience unique.

La communauté de la Grande Chartreuse, dans les Alpes, est un siège monacal de premier ordre, ou l'ascèse est le principe en rigueur. Le film de
Philip Gröning fonctionne comme une initiation à la vie recluse des moines, comme un baptême pour entrer dans un univers où le temps n'a plus de signification, et où l'espace ne connaît pas de limites. La prière est la nourriture suprême, les paroles d'Evangile syncopent le film de façon récurrente... Tout n'est que calme et volupté et le luxe est absent.

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2 janvier 2007 2 02 /01 /janvier /2007 16:12

« 139. Divertissement. Quand je m'y suis mis quelquefois à considérer les diverses agitations des hommes et les périls et les peines où ils s'exposent, dans la cour, dans la guerre, d'où naissent tant de querelles, de passions, d'entreprises hardies et souvent mauvaises, etc., j'ai découvert que tout le malheur des hommes vient d'une seule chose, qui est de ne savoir pas demeurer en repos, dans une chambre. Un homme qui a assez de bien pour vivre, s'il savait demeurer chez soi avec plaisir, n'en sortirait pas pour aller sur la mer ou au siège d'une place. On n'achètera une charge à l'armée si cher, que parce qu'on trouverait insupportable de ne bouger de la ville; et on ne recherche les conversations et les divertissements des jeux que parce qu'on ne peut demeurer chez soi avec plaisir.

Mais quand j'ai pensé de plus près, et qu'après avoir trouvé la cause de tous nos malheurs, j'ai voulu en découvrir la raison, j'ai trouvé qu'il y en a une bien effective, qui consiste dans le malheur naturel de notre condition faible et mortelle, et si misérable, que rien ne peut nous consoler, lorsque nous y pensons de près.

Quelque condition qu'on se figure, si on assemble tous les biens qui peuvent nous appartenir, la royauté est le plus beau poste du monde; et cependant, qu'on s'en imagine [un] accompagné de toutes les satisfactions qui peuvent le toucher, s'il est sans divertissement, et qu'on le laisse considérer et faire réflexion sur ce qu'il est, cette félicité languissante ne le soutiendra point, il tombera par nécessité dans les vues qui le menacent, des révoltes qui peuvent arriver, et enfin de la mort et des maladies qui sont inévitables; de sorte que, s'il est sans ce qu'on appelle divertissement, le voilà malheureux, et [plus] malheureux que le moindre de ses sujets, qui joue et qui se divertit.

De là vient que le jeu et la conversation des femmes, la guerre, les grands emplois sont si recherchés. Ce n'est pas qu'il y ait en effet du bonheur ni qu'on s'imagine que la vraie béatitude soit d'avoir l'argent qu'on peut gagner au jeu, ou dans le lièvre qu'on court : on n'en voudrait pas, s'il était offert. Ce n'est pas cet usage mol et paisible, et qui nous laisse penser à notre malheureuse condition, qu'on recherche, ni les dangers de la guerre, ni la peine des emplois, mais c'est le tracas qui nous détourne d'y penser et nous divertit.

De là vient que les hommes aiment tant le bruit et le remuement; de là vient que la prison est un supplice si horrible; de là vient que le plaisir de la solitude est une chose incompréhensible. Et c'est enfin le plus grand sujet de félicité de la condition des rois, de [ce] qu'on essaie sans cesse à les divertir et à leur procurer toute sorte de plaisirs.

Le roi est environné de gens qui ne pensent qu'à divertir le roi, et l'empêcher de penser à lui. Car il est malheureux, tout roi qu'il est, s'il y pense.

Voilà tout ce que les hommes ont pu inventer pour se rendre heureux. Et ceux qui font sur cela les philosophes, et qui croient que le monde est bien peu raisonnable de passer tout le jour à courir après un lièvre qu'ils ne voudraient pas avoir acheté, ne connaissent guère notre nature. Ce lièvre ne nous garantirait pas de la vue de la mort et des misères, mais la chasse qui nous en détourne nous en garantit.

Le conseil qu'on donnait à Pyrrhus, de prendre le repos qu'il allait chercher par tant de fatigues, recevait bien des difficultés.

Dire à un homme qu'il vive en repos, c'est lui dire qu'il vive heureux; c'est lui conseiller d'avoir une condition tout heureuse et laquelle il puisse considérer à loisir, sans y trouver sujet d'affliction; c'est lui conseiller... Ce n'est donc pas entendre la nature.

Aussi les hommes qui sentent naturellement leur condition n'évitent rien tant que le repos : il n'y a rien qu'ils ne fassent pour chercher le trouble. Ce n'est pas qu'ils n'aient un instinct qui leur fait connaître que la vraie béatitude... La vanité, le plaisir de le montrer aux autres.

Ainsi on se prend mal pour les blâmer; leur faute n'est pas en ce qu'ils cherchent le tumulte, s'ils ne le cherchaient que comme un divertissement; mais le mal est qu'ils le recherchent comme si la possession des choses qu'ils recherchent les devait rendre véritablement heureux, et c'est en quoi on a raison d'accuser leur recherche de vanité; de sorte qu'en tout cela et ceux qui blâment et ceux qui sont blâmés n'entendent la véritable nature de 1'homme.

Et ainsi, quand on leur reproche que ce qu'ils recherchent avec tant d'ardeur ne saurait les satisfaire, s'ils répondaient, comme ils devraient le faire s'ils y pensaient bien, qu'ils ne recherchent en cela qu'une occupation violente et impétueuse qui les détourne de penser à soi, et que c'est pour cela qu'ils se proposent un objet attirant qui les charme et les attire avec ardeur, ils laisseraient leurs adversaires sans répartie. Mais ils ne répondent pas cela, parce qu'ils ne se connaissent pas eux-mêmes. Ils ne savent pas que ce n'est que la chasse, et non pas la prise, qu'ils recherchent. [...]

Ils s'imaginent que, s'ils avaient obtenu cette charge, ils se reposeraient ensuite avec plaisir, et ne sentent pas la nature insatiable de leur cupidité. Ils croient chercher sincèrement le repos, et ne cherchent en effet que l'agitation.

Ils ont un instinct secret qui les porte à chercher le divertissement et l'occupation au dehors, qui vient du ressentiment de leurs misères continuelles; et ils ont un autre instinct secret, qui reste de la grandeur de notre première nature, qui leur fait connaître que le bonheur n'est en effet que dans le repos, et non pas dans le tumulte; et de ces deux instincts contraires, il se forme en eux un projet confus, qui se cache à leur vue dans le fond de leur âme, qui les porte à tendre au repos par l'agitation, et à se figurer toujours que la satisfaction qu'ils n'ont point leur arrivera, si, en surmontant quelques difficultés qu'ils envisagent, ils peuvent s'ouvrir par là la porte au repos.

Ainsi s'écoule toute la vie. On cherche le repos en combattant quelques obstacles; et si on les a surmontés, le repos devient insupportable; car, ou l'on pense aux misères qu'on a, ou à celles qui nous menacent. Et quand on se verrait même assez à l'abri de toutes parts, l'ennui, de son autorité privée, ne laisserait pas de sortir du fond du coeur, où il a des racines naturelles, et de remplir l'esprit de son venin.

Ainsi l'homme est si malheureux, qu'il s'ennuierait même sans aucune cause d'ennui, par l'état propre de sa complexion; et il est si vain, qu'étant plein de mille causes essentielles d'ennui, la moindre chose, comme un billard et une balle qu'il pousse, suffisent pour le divertir.

Mais, direz-vous, quel objet a-t-il en tout cela ? Celui de se vanter demain entre ses amis de ce qu'il a mieux joué qu'un autre.  Ainsi, les autres suent dans leur cabinet pour montrer aux savants qu'ils ont résolu une question d'algèbre qu'on n'aurait pu trouver jusques ici, et tant d'autres s'exposent aux derniers périls pour se vanter ensuite d'une place qu'ils auront prise, et aussi sottement à mon gré; et enfin les autres se tuent pour remarquer toutes ces choses, non pas pour en devenir plus sages, mais seulement pour montrer qu'ils les savent, et ceux-là sont les plus sots de la bande, puisqu'ils le sont avec connaissance, au lieu qu'on peut penser des autres qu'ils ne le seraient plus, s'ils avaient cette connaissance.

Tel homme passe sa vie sans ennui en jouant tous les jours peu de chose. Donnez-lui tous les matins l'argent qu'il peut gagner chaque jour, à la charge qu'il ne joue point: vous le rendez malheureux. On dira peut-être que c'est qu'il recherche l'amusement du jeu, et non pas le gain. Faites-le donc jouer pour rien, il ne s'y échauffera pas et s'y ennuiera. Ce n'est donc pas l'amusement seul qu'il recherche: un amusement languissant et sans passion l'ennuiera. Il faut qu'il s'y échauffe et qu'il se pipe lui-même, en s'imaginant qu'il serait heureux de gagner ce qu'il ne voudrait pas qu'on lui donnât à condition de ne point jouer, afin qu'il se forme un sujet de passion, et qu'il excite sur cela son désir, sa colère, sa crainte, pour l'objet qu'il s'est formé, comme les enfants qui s'effrayent du visage qu'ils ont barbouillé.

D'où vient que cet homme qui a perdu depuis peu de mois son fils unique, et qui, accablé de procès et de querelles, était ce matin si troublé, n'y pense plus maintenant? Ne vous en étonnez point: il est tout occupé à voir par où passera ce sanglier que les chiens poursuivent avec tant d'ardeur, depuis six heures. Il n'en faut pas davantage. L'homme, quelque plein de tristesse qu'il soit, si on peut gagner sur lui de le faire entrer en quelque divertissement, le voilà heureux pendant ce temps-là; et l'homme, quelque heureux qu'il soit, s'il n'est diverti et occupé par quelque passion ou quelque amusement qui empêche l'ennui de se répandre, sera bientôt chagrin et malheureux. Sans divertissement, il n'y a point de joie; avec le divertissement, il n'y a point de tristesse. Et c'est aussi ce qui forme le bonheur des personnes de grande condition, qu'ils ont un nombre de personnes qui les divertissent, et qu'ils ont le pouvoir de se maintenir en cet état.

143. Divertissement. On charge les hommes, dès l'enfance, du soin de leur honneur, de leur bien, de leurs amis, et encore du bien et de l'honneur de leurs amis. On les accable d'affaires, de l'apprentissage des langues et d'exercices, et on leur fait entendre qu'ils ne sauraient être heureux sans que leur santé, leur honneur, leur fortune et celle de leurs amis soient en bon état, et qu'une seule chose qui manque les rendrait malheureux. Ainsi on leur donne des charges et des affaires qui les font tracasser dès la pointe du jour. Voilà, direz-vous, une étrange manière de les rendre heureux! Que pourrait-on faire de mieux pour les rendre malheureux ? Comment! ce qu'on pourrait faire? Il ne faudrait que leur ôter tous ces soins; car alors ils se verraient, ils penseraient à ce qu'ils sont, d'où ils viennent, où ils vont; et ainsi on ne peut trop les occuper et les détourner. Et c'est pourquoi, après leur avoir tant préparé d'affaires, s'ils ont quelque temps de relâche, on leur conseille de l'employer à se divertir, à jouer, et à s'occuper toujours tout entiers. » 

 Blaise PASCAL, "Les pensées"

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1 janvier 2007 1 01 /01 /janvier /2007 20:47

 

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31 décembre 2006 7 31 /12 /décembre /2006 17:33

Ce point peut être établi avec certitude grâce au témoignage des auteurs païens et surtout des Évangiles, qui sont des documents historiques.

Jésus-Christ n'a pas vécu à une époque mythique, mal connue. Il est né environ un demi-siècle après la mort de Jules César, à l'apogée de l'Empire romain (règne de César-Auguste); il a été contemporain de Sénèque.

Un grand nombre de personnages mentionnés par les Évangiles nous sont connus par d'autres sources, par exemple ceux que cite saint Luc au commencement de son Évangile: les empereurs Auguste et Tibère, Hérode le Grand, Ponce-Pilate, les grands-prêtres Anne et Caïphe et saint Jean-Baptiste dont Flavius Josèphe, l'historien des Juifs, a rapporté l'apostolat et la mort.

 

«Le fait, pour le Fils de Dieu, de "devenir l'un de nous" s'est réalisé dans la plus grande humilité. Il n'est donc pas étonnant que l'historiographie profane, occupée par des événements plus spectaculaires et par des personnages plus en vue, ne lui ait accordé au début que de brèves allusions, qui sont tout de même significatives» (Jean-Paul II, Tertio millenio adveniente, 10 novembre 1994, n. 5).

  1. Le Christ est mentionné dans les Antiquités judaïques, ouvrage historique rédigé à Rome par l'historien juif (non chrétien) Flavius Josèphe entre 93 et 94: «En ce temps-là, était Jésus qui était un homme sage ( ) Des principaux de notre nation l'ayant accusé devant Pilate, il le fit crucifier» (Ant. Iud., 5, 1-7). Au regard de la critique, il n'est pas douteux que Flavius Josèphe aît donné, dans ce passage, un témoignage authentique de l'existence de Jésus-Christ.

     

  2. Dès le début du deuxième siècle, plusieurs auteurs romains parlent de Jésus-Christ.

     

    1. Suétone (69 - 125) rapporte que l'empereur Claude (10 avt JC - 54 ap. JC) «expulsa de Rome les Juifs devenus, sous l'impulsion de Chrestus, une cause permanente de désordre» (Vita Claudii, 25, 4). On remarque l'altération du nom du Christ, due sans doute à la prononciation de Chrétiens d'origine grecque. Les interprètes sont convaincus pour la plupart que ce texte se rapporte à Jésus-Christ, devenu motif de luttes internes dans le judaïsme romain. La mesure répressive de Claude est d'ailleurs attestée par les Actes des Apôtres: saint Paul rencontra en 52, à Corinthe, un ménage juif qui avait été chassé de Rome (Ac 18, 2). Moins de vingt ans après la mort du Christ, il y avait donc à Rome des Chrétiens. Comment, si Jésus-Christ n'avait pas existé, sa légende se serait-elle accréditée dans un si bref délai, sans rencontrer de réfutation?

       

    2. Tacite, dans ses Annales, écrites vers 116, rapporte à propos des Chrétiens lors de l'incendie de Rome et de la persécution de Néron en 64: «Le nom de chrétiens leur vient du Christ, qui sous Tibère fut livré au supplice par le procurateur Pontius Pilatus. Réprimée un instant, cette exécrable superstition se débordait de nouveau, non seulement dans la Judée où elle avait sa source, mais dans Rome même» (Annales, XV, 44). Ailleurs, Tacite parle d'une «ingens multitudo» (multitude immense) de Chrétiens se trouvant à Rome dès 64, seulement trente ans après la mort de Jésus-Christ.

       

    3. Pline le Jeune, proconsul romain de Bithynie et du Pont (Asie mineure), envoie en 111 à l'empereur Trajan un rapport sur les Chrétiens et lui demande la conduite à tenir à leur égard. Pline relève que les Chrétiens «se réunissent avant l'aurore à des jours déterminés pour chanter des hymnes au Christ comme à un Dieu»; il ajoute qu'ils sont devenus nombreux au point d'inquiéter les prêtres païens (Epist. 10, 96).

       

  3. Plus tard, les polémistes anti-chrétiens comme Celse, à la fin du deuxième siècle, ne mettront jamais en doute l'existence de Jésus-Christ, mais ils s'efforceront de le peindre sous les traits d'un imposteur ou d'un magicien.

trouvé sur http://www.clairval.com/lettres/fr/textes/JecroisenJC_fr.htm

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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 08:52
 


Natività mistica (S. Botticelli, J.S. Bach)

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25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 13:27

Berceuse de la Mère-Dieu

Mon Dieu, qui dormez, faible entre mes bras,
Mon enfant tout chaud sur mon coeur qui bat,
J'adore en mes mains et berce étonnée,
La merveille, ô Dieu, que m'avez donnée.

De fils, ô mon Dieu, je n'en avais pas.
Vierge que je suis, en cet humble état,
Quelle joie en fleur de moi serait née ?
Mais vous, Tout-Puissant, me l'avez donnée.

Que rendrais-je à vous, moi sur qui tomba
Votre grâce ? ô Dieu, je souris tout bas
Car j'avais aussi, petite et bornée, 
J'avais une grâce et vous l'ai donnée.

De bouche, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour parler aux gens perdus d'ici-bas...
Ta bouche de lait vers mon sein tournée, 
O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

De main, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour guérir du doigt leurs pauvres corps las...
Ta main, bouton clos, rose encore gênée,
O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

De chair, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour rompre avec eux le pain du repas...
Ta chair au printemps de moi façonnée,
O mon fils, c'est moi qui te l'ai donnée.

De mort, ô mon Dieu, vous n'en aviez pas
Pour sauver le monde... O douleur ! là-bas,
Ta mort d'homme, un soir, noir, abandonnée,
Mon petit, c'est moi qui te l'ai donnée.

Marie-Noël 

 

trouvé sur http://users.skynet.be/ap.priere/BeauxTextes.htm

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24 décembre 2006 7 24 /12 /décembre /2006 17:41
 
Sur le parvis des cathédrales, les Mystères médiévaux faisaient souvent figurer un « arbre du Paradis » 
représenté par un sapin - symbole de vie - (toujours vert) garni de pommes rouges. 
Les pommes avaient une valeur symbolique en elle-même: sur l'ancien calendrier, 
le 24 décembre était réservé à Eve et Adam, canonisés par les Eglises orientales. 
 
C'est au début du XVIe siècle que le sapin ou arbre de Noël ou encore arbre du Christ est mentionné pour 
la première fois en Alsace. On parle alors de décorer les maisons avec des branches coupées 
trois jours avant Noël. Symbole de la Vierge Marie, les roses faisaient partie aussi de la décoration des sapins, 
avec les pommes, des confiseries et de petits gâteaux qui ressemblaient à des hosties. 
 
L'arbre de Noël fut introduit à Versailles par la reine Marie Leszcynska en 1738. Au XIXe siècle, 
le sapin de Noël prend son essor. La tradition se généralisa après la guerre de 1870 dans tout le pays. 
 
Décryptage , 22 déc 2006 
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24 décembre 2006 7 24 /12 /décembre /2006 09:53
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23 décembre 2006 6 23 /12 /décembre /2006 12:41

Dans Le Monde de demain, Henri Tincq dénonce, à sa façon, le politiquement correct dans un article intitulé "Faudra-t-il un jour débatiser [sic] Noël ?" :

"Il est légitime de penser que l'expression de "Joyeuses fêtes" (happy holidays) permet d'englober la Hanoukka des juifs, le Noël des chrétiens, l'Aïd el-Kébir des musulmans qui, cette année, tombe le 31 décembre, et les fêtes de fin d'année. Faut-il pour autant cacher ou débaptiser des fêtes religieuses jugées ostentatoires et que la laïcisation de la société remplace déjà par d'autres rites collectifs, comme en France la Fête de la musique, la Fête du patrimoine ou la Nuit blanche ? Est-ce le meilleur moyen de rendre compte de la pluralité culturelle et d'encourager la tolérance ? "Au nom du politiquement correct, faudra-t-il un jour débaptiser toutes les villes qui portent le nom d'un saint et, à la place de Noël, revenir à la fête païenne du Soleil ?", s'interroge Mgr Hippolyte Simon, archevêque de Clermont-Ferrand, auteur en 2001 de La France païenne.

L'Europe n'est certes plus de culture chrétienne, si tant est qu'elle l'ait jamais été complètement. Mais l'ignorance de son patrimoine historique de valeurs, de références et de fêtes religieuses va à l'encontre d'une pratique apaisée de la laïcité et du dialogue entre les ethnies, les cultures, les confessions. Une laïcité éclairée passe par le droit de tout citoyen de professer ses convictions, y compris religieuses, tout en contribuant identiquement au vouloir-vivre ensemble."

Michel Janva

Posté le 22 décembre 2006 à 16h40

http://www.lesalonbeige.blogs.com/

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21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 23:24
 
"Pour fuir cet Homme, qui est au centre de l'Humain, il a fallu et il faut toujours que l'humanité se détourne d'elle-même". Jean Ousset

(JPEG)

l'événement

S. Royal, candidate médiatiquement modifiée

actualité

Parlons clerc : dépendance du temporel et du spirituel

Médias : La presse en Haby noir

Cinéma : Mon colonel : la désinformation à l'oeuvre

L'ADMD dans les hôpitaux : La mort s'installe à l'hôpital

Défense de la vie : Commercialisation des cellules souches ?

dossier

L'affaire Jésus

Tout l'ordre humain est marqué de son sceau

A la manière de Jésus-Christ

Royauté universelle du Christ

culture

Découvrir : La déploration du Christ de Rubens

Débattre : Voici quel est notre Dieu

initiatives

Travailler... pour qu'Il règne

Tous biens pesés : Ne pas jouer petit

Le changement, pour quoi faire ?

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 23:20
derniers jours...
“Je me plains à vous, je me plains à Dieu!”

Depuis le 26 juin dernier, le Théâtre du Nord-Ouest relève un étonnant défi: présenter l’intégrale de l’œuvre théâtrale de Henry de Montherlant en seize pièces et neuf lectures.

Montherlant ne se donne plus à Paris. Selon Jean-Luc Jeener, directeur du Théâtre du Nord-Ouest, c’est là un oubli majeur, inexplicable. Sous sa plume naissent des caractères d’une humanité sans pareille. Complexes, tourmentés, à la recherche d’une foi qu’ils n’ont pas mais qu’ils voudraient avoir, ils exposent leurs doutes, leurs interrogations. Chez Montherlant, personne n’a raison mais tout le monde à sa chance: y-a-t-il de plus juste description du monde ?

Comme chaque saison, le Théâtre du Nord-Ouest accueille de nombreuses compagnies et donne leur chance à de jeunes metteurs en scène. Autour des seize pièces de Montherlant s’orchestreront une dizaine de lectures, pour mieux expliquer et mettre en lumière les pensées de l’auteur. Cette intégrale prendra fin le 31 décembre 2006 pour laisser place à une saison de création intitulée Le Cœur et l’Esprit.

Toutes les infos sur http://theatredunordouest.com

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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 22:27

 

 

 

THEOREME de la loi de MURPHY

 Tout corps plongé dans une baignoire...déclenche systématiquement la sonnerie du téléphone !

  

 

 

 

LOI DE TATA JACQUELINE

 C'est celui qui ronfle qui s'endort toujours le premier.

  

 

 

 

PRINCIPE DE RUBY

 La probabilité de rencontrer une personne de ta connaissance augmente quand tu es avec quelqu'un avec qui  tu ne veux pas être vu.

  

 

 

 

CONSTANTE DE MURPHY

 Les objets sont endommagés en proportion de leur valeur.

  

 

 

 

LOI DE GUMPERSON

 La probabilité qu'un évènement arrive est inversement proportionnelle à sa désirabilité.

  

 

 

 

LOI DE BOOB

 Quel que soit l'objet, il sera trouvé dans le dernier endroit

dans lequel on l'aura cherché.

 

 

 

 

 

LOI DE LA GRAVITE SÉLECTIVE

 En tout point de la surface du globe, toute biscotte tombera

 côté beurre.

 

 

 

 

 

 OBSERVATION DE ZENONE

 L'autre file va plus vite.

  

 

 

 

 

VARIATION DE O'BRIEN SUR L'OBSERVATION DE ZENONE

 Si tu changes de file, celle que tu viens de quitter

 deviendra alors la plus rapide.

  

 

 

 

 

RÈGLE DE FLUGG

 Plus est urgent le motif pour lequel tu es dans la file d'attente,

 plus sera lent l'employé du guichet.

 

 

 

 

 

 LOI DE ROGER

 C'est seulement après que l'hôtesse a servi le café,

 que l'avion traverse une zone de turbulences.

 

 

 

 

 

 

 EXPLICATION DE TONTON BERNARD

 Le café est la cause principale de turbulences en altitude.

 

 

 

 

 

CINQUIÈME LOI DE YOUNG

 Se tromper est humain, mais pour vraiment mettre le bordel,

 il faut y ajouter un ordinateur.

  

 

 

 

 

LOI DE MOSES

 C'est quand on ne regarde pas que le but est marqué.

 

 

 

 

POSTULAT DU PARKING

 C'est après avoir garé ta voiture à deux kilomètres de distance, que quatre places se libèrent simultanément juste en bas de chez toi

 

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 23:20

6 décembre : nous fêtons les Nicolas, comme dit la télé

http://missel.free.fr/Sanctoral/12/06.htm

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 23:07

un texte de 2005...

A force de flirter avec ce que le monde de la recherche a produit de plus rebelle aux garde-fous éthiques, l’Association Française de lutte contre les Myopathies (AFM), organisatrice du Téléthon, est-elle devenue un des principaux promoteurs de l’eugénisme en France ?

Le "Comité pour sauver l’éthique du Téléthon" (CSET), qui s’exprimait quelques jours avant la nouvelle édition de l’évènement phare de la générosité nationale (2 et 3 décembre), a donné l'alerte. Coïncidence, la révélation d’un nouveau scandale éthique venu d’Extrême-Orient donne de l’eau à ce moulin, à cause des relations qui lient le chercheur français Marc Peschanski, que l’AFM a pris sous son aile, et le professeur coréen Hwang Woo-suk, modèle dont il ne cesse de vanter les mérites. Héros national en Corée du Sud, ce "pape" du clonage, devait être sacré à Paris le 24 novembre "homme de l’année 2005" au théâtre des Folies Bergères, lors de la cérémonie des Victoires de
la médecine.
Mais , comme la conférence de presse qu’il devait tenir aux côtés du professeur Peschanski sur les vertus du clonage humain "thérapeutique", son voyage a été annulé en catastrophe : on vient de découvrir que les propres collaboratrices du chercheur coréen ont été payées pour fournir son indispensable matière première : leurs précieux ovocytes. La communauté scientifique mondiale a aussitôt dénoncé une grave transgression. Le quotidien Le Monde se demande si le savant n’a pas perdu là le prix Nobel vers lequel sa carrière le conduisait tout droit. Hwang Woo-suk qui présidait depuis un mois un consortium international sur les cellules souches humaines a dû démissionner de toutes ses responsabilités scientifiques et gouvernementales.
Il explique "c’est ma façon de faire repentance" tout en essayant de se justifier. La tendance à prétendre balayer les obstacles éthiques au clonage, dès lors "qu’il n’y a pas d’alternative crédible" n’est pas une exception coréenne. C’est le credo du professeur Peschanski qui dirige la première équipe française autorisée à faire des recherches sur les cellules souches embryonnaires

Liberté totale au laboratoire

Or, depuis deux ans, l’AFM se flatte de l’héberger dans les locaux de son Généthon d’Evry (elle lui aura versé un million d’euros en 2005). Comme son sponsor privé, le scientifique français plaide depuis plusieurs années pour "une liberté totale" au laboratoire. Déjà, en mars 2001, l’Humanité explicitait sa dénonciation des "entraves tatillonnes et d’inspiration religieuse, qui freinent l’utilisation des cellules de fœtus, provenant d’IVG, pour des greffes neuronales." Sa conception ultralibérale de la recherche, récuse aussi les objections éthiques que la France continue d’opposer au clonage et à la création d’embryons à des seules fins de recherche. Ne cessant de dénoncer les "forces rétrogrades" qui s’opposent à ces transgressions et donc l’actuel gouvernement – il vient encore de protester contre la nomination de Claire Legras à la tête de l’Agence de Biomédecine – Marc Peschanski semble avoir trouvé avec le Généthon, un lieu en phase avec sa contestation du système de financement public et de régulation éthique de la recherche.

Idéologie cachée

Mais n’est-ce pas une fuite en avant dans laquelle les responsables actuels de l’AFM se sont laissés entraînés par certains chercheurs au risque d’occulter toute précaution éthique ?
C’est l’avis du docteur Xavier Mirabel , à l’origine de CSET. Lui-même père d’un enfant atteint de maladie chromosomique, il se dit "désolé d’un triple gâchis : d’argent, d’espérance et de véritables progrès scientifiques." Et d’expliquer son désarroi : "Le Téléthon a ouvert dans le cœur de nombreux français les vannes du dévouement au travers d’évènements sportifs, culturels, artistiques… Beaucoup ne se rendent pas compte de l’idéologie qui se cache désormais derrière cette fête. Mais comment leur faire comprendre la dérive que nous constatons sans les dégoûter de l’engagement bénévole et du don ?" Les responsables du Comité se disent d’autant plus "effarés par le virage pris par le Téléthon" qu’ils reconnaissant "l’extraordinaire élan de générosité des Français, qui a permis à de nombreux malades d’être mieux considérés", tout en soulignant "les avancées considérables dues à l’AFM, tant dans le domaine de la recherche fondamentale que dans l’aide à la vie quotidienne de personnes souffrant de maladies génétiques".

C’est aussi l’avis de nombreuses personnes concernées par le handicap qui ont déjà rejoint le CSET pour que l’AFM retrouve sa vocation originale : "Je frémis à l’idée qu’un diagnostic prénatal aurait pu ne pas laisser vivre mon fils, mort à 19 ans d’une maladie génétique", écrit Jean-Jacques. "Suis-je condamnée à choisir entre ma vie et le sacrifice d’embryons humains?" questionne une personne malade. Pour un ancien responsable de l’AFM "le désir de guérir à tout prix a peut-être fini par aveugler ses dirigeants actuels". A moins que ce ne soient les espoirs déçus de la thérapie génique. Car la dérive ne date pas d’hier : elle a commencé quand on a exhibé sur les plateaux de télévision les premiers "Bébéthons" issus du diagnostic préimplantatoire (DPI) : on prétendait que leur bonne santé était due à la recherche alors qu’ils devaient la vie à un tri embryonnaire, dont les frères et sœurs victimes étaient soigneusement occultés.
Un sénateur avouait déjà en privé son malaise après avoir entendu, sur le plateau du Téléthon, un petit garçon en fauteuil murmurer : "nous aussi on est des enfants quand même !"

Tugdual DERVILLE

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6 décembre 2006 3 06 /12 /décembre /2006 22:29

     Cent millions de morts ne nous détourneraient pas de notre idée fixe : aller plus vite, courir plus vite. Aller vite, mais aller où ? ah ! comme cela vous importe peu de savoir où vous allez, imbéciles !… " Le café au lait à Paris, l'apéritif à Chandernagor et le dîner à San Fransisco, voyons, tu te rends compte ? "… " Paris-Marseille  en un quart d'heure, c'est formidable ! ". Car vos fils et vos filles peuvent crever, le grand problème à résoudre sera toujours de transporter vos viandes à la vitesse de l'éclair. Que fuyez-vous donc ainsi ? Hélas ! c'est vous que vous fuyez.

  *

             Un cri d'homme, allez, c'est quelque chose, c'est quelque chose qui demain n'aura pas de prix, lorsqu'on n'entendra plus, jour et nuit, sur les hauts lieux de l'Esprit, que le tic-tac des machines à écrire, s'efforçant de couvrir celui des mitrailleuses.

 *

              Le danger n'est pas dans la multiplication des machines, mais dans le nombre sans cesse croissant d'hommes habitués dès leur enfance, à ne désirer que ce que les machines peuvent donner.

 *

    Est-il encore un coin du monde où l'Enfant Jésus puisse naître ? Les chrétiens n'ont même pas l'air de se poser la question, ils sont bien trop satisfaits d'eux-mêmes. On transporterait d'un seul coup ces gens-là en enfer, avec leurs pasteurs, qu'ils ne s'en apercevraient probablement pas, ils y organiseraient un congrès, feraient la quête, et négocieraient un concordat avec le Diable.   

  La masse des catholiques que nous voyons à la messe chaque dimanche ne désire, au fond, savoir de la religion que ce qui peut les confirmer dans la bonne opinion qu'ils ont d'eux-mêmes.

  *

             L'intellectuel est si souvent imbécile que nous devrions toujours le tenir pour tel jusqu'à ce qu'il nous ait prouvé le contraire.

 *

             Lorsque tout le monde raisonnera sur l'amour, l'acte même de l'amour deviendra bientôt ridicule. L'usage s'en prolongera peut-être quelque temps encore sous des formes contre nature, jugées plus intellectuelles, l'onanisme et la sodomie, et le monde finira.

 *

   ( L'érotisme ) – Ce fameux thème ne vaut rien. Ceux qui l'exploitent n'échappent pas à l'obscénité que pour tomber dans une sorte de préciosité sinistre. Leurs expériences nous embêtent, parce que nous sentons confusément leur impuissance et qu'ils n'en finissent pas d'épuiser, jusqu'au seuil de la vieillesse, les images délirantes de la puberté.

  *

  ( La liberté ) – surtout, ne la confiez pas aux mécaniciens, aux techniciens, aux accordeurs, qui vous assurent qu'elle a besoin d'une mise au point, qu'ils vont la démonter. Ils la démonteront jusqu'à la dernière pièce et ils ne la remonteront jamais.

 Extraits de   " Bernanos en verve "  ( Pierre Horay éditeur 1973 ) 

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