François Hollande s’est rendu hier (le 27/02) au siège parisien du Grand Orient de France, rue Cadet. C’est la première visite, dans l'histoire de la franc-maçonnerie, d'un président de la République en exercice. Il a rendu hommage aux francs-maçons, il a rappelé tout ce que la République devait au travail et à l’influence de ces derniers, singulièrement au sujet des lois sociétales.
Il a notamment déclaré : « Penser les mutations inouïes que les technologies du vivant nous laissent deviner, et c’est ce qu’on appelle le transhumanisme ou l’homme augmenté, c’est une question redoutable. Jusqu’où permettre le progrès ? Car le progrès ne doit pas être suspecté, nous devons le favoriser. Comment faire que nous puissions maîtriser ces graves questions éthiques ? Ce qui est en jeu c’est l’idée même d’humanité, de choix, de liberté. Alors face à ces bouleversements que certains espèrent, que d’autres redoutent, le regard de la franc-maçonnerie est une boussole tout à fait précieuse dans cette période et une lumière. »
C’est ainsi que le président non-candidat a posé une question qui n’a pas encore fait l’objet d’un débat dans la campagne présidentielle. En effet, si les enjeux autour de la robotique ont été abordés avec la proposition de Benoit Hamon de taxer les robots pour financer le revenu universel, le tanshumanisme n’a fait l’objet d’aucune déclaration substantielle ou de propositions notoires d’aucun candidat.
Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel qui vise l’amélioration des caractéristiques physiques et mentales de l’être humain grâce aux avancées des sciences et des techniques. In fine, le transhumanisme a pour objectif la mort de la mort , comme le titrait le retentissant ouvrage du docteur Laurent Alexandre. D’ici là, nos capacités humaines pourront être peu à peu augmentées : mieux voir, mieux entendre, tout savoir, prévenir des maladies, etc. Ce que l’on nous propose est irrésistible.
Le transhumanisme est-il l’avenir ou la fin de l’humanité ? Toute la question est là.
Apparu dans les années quatre-vingt, le transhumanisme a connu un formidable essor depuis l’an 2000 grâce à la convergence des nanotechnologies, de la biomédecine, de l’informatique et des neurosciences, les NBIC. Des exemples ? L’ordinateur Watson d’IBM capable d’établir un diagnostic ; les robots dotés d’intelligence artificielle qui opèrent des malades ou qui battent désormais les champions du monde des jeux de stratégie.
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