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20 janvier 2022 4 20 /01 /janvier /2022 12:29

 

L'idéal, c'est de voir les pièces de théâtre … au théâtre.

Mais si on est loin des théâtres, peu mobile, peu argenté, pas du soir, ou qu'on n'a pas de laisser-passer, on trouvera son bonheur sur Internet qui est un puit sans fond.

On y trouvera par exemple gratuitement :

A vos commentaires et suggestions ! Vous pouvez faire suivre à vos amis … Merci !

Les abonnés au blog (une adresse suffit) seront informés très vite d'autres richesses !...

 

 

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12 janvier 2022 3 12 /01 /janvier /2022 09:40

On entend tout et son contraire sur le.la Codiv.e  (en écriture inclusive).

Et souvent provenant de la même personne, souvent médiatisée.

Exemple :

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6 janvier 2022 4 06 /01 /janvier /2022 12:56

Trois citations d'Emmanuel Macron… 

  • « Il est irresponsable de faire des amalgames et de stigmatiser une partie de la communauté nationale. » A propos des français de confession musulmane, 15 octobre 2019
  • “Il y a des mots qui peuvent blesser et je pense que ce n’est jamais bon, ni même inacceptable, avait-il alors regretté. Le respect fait partie de la vie politique.” Avant d’ajouter: “Dans certains de mes propos, j’ai blessé des gens. Et je pense qu’on peut faire bouger les choses sans blesser des gens.” - LCI, 16 décembre 2021

  • "Nous mettons une pression sur les non-vaccinés en limitant pour eux, autant que possible, l’accès aux activités de la vie sociale. D’ailleurs, la quasi-totalité des gens, plus de 90% y ont adhéré. C’est une toute petite minorité qui est réfractaire. Celle-là, comment on la réduit ? On la réduit, pardon de le dire, comme ça, en l’emmerdant encore davantage. Moi, je ne suis pas pour emmerder les Français. Je peste toute la journée contre l’administration quand elle les bloque. Eh bien là, les non-vaccinés, j’ai très envie de les emmerder. Et donc on va continuer de le faire, jusqu’au bout. C’est ça la stratégie." Le Parisien, 5 janvier 2021
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3 janvier 2022 1 03 /01 /janvier /2022 16:19

 

Précisément 11.830 mots pour ne rien souhaiter qui vaille. 11.830 dont un tiers, exactement, concernaient le Covid ! Sont-ce des vœux que de dresser le bilan sanitaire de la France ? Mais le thaumaturge qui en fait le bilan de santé était content de lui, comme un chef de service dans sa visite matinale auprès de son patient préféré, sinon le plus rentable.

D’usage, on dit « Bonne année, bonne santé et le paradis à la fin de vos jours ». Nous n’attendions pas cela, mais tout de même… Si l’on souhaite un prompt rétablissement à quelque ami dont la santé est chancelante, on se montre discret, laissant au véritable médecin de définir les soins. Mais non ! Cette fois, nous eûmes droit à ce bavardage bien inutile, bavardage qui fait l’essentiel de la communication gouvernementale et présidentielle depuis bientôt deux ans. Deux ans sur cinq… Ce n’est pas rien ! Deux ans consacrés à rien, sinon fournir des  et des vaccins. Tu parles d’une mission remplie… Au moins, cela leur donne du grain à mal moudre tous les jours. Mais ces « vœux » auprès du malade, Macron entendait les faire en tant que médecin-chef, et c’est bien ce qu’on peut lui reprocher car son rôle est tout autre.

La suite sur Boulevard Voltaire

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30 décembre 2021 4 30 /12 /décembre /2021 11:06
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29 décembre 2021 3 29 /12 /décembre /2021 10:48

 

 

Russiagate, la méga fake news dont personne ne répond

21 DÉCEMBRE 2021

Souvenez-vous du pseudo « Russiagate » qui a paralysé l’administration Trump pendant  plus de trois ans. Quatre ans plus tard il ne reste rien des accusations contre Trump. Accusations qui ont valu à deux journalistes du Washington Post un prix Pulitzer… Nous empruntons à notre excellent confrère d’Antipresse, l’article qui suit.

Vos médias de grand chemin ne l’ont pas vraiment claironné: Donald Trump est totalement innocenté dans l’affaire RussiaGate. Pour mémoire, l’appareil médiatique occidental soutenait que le rouquin était un agent de Poutine en raison des vidéos de lui que le Kremlin, soi-disant, détenait, et où on pouvait le voir avec des prostituées à Moscou dans les années 1980. Or voici que :

1) Igor Danchenko, la source de cette infox, a été arrêté et a avoué avoir menti, et ce sur demande d’Hillary Clinton. L’accusation clef qui a peut-être coûté à Trump sa réélection était entièrement bidon !

2) Tom Hamburger et Rosalind Helderman, les deux auteurs de l’article sur le « rapport Steele » qui « démontrait » l’appartenance de Trump aux services Russes, avaient immédiatement reçu un prix Pulitzer pour leurs reportages « courageux et sans concession » sur le RussiaGate, avec les salutations admiratives de l’ensemble de notre presse. Le Washington Post qui les a publiés s’est contenté de « rétracter des morceaux » de l’enquête Steele. Du « journalisme de référence » bidon et irrépenti !

3) En France, vingt jours après ce Pearl Harbor du journalisme, ni les vérificateurs de Libération, ni les décodeurs du Monde, ni l’Observatoire du conspirationnisme, ni l’émission hebdomadaire « Antidote » sur France Inter n’ont commenté la démonstration de leur propre complotisme, pire, ils continuent à estampiller de fake news tous les posts, auteurs, journalistes, reportages et articles qui ont dénoncé le mensonge. Ce sont les gardiens de l’info-bidon!

La suite sur le site de l'OJIM ...

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21 décembre 2021 2 21 /12 /décembre /2021 18:03

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18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 18:55

More than 800,000 Americans have now died from the coronavirus, the highest recorded national death toll from the global pandemic.

It comes as the US reached 50 million confirmed cases of Covid-19 on Monday.

Most deaths have been recorded among the unvaccinated and the elderly, and more Americans died in 2021 than in 2020.

The US is again seeing deaths rising at an alarming rate.

La suite sur bbc.com

Avec Deepl , on peut avoir rapidement des traductions fiables.

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26 novembre 2021 5 26 /11 /novembre /2021 19:11

 

Selon l’encyclopédie Britannica, le «Black Friday» correspond à une date, et une seule. A la fin du mois de septembre 1869, aux Etats-Unis, les hommes d’affaire Jay Gould et James Fisk s’arrangent pour faire monter les prix de l’or sur les marchés américains. L’économie ralentit, s’arrête presque, avant que n’agisse le gouvernement de Ulysses Grant. Le climax de la crise est atteint le 24 septembre, un vendredi. La date devient par la suite le «Black Friday», le jour où les marchés américains ont failli s’effondrer.

On est loin du vendredi de soldes que l’on connaît aujourd’hui. Loin aussi de la question de l’esclavage, même s’il n’est aboli aux Etats-Unis que quelques années avant que ne survienne cette crise financière, en 1865.

L'article de 2017 de "Libération"

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14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 12:40
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14 novembre 2021 7 14 /11 /novembre /2021 12:20

Souvenons-nous des reportages de 2020 …

reportage du 4 novembre 2020

Encore en mars 2021 :

"Malheureusement le nombre de patients gravement infectés augmente et s'accumule dans les services hospitaliers, et le pourcentage de saturation de nos lits par les patients ayant le Covid-19 augmente", déclare sur BFMTV Bruno Mégarbane, chef du service de réanimation médicale de l'hôpital Lariboisière (Paris).

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13 novembre 2021 6 13 /11 /novembre /2021 07:34

Covid = 2 % des hospitalisations en 2020. Étonnant, non ?

Il serait prétentieux de dire aujourd’hui ce qu’il eût fallu faire en mars 2020. En revanche, peut-être que les données de l’ATIH sur les hospitalisations pourront-elles apporter un peu de raison.

La suite…

 

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10 novembre 2021 3 10 /11 /novembre /2021 09:50

Tout est fait avec les photos de Thomas Pesquet pour nous conditionner psychiquement à demander à nos dirigeants qu’ils parviennent à des résultats concrets à l’issue de la COP26.

Par Nathalie Mp Meyer, Contrepoints, 10 novembre 2021

COP26 de Glasgow sur le climat oblige, les discours alarmistes sur la conférence de la dernière chance avant la fin du monde ont fait un retour en force dans nos médias. « Il est minuit moins une sur l’horloge de l’apocalypse et nous devons agir maintenant » a proclamé le Premier ministre anglais Boris Johnson, hôte de l’événement. « Nous creusons nos propres tombes » s’est exclamé pour sa part le secrétaire général de l’ONU António Guterres, appelant ni plus ni moins à « sauver l’humanité ».

L’UTILISATION DE LA PEUR
Il semblerait cependant que pour la jeune activiste Greta Thunberg, le vrai drame climatique serait de voir cette conférence déboucher sur un succès. Que deviendrait son militantisme, que deviendraient les grèves scolaires pour le climat qu’elle a initiées, qu’en serait-il de son statut d’égérie internationale du climat si elle ne pouvait plus accuser les adultes et les dirigeants du monde d’inaction climatique ? C’est ainsi que quatre jours à peine après l’ouverture du sommet, elle affirmait déjà devant des milliers de jeunes rassemblés à Glasgow que la COP26 était un « échec ».

Il est vrai que la notion de succès ou d’échec d’une conférence climat est difficile à définir. La fameuse COP21 parisienne de 2015, celle où les dirigeants du monde s’étaient mis d’accord pour limiter la hausse de la température globale depuis l’ère pré-industrielle à 2° C (et si possible à 1,5 °C), a été qualifiée de succès historique par les participants de l’époque – François Hollande, Barack Obama, etc. – et pourtant, il faut y revenir. L’humanité qui venait d’être sauvée ne l’est plus. Il faut agir encore plus fort, encore plus loin pour baisser les émissions de dioxyde de carbone et c’est là que ça coince. Par exemple, l’Australie ne veut pas renoncer à ses mines de charbon.

D’où la pression climatique permanente exercée sur les populations du globe par les ONG environnementales soutenues par une farandole de célébrités, journalistes, politiciens, et même le pape François qui a invité à prier « pour que le cri de la terre et le cri des pauvres soient entendus ». Si certains dirigeants rechignent à agir, si d’autres se disent prêts à agir tout en ne faisant rien (cas d’Emmanuel Macron d’après Juliette Binoche et Marion Cotillard), leurs électeurs sauront les rappeler à l’ordre pour peu qu’ils soient dûment « conscientisés ».

À ce stade, j’aimerais préciser que cet article ne porte pas sur la réalité du réchauffement climatique anthropique en lui-même, mais sur le mélange de peur, de culpabilité et de fausses évidences simplistes qui ne démontrent rien qu’on nous sert si facilement pour obtenir notre assentiment en faveur d’un changement radical de nos modes de vie – transport, habitat, nombre d’enfants, etc. – seule façon, selon les Rousseau, Vargas, et autres gentils people, d’obtenir notre rédemption écologique.

Ne manquez pas la suite, qui comporte des exemples parlants 

 

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9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 18:02

cliquez

 

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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 13:48

05 novembre, 2021

Julie Ponesse, professeur d'éthique, sur la politique COVID : “La plus grande menace pour l’humanité à laquelle nous ayons jamais été confrontés”

 

 

 

« Pourquoi les personnes protégées doivent-elles être protégées des personnes non protégées en contraignant ces dernières à utiliser une protection qui de toute façon n’a pas protégé les personnes protégées ? »

Je vous propose aujourd’hui la traduction intégrale de l’intervention publique d’un professeur d’éthique canadien, Julie Ponesse, lors d’une réunion de The Democracy Fund. Le Dr Ponesse a été licenciée pour faute en septembre pour avoir refusé le vaccin expérimental COVID exigé par son employeur, Western University au Canada. Son appel à la résistance est un modèle du genre.

La retranscription de son intervention originale en anglais a été publiée ici par le Brownstone Institute.

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5 novembre 2021 5 05 /11 /novembre /2021 10:25

29 octobre 1390 : premier procès en sorcellerie à Paris. Jugée par le Parlement, Jeanne de Brigue sera brûlée vive.

Bûcher d'une sorcière © Wikipedia.

L’Église et la chasse aux sorcières

La chasse aux sorcières est un phénomène horrible qui a conduit de nombreuses femmes au bûcher. Dans l’opinion publique, cette image de la femme ainsi violentée est souvent associée à l’Église. La littérature, le cinéma, la bande dessinée ne manquent pas d’exemples pour conforter, en effet, l’idée que ce phénomène est dû à l’Inquisition médiévale menée par l’Église au plus profond d’un sombre Moyen Âge. C’est le cas, par exemple du film Le Nom de la Rose (1986), inspiré de l’œuvre (1980) d’Umberto Eco. Des ouvrages prétendument historiques comme l’Histoire de l’Inquisition de Lamothe-Langon (1829) et La Sorcière (1862) de Jules Michelet sont à l’origine de ce lieu commun. Cependant, tout cela est inexact. Ce n’est pas au Moyen Âge. Ce n’est pas l’Inquisition. Ce n’est pas l’Église. Non seulement, l’Église n’a pas été l’actrice de cet acharnement contre des femmes, mais, bien au contraire, elle est intervenue comme nous allons le voir pour s’y opposer.

Quelle époque ?

D’abord, ce n’est pas un phénomène du Moyen Âge. Pendant plus de 1000 ans, il n’existe ni chasses ni bûchers pour les sorcières. Le premier cas signalé en France est celui de Jeanne de Brigue condamnée par le Parlement de Paris en 1391. Le cas de Jeanne d’Arc en 1431 reste un cas isolé. Elle est d’ailleurs accusée un peu de tout, pas spécialement de sorcellerie. Les vraies causes de son procès sont d’abord politiques et l’évêque Cauchon est au service des Anglais et des Bourguignons. De fait, l’obsession sanguinaire de la chasse aux sorcières est un phénomène moderne. Il apparaît vers la fin du XVème siècle pour se poursuivre pendant deux siècles environ. Il coïncide avec ce qu’on appelle la Renaissance et l’avènement de la Raison et des Lumières. Il y a deux grandes vagues : 1470-1520 et 1560-1650. L’épisode de Salem en Nouvelle Angleterre où vingt sorcières furent brûlées eut lieu en 1692. En France, les condamnations à mort pour fait de sorcellerie seront stoppées par un édit du roi Louis XIV en 1672. Le dernier bûcher signalé en Europe est daté de 1782 dans la Suisse réformée.

Malheureusement, ce thème reste d’une grande actualité aujourd’hui dans de nombreux pays d’Amérique latine, d’Asie du Sud-Est et d’Afrique. Selon l’article Wikipédia-Allemagne : Persécution des sorcières, depuis 1960, plus de personnes ont vraisemblablement été exécutées ou lynchées pour sorcellerie que pendant toute la période des persécutions en Europe. En Tanzanie, par exemple, entre 10 000 et 15 000 personnes auraient été tuées.

Quelle ampleur ?

En l’absence d’études sérieuses, les chiffres les plus extravagants ont été affirmés. Jusqu’à 9 millions selon Voigt (1786), Rosenberg (1930), Hans Küng (1985). Des auteurs comparent avec l’Holocauste. Dan Brown, dans le Da Vinci Code (2003), parle de 5 millions de femmes sur le bûcher en les attribuant à l’Église. Les études récentes des historiens s’accordent néanmoins pour estimer les condamnations entre 20 000 et 40 000. Behringer parle de 3 millions de personnes jugées dont 40 000 condamnées soit 1,5 %. Il a été également établi que ce drame ne concernait pas que des femmes puisqu’on compte 20 % d’hommes. Le foyer principal, toujours selon Behringer, a été de loin l’Allemagne avec près de 75 % des victimes.

Durant le Moyen Âge, l’Église combat la peur de la sorcellerie et la chasse aux sorcières.

La peur de la sorcellerie et la pratique de brûler les sorcières existaient avant le christianisme. C’est un héritage du paganisme. Le droit romain, par exemple, disposait que le sorcier devait être brûlé vif. Sylla (-138-78) a fait promulguer une loi qui punissait de mort ceux qui faisaient usage de la sorcellerie.

Face à cela, l’Église est intervenue pour faire reculer ces croyances et a pris des mesures pour protéger les femmes qui en étaient victimes. Pendant tout le Moyen Âge, l’enseignement de l’Église qui fait autorité sur ce phénomène est le Canon episcopi du concile d’Arles (314). Ce document a fait disparaître peu à peu avec tolérance, scepticisme et même ironie un grand nombre de superstitions ténébreuses, y compris celles concernant les sorcières, dont les populations européennes avaient hérité de l’Antiquité païenne (1).

Voici quelques faits illustrant l’action de l’Église :

– En 415, le peuple chrétien d’Alexandrie, encore habité par des croyances anciennes, lynche la philosophe Hypatie pour sorcellerie présumée. Les évêques indignés réagissent et parlent d’une « grande honte » inconciliable avec la foi (2).

– L’Edictus Rothari, code des lois du peuple lombard, christianisé au VIIème siècle, proscrit la mise à mort des sorcières (2).

– Les Germains païens, avant la christianisation, avaient pour habitude de brûler les sorcières ou de manger leur chair pour s’approprier leurs pouvoirs. Cette pratique était si répandue qu’après la victoire de Charlemagne elle dût être interdite sous peine de châtiment (condamnation à mort) par le Concile de Paderborn en 785 (2).

– Les Danois nouvellement christianisés, eux aussi, ne renoncent pas pour autant à persécuter les sorcières selon les coutumes ancestrales. Le pape Grégoire VII est résolument hostile. En 1080, il écrit au roi Harald : « Prends garde de ne pas pécher contre les femmes … condamnées à l’inhumanité en vertu d’une coutume barbare » (2).

– Jean de Salisbury, évêque de Chartres (XIIème) : « Le meilleur remède contre cette maladie (sorcellerie), c’est de s’en tenir fermement à la foi, de ne pas prêter l’oreille à ces mensonges et de ne point arrêter son attention sur d’aussi pitoyables folies » (3).

Pourquoi cette chasse aux sorcières ?

La peur de la sorcellerie remonte à des temps très anciens. Elle est réveillée et amplifiée par les malheurs de l’époque : guerres, notamment civiles, épidémies. Elle correspond à une perte de la foi et à une décroissance de l’influence de l’Église catholique, à l’avènement du protestantisme et à un changement d’époque et de mentalité. Elle est le fait d’une population terrorisée par la peur du diable. On assiste à un phénomène de folie collective.

Quels sont les pouvoirs qui ont mené la persécution contre les sorcières ?

Entre le XVème et le milieu du XVIIème, un changement profond marque l’Europe : l’affirmation des États modernes. La principale responsable des persécutions a été la justice des États et non celle de l’Église (2). Selon Decker, « l’empereur, les princes et les cités prirent en charge les persécutions » (2). Ce sont les tribunaux laïcs de l’État et non les tribunaux catholiques qui recueillent les dénonciations et qui mènent les procès. En France, il s’agit essentiellement de juridictions locales échappant en grande partie à tout contrôle du pouvoir central.

Quels sont les penseurs qui ont encouragé la chasse aux sorcières ?

Ce n’est pas la hiérarchie catholique mais des membres de l’élite intellectuelle laïque de l’époque. On y trouve les penseurs de la Révolution anglaise : Coke (1552-1634), Raleigh (1552-1618), Bacon (1561-1626). En Angleterre, c’est durant la Révolution que la répression des sorcières atteint son apogée avec Hopkins (mort en 1647). Boyle (1627-1691) encourageait leur persécution. Hobbes (1588-1679), dans le Léviathan, assimile catholiques, magiciens et sorcières. Il estimait qu’elles recevaient un juste châtiment. Le champion intellectuel de la chasse aux sorcières est certainement Jean Bodin (1530-1596) qui demandait que les femmes soient brûlées aussi lentement que possible. Il est considéré aujourd’hui comme le penseur politique de l’État moderne et le théoricien de la tolérance religieuse (1). Il est l’auteur d’un manuel judiciaire pour la torture et l’extermination des sorcières : La Démonomanie (1580).

Kramer (1430-1505) et son ouvrage le Malleus Maleficarum (1486)

Le cas de Kramer est particulièrement intéressant. Il montre à quel point, en l’absence d’une connaissance exacte des faits, il est facile d’attribuer à l’Église un rôle inverse de celui qu’elle a eu en vérité.

Kramer était un dominicain allemand qui obtînt de ses supérieurs et du Pape d’être nommé inquisiteur d’une province d’Allemagne. Il utilisa ensuite cette fonction pour mener une chasse personnelle aux sorcières mais se heurta à l’opposition des prêtres et des évêques. Il se retourna alors vers le nouveau pape mal informé de la situation et implora son aide. Innocent VIII (1484-1492) se laissa convaincre de l’existence d’une dangereuse « secte de sorcières » active en Allemagne du Sud et lui accorda une bulle, Summis desiderantes affectibus (1484), qui lui donna le pouvoir d’infliger des peines ecclésiastiques jusqu’à l’excommunication. Malgré cela, Kramer se heurta à l’évêque du lieu Golser et il dut renoncer une nouvelle fois à ses menées répressives. En réaction, Kramer écrivit un livre : le fameux Malleus Maleficarum, le Marteau des sorciers, c’est-à-dire le marteau pour écraser. Il s’agit d’un manuel de 800 pages pour les juges contre les sorciers et les sorcières. Cet ouvrage ne fut pas publié par l’Inquisition comme le laisse entendre Dan Brown dans le Da Vinci Code, mais par Kramer lui-même. Pour donner de l’autorité à son œuvre, celui-ci le fit précéder par la bulle de 1484. Cela pouvait laisser croire que le pape avait donné sa bénédiction, ce qui n’était absolument pas le cas. Très tôt, l’Église le juge d’ailleurs en contradiction avec les conciles et l’interdit en 1490. La tentative de Kramer de porter la sorcellerie au rang de l’hérésie pour la faire relever des compétences de l’Inquisition échoua donc lamentablement. Malgré cette condamnation, le livre remporte un énorme succès grâce à l’imprimerie. Entre 1487 et 1669, il sera réédité 34 fois (2). Cela confirme au passage le mythe tellement répandu de la toute-puissance de l’Église, mythe qui permet d’attribuer à l’Église tous les errements du passé.

L’impact du protestantisme

Les régions protestantes sont particulièrement touchées : États allemands, Danemark, Scandinavie, Bohême. Les fondateurs de la Réforme étaient obsédés par la question du démon et la question du mal. Luther (1483-1546) consacre sa prédication aux sorcières le 06/05/1526 et appelle à cinq reprises à les tuer. Le 25/08/1538, lors de son sermon, il dit : « Vous ne devez pas avoir de pitié pour les sorcières, quant à moi, je les brûlerais toutes ». Calvin (1509-1564) s’est comporté en pyromane et a envoyé de nombreuses femmes au bûcher dans sa ville de Genève. Vers la fin du XVIème siècle, les protestants lançaient de terribles accusations contre la modération du Saint-Office. Cette modération était avancée comme une preuve de la complicité de l’Église de Rome avec les sorcières (1). Selon Decker, dans les régions luthériennes d’Allemagne, la part des femmes poursuivies était plus grande que dans les régions catholiques (2). Malgré cela, au cours des siècles suivants et jusqu’à nos jours, l’Église a été rendue responsable d’une grande partie des crimes et des bûchers installés par les protestants.

L’Église catholique a été l’acteur principal qui a protégé les femmes de la chasse aux sorcières.

Selon Giovanni Romeo, « les autorités de l’Inquisition romaine évitèrent une persécution sanglante contre la sorcellerie » (1). En 1525, le pape Clément VII (1523-1534) intervient en personne pour sauver des femmes et des hommes accusés. Clément VIII (1592-1605) agit aussi pour la libération et la réhabilitation des femmes. Un document officiel du Vatican de 1621, écrit par le dominicain Scaglia, montre que l’Inquisition romaine intervenait en faveur des droits des femmes accusées de sorcellerie, qu’elle élevait la voix contre ces phénomènes d’hystérie collective et qu’elle condamnait en termes nets les pratiques courantes de leurs juges et de leurs bourreaux (2). Après les interventions de Paul V (1605-1621) et de Grégoire XV (1621-1623), il résulta que plus aucune sorcière ne fut condamnée dans la sphère d’influence de l’Inquisition romaine (2). Le pape Urbain VIII (1623-1644) recommande encore en 1637 la plus grande prudence dans la poursuite des sorciers et des sorcières (3).

En Espagne, l’Inquisition usa de son pouvoir et de son influence pour mettre fin à la chasse aux sorcières menée par les foules et par les autorités séculières. Au lieu de brûler les sorcières, les inquisiteurs ont fait pendre certains de ceux qui les avaient condamnées au feu (4). Selon Léa (1825-1909), historien anticatholique, la persécution des sorcières a été « relativement inoffensive » en Espagne, probablement « grâce à la sagesse et à la fermeté de l’Inquisition » (4).

Si l’Italie, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande catholiques ont été très peu touchés par cette folie, il n’en reste pas moins vrai que des prêtres et des évêques catholiques ont été impliqués dans d’autres régions catholiques. A une époque où n’existaient pas les moyens de communication que nous connaissons aujourd’hui les instructions de la lointaine Rome restaient lettre morte dans une grande partie de l’Europe à commencer par l’Allemagne, lieu principal de ce fléau. Il ne faut pas négliger non plus ce fait si peu connu de l’opinion que, l’Église, dans de nombreux royaumes ou empires, était plus ou moins sous la domination du pouvoir temporel et que les charges d’évêque, par exemple, étaient attribuées par ce pouvoir et non par les autorités de l’Église elle-même. Il était facile pour le pouvoir politique de choisir des personnes plus facilement à leur convenance que des personnes profondément religieuses. Néanmoins, d’après Decker, sur la totalité des victimes de la chasse aux sorcières, l’Inquisition catholique reste peu impliquée puisqu’on la retrouve dans moins de 1000 cas dont 200 rien que pour Kramer (2).

Stanislas Grymaszewski, professeur de philosophie

Sources :

(1) Revue 30 Jours n°6 (1990).

(2) Michael Hesemann, Les points noirs de l’histoire de l’Église (2007).

(3) Régine Pernoud, Pour en finir avec le Moyen Âge (1977).

(4) Rodney Stark, Faux témoignages (2016).

À signaler également l’ouvrage du danois Gustav Henningsen (1980) sur l’Inquisition.

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25 octobre 2021 1 25 /10 /octobre /2021 19:15
  • 732 : bataille de Poitiers, victoire des Francs, des Aquitains, et des Vascons, sur les Arabes omeyyades.

  • 1131 : sacre de Louis VII le Jeune.

  • 1415 : bataille d'Azincourt (guerre de Cent Ans), victoire inattendue majeure des troupes anglaises.

  • 1722 : sacre de Louis XV.

  • Google a choisi comme Doodle du jour l’écrivain...e Claude Cahun, née le 25 octobre 1894. "Méconnue, elle a laissé une œuvre considérable, entre surréalisme et réflexion sur l’identité de genre"...         

    Ils ne se reposent jamais.

 

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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 13:15

Source : Le Canard Enchaîné (via Twitter)

Publié le  par Olivier Demeulenaere

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14 octobre 2021 4 14 /10 /octobre /2021 07:58

“Cobayes”

“Cobayes”

Concernant le Covid, les volontaires sont des cobayes…

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13 octobre 2021 3 13 /10 /octobre /2021 07:56

Difficile de plaider pour la vaccination de masse contre la Covid-19 quand on observe ce qui se passe en Israël. Voici la réflexion que nous a adressée un de nos lecteurs.

vaccination
vaccination (wikimedia Commons)

Le 30 août 2021 sur C à vous, Olivier Véran parlait d’Israël, « pays pionnier en matière de vaccination » et à suivre. Ils servent donc de cobayes  pour le reste du monde. Alors où en est-on en Israël, cité comme modèle à suivre au début des vaccinations. Peuton avec ce modèle tirer des conclusions pour savoir ce qu’il faut faire et ne pas faire, ou fautil continuer à ignorer l’observationnel au profit des statisticiens et modélisateurs ?
Voici la courbe des cas en Israël, depuis le début de l’épidémie. Force est de constater que, vaccination ou pas vaccination, il n’y a aucun effet, sinon pire, plus il y a de vaccinés, plus les vagues sont fortes   
la suite .... 

 

 

 

 

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12 octobre 2021 2 12 /10 /octobre /2021 08:17

    En association avec Une Minute avec Marie et les Questions de fond d'Aleteia


Pie XII a-t-il abandonné les juifs lors de la Seconde Guerre mondiale ?

Gary Krupp, Juif Américain, président de Pave the way Foundation

Pie XII a fait tout ce qu’il a pu pour sauver les juifs, de bien des manières. Il est allé jusqu'à risquer sa vie. Après la guerre, les juifs ont été nombreux à lui rendre hommage. La légende de son indifférence aux juifs n’est diffusée qu’à partir de 1963, par des communistes hostiles à l’Église. Elle va à l'encontre de la vérité historique.

1. Pie XII s’est rendu compte très tôt que ses dénonciations du nazisme entraînaient des représailles violentes et pouvaient se retourner contre les juifs. Plusieurs évêques européens ont déconseillé au pape d’intervenir publiquement et une proportion élevée du clergé européen a péri dans les camps. 

2. Le pape a alors mis en place une politique efficace d’actions secrètes, contribuant à sauver en Italie et dans le monde entier des centaines de milliers de juifs. Cette politique d’actions secrètes s’inscrivait dans la continuité de son action personnelle dès ses débuts comme prêtre, puis comme nonce. 

3. Sous Pie XII, le Vatican était perçu comme une menace par Hitler. Entre 1943 et 1945, à Rome, le Général Karl Wolff menaça à plusieurs reprises d’enlever le Pape, d’exterminer toute la curie, ou d’occuper le Vatican, tout en prétendant à Hitler que le Pape coopérait. 

4. La légende de l’indifférence de Pie XII est née de la pièce de théâtre Le Vicaire de Rolf Hochhuth, jouée en 1963. Or, on sait maintenant qu’elle a été écrite par 2 communistes avec l’aide financière du KGB, pour nuire à l’Eglise, dans le cadre d’une opération baptisée « SEAT TWELVE ». Mais après des années d’enquête, il n’y a aucun document probant pour accuser Pie XII de quoi que ce soit contre les juifs, alors qu’il y a des centaines de témoignages de son action pour eux. Continuer à diffamer Pie XII n’est un service à rendre ni aux juifs, ni à la vérité. 

5. Dans l’immédiate après-guerre, tous les juifs et ceux qui avaient vécu les événements ont rendu un hommage unanime aux efforts du Pape. Dirigeants politiques israéliens, savants juifs, rabbins, ou simplement survivants anonymes de l’holocauste, ils ont multiplié les témoignages de remerciement à l’Eglise catholique et à son chef.  
 

Pour chacun de ces 5 points, vos trouverez des compléments ICI.

 

Plus de questions de fond

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9 octobre 2021 6 09 /10 /octobre /2021 16:49

«Le scandale France Inter devrait être un thème majeur de la campagne»

Grand entretien avec Me Gilles-William Goldnadel, avocat, essayiste.

 

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7 octobre 2021 4 07 /10 /octobre /2021 21:15

ou La loi du silence en français. Film d'Albert Hitchcock, un drame autour du secret de la confession 

A voir en cliquant sur l'affiche 

 

 

 

 

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2 octobre 2021 6 02 /10 /octobre /2021 08:21

Reçu d'EVR

Selon un sondage de l’Ifop publié le 23 septembre mené pour l'Association des journalistes d'information sur les religions (Ajir), les Français seraient 51 % à ne pas croire en Dieu. Pour la philosophe Chantal Delsol, de l’Institut, ils ne sont pas pour autant devenus athées mais ont adopté d’autres croyances, d’autres religions ou spiritualités, et d’autres morales :

 

Un seuil symbolique a été franchi: désormais plus de la moitié de la population française se dit incroyante. C’est même l’ensemble du Vieux Continent et sans doute l’Occident tout entier qui est en train de voir s’effacer la religion de ses pères.(…)

Il faut distinguer le christianisme et la chrétienté. Le christianisme ne semble pas du tout en voie d’extinction. Il se déploie (…) dans de larges zones d’Amérique latine ou d’Asie. C’est en Occident qu’il s’efface.

Mais la chrétienté traduit bien autre chose: le christianisme comme civilisation, comme pouvoir sur les mœurs et les lois des pays. On peut dire que la chrétienté en tant que telle a disparu de nos territoires depuis les années 1960 ou les lois sur l’IVG. Depuis lors, ce ne sont plus les dogmes religieux qui déterminent ce que la morale interdit ou permet, ce sont des comités d’éthique composés d’une multitude de courants divers. La chrétienté aura duré seize siècles, depuis la fin du IVe siècle. C’est aujourd’hui qu’elle se rompt. (…)

(Les chrétiens) vont devenir, ils sont déjà devenus une minorité, et ils ne savent pas ce que c’est. (…) Je ne suis pas sûre que nos clercs aient bien compris ce nouveau statut de minorité, qui impose la modestie et une attitude de vérité. (…)

Il ne faudrait toutefois pas s’imaginer que le vieil Occident va pour autant devenir «athée», comme nous l’annoncent les études d’opinion. À vrai dire, «athée», cela n’existe pas, (…). L’homme est un animal religieux, parce qu’il est confronté toujours et partout avec le mal, la souffrance et la mort, et il ne saurait vivre sans tenter de leur donner un sens. Lorsque Malraux dit que «le XXIe siècle sera religieux ou ne sera pas», il énonce un truisme: tous les siècles sont religieux!

Les pays d’Occident ne sont pas devenus «athées» - ils ont adopté d’autres croyances, d’autres religions ou spiritualités, d’autres morales. Je ne parle pas de l’islam - certains catholiques affolés pensent qu’ils vont être remplacés par l’islam, mais les choses ne se passent pas ainsi. À la religion d’Occident se substituent peu à peu ses ersatz, ses succédanés, ses échos. (…) La croyance en la transcendance s’effondre, mais l’édifice ne disparaît pas: il est recyclé autrement. (…) Le souci du Salut s’est transformé en souci du salut social. Le Mal qui était envie, adultère, orgueil est devenu impérialisme, guerre, oppression sociale, homophobie.

Grave erreur, de croire que toute morale, religion, croyance, s’effondre derrière le christianisme désormais privé de pouvoir. (…) En réalité, les vertus essentielles de la morale chrétienne se métamorphosent en une sorte de morale laïque. Des auteurs du XXe siècle (Scheler, Kolnai, Chesterton) l’ont appelée l’humanitarisme. Cela pour la distinguer de l’humanisme, car nous ne sommes plus humanistes, ayant expulsé l’homme du centre du monde. L’humanitarisme récupère les vertus chrétiennes de compassion et d’égalité, et les recycle dans l’immanence d’un monde sans dieu. Sans la transcendance, toutes ces vertus dégénèrent, se font mièvres et pleines de sensiblerie, en même temps qu’elles demeurent oppressives. La morale devient pour ainsi dire une religion.

Mais les choses vont plus loin. La religion traditionnelle de l’Occident transcendant et monothéiste n’a pas été tout bonnement effacée pour être remplacée par le rien. Elle a été lentement supplantée par des polythéismes immanents - ce que l’on appelait le paganisme. Ou par des spiritualités multiples, parfois héritées de nos traditions (le stoïcisme, l’épicurisme), parfois reçues d’autres cultures (le bouddhisme). Il faut insister pour dire que la vénération de multiples «dieux» ou la sacralisation de tout ou partie du monde immanent est une tendance humaine universelle - c’est le monothéisme transcendant qui représente une exception. Ainsi, dès que le monothéisme s’effondre, les multiples dieux immanents reviennent d’eux-mêmes. Quant aux spiritualités, elles sont si liées à la pâte humaine que leur surgissement est presque instinctif. L’homme est un être spirituel et religieux. C’est pourquoi nous avons aujourd’hui en Occident des descendants des épicuriens, des adeptes de Bouddha, des gens qui embrassent les arbres et des adorateurs de baleines, par exemple.

L’écologie tient lieu de religion nouvelle, et, en l’occurrence, elle est un panthéisme. Elle a ses rites, son catéchisme obligatoire, ses interdictions, ses prophètes et ses grands prêtres, ses anathèmes et ses excommunications. Processus très dangereux, car dégrader une véritable science en religion, c’est mortel pour la science en question - et nous avons bien besoin de l’écologie.

Ce que les peuples occidentaux ont déjà commencé à perdre, ce sont les fondements du judéo-christianisme, les présupposés culturels sur lesquelles s’appuyait l’édifice. C’est d’abord la croyance en l’existence de la vérité, qui nous vient des Grecs - et nous revenons aux mythes, ce qui inaugure bien des dégâts pour la pensée scientifique. C’est ensuite l’idée d’un temps fléché, qui a donné historiquement l’idée de progrès, et nous revenons au temps cyclique avec l’annonce de catastrophes apocalyptiques. C’est enfin la croyance dans la dignité substantielle de l’être humain, qui s’efface pour laisser place à une dignité conférée de l’extérieur, sociale et non substantielle, comme c’était le cas avant le christianisme. Il nous faut dorénavant vivre avec ces présupposés nouveaux pour nous. Les chrétiens qui restent en Occident demeureront une minorité et, probablement, les agents secrets de Dieu.

dans Le Figaro du 28 septembre 2021

 

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16 septembre 2021 4 16 /09 /septembre /2021 17:34

 

Dans une tribune exclusive publiée par QG, plus de 2.000 chercheurs, universitaires, soignants, juristes, artistes et enseignants, dénoncent la censure inédite opérée autant par les médias que par les GAFAS au sujet de tout ce qui contredit le discours officiel sur le Covid. Chasse aux sorcières, règlements de compte, rien n’est épargné aux personnes qui contestent le bien-fondé du pass sanitaire, et réclament simplement plus de transparence concernant le processus vaccinal, ainsi qu’un débat contradictoire sur la stratégie sanitaire nationale

Aucun d’entre nous n’aurait cru possible ce que nous voyons se dérouler sousA nos yeux depuis un an et demi. Non pas qu’une nouvelle épidémie vienne mettre à l’épreuve nos systèmes immunitaires individuels et nos structures collectives de santé. Cela, c’était prévisible. Mais que la gestion de cette épidémie vienne mettre en péril des valeurs démocratiques, des libertés et des droits humains acquis de haute lutte depuis la Révolution française, cela, c’était impensable. Et pourtant.

Liberté d’aller et venir, liberté d’expression, liberté de commerce, liberté syndicale, droit au travail, égalité des droits de tous les citoyens, non-discrimination dans l’accès aux biens, lieux et services de la société (dont l’accès aux soins et l’accès à l’éducation), confidentialité des données de santé… la liste est longue, très longue.

Les états d’urgence s’empilent les uns sur les autres. Le Parlement est traité comme une simple chambre d’enregistrement. Le Président de la République gère seul la situation avec un « Conseil de défense sanitaire » dont aucun compte rendu de réunions n’est consultable. Les médias de toutes tendances ne laissent quasiment aucune place au débat contradictoire et ils répercutent la communication gouvernementale sans distance. Les réseaux sociaux ne sont plus du tout le support de la liberté d’expression qu’ils vantaient à leurs débuts. Google (propriétaire de YouTube) et Facebook ne se contentent plus d’orienter nos pensées à l’aide d’algorithmes. Avec d’autres (Twitter, Linkedin, etc.), ils opèrent désormais une censure massive de tout ce qui contredit le discours officiel sur le Covid.

Dans un tel contexte, certains se croient tout permis. Les influenceurs se déchainent, les attaques ad hominem pleuvent, les règlements de compte s’étalent. On voudrait non seulement discréditer à coups d’amalgames infantiles (complotistes ! complices de l’extrême droite !), mais aussi radier, démissionner, évincer, en un mot faire taire. Beaucoup de celles et ceux qui – de par leurs emplois – constituent les élites se taisent, souvent par peur d’être à leur tour ostracisés. Tout ceci rappelle à certains égards l’époque de la chasse aux sorcières sous le Maccarthysme.

Par ce texte, nous (professionnels et bénévoles de la recherche, de la santé, de l’éducation, du droit et de la culture) appelons toutes les femmes et tous les hommes qui ont encore un fort attachement à la démocratie à la défendre de toutes leurs forces. Non, il ne saurait être interdit de discuter les origines du Sars-Cov-2. Ni interdit d’interpréter les statistiques de mortalité autrement que pour dire que nous risquons tous de mourir (discours de la peur). Ni interdit de dire que le refus de soigner précocement les personnes contaminées est un dogme imbécile qui, pour le coup, pourrait donner lieu à des poursuites en justice. Ni interdit de dire que les confinements font plus de mal que de bien aux sociétés. Ni interdit de questionner l’influence des richissimes industries pharmaceutiques sur le monde scientifique et médical, sur les gouvernements, sur les organismes supranationaux (OMS, UE) et sur les médias. Ni interdit de constater que si la vaccination ARNm protège en partie des formes graves de Covid, en revanche, comme le variant dit Delta le montre partout dans le monde, elle ne garantit ni d’attraper ni de transmettre le virus, ce qui invalide le principe même du « passe sanitaire ». Ni interdit de contester que l’on vaccine par contrainte ou par chantage les enfants et les adolescents pour qui la balance risque/bénéfice est très douteuse. Ni interdit de demander que l’on attende, pour vacciner certaines catégories de personnes à risque (les femmes enceintes par exemple), d’avoir plus de transparence et de données de pharmacovigilance. Ni interdit de manifester tous les samedis si l’on considère qu’il est intolérable de discriminer massivement les citoyens par le biais d’un laisser-passer sanitaire.

Les principes de liberté et d’égalité, de même que les droits humains fondamentaux, ne se discutent pas, ne se compromettent pas. Ils sont les socles de notre société politique et le vrai fondement de la cohésion sociale. La liberté d’expression est l’un de ces droits fondamentaux. Ceux qui tentent d’une façon ou d’une autre d’en empêcher l’exercice agissent contre la démocratie.

30/08/2021   La suite avec les 2500 signataires 

 

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