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21 avril 2023 5 21 /04 /avril /2023 09:38

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18 avril 2023 2 18 /04 /avril /2023 15:33

 

" Dans ce livre, je raconte ma propre expérience, qui ne résume en aucune façon celle de tout le monde, mais certains de ses aspects font partie du lot commun. L'Histoire a déterminé ma propre histoire. En choisissant certains épisodes, je voulais restituer, le plus fidèlement possible, à travers le regard d'un enfant d'abord, d'une adolescente ensuite, une expérience vécue. Grâce au regard ironique de l'adulte que je suis devenue, ces événements pouvaient prendre une dimension comique ou grotesque.
Je ne peux qu'espérer que cette vision double permette au lecteur de saisir l'esprit des périodes décrites. Quant à l'auteure de ces lignes, sa vie de 1944 à 1968, ne peut intéresser le lecteur que par la diversité de son expérience qui l'a amenée à survivre à deux "ismes", le nazisme et le stalinisme, et à trouver son salut dans une démocratie libérale. Son destin l'a conduite à franchir plusieurs frontières, à traverser deux fois un océan, pour revenir à Paris et y mener enfin une vie "bien rangée".
Avouez, chères lectrices, chers lecteurs, on connaît des destinées bien plus malheureuses… "

On peut le commander ICI

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27 février 2023 1 27 /02 /février /2023 10:28

Nous publions régulièrement des papiers rectifiant les faits sur la Hongrie, la Pologne et d’autres pays d’Europe centrale, peu ou mal connus en France. Nous avons remarqué un essai de Yann Caspar sur les littératures de ces pays, Chroniques littéraires d’Europe centrale (éditions du Cygne) qui est une bonne introduction à une meilleure connaissance de cette zone et avons posé quatre questions à son auteur.
Quand les médias de grand chemin parlent de l’Europe centrale, c’est sous une forme souvent caricaturale, pour fustiger la Hongrie ou la Pologne, les autres pays étant terra incognita, pourquoi ce silence sur des pays pourtant si proches géographiquement et culturellement ?

C’est particulièrement le cas dans les médias français. Les Français ont une connaissance assez limitée de cette région, qui historiquement est plutôt une zone suscitant l’intérêt des Allemands. Si l’on ajoute à cela le penchant idéologique français à l’universalisme et l’incapacité des Français à comprendre d’autres formes de constructions collectives que celle de la nation française, l’Europe centrale n’est plus simplement une région difficile à appréhender mais carrément une énigme. Percer cette énigme, armé du seul logiciel français est impossible. De ce point de vue, les Allemands et les Anglo-Saxons ont un net avantage. Les premiers ont un rapport à la communauté politique plus axé sur la langue et l’ethnie, ce qui les rend plus aptes à comprendre les nations d’Europe centrale. Les seconds sont pragmatiques et traitent un problème en partant de la réalité du terrain. Tous les deux succombent moins à ce travers consistant à plaquer des concepts sur une région donnée.

À l’Ouest, on est soit anti-Orbán soit pro-Orbán, vent debout contre les « ultra-conservateurs polonais » ou séduit par « la Pologne fièrement catholique ». Dans tous les cas, on porte un jugement partant d’illusions idéologiques et faisant l’impasse sur des particularités historiques (…)
Néanmoins, il est vrai que ces différences d’approche ont tendance à s’estomper. Aujourd’hui, l’heure est à la simplification généralisée. C’est évidemment le cas lorsqu’il est question des cas hongrois et polonais. Tout ne devient que vulgaire idéologie, les faits et le recul historique passent au second plan, quand ils ne sont pas totalement négligés. Cela débouche sur des fantasmes en tout genre. Les uns accusent et vocifèrent. Les autres admirent et idéalisent. À l’Ouest, on est soit anti-Orbán soit pro-Orbán, vent debout contre les « ultra-conservateurs polonais » ou séduit par « la Pologne fièrement catholique ». Dans tous les cas, on porte un jugement partant d’illusions idéologiques et faisant l’impasse sur des particularités historiques : la spécificité des constructions nationales centre-européennes, le rapport aux empires, la dépendance économique et politique, la prise en étau géographique, les traces laissées par le socialisme, etc. Le fait que cette région fasse l’objet de tant de mythes témoigne surtout d’une paresse et d’une faillite intellectuelles de l’Europe de l’Ouest. Il faudrait avant tout que les Européens de l’Ouest balaient devant leur porte pour être en mesure de comprendre ce qui se passe ailleurs.

Quelle a été l’origine de cet ouvrage et votre méthode de travail ? 

Précisément l’envie de jouer modestement un rôle de passeur de connaissances à destination des francophones. Ce sont essentiellement les hasards de mon arbre généalogique qui me fournissent des atouts pour tenter de tenir convenablement ce rôle. J’ai la chance de maîtriser trois langues (le français, l’allemand et le hongrois) sans avoir eu à les apprendre de manière fastidieuse. Cette facilité provoque en moi un sentiment de dette permanente. Une fois mes études terminées en France, il y a dix ans, je me suis installé à Budapest, où je vis toujours. Mes activités sont toutes liées à ce rôle de passeur et de pont entre l’Europe centrale et l’Europe de l’Ouest. Traduction, interprétariat, conseil, expertise, journalisme, etc. Ce livre est d’ailleurs né dans la cadre de projets journalistiques.

Je collabore depuis plusieurs années au Visegrád Post, un média spécialisé dans l’Europe centrale fondé et dirigé par Ferenc Almássy, lui aussi franco-hongrois. En 2018, l’idée nous est venue de proposer à nos lecteurs des contenus sortant un peu des sentiers battus. Ferenc et moi commencions alors un peu à être fatigués de ce ping-pong permanent et assez stérile entre « progressistes » de l’Ouest et « conservateurs » de l’Est. Nous y voyions hélas plus un jeu d’ombres que des réalités tangibles. Je me suis alors mis à écrire pour le Visegrád Post des chroniques hebdomadaires sur des classiques de la littérature centre-européenne. Ces textes se proposent de prendre du recul sur l’actualité et adoptent des angles de compréhension originaux. Certains ont été retravaillés pour la publication de ce recueil paru aux Éditions du Cygne, une maison dirigée par Patrice Kanozsai, qui, en sa qualité de Belge d’origine hongroise vivant à Paris depuis trente ans, a lui aussi à cœur ce rôle de passeur entre l’Europe de l’Ouest et l’Europe centrale.

Les auteurs et les œuvres chroniqués ont été choisis parce qu’ils permettent mieux que n’importe quel discours politique et idéologique de comprendre l’Europe centrale d’un point centre-européen. Ils sont le miroir de ce que les populations centre-européennes ont en elle.
Les auteurs et les œuvres chroniqués ont été choisis parce qu’ils permettent mieux que n’importe quel discours politique et idéologique de comprendre l’Europe centrale d’un point centre-européen. Ils sont le miroir de ce que les populations centre-européennes ont en elle. En réalité, tout ce qui fait la spécificité de cette région n’est pas si mystérieux que cela si l’on prend la peine de s’imprégner d’une bonne dose de sa littérature. Une explication et une analyse du texte de l’Hymne national hongrois permet par exemple de se faire une bien meilleure idée de la Hongrie que la lecture de tous les articles pro- et anti-Orbán réunis.

Quels sont les grands noms et les grands thèmes qui traversent votre livre ?

D’abord, l’incontournable Sándor Márai, un des écrivains hongrois les plus connus en France. Je m’intéresse à son rapport à la révolte de 1956, notamment en épluchant son journal qu’il a tenu monacalement pendant des décennies. On y découvre un visionnaire qui ne se fait aucune illusion sur l’autonomie de son pays. Dès 1945, il sent déjà un 56 en préparation et sait que ce sera un échec sanglant. De la même manière, le poète Endre Ady sentait déjà avant la Première Guerre mondiale la tragédie du traité de Trianon se dessiner. On touche là au cœur du rapport des Hongrois aux relations internationales : l’absence d’espoir et un pragmatisme total. Trianon et 56 ont appris aux Hongrois à s’abstenir de tout romantisme. On peut même aller plus loin : la défaite de 1526 face aux Ottomans et la partition qui s’en suivra marque une rupture irréversible dans le rapport des Hongrois aux grandes puissances. Toute la littérature hongroise est pleine de ces traumatismes et des enseignements à en tirer. Cela permet de comprendre le positionnement si décrié du gouvernement hongrois sur le conflit actuel opposant l’Ukraine à la Russie. La Hongrie sait qu’elle a tout à perdre et rien à gagner quand de plus grands qu’elle se mettent à s’agiter.

On touche là au cœur du rapport des Hongrois aux relations internationales : l’absence d’espoir et un pragmatisme total. Trianon et 56 ont appris aux Hongrois à s’abstenir de tout romantisme.
Il n’échappe à personne que la Pologne est de ce point de vue différente. Elle joue sa carte dans le conflit actuel. Il existe chez les Polonais une dose de romantisme et d’ambition de grandeur que l’on ne retrouve pas en Hongrie. Pour l’expliquer, je me penche sur la puissance d’un texte de 1828 du Polonais Adam Mickiewicz, Conrad Wallenrod. Un détour qui à mon sens éclaire le rapport des Polonais aux grandes puissances. Si l’on confronte cela aux textes hongrois chroniqués, on dispose de plus de clés de compréhension des actuels différends entre Varsovie et Budapest. Mais cette région centre-européenne a surtout de nombreux points communs. C’est une autre trame de ce recueil : la singularité historique de cette région d’Europe. Je conclus le recueil par une chronique sur les Trois Europes de l’historien hongrois Jenő Szűcs, que Fernand Braudel admirait. Un ouvrage essentiel pour saisir les particularités historiques, juridiques et politiques de cette région. L’ouvrage de Szűcs est dense et magistral : sur plusieurs siècles, il livre les éléments permettant d’isoler cette région et d’y identifier des lames de fond communes. L’œuvre de Szűcs est à lire et à relire, même si elle est d’un niveau d’érudition parfois décourageant.

D’autres chroniques d’apparence plus légère sont à mon sens tout aussi pertinentes pour cerner cette région : le traditionaliste Hamvas et son rapport au vin, qui en dit long sur le rapport des Hongrois à la dépression et à la jouissance, deux romans ayant pour décor la Bosnie ottomane, qui permettent de mieux peser les crispations identitaires balkaniques, le parcours du médecin hongrois Semmelweis conté par Louis-Ferdinand Céline, le brave soldat Švejk pour se faire une idée du ridicule du pouvoir habsbourgeois sur sa fin, etc. Il existe bel et bien dans cette région, à des degrés divers, une âme de survivants. C’est le principal message que j’ai voulu faire passer.

Comment se le procurer ?

En fuyant les grandes plateformes et en soutenant un petit éditeur indépendant, les Éditions du Cygne (editionsducygne.com), ou en le commandant chez votre libraire (13€).

Propos recueillis par Claude Chollet

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26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 10:30

Une étude magistrale qui nous parle, car elle traite des racines du mal. 

   Le terme désigne le service créé par Alexandre III pour lutter contre les mouvements révolutionnaires en Russie et en Europe. Remarquablement organisée, l’Okhrana joue de tous les registres ; elle espionne, infiltre avec une rare dextérité. Elle use de la perlustration (inspection systématique des correspondances détournées) et de la cryptologie. Comptant jusqu’à 35 000 correspondants bien payés, l’Okhrana sait tout sur tout, manipule, provoque un état de suspicion général chez les ennemis de l’autocratie. En revanche, le meurtre est peu pratiqué. Alexandre Sumpf s’est penché sur son agence de Paris, très active, jouissant de la bienveillance des autorités (la Russie est l’alliée de la France).

   Il a étudié de près le cas d’Alexandre Zinoview (1889-1977), tout jeune révolutionnaire de 19 ans, repenti après un séjour éprouvant dans les geôles de l’Okhrana. Infiltré auprès de Vladimir Bourtsev, à Paris, très en vue comme polémiste et éditeur, il l’approche et rapporte tous les mois ce qu’il sait contre un « salaire » de 500 francs. Après la guerre, il mènera une vie artistique rangée qui fera sa réputation – on se penchera sur ses dessins, reproduits sur plusieurs pages. Seize séquences de son retournement. Dantesque. La filiation entre l’Okhrana et la police secrète soviétique est éclatante. Mais alors que l’Okhrana œuvrait dans les limites réglées par l’État, tchékistes, guépéistes et kagébistes, écartant toute contrainte, ajoutèrent l’élimination pure et simple des opposants.

par HISTOIRE ET CIVILISATIONS, Jean-Joël Brégeon 

On peut le commander ICI 

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26 février 2023 7 26 /02 /février /2023 10:22

Cette biographie au style limpide, écrite d'une plume si agile, se lit comme un récit haletant.
Surtout, c'est un récit incarné. L'auteur a vécu, pérégriné, séjourné dans toutes les contrées où il a suivi le jeune chef aux élégances inouïes et brandissant ce fameux drapeau aux brûlures glorieuses qui s'est frayé un chemin d'ornières dans nos campagnes d'insurrection.
Le livre que vous allez découvrir n'est pas une hagiographie. Comme le baron de La Tousche le dit très bien, « les grandes figures n'ont pas besoin d'apologies, encore moins de plaidoiries mensongères. » La vérité suffit à leur gloire.
(Philippe de Villiers) 


ICI

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7 février 2023 2 07 /02 /février /2023 09:38

Covid 19, ce que révèlent les chiffres officiels : Mortalité, tests, vaccins, hôpitaux, la vérité émerge 

Pierre Chaillot est statisticien.
Depuis le début de la crise du Covid, il a collecté scrupuleusement toutes les semaines l’intégralité des données officielles disponibles sur les sites d’EUROSTAT, de l’INSEE, de la DREES et des différents ministères. Mortalité, occupation des lits, positivité des tests, âges, etc…
Deux ans d’un travail méticuleux, qu’il a rendu public régulièrement sur sa chaîne Youtube «  Décoder l’éco  ».
Qu’a-t-il constaté ? De gigantesques anomalies.

En France comme dans tous les autres pays européens, la mortalité de l’année 2020 standardisée (c’est-à-dire étudiée par tranches d’âges et non pas en données brutes) est au niveau de celle de l’année 2015 soit la septième année la moins mortelle de toute l’histoire de France.
Quant à la mortalité de l’année 2021, elle au niveau de celle de 2018, la troisième la moins mortelle de toute l’histoire de France.

Les chiffres présentés par les médias et les organes publics sont partiels et tronqués, aussi bien en ce qui concerne la mortalité que l’activité hospitalière ou l’efficacité vaccinale.

Il expose dans ce livre la totalité de ses recherches pour qu’enfin un débat scientifique serein puisse avoir lieu sur cette crise dont les conséquences sont loin d’être derrière nous.

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5 janvier 2023 4 05 /01 /janvier /2023 11:44

SÉBASTIEN LAPAQUE : DEVENIR ET RESTER FRANÇAIS AVEC BERNANOS 
Grand spécialiste de Georges Bernanos, le journaliste du Figaro Sébastien Lapaque poursuit son exégèse de l’écrivain catholique, dont le souci de la vérité et le sens de l’appel détonent plus que jamais.
Par Jérôme Besnard, Publié le 22 novembre 2022

 

© Benjamin de Diesbach pour L’Incorrect

On ne lit plus Charles Maurras, mais on lit Georges Bernanos. 75 ans après sa mort, comment expliquer ce retour en force de l’auteur du Chemin de la Croix des âmes ? Pourquoi séduit-il une partie significative de la jeunesse intellectuelle ?

Il y a la puissance de ses visions, la souveraineté de son allure, le style en poinçon de son combat, la variété de son inspiration : romans, essais, nouvelles, articles, conférences, portraits de saint (Jeanne d’Arc et Dominique de Guzmán) et pour finir un dialogue pour le cinéma devenu une pièce de théâtre et un livret d’opéra… En trois décennies d’écriture (1919-1948), voilà une bibliographie bien remplie. Les exégètes se régaleront également de textes rédigés avant la Première Guerre mondiale et de 1 500 lettres publiées en trois volumes, une correspondance trop souvent négligée. Selon une habitude en usage dans la collection, les éditeurs de la Bibliothèque de la Pléiade ont séparé son œuvre romanesque et ses essais et écrits de combat.

Une longue fréquentation des livres de Bernanos depuis mes années lycéennes me laisse aujourd’hui penser qu’il est regrettable de distinguer ainsi son œuvre non-fictionnelle en lui appliquant les catégories historiques de la littérature pamphlétaire et engagée. C’est négliger les longues prosopopées qui la rythment. Dans ses essais, l’écrivain adore faire parler la France, la Justice, la Technique et il le fait toujours en romancier. Dans Vivre et mourir avec Georges Bernanos, j’ai essayé d’interpréter sa vocation à l’aune de la klesis (l’appel), par là de rapprocher son engagement de l’apostolat paulinien. Cela nous permet sans doute de comprendre ce que l’auteur de L’Imposture entend par la Technique. Pierre Boutang disait que le Christ était l’autre de la marchandise. Eh bien, il me semble que pour Georges Bernanos, la Technique, c’est l’autre de l’appel logé au creux de l’appel. [...]

La suite est réservée aux abonnés. 

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24 décembre 2022 6 24 /12 /décembre /2022 11:07


La pauvreté, ce n'est pas qu'un porte-monnaie vide. C'est un état qui se vit douloureusement, jour après jour, dans la tête et dans sa chair. La pauvreté, ce n'est pas aimer l'oisiveté. C'est passer des journées entières dans les administrations, à remplir sans cesse les mêmes dossiers, pour quémander de quoi survivre à des fonctionnaires payés pour à peine vous écouter. La pauvreté, c'est avoir des rêves, comme les autres, mais jamais aucun moyen pour le faire..
Myriam Rembaut a connu l'extrême pauvreté. Elle n'était ni traîne-savate, ni feignante, ni profiteuse.. Elle était journaliste, confortablement installée dans la vie, et qui s'élevait, lorsqu'il le fallait, contre l'insupportable et pérenne pauvreté dans notre monde.. mais sans se douter une seconde de l'extraordinaire violence qui l'accompagne !
La seule manière de faire comprendre les choses est parfois de se mettre à nu… Ce quelle fait dans le récit de sa chute, avec l'immense espoir d'éveiller un autre regard sur les pauvres, les démunis que notre société d'aujourd'hui méprise.

Petite, Myriam Rembaut rêvait de vivre de grandes aventures et d’écrire dans un journal, comme son héros, Tintin. Pas assez sportive pour être globetrotteuse, elle est, en revanche, devenue journaliste. Un métier qu’elle adore et qu’elle exerce depuis plus de trente ans. Elle s’est spécialisée dans la presse jeunesse et elle a notamment travaillé pour le journal "Mon Quotidien".

 

Myriam Rembaut, Au royaume du pauvre, Editions EX AEQUO 

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9 décembre 2022 5 09 /12 /décembre /2022 12:36

Tous, nous côtoyons un jour ou l'autre l'infirmité. Mais pour ce père et cette mère d'une famille de sept enfants où sont nés non pas un, ni même deux, mais trois enfants atteints d'une infirmité mentale, il ne s'agit plus de côtoyer. Il s'agit de recevoir l'enfant, de l'éduquer et de l'aimer. La couleur de la vie familiale devient nouvelle, la façon de faire face à la souffrance également. 

Les auteurs, mêlant de façon inséparable la description de la vie quotidienne et les réflexions que celle-ci leur a inspirées, nous font découvrir que l'enfant qui souffre, ou qui n'a pas le plein usage de sa raison, est aussi une immense grâce pour eux-mêmes et un don de Dieu pour son entourage. 

Publié pour la première fois il y a quinze ans, ce livre a été considérablement enrichi de nouvelles notations, et surtout de l'expérience de ces dernières années, de sorte que c'est un nouveau livre qui est proposé au lecteur. Aux chapitres couvrant leur expérience familiale, les auteurs ont adjoint deux méditations du Rosaire et du Chemin de la Croix à la lumière de l'infirmité. 

Pour commander

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12 novembre 2022 6 12 /11 /novembre /2022 12:27

Adaptation en BD du fameux roman de M. O´Brien, Père Elijah est le récit d´un moine carme, ancien homme politique appelé par le pape à une mission particulièrement périlleuse.

En vente ICI ou LA ...

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5 novembre 2022 6 05 /11 /novembre /2022 08:04

Le chien suivait l’enterrement du maître.

Il pensait aux caresses ;

Et il pensait aux coups.

Les caresses étaient plus fortes…

Dans le cortège, on s’indignait beaucoup.

On excusait la veuve — elle était comme morte.

On pardonnait à la maîtresse

(Elle était morte aussi).

Mais, qu’en la présence du prêtre,

La bonne ait pu laisser vagabonder ainsi

Ce chien au milieu du cortège !

Ah !
Ces filles vraiment ne se font nul souci.

Quelqu’un, l’ordonnateur, la famille, que sais-je ?

Aurait dû l’obliger à attacher le chien !

Elle-même, voyons !

C’est une propre à rien

Qui n’avait même pas l’excuse du chagrin.

Pourquoi la gardaient-ils?

Un ménage d’artistes…

De véritables bohémiens.

Ce monde-là vivait d’une étrange manière…

De coup de pied en coup de pied dans le derrière,

Rejeté à la queue du cortège, le chien

Songeait que seule la bonne était triste;

La bonne qui ne disait rien,

Et à qui ne parlait personne.

Il suivit jusqu’au bout aux côtés de la bonne.

Au cimetière, tous les deux au dernier rang

Ils écoutèrent le discours du président

De la Société des Auteurs Dramatiques.

A la fin, las du pathétique,

Le chien s’avança posément

Et, pour venger un peu la bonne,

Il pissa sur une couronne.

Hugomanie

source

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20 octobre 2022 4 20 /10 /octobre /2022 11:16

Le barbecue est mâle, et c’est très mal, dit la survivante de la Stasi. Mais le vin l’est aussi, figurez-vous : notre chroniqueur l’a découvert en lisant le stimulant essai de Jean Szlamowicz, Les Moutons de la pensée. Revue de détail et suggestions œnologiques.


Les vendanges sont faites, et le mois du vin déferle dans les grandes surfaces. J’en étais à hésiter, pour mieux faire descendre la première blanquette de la saison, entre un Pouilly-Fumé de bon aloi (sauvignon de Loire à ne pas confondre, dit très bien Thomas Bravo-Maza dans Marianne, avec le Pouilly-Fuissé, bourguignon et chardonnay) et un blanc de chez moi — un Caldareddu par exemple. Mes soucis œnologiques m’éloignaient un temps de la linguistique woke, objet de mon dernier billet…

A lire aussi : Sami Biasoni: malaise dans la langue française

Du moins, je le croyais. Mais comme je lisais en même temps Les Moutons de la pensée, deJean Szlamowicz — cité dans ma précédente chronique, un homme qui pense bien —, je suis tombé sur le raisonnement abscons (un adjectif à retenir, il fait chic et évite de dire « con » tout court) d’un Manifeste pour un vin inclusif, de Sandrine Goeyvaerts, dont la quatrième de couverture est alléchante : « Le monde du vin est largement sexiste, classiste, raciste, LGBTphobe et validiste. La bonne nouvelle c’est qu’on peut tenter de comprendre ce qui nourrit ces inégalités pour y remédier ».

Plein de mots nouveaux ! Et encore, nous avons échappé à « grossophobe » — comme le signale élégamment Blanche de Mérimée, la graisse est la dernière frontière woke. Pensez, Yseult en diva de la chanson française aux Victoires de la musique l’année dernière, seul notre pays pouvait y penser. Désormais les stars se recrutent au poids : et comme pour les maharadjas autrefois, on leur offre leur poids en disques de platine…

Que dit notre éminente féministe inclusive, dont le Huffington a rendu compte sans beaucoup de distance ? « Dans l’image féminine du monde du vin, la femme, c’est une femme sans tête, c’est des bouts de femme, des bouts de corps, donc il y a un peu de chair par-là, un peu de cuisse par-là, mais c’est jamais une femme entière, c’est une femme passive, c’est une espèce de songe éthéré ».

« C’est jamais » : vous appréciez la syntaxe quasi mallarméenne de la dame. Tout cela parce que les œnologues, les tastevins et les cavistes parleraient de « rondeur » ou de « cuisse » à propos du vin. Ces concepts, note Jean Szlamowicz, sont souvent le fait d’amateurs peu éclairés qui se la jouent experts. Et, remarque-t-il, « pourquoi cuisse aurait-il à voir avec le corps féminin ? L’anatomie masculine connaîtrait-elle donc quelque déficience fémorale ? (…) La « sensualité » d’un vin renvoie à la richesse des sensations organoleptiques — et c’est bien ce qu’on recherche dans le vin. On ne voit pas en quoi cela construit le moindre discours sur les femmes — à moins d’en faire les détentrices exclusives de toute sensualité ». Et d’ajouter — on sent que cet homme boit du bon et même du meilleur : « Quant à la notion de rondeur, elle n’a rien à voir avec l’image d’une silhouette mais avec une sensation de volume en bouche ».

A lire aussi: Genre: la fabrique des impostures wokistes

Le livre de Jean Szlamowicz déconstruit la déconstruction, analysant par exemple la prétention des « mathématiques queer » à « perturber les oppositions binaires : le codage informatique en 0 et 1 est éminemment suspect, quand on y pense, ce 0 qui ressemble à un trou, et ce 1 quasi phallique… » Et quand on pense que des siècles durant, les écrivains avant d’écrire se faisaient tailler une plume… On voit le type (mince, encore un mot sexiste !) de raisonnement des révisionnistes de la culture. Qu’on (flûte, encore un mot phonétiquement ambigu !) ne s’y trompe pas : ce qui paraît marginal a vocation à envahir notre langue, nos coutumes, et jusqu’au contenu de nos verres.

Le wokisme ne m’abîmera pas mon amour des grands flacons. Ces délires intersectionnels et inclusifs sont générés par une méconnaissance profonde de l’histoire de la langue, une ignorance totale de la nation française, et une méfiance des boissons alcoolisées qui me fait soudain penser que le vin est haram, chez ceux qui soi-disant n’en boivent pas.

Causeur, c’est un peu l’abbaye de Thélème chère à Rabelais. Non seulement nous avons des opinions différentes, mais nous avons des goûts œnologiques fort divers. Que j’aime les vins charpentés du Pic Saint-Loup (par exemple le rouge, syrah et grenache, du Domaine de l’Hortus) ne m’empêche pas de parler avec Elisabeth Lévy ou avec Gil Mihaely qui ont d’autres préférences.

Allez, buveurs très illustres et vérolés très précieux, comme disait Rabelais, buvez et n’attendez à demain : pensez que chaque goulée est une offense faite à Sandrine Rousseau et à ses épigones. Et à la bonne vôtre !

Jean Szlamowicz, Les Moutons de la pensée, Nouveaux conformismes idéologiques, Les éditions du Cerf, 2022, 220 pages, 20€.

 

In vino veritas - Causeur

 

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21 septembre 2022 3 21 /09 /septembre /2022 10:54

VOYEZ LE FILM ICI

S’il est un écrivain de la grâce de Dieu par excellence, c’est bien Georges Bernanos. A l’œuvre dans les ténèbres les plus épaisses de la condition humaine, l’écrivain l’a incarnée dans les personnages de ses romans en prise avec le réel de leur temps. Spécialiste de l’œuvre romanesque de l’écrivain, le théologien Benoît Lobet nous décrypte l’essence de la foi chrétienne au prise avec le combat spirituel entre le Bien et le Mal. 
"De son premier roman Sous le soleil de Satan à son dernier Dialogues des Camélites en passant par Monsieur Ouine et Journal d’un curé de campagneL’impostureLa Joie, nous découvrons la courbe de vie et l’arc créatif de Georges Bernanos autour de ce motif récurrent de "la grâce" comme prière, joie, sacrifice, esprit d’enfance… présent au-delà du Mal."
En filmant les lieux et les paysages qu’il a arpentés toute sa vie, Marie Viloin propose dans ce documentaire un cheminement de foi à travers l’œuvre et la spiritualité de Bernanos, tournée vers l'espérance.
*
Retrouvez Catherine Salviat, la comédienne qui donne sa voix aux textes de Georges Bernanos, dans le documentaire que Marie Viloin lui a consacré Catherine Salviat, un moment de grâce.

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19 septembre 2022 1 19 /09 /septembre /2022 09:04

MON ETE AVEC CHESTERTON (FIN): MERCI MONSIEUR!
L’été s’achève. Il est temps pour moi de laisser Gilbert K.CHESTERTON au moins provisoirement de côté. Grand merci à vous Monsieur!

J'écrirai sans doute plus tard une synthèse de cet "été" et de mes réflexions à partir de quelques-unes de mes lectures de cet écrivain parfois difficile d’accès mais d’une telle richesse qu’il est impossible de le méconnaître ou de le négliger.
Avant le mot FIN, alors que je n'ai pas pu tout dire - ce serait impossible - et que mes billets n'ont que la valeur du témoignage d'un "fan", je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager une nouvelle fois l'histoire de "la petite fille rousse"; elle qui il y a plus de 40 ans, grâce à Charles RAMBAUD, me tendit la main pour m'introduire dans l'univers chestertonien.

Dans l'Angleterre victorienne, une loi obligeait à couper les cheveux des petites filles pauvres, à cause des poux…

"Je pars des cheveux d'une petite fille. Ça, je sais que c'est bon dans l'absolu. Si d'autres choses sont contraires à cela, qu'elles disparaissent. Si les propriétaires, les lois et les sciences sont contre cela, que les propriétaires, les lois et les sciences disparaissent. Avec la chevelure rousse d'une gamine des rues, mettons le feu à toute la civilisation moderne. Puisqu'une fille doit avoir les cheveux longs, il faut qu'elle les ait propres; puisqu'elles doit avoir les cheveux propres, il ne faut pas qu'elle ait une maison sale; il faut que sa mère soit libre et qu'elle ait des loisirs; puisque sa mère doit être libre, il ne faut pas qu'elle ait un propriétaire usurier; puisqu'elle ne doit pas avoir un propriétaire usurier, il faut redistribuer la propriété; puisqu'il faut redistribuer la propriété, nous ferons une révolution…

On ne lui coupera pas les cheveux comme à un forçat. Non, tous les royaumes de la Terre seront retaillés et découpés à sa mesure. Les vents du monde seront calmés pour cet agneau, qui ne sera pas tondu. Toutes les couronnes qui ne vont pas à sa tête seront brisées… Elle est l'image sacrée de l'humanité. Tout autour d'elle l'usine sociale doit s'incliner, se briser et s'effondrer; les colonnes de la société s'écrouleront, mais pas un cheveu de sa tête ne sera touché."

Tout Gilbert K. CHESTERTON me semble être dans ce petit conte!

En attendant donc d'autres rencontres voici, en provenance de WIKIPEDIA, une petite biographie qui vous permettra de « situer » le personnage.

BIOGRAPHIE

Chesterton naît à Londres dans une famille bourgeoise. Sa mère, Marie-Louise, née Grosjean, est la fille d'un prédicateur laïc suisse. Son père, Edward Chesterton (1841-1922), dirige une agence immobilière avec son frère.

Il est baptisé à l’âge d’un mois dans l'Église d'Angleterre, bien que sa famille pratiquât l'unitarisme de façon irrégulière. Il a eu une sœur morte en bas âge, et un frère de cinq ans son cadet, Cecil, avec qui il formera un partenariat culturel et familial intense. À la naissance de son frère, Chesterton écrira dans son autobiographie qu'il était content : « J'avais enfin un public à qui parler. »

La suite ...

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24 juillet 2022 7 24 /07 /juillet /2022 12:00

Sophie Roubertie reçoit :

  • Maximilien Le Fébure du Bus, prêtre, écrivain
  • Valérie d’Aubigny, critique littéraire jeunesse, directrice du site et du comité de lecture de 123loisirs

Thèmes : “Eloge spirituel du repos ; Livres pour la jeunesse ; Coups de cœur”

Ecoutez VITE l'émission ICI

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19 juillet 2022 2 19 /07 /juillet /2022 17:29

Miklós Bátori, nom de plume de Miklós Bajomi, est un écrivain catholique d'origine hongroise, né le 24 mars 19191,2 à Bátaszék en Hongrie et mort le 18 février 1992 à Trappes.

Il publie en hongrois à Cologne, en 1960, Kálvária (« (route du) Calvaire » d'après l'adresse de son lycée, en français Un étrange paradis), qui décrit l'époque où, professeur à Győr, il s'enfuit avec un groupe de catholiques persécutés par le pouvoir communiste.

 

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1 juillet 2022 5 01 /07 /juillet /2022 16:54
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11 juin 2022 6 11 /06 /juin /2022 09:02
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7 juin 2022 2 07 /06 /juin /2022 20:09

 

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25 avril 2022 1 25 /04 /avril /2022 15:13

Cent questions et réponses sur la foi catholique, des plus polémiques aux plus ingénues, des plus érudites aux plus naïves, sont réunies dans ce bref ouvrage.

Ces questions et réponses ont d'abord été publiées sur le site internet Réponses catholiques.

Ce dernier est un site animé par des prêtres et des laïcs catholiques, tous titulaires de diplômes de théologie, qui cherche à répondre aussi simplement que possible aux questions que les internautes se posent sur la foi catholique.

 

212 pages - 20 €

 

 

 

 

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20 avril 2022 3 20 /04 /avril /2022 08:40
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30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 14:07

Igor Chafarevitch est un mathématicien et essayiste soviétique, puis russe.

Auteur d'un maître-livre, Le phénomène socialiste

Il dresse une critique du socialisme dans son livre Le phénomène socialiste, écrivant que « le dépérissement, et à la limite, la mort de l'humanité ne sont pas la conséquence fortuite, extérieure, de l'incarnation de l'idéal socialiste, mais en constituent au contraire l'élément organique essentiel. Cet élément inspire les propagandistes de l'idéologie socialiste qui le perçoivent d'ailleurs plus ou moins consciemment. La mort de l'humanité n'est pas seulement le résultat du triomphe du socialisme, elle constitue le but du socialisme. »

Dans son livre, il analyse de nombreuses formes de socialisme, depuis les temps anciens en passant par les hérésies médiévales et jusqu'aux penseurs modernes et aux états socialistes, il en résulte selon lui que l'idéologie socialiste découle d'une volonté de supprimer l'individualité humaine. Le livre comporte trois parties principales :

  1. Socialisme millénariste : il identifie des idées socialistes parmi les anciens grecs, spécialement Platon et parmi de nombreux hérésiaques médiévaux comme les CatharesLibre-EspritTaboritesAnabaptistes, de nombreux groupes durant la Première Révolution anglaise, et des écrivains modernes comme Thomas MoreCampanella, et de nombreux auteurs des Lumières en France au XVIIIe siècle.

  2. l'État socialiste : il décrit le socialisme des Incas, des États jésuites au Paraguay, en MésopotamieÉgypte, et Chine.

  3. Analyses : il identifie trois thèmes persistants d'abolition dans le socialisme: l'abolition de la propriété privée, l'abolition de la famille et l'abolition de la religion, principalement mais pas seulement le christianisme.

Extrait de Wikipedia.

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30 mars 2022 3 30 /03 /mars /2022 13:58

   

Un livre paru en 1993.

" A couvert du processus de démocratisation en Union Soviétique, un "Petit Peuple" d'intellectuels cosmopolites funestes héritiers des Démons qui pensèrent le plus terrible génocide de l'Histoire ( -66 million de morts ), s'acharne contre les Russes, qualifiés de "fils de chiens" d'esclaves millénaires, et sommés d'adopter la culture marchande de l'Occident.

   C'est dans le contexte d'un déchaînement de haine raciale à l'égard des Russes et d'apologie de " l'imitation barbare de l'Occidental "  ( A. Soljénitsyne ) que l'une des figures historiques de la résistance au Communisme et avec lui 73 des plus grands écrivains russes expriment leur refus absolu de la "mort tiède" que, sous le signe de la "Démocratie" de la Religion des Droits de l'Homme et d'une vision constructive du réel, les nouveaux calomniateurs de la Russie ont programmée.

   Pour la première fois en Occident, la Grande-Russie prend la parole pour dévoiler les motivations réelles des orphelins du bolchevisme travestis en démocrates et en partisans de l'économie de marché, qui se résumeraient en un commandement : PARACHEVER LE GENOCIDE DU PEUPLE RUSSE ! "

 

Disponible ICI . Vos commentaires courtois sont les bienvenus 

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18 mars 2022 5 18 /03 /mars /2022 21:59

extrait des Trois entretiens ...


188 pages
AD SOLEM (02/06/2005)

Résumé :

Ces Trois entretiens sur la guerre, la morale et la  religion constituent le dernier livre de Vladimir Soloviev (publié peu de temps après sa mort, en 1900). On peut à juste titre y voir le testament philosophique, politique et religieux de celui qui a sans doute été le plus grand penseur russe du XIXe siècle. Trois protagonistes : un Général, un Homme politique et Monsieur Z (alias Vladimir Soloviev), personnifications des vérités du passé, du présent et de l'avenir, s'opposent dans un dialogue très vif au représentant de l'erreur sous toutes ses formes qu'est le Prince (disciple de Tolstoï et à ce titre agent d'une confusion mentale et spirituelle qui en fait un précurseur de l'Antéchrist). A travers ces " trois entretiens ", Vladimir Soloviev montre le caractère indispensable de l'Etat, de la culture, de l'Eglise - du progrès et des institutions humaines en général - au moment où une lumière crépusculaire commence à descendre sur les valeurs qui formaient la civilisation occidentale. Au fil d'un dialogue où s'entremêlent admirablement gravité et humour, la courtoisie des échanges se voit perturbée par le sentiment d'une menace diffuse, qui altère la limpidité de l'atmosphère. Un temps s'achève. Un autre commence, prélude à ce " temps de la fin des temps " (le nôtre ?) que décrit en conclusion le Court récit sur l'Antéchrist, où face à la persécution que l'Antéchrist a déclenchée contre les chrétiens du monde entier, les représentants de l'Orthodoxie (le moine Jean) et du Protestantisme (le pasteur Paulus) prennent refuge auprès du pape Pierre II, qui scelle dans le martyre le retour à l'Unité des communautés chrétiennes divisées.

 

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5 mars 2022 6 05 /03 /mars /2022 10:43

 

En ces temps inquiétants où l’on sort du COVID pour entrer dans la guerre en Ukraine, les médias n’ont jamais créé un climat aussi anxiogène. On étouffe et on a envie de s’aérer et –peut-être-de s’évader ... Voici deux textes, complétement farfelus et détachés de l’actualité, sur le mois de mars qui a débuté cette semaine, écrits par l’écrivain, romancier et chroniqueur Alexandre Vialatte (1901-1971). Pour Alexandre Vialatte « la poésie filtre à travers les fentes de l’insolite ». Par son humour particulier et anti-conventionnel, toujours à la recherche du mot précis et de la pointe, il a créé un style qui fait de lui un grand écrivain du 20e siècle.

Mars, qui fut le premier mois de l'année, n'est plus que le troisième, et compte trente et un jours, à chacun desquels suffit sa peine. Il a reçu son nom du dieu Mars, patron de la guerre et des giboulées, qui protégeait les céréales alimentaires et figure parmi les planètes sous forme d'une étoile rougeâtre et d'un éclat ferrugineux qui a deux Lunes, Deimos et Phobos, et qui brille sans scintiller. L'année y dure deux fois plus longtemps que sur la Terre. Mars est couverte de mers vertes, de brouillards, de nuages mouvants, de terres rouges, de végétaux jaunes, de hautes montagnes et de neiges éternelles. Deux inexplicables canaux, de cent vingt kilomètres de large et plus longs que la Loire, y sont doublés parfois d'une ligne parallèle qui disparaît au bout d'un certain temps et pose une énigme aux astronomes. Seize fleuves l'arrosent, dont l'Orcus, l'Hydrastos et le Pyriphtegethon. Sa population, hypothétique, est supposée intelligente et agressive par le roman d'anticipation, et touristique par le maire de Stafford, qui publia prématurément dans The People, en mars 1956, la liste des familles locales disposées à lui offrir des chambres. Tel est Mars qui gouverne le mois.

Le mois de mars est le troisième de l'année dans le calendrier grégorien, qui est encore le plus sûr de tous à notre époque, car il ne se trompe que de vingt-quatre heures en quatre mille ans. Le mois de mars compte trente et un jours, dont le treizième rappelle à l'homme le départ de Dornon qui devait gagner en quarante jours le raid Paris-Moscou sur échasses. C'est en mars que commence la guerre de Cent Ans et que le printemps fait ses débuts. On observe les premiers moustiques et les premiers couples d'oiseaux (qui jusque-là volaient par bandes). Les poètes lyriques en profitent, et même quelquefois en abusent pour chanter la verdure, les laitages, les moutons, et la nature d'une façon générale, plus spécialement les végétaux et plusieurs sortes de papillons. En style contenu. Le soleil brille parfois ; l'homme éprouve le besoin de manger du veau froid dans un endroit inconfortable, imparfaitement abrité des ondées : c'est la tradition du pique-nique. Mars lui oppose un temps capricieux. Le laboureur craint tout particulièrement ce mois. Musset le réhabilite, Hermogène le Difficile ne lui oppose que peu d'objections. Il est livré à tous les vents la cantelaise, la tramontane et le brughiérous, comme le gargal ou le dahu ou la traverse, l'écir, la bise, le vent de France, le vent d'Espagne, le vent de Galonne, le vent blanc et le vent du Bas ; car mars est le mois de l'inquiétude. L'âme de l'homme se trouve partagée entre la douceur du printemps et l'austérité du carême. Les enfants, qui naissent en Bélier, tomberont dans les précipices, ils se feront tuer dans les tournois. Les uns perdront l’œil droit, imitant Tamerlan, d'autres l'œil gauche, comme Henri II, et certains la tête, comme Landru. Ils mettront le feu à leur jambe de bois et mèneront une vie ardente et contrariée dans les prétoires, les fonderies, les étables, les abattoirs, les salles de dissection et les jardins zoologiques. Les gens se battront autour de leurs cendres comme à l'enterrement de Zola. L'arum gobe-mouches, la sida agréable et l'andromède caliculée viennent de fleurir dans la serre. Plantez la gotte, semez la pimprenelle, la crépide rose, la belle-de-jour ; œilletonnez l'oreille d'ours, l'hépatique, la renoncule ; cueillez la duchesse de Liverpool. C'est le moment de nourrir les petits hornbostels de tourteaux et de pâtés sans levure. Mettez à part ceux qui vont l'amble et prenez leur empreinte nasale. La peau des mâles n'est belle que frottée au gros sel. À l'écurie, les bêtes sont encore maigres ; le coucou se cache dans les épinards ; l'abricotier va prendre fleurs, le corbeau dissimule son nid, la gelée a rosi l'amandier, la pie se tait, l'homme s'interroge, le Tibétain chasse en chœur le démon de la Mauvaise Fortune, l'ouragan a noyé les oiseaux voyageurs.

Alexandre Vialatte, Chroniques écrites dans les années 60 et publiées dans l’Almanach des quatre saisons.

Alexandre Vialatte, Almanach des Quatre Saisons, Textes rassemblés par Ferny Besson, Préface de Jean Dutourd, Julliard, 1981

Merci à Éric VR pour cette trouvaille. Qui nécessite de sortir son dictionnaire...

 

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