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29 septembre 2018 6 29 /09 /septembre /2018 09:39

Un article d'actualité repéré par EVR. Merci à lui.

 

La possible extension de la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples lesbiens et aux femmes seules annonce le retour des réformes sociétales. Derrière ces réformes se cache une vision du monde qui trouve ses racines dans des philosophies américaines que décrit l’universitaire Jean-François Braunstein, dans son dernier livre La philosophie devenue folle (Edition Grasset, 400p, 2018). Voici une critique de ce livre par le philosophe Robert Redeker : 

Les réformes sociétales - du « mariage pour tous » à l’« écriture inclusive» - mises en œuvre dans de nombreux pays occidentaux ces dernières années n'ont de réformes que le nom. Elles visent en réalité à bouleverser la structuration commune de la vie humaine et les fondements symboliques (au sens de ce mot pour la psychanalyse et d'autres sciences humaines) de l'individu, tout en charriant une nouvelle idée de l'homme. Le terme de réforme masque la portée de ces bouleversements. C'est de révolution anthropologique qu'il convient de parler. Une telle révolution n'est pas l'expression des caprices de Najat Vallaud-Belkacem hier ou de Marlène Schiappa aujourd'hui. Elle plonge ses racines dans les œuvres de théoriciens américains (…)

La ligne de combat est triple : le genre, qu'il s'agit de substituer au sexe ; l'animal, qu'on entend rendre égal à l'homme ; et la mort, qui serait transformée en événement technique. Trois intellectuels (deux américains et un australien) inspirent ces batailles : Judith Butler, Donna Haraway et Peter Singer.

Leurs livres sont pour le moins pittoresques. Dans les trois cas, l'affaire revient à expulser l'humanisme - qui suppose une différence ontologique entre les sexes, entre l'homme et les animaux, entre la vie et la mort - de la culture. L'humanisme est l'attitude d'esprit qui extrait l'homme du reste de l'univers, lui conférant par ce geste sa dignité, c'est-à-dire, au sens propre, son rang. Les courants de pensée et d'action issus de nos trois auteurs jettent aux orties cet humanisme et cette dignité.

Puisqu'il n'y a ni insularité ni privilège de l'homme dans l'univers, toutes les frontières sont appelées à être détruites. Ces courants prétendent en finir avec les différences imposées par la biologie et par la culture. Poussant la logique du genre jusqu'à son terme, la théorie « queer » suppose que l'on peut choisir son sexe et en changer à tout moment de sa vie. La négation de la différence entre les sexes s'articule à celle de la différence entre hommes et bêtes. Racontant son histoire torride d'amour physique avec sa chienne, Donna Haraway se fait, avec un véritable esprit de sérieux, grande prêtresse de la zoophilie. L'effacement des frontières entraîne également une justification de la pédophilie. Aux yeux de Singer, « les attitudes envers la pédophilie ou la zoophilie ne sont en rien différentes des attitudes anciennes à l'égard de l'homosexualité». Bref, ces tabous, liés aux monothéismes et aux découpages arbitraires de la réalité, seraient destinés à passer aux oubliettes.

Père de l'antispécisme, le philosophe australien utilitariste Singer se fait également le propagandiste de l'infanticide sur la base de la supériorité de certaines vies sur d'autres. Pour lui, la vie d'un chien en bonne santé aurait plus de valeur que celle d'un enfant handicapé ou qui rendrait difficile la vie de ses parents; d'où il serait pour cet auteur criminel de tuer ce chien et innocent de tuer cet enfant. L’antispécisme et la zoolâtrie conduisent à une préférence animale dans certaines situations. La notion de « qualité de la vie », utilisée pour justifier l'infanticide mais aussi l'élimination des personnes handicapées, voire improductives ou gênantes, déclasse le vieil héritage civilisationnel venu de l'Ancien Testament, honni par cette « philosophie devenue folle » : la vie comme essence absolue et sacrée.

Ici se révèle le cœur de ce dispositif : mener la guerre contre les essences, ces entités conceptuelles stables (l'homme, la femme, l'animal, la mort). Le mot « essentialisme » est devenu dans les débats de société - à l'image d'un autre, « populisme » - une accusation destinée à discréditer son interlocuteur, à l'éliminer de la conversation en faisant peser sur lui un double soupçon, celui de la bêtise et celui de la réaction.

En réalité, tout ce qui est humain n'existe qu'à l'intérieur de frontières qui délimitent ce que Pascal nommait la dignité - au sens propre : ce qui sépare - de l'homme. La guerre contre les essences et les frontières conceptuelles est une subversion destinée à mettre à bas l'humanité de l'homme.

Pareille folie est contagieuse. (Ces intellectuels américains sont les) inspirateurs de nombreuses réformes sociétales, de maints mouvements d'illimitation des droits, de l'état d'esprit d'une partie de notre société (…).Le langage quotidien lui-même est affecté par ces courants de pensée. On retrouve une partie du vocabulaire issu de cette galaxie intellectuelle chez nos gouvernants, quelques universitaires et de nombreux journalistes, ainsi que dans le néoféminisme, le véganisme et l'antispécisme. Or adopter un vocabulaire, c'est, parfois inconsciemment, soutenir un projet. (dans Le Figaro du 24 septembre 2018)

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21 septembre 2018 5 21 /09 /septembre /2018 13:42

 

Michel de Penfentenyo vient de rendre son âme à Dieu.

L'occasion de lire ou relire deux ouvrages.

 

Les VIe et VIIe siècle présentent de fortes similitudes avec notre fin de deuxième millénaire. Au début du Ve siècle, la barbarie avait tout bouleversé. Quatre cent ans de romanité chrétienne semblait s’effondrer dans le chaos social, la violence et l’impudicité. Les Mérovingiens s’épuisaient dans leurs rivalités dynastiques et la guerre civile.
C’est pourtant sous leurs règne qu’a débuté notre enfance national.
Le haut Moyen Âge  a commencé au Ve siècle. Il occupera, jusqu’au XIIe siècle de notre Histoire, sept cents ans qui ont façonné les fondements de la civilisation française. Ils ont été l’adolescence de notre personnalité historique, le première élan de notre culture et de notre vitalité, l’adolescence aussi de notre vocation politique et religieuse…

****

 

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26 juillet 2018 4 26 /07 /juillet /2018 23:18

 

La bataille de Bouvines : histoire et légendes, de Dominique Barthélemy

La bataille de Bouvines : histoire et légendes

La bataille de Bouvines, le 27 juillet 1214, a longtemps fait figure de mythe fondateur de notre histoire nationale. Remportée par le roi Philippe Auguste contre une coalition réunissant l’empereur allemand et les comtes de Flandres et de Boulogne, cette victoire a été célébrée dès l’origine comme un fait exceptionnel. Le symbole de la patrie en danger qui, dans un geste d’héroïsme, a su résister aux ennemis de l’intérieur et de l’extérieur. Et pourtant, ce dimanche de Bouvines porte en lui une réalité plus prosaïque. Dans une étude magistrale, l’historien Dominique Barthélemy renouvelle notre regard, non pas tant pour dénoncer les légendes et les anachronismes, que pour nous raconter la construction d’un mythe à travers l’histoire de France.

Christophe Dickès, Famille chrétienne, 9/7/18

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16 juillet 2018 1 16 /07 /juillet /2018 13:05
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15 juillet 2018 7 15 /07 /juillet /2018 09:05

 

de G.Lenotre

Résultat de recherche d'images pour "G.LENOTRE PARIS REVOLUTIONNAIRE"

téléchargeable sur BNF Gallica, site sur lequel on trouve un très grand nombre d'ouvrages...

Et aussi disponible en livre de poche :

Résultat de recherche d'images pour "G.LENOTRE PARIS REVOLUTIONNAIRE"

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10 juillet 2018 2 10 /07 /juillet /2018 10:47

 

Dans un café à la mode du XIème arrondissement, Guillaume Musso, Eric-Emmanuel Schmitt et Marc Lévy parlent chiffres de ventes avec Christine Angot. Entre Bernard-Henri Lévy, accompagné de l’un des comptables de ses sociétés de gestion de patrimoine. Anna Gavalda les rejoindra un peu plus tard. Dans un coin, attablé seul afin de mieux capter le regard du photographe, Philippe Delerm boit sa bière à petites gorgées. La généralisation du principe de petit plaisir, en annulant le principe de réalité et donc la tension génératrice d’art, comme disait Sigmund, nous mène tranquillement vers notre auto-destruction. La culture, qui était édifiée sur le renoncement pulsionnel, est passée aux pertes et profits. Fin de partie.

Tout l'article de Jean-Paul Brigheli est à lire ICI

Les bons livres, c'est sur Petrus Angel !

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9 juillet 2018 1 09 /07 /juillet /2018 09:28

 

A l'occasion de l'anniversaire de la naissance de Jean de la Fontaine, né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry et mort le 13 avril 1695 à Paris.

 

Quelques vers de Jean de La Fontaine devenus proverbes

 

  • Aucun texte alternatif disponible.
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27 juin 2018 3 27 /06 /juin /2018 17:50

 

Tombée du nid et Petit à petit de Clotilde Noël

La suite ...

 

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14 juin 2018 4 14 /06 /juin /2018 12:33
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5 juin 2018 2 05 /06 /juin /2018 12:32

demain à Paris !

En terrasse avec Cicéron

Mercredi 6 juin à 19h30

Invité par l'association Ichtus, Jacques Trémolet de Villers intervient pour une conférence sur son dernier livre En terrasse avec Cicéron et sur le thème de l'amitié politique.

Séance de dédicaces et buffet à l'issue de la conférence · Inscriptions sur ce lien

Ichtus 49 rue des Renaudes - 75017 Paris  - Code : 374A puis sonnette Permanences Ichtus et rez-de-chaussée - Métros : Charles de Gaulle Etoile (1, 2, 6, A) / Ternes (2) / Pereire (3, C).

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1 juin 2018 5 01 /06 /juin /2018 08:22

 

cliquez sur les images ...

 

 

 

 

 

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22 avril 2018 7 22 /04 /avril /2018 09:56

 

Fabrice Grimal a 37 ans. Diplômé de l’ESSEC, il dirige une start-up dans le domaine de la musique et il incarne cette nouvelle jeunesse qui ne croit plus dans nos institutions et qui s’intéresse aux mouvements d’idées alternatifs. Dans son livre, ce jeune « geek » livre une réflexion musclée sur la situation politique et sociétale française, en faisant le constat d’une paupérisation croissante des salariés et des entrepreneurs, et d’une baisse du niveau de vie des retraités qui ne peuvent plus aider leurs enfants ni leurs petits-enfants… Cela, d’un regard cruel du peuple à l’égard des élites qui sont discréditées et d’une absence de confiance à l’égard des institutions, y compris de la justice. Pour l’auteur, tous ces facteurs sont annonciateurs d’une révolution. Il pose l’hypothèse d’une révolution qui interviendrait en 2023, un an après l’élection présidentielle de 2022, qui verrait la réélection d’Emmanuel Macron… 

La suite et un entretien en vidéo...

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13 avril 2018 5 13 /04 /avril /2018 09:24

 

  • le 13 avril 1695 : mort de Jean de La Fontaine, fabuleux fabuliste français.

Jean de La Fontaine meurt à Paris, à l'âge de 74 ans. Le jour de sa mort on trouve sur lui un cilice.

Il est l'un des grands poètes  et moralistes Français du XVIIe siècle. Il s'est toujours tenu à l'écart de la Cour du Roi Soleil. Il est reçu à l'Académie Française en 1684. Son œuvre littéraire compte près de 250 fables, recueils de contes et moult poèmes, textes en prose ou en vers.

Ses Fables (1678), dont les six premiers livres sont des adaptations de celles d'Esope, à qui il rend hommage dans sa lettre À Monseigneur le Dauphin.

« Je chante les héros dont Ésope est le père, 
Troupe de qui l'histoire, encore que mensongère, 
Contient des vérités qui servent de leçons.
Tout parle en mon ouvrage, et même les poissons : 
Ce qu'ils disent s'adresse à tous tant que nous sommes ; 
Je me sers d'animaux pour instruire les hommes. »

 

C'est arrivé un 13 avril...

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3 avril 2018 2 03 /04 /avril /2018 16:51

 

La Grande Peur d'Henri Tincq

L'ancien chroniqueur religieux du Monde vient de publier un ouvrage intitulé La Grande Peur des catholiques de France. Il y fait part de sa part de ses angoisses. Il explique dans Le Point que sa génération passe et c'est une bonne nouvelle :

"J'appartiens à une génération de catholiques élevée à l'âge d'or de ces fameux mouvements d'Action catholique qui voulaient témoigner de leur foi dans la société, sans recherche excessive de la visibilité et sans prosélytisme. À une génération héritière des grandes réformes du concile Vatican II (1962-1965) qui a invité les fidèles à sortir du système de « chrétienté » rigide d'autrefois et à s'ouvrir au monde moderne, à entrer en dialogue avec d'autres religions – judaïsme, islam, protestantisme – autrefois ignorées, voire combattues et avec les non-croyants. Un catholicisme missionnaire, social, progressiste, œcuménique qui a fait émerger des générations de militants syndicalistes, politiques, associatifs, a forgé des personnalités comme Jacques Delors, Michel Debatisse dans le monde agricole, Edmond Maire dans le monde syndical.

La suite...

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23 février 2018 5 23 /02 /février /2018 10:45

 

« Rien n'est aussi grand dans ma création que ces beaux jardins d'âmes, bien ordonnés comme en font les Français. Toutes les sauvageries du monde ne valent pas un beau jardin à la Française » (Les mystères de Jeanne d'Arc)

« Le bonheur de certains appartient, par un mystère de charité, à tout le monde. »

« Nous savons que le monde est en effet un texte, et qu'il nous parle, humblement et joyeusement, de sa propre absence, mais aussi de la présence éternelle de quelqu'un d'autre, à savoir son créateur. » (Le poète et le shamisen)

« C'est ce que vous ne comprenez pas qui est le plus beau. » (Le soulier de satin)

« Ce qui ouvre le cœur de Dieu, ce n'est point la lance, mais le cri d'un cœur affligé, car le royaume de Dieu souffre violence. »

« Nous sommes faibles, il est vrai, et de peu d'intelligence, nous sommes peu nombreux et l'erreur autour de nous est immense. Montrez-nous le père, dit Philippe et cela suffit. » (Poème sur St Philippe)

Lu ICI 

 

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5 février 2018 1 05 /02 /février /2018 17:45
Un temps pour mourir : derniers jours de la vie des moines, de Nicolas Diat
Un temps pour mourir
Voilà un livre peu banal. Son auteur, Nicolas Diat, est connu pour ses livres sur Benoît XVI et le cardinal Sarah, qui ont obtenu un grand succès en France comme à l’étranger. Cette fois, il s’est transformé en enquêteur et a recueilli les confidences de nombreux moines sur la fin de vie entre les murs de leurs monastères. Les témoignages qu’il rapporte sont extrêmement divers ; parfois, ils sont bouleversants. Certains ont peur de la mort, ce qui peut sembler étonnant, d’autres l’attendent comme la rencontre, celle qui donne sens à la vie, et à toutes choses. La mort est le grand révélateur, devant lequel il est impossible de tricher. Ces moines ont beaucoup à nous apprendre, écrit Nicolas Diat : « Leur humanité, leur courage, leur sincérité force l’admiration. » Et plus encore une attitude qui paraît presque enfantine tant elle est simple devant une fin à la fois inéluctable et, la plupart du temps, tellement désirée.
Extraits choisis

Comprendre les derniers instants de la vie

« Aujourd’hui, la liturgie de la mort n’existe plus. Or les peurs et les angoisses n’ont jamais été aussi fortes. Les hommes ne savent plus comment mourir.

Dans cet univers désolé, j’ai eu l’idée de prendre le chemin des grands monastères pour découvrir ce que les moines ont à nous dire de la mort. Derrière les murs des clôtures, ils passent leur existence à prier et à réfléchir aux fins dernières.

J’ai pensé que leurs témoignages pourraient aider les hommes à comprendre la souffrance, la maladie, la peine et les derniers instants de la vie. Ils savent les morts compliquées, les morts rapides, les morts simples. Ils y ont été confrontés plus souvent, et de plus près, que la plupart de ceux qui vivent au-delà des enceintes des monastères. J’avais l’intuition, en commençant mon travail, que les moines ne me cacheraient rien, qu’ils me parleraient du trépas des leurs avec vérité.

Les récits recueillis dans les abbayes que j’ai visitées ne m’ont pas détrompé. J’aimerais que ce livre donne un peu d’espoir, car les moines nous montrent qu’une mort humaine est possible. [...] Les histoires que m’ont confiées les bénédictins d’En-Calcat, de Solesmes et de Fontgombault, les trappistes de Sept-Fons, les cisterciens de Cîteaux, les chanoines de Lagrasse, les prémontrés de Mondaye et les ermites de la Grande-Chartreuse sont aussi belles et exceptionnelles que les paroles mémorables des temps anciens. »

Lagrasse

« Frère Vincent est mort avec une grande facilité.

En écoutant le Père Emmanuel-Marie, il me semble entendre un homme qui parle de la disparition de son propre enfant : “Je me suis penché au-dessus de lui, j’ai su que les dernières minutes approchaient. J’ai dit à sa mère de prendre sa main droite, à sa sœur de saisir la gauche. Son corps était brûlant. J’ai récité les prières des agonisants et je lui ai donné le sacrement des malades. Soudainement, nous avons senti qu’il s’apaisait.

Le petit Frère semblait plus reposé, emporté dans un voyage qui le dépassait. Nous avions la certitude qu’il allait nous quitter. Il était devenu transparent. Le temps des crises, le temps des suffocations s’éloignait.

Il ne nageait plus dans cette mer de souffrances qui était sa prison. Frère Vincent n’avait pas peur. Son départ a été doux.

La veille, les spasmes déformaient son visage. À l’heure de la mort, il était rayonnant.” »

En-Calcat

« Une année avant sa mort, pendant sa rémission, le Père Michel-Marie a reçu un journaliste. Il avait peur de souffrir, et cependant il a tenu [au journaliste] ce discours magnifique : “Me savoir ainsi atteint par la maladie m’a donné une hypersensibilité. Je me rends compte à quel point la vie n’est pas grand-chose. En même temps, elle revêt toute son importance. Je prends conscience désormais avec clarté de la fin de toute chose. Il faut cependant se lever et se battre pour la vie. J’ai le trac de la mort, comme avant un examen. La dimension de ce qui nous attend au ciel est affolante. Pourtant, j’ai un rôle à jouer dans cette grandeur. Dès ici-bas, tout ce que je fais prépare ce que j’aurai à vivre au ciel. Mais cela me dépasse. J’ai pris conscience de l’incroyable immensité de ce qui m’attend de l’autre côté.” [...]

En-Calcat est une oasis qu’on quitte à regret. »

Solesmes

« Je me souvenais de sa manière respectueuse et délicate de parler d’un moine qu’il aimait : “Je demande toujours à mes Frères de mourir lorsque je suis à l’abbaye. Je voyage beaucoup en raison de mes fonctions de supérieur de la congrégation de Solesmes.

Le Frère Pierre Buisson ne voulait pas devenir centenaire. Je savais donc que le temps était compté. Depuis quelques semaines, il était diminué.

À la fin du mois de mai, lorsque je suis parti en Espagne, je lui ai demandé d’attendre mon retour pour mourir. Il m’a obéi.

En revenant à l’abbaye, je suis monté rapidement dans sa chambre. Nous étions la veille de son décès.

Il est parti comme une petite flamme. Il disait que sa valise était prête. Jusqu’à la fin, le Frère Pierre a passé des heures à prier. Il visitait tous les jours le cimetière pour honorer les morts. Il ne disait jamais de mal de personne. Notre Frère est parti avant l’office de sexte, alors que l’infirmier s’était brièvement absenté pour préparer une perfusion. Je suis monté lui donner l’absolution.”

Le Père abbé était heureux et serein. Il avait pu le voir une dernière fois. Il n’imaginait pas être absent de Solesmes en ces moments si particuliers. »

La Grande-Chartreuse

« Dom Innocent me dit avec son humour habituel que la vie serait un désastre si nous ne savions pas que la mort viendrait nous chercher un jour. Comment les hommes resteraient-ils indéfiniment dans cette vallée de larmes ?

“Nous sommes nés pour rencontrer Dieu. Les vieux chartreux lui demandent de ne pas tarder. La mort, c’est la fin de l’école. Après, le paradis arrive. Un moine a donné sa vie à Dieu, et il ne l’a jamais rencontré. Il est normal qu’il soit impatient de le voir. Comme dans les poèmes de Thérèse d’Ávila et de Jean de la Croix, les chartreux meurent de ne pas mourir. À notre grand regret, le Saint-Esprit n’est pas pressé de venir nous chercher. Dans notre Ordre, les purifications et les grandes épreuves ne sont pas courantes. Les derniers mois, le Christ s’est déjà emparé de nos vieux moines. Le corps usé retourne à la terre, mais c’est pour attendre la gloire de sa résurrection. Nous ne savons pas encore ce qu’est réellement notre corps, sa beauté, sa gloire et sa lumière. Le plus beau, et de loin, est encore devant.” » 

 

Charles-Henri d'Andigné, dans Famille chrétienne

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17 décembre 2017 7 17 /12 /décembre /2017 11:23

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Officier de marine et descendant d'une grande famille provençale, Honoré d'Estienne d'Orves est parmi les premiers à s'engager dans la Résistance. Il rejoint Londres et le général de Gaulle dès 1940. Organisateur du réseau Nemrod, il met en place la première liaison radio entre la France occupée et la France Libre. Son énergie, sa ténacité et son courage en font un modèle qui fera se lever de nombreux jeunes résistants.

Une idée de cadeau...

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3 décembre 2017 7 03 /12 /décembre /2017 14:00

 

L'Île-Bouchard est une petite commune d'Indre-et-Loire où, il y a 70 ans, le 8 décembre 1947 en début d’après-midi, quatre petites filles (Jacqueline et Jeanne Aubry, Nicole Robin et Laura Croizon) ont vu dans l’église paroissiale Saint-Gilles une apparition de la Vierge Marie accompagnée de l’ange Gabriel...

 

 

"Le but de ces lignes n'est pas de relater dans le détail les « faits mystérieux » survenus à l'Ile Bouchard en 1947. Des récits bien documentés abondent, pour nous instruire et nous édifier. Notre objectif, tout en replaçant les événements dans un contexte parfois plus élargi, est de servir, autant que faire se peut, les desseins mêmes de la Sainte Vierge, et ceci en faisant ressortir les principaux moyens qu'elle a utilisés pour sauver la France en 1947 - in extremis, et de façon fulgurante : 
Son labarum marial, éternellement vainqueur, 
La prière des petits enfants. 
La Belle Dame s'en est retournée au ciel, et Jacqueline Aubry, son émissaire dévouée, est allée la rejoindre. Les maux qui s'abattent sur notre pays appellent une relève, parmi les prêtres, les parents, les éducateurs, les enfants, afin de faire, en urgence, entendre la voix de la Reine de France - pendant qu'il en est temps ... "

la suite... 

On trouvera le récit ICI et LA par exemple.

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14 novembre 2017 2 14 /11 /novembre /2017 09:49

 

Stéphane Courtois présente « Lénine, l’inventeur du totalitarisme » [Interview]

01/10/2017 – 06h30 Paris (Breizh-Info.comUne biographie de Lénine pour les cent ans de la Révolution bolchévique de 1917. Tel est l’objet du nouvel ouvrage du plus grand spécialiste contemporain du communisme, Stéphane Courtois (« Le livre noir du communisme ») qui publie Lénine, l’inventeur du totalitarisme.

Une nouvelle contribution majeure pour l’histoire, éditée aux éditions Perrin.

Dans le livre le mythe d’un Lénine plus acceptable qu’un Staline (la mythologie communiste encore d’actualité de nos jours) vole en éclat. Ce mythe est même pulvérisé par Stéphane Courtois, qui démontre que Lénine était un aficionado de la terreur, de la dictature, de la soumission d’un peuple à l’idéologie d’une petite minorité agissante.

Nous avons interrogé son auteur sur cet ouvrage essentiel, qui fera peut être ouvrir les yeux à certains élus, alors que dans de nombreuses communes de France, des rues portent encore le nom d’un boucher du 20ème siècle, tandis qu’à l’Est, en Ukraine notamment, on déboulonne à tour de bras.

Un livre qui – comme Le livre noir du communisme – fera assurément faire des bonds à tous les nostalgiques (et ils sont nombreux à gauche) de Vladimir Illitch, car le réel fait toujours mal à la tête !

Lénine, l’inventeur du totalitarisme – Stéphane Courtois – Perrin – 25 euros

Breizh-info.com : Vous avez publié une trentaine de livres sur le communisme à ce jour. Avec Lénine , l’inventeur du totalitarisme, c’est un travail de plus réalisé sur le sujet. Le tour de la question n’a-t-il pas encore été achevé ? Où est-ce justement une forme de point final à votre oeuvre sur la question, 100 ans après la révolution d’Octobre ?

• Vous savez le travail de l’historien est de remettre l’ouvrage cent fois sur le métier. La recherche progresse tous les jours, aussi bien grâce à une nouvelle documentation que grâce à une réflexion menée depuis plusieurs décennies. En 1997, j’ai été le maitre d’œuvre du Livre noir du communisme (Robert Laffont) qui a été traduit dans 26 pays, puis en 2007 j’ai dirigé le Dictionnaire du communisme (Larousse) et en 2017, pour le centenaire des révolutions russes de Février et d’Octobre, je remonte aux sources de cette histoire et à son initiateur fondamental, Lénine.

C’est donc une étape dans mon travail depuis 1973, et une étape importante puisqu’elle revient sur le rôle décisif de Lénine dans l’invention d’un phénomène politique inédit qui a marqué tout le XXe siècle : le totalitarisme. Un phénomène qui a muté sous nos yeux il y a une trentaine d’années du communisme à l’islamisme radical.

Breizh-info.com : Avec ce livre, vous balayez définitivement le mythe du méchant Staline précédé par le gentil Lénine. En quoi Lénine a-t-il « mâché le travail » pour ceux qui prendraient sa suite ? La suite...

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8 novembre 2017 3 08 /11 /novembre /2017 08:35

 

Prix Goncourt et Renaudot : le nazisme rafle la mise

Éric Vuillard. Photo © ERIC FEFERBERG / AFP
 

Littérature. Les deux romans primés ce lundi, “L’Ordre du jour” d’Éric Vuillard et “La Disparition de Josef Mengele” d’Olivier Guez, soulignent combien les nazis ont été méchants.

Les jeunes écrivains sont prévenus : s’ils veulent espérer gagner un prix littéraire prestigieux, et s’ils ont la malchance de ne pas être une jeune femme issue de la diversité mais un gros bêta de mâle blanc, ils n’ont plus qu’une chance d’y parvenir : écrire un roman pour dire combien les nazis ont été méchants.

C’est ce qu’ont fait Éric Vuillard et Olivier Guez en publiant respectivement L’Ordre du jour (Actes Sud), qui traite de la montée du nazisme avec la complicité des milieux économiques allemands, et La Disparition de Josef Mengele (Grasset), qui raconte la fuite en Amérique du Sud du célèbre médecin SS d’Auschwitz. Le premier a obtenu le prix Goncourt à la suite de Leïla Slimani et le second le prix Renaudot un an après Yasmina Reza.

SUR LE MÊME SUJET

 

Paru au printemps dernier, et non à la rentrée littéraire comme c’est le cas de la plupart des livres primés, L’Ordre du jour était en lice avec Tiens ferme ta couronne de Yannick Haenel (Gallimard), Bakhita de Véronique Olmi (Albin Michel) et L’Art de perdre d’Alice Zeniter (Flammarion). La Disparition de Josef Mengele d’Olivier Guez était quant à lui opposé à Le fou du roi de Mahi Binebine (Stock), Fief de David Lopez (Seuil), Le Songe du photographe de Patricia Reznikov (Albin Michel) et Nos années rouges d’Anne-Sophie Stefanini (Gallimard).

Racontant la traque du médecin SS Josef Mengele en Argentine et au Brésil après la Seconde Guerre mondiale, Olivier Guez a confié avoir passé trois ans à effectuer des recherches et à écrire son livre. “Ça a été compliqué de cohabiter avec Mengele. Mais à un moment il faut monter sur le ring. L’affronter”, a-t-il confié au Point. Ce n’est pas le Renaudot qu’il eût fallu lui donner mais la médaille de la Résistance.

 

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3 novembre 2017 5 03 /11 /novembre /2017 10:50
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30 octobre 2017 1 30 /10 /octobre /2017 09:02
Terres saintes et profanes

« J’ai dû lire et relire les Évangiles, les suivre pas à pas jusque dans les sables du désert de Judée où le Christ jeûna, ou bien dans le Néguev qui vit passer le trio fuyant de la Sainte Famille. L’histoire est passionnante. De Renan à Barrès, de l’incroyant au fidèle, elle a envoûté tous ceux qui, sur place, ne tenant compte que du cadre et des lieux vrais, s’y sont consacrés sincèrement.
« Modeste guide de terres saintes et profanes après tant d’autres illustres, je voudrais simplement me servir du paysage, des lieux et des gens, pour essayer de raconter “l’Évangile selon ce qu’il en reste”. N’est-ce pas cet évangile-là que cherche en définitive le visiteur de Terre Sainte ? »

À la suite de la parution de En canot sur les chemins d’eau du roiJean Raspail a reçu, en 2007, le GRAND PRIX DES EXPLORATIONS ET VOYAGES DE DÉCOUVERTE décerné par la Société de Géographie.
   Il est notamment l’auteur du Camp des Saints, de Septentrion, de Sire, de Qui se souvient des hommes, du Roi de Patagonie, de Sept Cavaliers, des Royaumes de Borée, de Adios, Tierra del Fuego…

 

 

Retrouvez Jean Raspail sur Petrus Angel.

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1 octobre 2017 7 01 /10 /octobre /2017 10:24

 

Résultat de recherche d'images pour "Psychologie et Nouvel Âge ALEKSANDER POSACKI"

"Le P. Aleksander Posacki s’est montré compétent, d’une compétence immense et admirable, dans ce livre qui assume non seulement la trame psychologique (qu’il connaît à fond) mais aussi de nombreuses trames philosophiques, théologiques, des sciences des religions, en particulier liées à l’ésotérisme, l’occultisme et la gnose (dont le mouvement du Nouvel Age). Dans son livre très recommandable, l’auteur analyse avec perspicacité et érudition, différentes incarnations de la pseudopsychologie qui s’avèrent être souvent une forme masquée de religion, de spiritualité, et même de spiritisme. Cela tient aux intérêts de l’auteur, qui dans ses nombreuses publications (que j'ai moi-même cité dans mes travaux) démontre les découvertes, liens et analogies inattendus entre les différents domaines du savoir, ce qui peut enrichir non seulement le domaine du savoir psychologique mais aussi d’autres nombreux domaines de la culture." Professeur Ryszard Stachowski.

Pour en savoir plus...

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3 septembre 2017 7 03 /09 /septembre /2017 08:55

Puisqu'on parle beaucoup de la fameuse braderie de Lille de ce week-end ...

 

«Louis XIV, Martine et moi», une fantaisie littéraire, pédestre et historique de Bernard Leconte à Lille

C’est l’ouvrage à emporter en vacances. À l’heure où la capitale des Flandres célèbre le 350e anniversaire de son rattachement à la France, l’auteur ressuscite le Roi Soleil pour une balade dans la ville de Martine Aubry.

Par Frédérick Lecluyse - La Voix du Nord, le 25/07/2017

Bernard Leconte livre une balade truculente.

Né en 1942 dans la ville du P’tit Quinquin, Bernard Leconte – à ne pas confondre avec l’ex-président du LOSC – est un touche-à-tout qui cultive le talent au pluriel. Agrégé de lettres, il fut enseignant au lycée Jean-Perrin de Lambersart tout en conjuguant ses passions pour l’écriture de romans et de chroniques fines et ses causeries à la radio. Cette fois, l’intéressé a, comme il le dit, «  sorti du purgatoire Louis XIV  » pour l’emmener dans la ville qu’il avait conquise en août 1667 avec Turenne. Évidemment, trois siècles et demi plus tard, les choses ont changé... En parfait érudit, Bernard Leconte libère une plume truculente dans les pas de sa chère ville de Lille.

La royale promenade est truffée d’anecdotes comme ces symboles maçonniques sur la façade de l’hôtel de l’Évêché...

La promenade avec le monarque est truffée d’anecdotes. Comme ces symboles maçonniques qui figurent sur l’hôtel de l’Évêché, rue Royale. Un héritage Voltairien, bien sûr. Mais le roi soleil, mort en 1715, n’a pas connu le siècle des... Lumières. Le reste est à l’avenant. Drôle et bien écrit. La royale balade passe par le boulevard Louis-XIV. Le monarque est épaté. Mais l’auteur en profite pour égratigner gentiment le nouveau plan de déplacements urbain. «  Voyez-vous sire, notre bourgmestre s’est laissée suborner par de prétendus écologistes qui sont de grands empêcheurs d’aller tout droit... »

« Louis XIV, Martine et moi, promenade dans Lille ». Disponible en librairie (14,90 €) et sur le site www.leslumieresdelille.com

Source

 

 

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22 août 2017 2 22 /08 /août /2017 08:11

Ainsi les trois avions postaux de la Patagonie, du Chili et du Paraguay revenaient du sud, de l'ouest et du nord vers Buenos Aires. On y attendait leur chargement pour donner le départ, vers minuit, à l'avion d'Europe. Trois pilotes, chacun à l'arrière d'un capot lourd comme un chaland, perdus dans la nuit, méditaient leur vol, et, vers la ville immense, descendraient lentement de leur ciel d'orage ou de paix, comme d'étranges paysans descendent de leurs montagnes. Rivière, responsable du réseau entier, se promenait de long en large sur le terrain d'atterrissage de Buenos Aires. Il demeurait silencieux car, jusqu'à l'arrivée des trois avions, cette journée, pour lui, restait redoutable... 

En accès libre, une version numérique 

 
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