Contexte. Après la désastreuse rupture entre Louis VII et Éléonore de Guyenne, la France se trouva menacée par le royaume d’Henri Plantagenet, comte d’Anjou, qui comprenait, avec son domaine angevin, la Grande-Bretagne et la Normandie, et par son mariage avec Éléonore, la Guyenne, l’Auvergne et l’Aquitaine. Coincée entre le royaume d’Angleterre et l’empire germanique, la fin du règne de Louis VII se passa à écarter la tenaille et à défendre les provinces du Midi contre l’envahisseur anglo-normand. Que pouvait devenir le royaume de France, victime du démembrement de l’État par le régime féodal ? Avec Philippe Auguste, le génie capétien n’avait pas dit son dernier mot…

Ph-Aug

 

 

PHILIPPE AUGUSTE, devenu roi avant l’âge d’homme, car il était né tard du second mariage d’Henri VII, fut d’une étonnante précocité. Chez lui, tout était volonté, calcul, bon sens et modération. En face de ces deux fous furieux, Richard Cœur de Lion et Jean sans Terre, fils d’Eléonore et d’Henri Plantagenet, Philippe Auguste représente le réalisme, la patience, l’esprit d’opportunité.

Qu’il allât à la croisade, c’est qu’il était convenable d’y aller. 

 

Lisez le texte complet de Jacques Bainville sur Liberté politique