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27 mai 2017 6 27 /05 /mai /2017 07:56

 

En hommage aux femmes dont on fête dimanche la maternité mais aussi à l’attention de la nouvelle secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les hommes et les femmes, Marlène Schiappa (*), voici des extraits de la magnifique Lettre aux Femmes de Saint Jean-Paul II :

 

Le secret pour parcourir rapidement le chemin du plein respect de l'identité́ féminine ne passe pas seulement par la dénonciation (…), des discriminations et des injustices, mais encore et surtout par un projet de promotion aussi efficace qu'éclairé́, qui concerne tous les domaines de la vie féminine, en partant d'une prise de conscience renouvelée et universelle de la dignité́ de la femme. La raison elle- même, qui accepte la loi de Dieu inscrite au cœur de tout homme, nous porte à reconnaitre cette dignité́ malgré́ ses multiples conditionnements historiques. Mais c'est surtout la Parole de Dieu qui nous permet d'identifier clairement le fondement anthropologique radical de la dignité́ de la femme, en nous le montrant dans le dessein de Dieu sur l'humanité́.(§6)(…)

Il est dit (…) que l'homme est créé́ « homme et femme » (Gn 1, 27), depuis l'origine. L'Ecriture elle-même fournit l'interprétation de cet élément: bien que se trouvant entouré par les créatures innombrables du monde visible, l'homme se rend compte qu'il est seul (cf. Gn 2, 20). Dieu intervient pour le faire sortir de cette situation de solitude: « Il n'est pas bon que l'homme soit seul. Il faut que je lui fasse une aide qui lui soit assortie » (Gn 2, 18). Depuis l'origine, donc, dans la création de la femme est inscrit le principe de l'aide: aide -- notons-le bien -- qui n'est pas unilatérale, mais réciproque. La femme est le complément de l'homme, comme l'homme est le complément de la femme: la femme et l'homme sont entre eux complémentaires. Le féminin réalise l'« humain » tout autant que le fait le masculin, mais selon une harmonique différente et complémentaire. Lorsque la Genèse parle d'« aide », elle ne fait pas seulement référence au domaine de l'agir, mais aussi à celui de l'être. Le féminin et le masculin sont entre eux complémentaires, non seulement du point de vue physique et psychologique, mais ontologique. C'est seulement grâce à la dualité́ du « masculin » et du « féminin » que l'« homme » se réalise pleinement. (§7) (…)

L'Eglise voit en Marie la plus haute expression du « génie féminin » et trouve en elle une source d'inspiration constante. Marie s'est définie elle- même « servante du Seigneur » (Lc 1, 38). C'est par obéissance à la Parole de Dieu qu'elle a accueilli sa vocation privilégiée, mais pas du tout facile, d'épouse et de mère de la famille de Nazareth. En se mettant au service de Dieu, elle s'est mise aussi au service des hommes: service d'amour. C'est ce service qui lui a permis de réaliser dans sa vie l'expérience d'une mystérieuse mais authentique « royauté́ ». (…). Sa « royauté́ » est un service! Son service est une « royauté́ »! C'est ainsi que devrait être comprise l'autorité́ dans la famille comme dans la société́ et dans l'Eglise. (§10) (…)

Dans cette perspective de « service » -- qui exprime la véritable « royauté́ » de l'être humain, s'il est accompli avec liberté́, réciprocité́ et amour --, il est aussi possible d'accueillir une certaine diversité́ de fonctions, sans conséquences désavantageuses pour la femme, dans la mesure où cette diversité́ n'est pas le résultat d'un ordre arbitraire, mais découle des caractères de l'être masculin et féminin. (…) Dans ce vaste domaine du service, l'histoire de l'Eglise, au long de ces deux millénaires, (…) a connu vraiment le « génie de la femme », ayant vu apparaître en son sein des femmes de premier plan, qui ont laissé́ d'elles-mêmes, aux différentes époques, une empreinte importante et bénéfique. Je pense à la longue cohorte des martyres, des saintes, des mystiques insignes. Je pense tout spécialement à sainte Catherine de Sienne et à sainte Thérèse d'Avila, (…), Docteur de l'Eglise. Et comment ne pas rappeler aussi les innombrables femmes qui, animées par la foi, ont consacré leur vie à des initiatives d'un intérêt social extraordinaire, particulièrement au service des plus pauvres? L'avenir de l'Eglise dans le troisième millénaire ne manquera certainement pas de voir naître de nouvelles et admirables manifestations du « génie féminin ». (§11) (…)

(Que) soit mise en lumière la pleine vérité́ sur la femme. Que l'on donne vraiment tout son relief au « génie de la femme », en ne tenant pas compte seulement des femmes importantes et de renommée, qui ont vécu dans le passé ou qui sont nos contemporaines, mais aussi des femmes simples, qui développent leur talent féminin au service des autres dans la banalité́ du quotidien! C'est en effet spécialement en se donnant aux autres dans la vie de tous les jours que la femme réalise la vocation profonde de sa vie, elle qui, peut-être encore plus que l'homme, voit l'homme, parce qu'elle le voit avec le cœur. Elle le voit indépendamment des différents systèmes idéologiques ou politiques. Elle le voit avec sa grandeur et ses limites, et elle cherche à venir à sa rencontre et à lui être une aide. De cette manière, dans l'histoire de l'humanité́, se réalise le dessein fondamental du Créateur et apparaît sans cesse, dans la diversité́ des vocations, la beauté́ - non seulement physique mais surtout spirituelle - que Dieu a prodiguée depuis le début à la créature humaine et spécialement à la femme. (§12) (29 juin 1995)

 

(*) : qui, dans un entretien à la Fondation Jean Jaurès en octobre 2016, parlait de pseudo « droit à la vie » et déclarait que « sur le modèle de ce qui se fait depuis des siècles avec la Doctrine sociale de l’Église », « les religieux » s'entendent pour construire l'oppression des femmes et le contrôle sur leur corps.

 

Merci à EVR

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20 mai 2017 6 20 /05 /mai /2017 09:17

 

Les partis politiques classiques se sont effondrés lors des dernières élections présidentielles. Le président Macron veut donner l’image du monarque républicain au-dessus des partis… avant le retour - après les législatives- d’une nouvelle quatrième République gouvernant au gré des alliances partisanes. Verra-t-on un jour s’exhausser le vœu de la philosophe Simone Weil souhaitant la suppression des partis politiques ?

 

Le fait que (les partis) existent n'est nullement un motif de les conserver. Seul le bien est un motif légitime de conservation. Le mal des partis politiques saute aux yeux. Le problème à examiner, c'est s'il y a en eux un bien qui l'emporte sur le mal et rende ainsi leur existence désirable. (…)

Mais il faut d'abord reconnaître quel est le critère du bien. Ce ne peut être que la vérité, la justice, et, en second lieu, l'utilité publique.

La démocratie, le pouvoir du plus grand nombre, ne sont pas des biens. Ce sont des moyens en vue du bien, estimés efficaces à tort ou à raison. Si la République de Weimar, au lieu de Hitler, avait décidé par les voies les plus rigoureusement parlementaires et légales de mettre les Juifs dans des camps de concentration et de les torturer avec raffinement jusqu'à la mort, les tortures n'auraient pas eu un atome de légitimité de plus qu'elles n'ont maintenant. Or pareille chose n'est nullement inconcevable. (…)

La suppression des partis serait du bien presque pur. Elle est éminemment légitime en principe et ne paraît susceptible pratiquement que de bons effets.

Les candidats diront aux électeurs, non pas : « J'ai telle étiquette » - ce qui pratiquement n'apprend rigoureusement rien au public sur leur attitude concrète concernant les problèmes concrets - mais : « Je pense telle, telle et telle chose à l'égard de tel, tel, tel grand problème. »

Les élus s'associeront et se dissocieront selon le jeu naturel et mouvant des affinités. Je peux très bien être en accord avec M. A. sur la colonisation et en désaccord avec lui sur la propriété paysanne; et inversement pour M. B. Si on parle de colonisation, j'irai, avant la séance, causer un peu avec M. A.; si on parle de propriété paysanne, avec M. B. (…)

Hors du Parlement, comme il existerait des revues d'idées, il y aurait tout naturellement autour d'elles des milieux. Mais ces milieux devraient être maintenus à l'état de fluidité.

C'est la fluidité qui distingue du parti un milieu d'affinité et l'empêche d'avoir une influence mauvaise. Quand on fréquente amicalement celui qui dirige telle revue, ceux qui y écrivent souvent, quand on y écrit soi-même, on sait qu'on est en contact avec le milieu de cette revue. Mais on ne sait pas soi-même si on en fait partie; il n'y a pas de distinction nette entre le dedans et le dehors. Plus loin, il y a ceux qui lisent la revue et connaissent un ou deux de ceux qui y écrivent. Plus loin, les lecteurs réguliers qui y puisent une inspiration. Plus loin, les lecteurs occasionnels. Mais personne ne songerait à penser ou à dire : « En tant que lié à telle revue, je pense que... » . Quand des collaborateurs à une revue se présentent aux élections, il doit leur être interdit de se réclamer de la revue. Il doit être interdit à la revue de leur donner une investiture, ou d'aider directement ou indirectement leur candidature, ou même d'en faire mention. Tout groupe d' « amis » de telle revue devrait être interdit. (…)

D'une manière générale, un examen attentif ne semble laisser voir à aucun égard aucun inconvénient d'aucune espèce attaché à la suppression des partis.

Par un singulier paradoxe les mesures de ce genre, qui sont sans inconvénients, sont en fait celles qui ont le moins de chances d'être décidées. On se dit : si c'était si simple, pourquoi est-ce que cela n'aurait pas été fait depuis longtemps ?

Pourtant, généralement, les grandes choses sont faciles et simples.

Celle-ci étendrait sa vertu d'assainissement bien au-delà des affaires publiques. Car l'esprit de parti en était arrivé à tout contaminer. (…)

On en est arrivé à ne presque plus penser, dans aucun domaine, qu'en prenant position « pour » ou « contre » une opinion. Ensuite on cherche des arguments, selon le cas, soit pour, soit contre. C'est exactement la transposition de l'adhésion à un parti.

Comme, dans les partis politiques, il y a des démocrates qui admettent plusieurs partis, de même dans le domaine des opinions les gens larges reconnaissent une valeur aux opinions avec lesquelles ils se disent en désaccord. C'est avoir complètement perdu le sens même du vrai et du faux. D'autres, ayant pris position pour une opinion, ne consentent à examiner rien qui lui soit contraire. C'est la transposition de l'esprit totalitaire. Quand Einstein vint en France, tous les gens des milieux plus ou moins intellectuels, y compris les savants eux-mêmes, se divisèrent en deux camps, pour et contre. (…) Dans l'art et la littérature, c'est bien plus visible encore. Cubisme et surréalisme ont été des espèces de partis. On était « gidien » comme on était « maurrassien ». (…) Même dans les écoles on ne sait plus stimuler autrement la pensée des enfants qu'en les invitant à prendre parti pour ou contre. On leur cite une phrase de grand auteur et on leur dit : « Êtes-vous d'accord ou non ? Développez vos arguments. » A l'examen les malheureux, devant avoir fini leur dissertation au bout de trois heures, ne peuvent passer plus de cinq minutes à se demander s'ils sont d'accord. Et il serait si facile de leur dire : « Méditez ce texte et exprimez les réflexions qui vous viennent à l'esprit ».

Presque partout - et même souvent pour des problèmes purement techniques - l'opération de prendre parti, de prendre position pour ou contre, s'est substituée à l'obligation de la pensée. C'est là une lèpre qui a pris origine dans les milieux politiques, et s'est étendue, à travers tout le pays, presque à la totalité de la pensée. Il est douteux qu'on puisse remédier à cette lèpre, qui nous tue, sans commencer par la suppression des partis politiques.

(Extraits de Note sur la suppression générale des partis politiques (1940), Écrits de Londres)

Merci à EVR.

Retrouvez Simone WEIL sur Petrus Angel !

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9 mai 2017 2 09 /05 /mai /2017 07:12

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6 mai 2017 6 06 /05 /mai /2017 21:47

N’oublions pas l’essentiel de l’élection présidentielle de dimanche : la France. Et choisissons le candidat qui saura donner aux Français l’envie d’aimer leur pays ! Philippe de Villiers dans ce beau texte veut proposer aux jeunes ce roman d’amour .

Le multiculturalisme fait son entrée dans les classes. L'histoire ne sera plus un récit mais, je cite, « un coach qui aidera chacun à mieux vivre ensemble ». On va donc sélectionner les commémorations, trier, « halaliser » le livre d'heures. Il ne s'agit plus pour l'école de faire des héritiers mais des indignés. L'objectif n'est plus de faire des citoyens, des Français mais de former des individus prémunis contre le retour du mal et bientôt «du mâle blanc, hétérosexuel, esclavagiste, colon, collabo, raciste» si l'on reprend les termes de plusieurs rapports de l'Education Nationale. On fera la chasse aux dates trop blanches pour être honnêtes. La nation française a-t-elle jamais vraiment existé ? Non, répondra-t-on, c'est un jeu de coïncidence, une mosaïque, une mythologie artificielle. Le temps est venu d'une nouvelle « mise en récit ». Elle sera, on l'a vu à Verdun, festive, bariolée, déjantée.(…)

On ne ressuscitera pas le roman national. (…). On y poussait très loin la métaphore et l'hyperbole. Peut-être trop loin. (…) Le patriotisme ne peut plus passer par les hauts faits, la gloire, la puissance. La France de 14 saignée à blanc a connu la grande ordalie, celle de 40 a vécu la débâcle. Nous avons été vaincus à la bataille de Diên Biên Phu, nous avons quitté l'Algérie. Plus grave, aujourd'hui le pays a perdu ses contours. Et ses conteurs. Il ne reste plus que le drapeau et l'hymne national à Saint-Denis. Mais pas à la basilique, au stade des gladiateurs.

Il faut (…) que la France soit désirable. La nation est un lien amoureux. Il faut refaire un peuple amoureux. Je pense souvent à cette phrase de Romain Gary qui raconte son coup de foudre : « Je n'ai pas une seule goutte de sang français, mais la France coule dans mes veines. » (…)

Les jeunes Français d'aujourd'hui qu'ils soient de souche ou de désir sont des écorchés vifs. Ils sont tout en émotion. Je les vois dans les deux millions de personnes qui viennent chaque année au Puy du Fou. Ils accueilleraient volontiers dans leur cœur notre pays s'il le connaissait. On s'acharne pourtant à ne leur proposer que « les valeurs de la République ». Des valeurs froides, formelles qui relèvent d'un code de bonne conduite et non pas d'un embrasement de l'imaginaire. On respecte les valeurs de la République comme on respecte le Code de la route mais on n'a encore jamais vu personne tomber amoureux d'une ligne continue ou d'un stop. Quand on ne propose plus à nos jeunes Le Cid et Cyrano, le dernier message de Benjamin Fondane ou celui de d'Estienne d'Orves ils cherchent des épopées de substitution.(…)

Il faut changer d'impératif : ne plus dire aux enfants, tu dois aimer la France parce qu'elle est grande mais tu dois l'aimer parce qu'elle est belle. Il faut aller rechercher dans nos enfouissements les affleurements de tendresse française. Passer par le beau. Notre nouveau roman national ne sera plus un récit de puissance, de grandeur, mais établi sur les Beautés françaises. Il nous faut changer d'angle, de façades, de porte d'entrée et passer par le côté esthétique pour illuminer le chef-d’œuvre afin d'irradier les cœurs. Bref, il faut proposer aux jeunes un roman d'amour.(…)

(Ces beautés sont les) grandes allégories françaises inscrites dans notre imaginaire : France la douce qui s'appela ainsi parce que la France est le pays inventeur de la courtoisie. Un pays dans lequel la cour d'amour est l'imitation presque parodique de la cour de justice du Seigneur. Ainsi les jeunes Français de désir découvriront par eux-mêmes que le Coran est à l'exact opposé du roman de courtoisie. Le chevalier se consumait en vaine patience à la porte de la dame, la femme était reine, maîtresse en ses protocoles alors que le Coran énonce l'exhortation inverse : « vos femmes sont pour vous un champ de labour ». Le jardin à la française reposait sur un nombre d'or : tout est à l'échelle humaine, la mesure, la hauteur, les distances. L'ordre en esthétique porte un nom : la symétrie. La justice aussi porte un nom : la perspective. La France, dans son ADN, ne peut pas dissocier l'ordre et la justice. Et puis, il y a l’art de vivre à la française avec la parabole de l’ivresse mystique de Noé. Chez nous, le vin est biblique et littéraire. (…)

La France est née d'un acte littéraire, d'une chanson de geste : La Chanson de Roland. La langue chez nous a fixé dans le temps un romanesque qui vient embraser le roman de nos vies. Enfin, il y a l'allégorie du blanc manteau d'églises. Dès qu'un malheur nous frappe, la France retourne à ses enfances. Après chaque attentat les cloches des églises sonnent le glas. Les mêmes cloches que celles du 24 août 1944 qui accueillirent les troupes de Leclerc dont la devise de la famille Hautecloque vibrait en écho « on entend loing sonner la haute cloque ». La France est une grande famille. Qu'on le veuille ou non, qu'on soit croyant ou indifférent, les témoignages de pierres que sont les cathédrales nous rappellent que la France doit rester la France et qu'elle n'a pas vocation à devenir la fille aînée de l'islam. Il faut reconnaître au peuple français un droit inaliénable : le droit de préserver, de cultiver les richesses anthropologiques de la civilisation. Le droit à la continuité historique.

 

Merci à EVR.

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3 mai 2017 3 03 /05 /mai /2017 19:07

 

Les Français sont-ils fascistes ?

 

Le système politico-médiatique a adopté, depuis plusieurs dizaines d’années, un système d’imposition de ses idées d’une extrême simplicité : tous ceux qui osent s’aventurer en dehors du « politiquement correct » sont tout simplement des extrémistes, des fondamentalistes, des intégristes, et très probablement des fascistes. A cet égard, les mesures essentielles de redressement figurant dans notre Manifeste de la dernière chance ont très certainement été cataloguées comme « fascisantes » par beaucoup. Mais se pose un problème compliqué : il se trouve que ces idées « extrémistes » correspondent à ce que pensent majoritairement les Français. C’est ce que révèle un sondage IFOP*, commandé par Liberté politique, sur  les vingt-deux mesures dudit Manifeste. Les résultats de ce sondage sont tout à fait extraordinaires, car ils permettent de poser la question : les Français seraient-ils donc fascistes ?

La suite ...

Article rédigé par François Billot de Lochner , le 06 avril 2017

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29 avril 2017 6 29 /04 /avril /2017 12:15
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24 avril 2017 1 24 /04 /avril /2017 18:24

 

>>>  Réponse sur Petrus Angel...

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D'autres informations à venir dans les prochains jours...

L'occasion de s'abonner à la Newsletter...

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23 avril 2017 7 23 /04 /avril /2017 09:27
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23 avril 2017 7 23 /04 /avril /2017 09:17

 

La France est la terre de toutes les invasions, de toutes les migrations.

Le Finistère, la fin de la terre, c'est chez nous.

Plus loin, vers l'ouest, pendant des millénaires, il n'y avait plus que l'océan, l'inconnu et la mort.

Les invasions, toutes les invasions, qui depuis l'aube des temps ont poussé les hordes et les peuplades d'est en ouest, se sont arrêtées et installées chez nous.

Sur notre sol, à «nos ancêtres les Gaulois» se sont mêlés les Grecs, les Romains, les Juifs, les Visigoths, les Burgondes, les Francs, les Germains, les Vikings... même les Arabes qui ont laissé tant de «Moreau» sur nos routes en s'en revenant de Poitiers, les Normands aussi à qui nous avons été contraints de donner une province...

Avec tous ceux-là nous avons fait un peuple, une nation, une culture, une civilisation, cette si belle réalité qui ne fleurit que rarement dans l'histoire des hommes. Dans nos veines de Français coule un sang si mêlé que, chez nous, la race c'est une culture et c'est une foi.

Nous aurions pu devenir une mosaïque, un damier de peuples qui s'ignorent à défaut de se faire la guerre, mais au nom du «Christ qui aime les Francs», nous avons préféré la communion à la juxtaposition. Chez nous la race, c'est aussi une volonté tenace de vivre ensemble, une histoire parsemée de tant de grands noms et de tant de hauts faits, que de nombreuses nations nous les envient...

Par tempérament et par choix, en raison de leur histoire, des valeurs de leur culture et de leur sens de l'universel, les Français sont antiracistes.

Mais ceux qui les gouvernent aujourd'hui sont anti-Français ! Ce qui est la pire des trahisons puisque la fonction essentielle d'un État est de maintenir le peuple qu'il dirige dans son essence et dans son être.

Extrait de Le devoir de différence par Nicole BURON, Permanences , novembre 2006

 

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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 10:10
Guillaume Bernard s'interroge sur l'efficacité réelle du vote utile qui est plutôt un vote panique

Vu ICI

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22 avril 2017 6 22 /04 /avril /2017 06:00

 

Nous, catholiques pratiquants, sommes souvent face à l’Église comme des gosses gâtés, nonchalants et repus : à peine sensibles à ses déclarations, regardant ses catéchèses du coin de l’œil : « Ah bon, le...
 
La démagogie est un oiseau diurne qui pousse son cri sous les projecteurs et qui fait son nid dans le creux des urnes pour trouver sa voix chez les électeurs. Entre deux sondages elle replie ses robes, son costume en or, ses promesses en l'air, elle couve...
 
un article de 2007 ... L'abstention électorale : objection de conscience chrétienne ou péché ? L e 6 avril dernier, Mgr Daucourt, évêque de Nanterre (Hauts-de-Seine), tout en exprimant sa déception à l’égard des programmes électoraux des candidats à l’élection...
 
Face à l'affaissement des valeurs chrétiennes, l'objection de conscience est une absolue nécessité Mariage et adoption des homosexuels, sexualité, euthanasie... L'occident s'enfonce jour après jour dans un relativisme le plus total, en anesthésiant les... 
 
 
Pour se comprendre, la condition première est d'employer les mots dans le même sens. Keyserling cite quelque part Lao-Tseu qui dit à son empereur : "La première condition pour que l'ordre règne est la juste définition des choses. Quand les mots ne s'adaptent...
 
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Qu’ont en commun Emmanuel Macron, François Fillon, Manuel Valls, en plus d’être candidats à l’élection présidentielle ? Ils fréquentent des cercles discrets d’influence : le groupe Bilderberg (1) pour François Fillon (2) et Emmanuel Macron (3) , le club...
 
C e dimanche 15 janvier, l’ Église catholique célèbre la 103e journée mondiale du migrant et du réfugié. L’immigration est un sujet qui « interpelle » les chrétiens dont beaucoup ne comprennent pas le langage naïf de certains de leurs clercs qui ne parlent...
 
Ce sont 60 pages au vitriol que publie, la semaine prochaine, l’association Contribuables associés. Titre de ces “ Dossiers du contribuable ” n° 2, dirigés par Laurent Artur du Plessis : « L’Europe dilapide notre argent ! » Excessif ? Pas tant que ça,...
 

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 09:05

 

Dans L'Homme Nouveau, Philippe Maxence passe à la critique un dossier du quotidien La Croix :

Une-1637"Élection oblige, notre confrère La Croix s’est récemment souvenu qu’il existe une doctrine sociale de l’Église. Dans son numéro du 10 avril dernier, ce quotidien a voulu en rappeler les principes concernant la famille, l’Europe, l’immigration, l’emploi, la sécurité et le développement durable. Il n'est pas inintéressant de revenir sur quelques aspects évoqués dans ce numéro.

Une affaire d'opinion ?

À quoi sert cette doctrine sociale ? À lire le Père Henri Madelin, dans ce numéro de La Croix, la doctrine sociale de l’Église n’est là que pour aider à se construire une opinion. L’Église, qui a reçu du Christ la mission d’enseigner, est ainsi réduite à n’être qu’un organe de pression idéologique dans le grand débat démocratique. Une sorte de lobby, habillé seulement d'une antériorité et d'une expérience historique Il n’est nullement question ici de guider l’agir social et politique des catholiques pour qu’il régénère la société et la soumette au Christ-Roi.

De l’enseignement de Quas Primas et de la royauté sociale du Christ, rappelé dans le Catéchisme de l’Église catholique, il n’en est d’ailleurs nullement question. De la condamna­tion des grandes erreurs modernes (libéralisme, socialisme, etc.), quasiment pas davantage. Certains grands principes de cette doctrine de l’Église sont bien cités. C’est le cas notamment du « principe de subsidiarité », à propos de l’Europe. Alors que ce dossier de La Croix nous répète à l’envi que l’Église ne prend jamais position dans le débat politique, le jésuite Pierre de Charentenay souligne pourtant qu’elle « soutient sans réserve les deux piliers sur lesquels a été bâti l’édifice européen : la solidarité et la subsidiarité. » Oubliant (ou niant ?) au passage que le principe de subsidiarité dans sa version européiste répond à une logique inverse de celle de l’Église.

Évidemment, tout n’est pas faux dans cette présentation de la doctrine sociale de l’Église.

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21 avril 2017 5 21 /04 /avril /2017 06:34
Les sondages : enquête sur une réalité virtuelle et le monde de faiseurs d’opinions Comme à chaque élection présidentielle les sondages rythment la vie politique, mais ces sondages abondamment commentés, sont l’objet de polémiques entre journalistes,...
 
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Nous y sommes en plein. Et une fois de plus nous revoici perplexes. Que faire ? Voter selon notre conscience ? Oui ! bien sûr ! On risque peu à ce conseil. Puisque la conscience est, de toutes façons, le critère immédiat de la moralité de celui qui agit....
 
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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 08:54

Pour prendre de la hauteur, du recul, et aider à la décision...

Nouveaux visiteurs ou visiteurs occasionnels, en vous abonnant à la Newsletter gratuite, vous recevrez la suite...

 

C'est sur Petrus Angel Pour prendre un peu de hauteur et de recul en même temps ...

 

On en parle, avec un peu de hauteur, ici ... Les élections Eléments positifs, modalités d’application et de fonctionnement, limites du système électif.. Que peut-il sortir des urnes ? L'Eglise a conscience que si, d’une part, le chemin de la démocratie...

 

Pour prendre de la hauteur, mais pas trop... Les élections Eléments positifs, modalités d’application et de fonctionnement, limites du système électif.. . Que peut-il sortir des urnes ? L’Eglise a conscience que si, d’une part, le chemin de la démocratie...

 

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Force et faiblesse de la démocratie : la question de l’élection Date de publication : mars 2010 Dans la même rubrique Crise de la démocratie ou fin de l’homme ? La démocratie totalitaire Les élections Quelle démocratie ?... Après avoir analysé les forces...
 
 

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un miracle ?

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20 avril 2017 4 20 /04 /avril /2017 08:42
Baromètre #BIOpolitique
Tout projet politique cohérent suppose une claire vision de l’homme.

Alliance VITA a réalisé un baromètre recensant les positions passées, programme et promesses de chacun des candidats, sur la base de 10 items bioéthiques essentiels pour l’avenir de notre société et le respect de la vie et de la dignité de tous, spécialement des plus fragiles

Quelle place pour les enjeux bioéthiques dans le programme des candidats à l’élection présidentielle ? Mise à jour : 19.04.2017

CANDIDATS A LA PRÉSIDENTIELLE

Les 11 candidats ayant annoncé leur candidature

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9 avril 2017 7 09 /04 /avril /2017 11:00

 

  • le 9 avril 1917 : bataille de la crête de Vimy.

Pendant 3 jours, les Canadiens, sous les ordres des britanniques, combattent pour prendre une position fortifiée allemande, la crête de Vimy, qui avait déjà résisté aux assauts des anglais. C'est une victoire importante, où meurent 10 602 hommes. La France fera don au Canada du terrain, d'une étendue de 250 hectares, où sera construit le Mémorial canadien de Vimy.

Mémorial canadien de Vimy.

source

 

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8 avril 2017 6 08 /04 /avril /2017 21:39

 

Voter en conscience : Ichtus sur RCF

Présent à Vannes le 30 mars dernier pour une conférence sur le vote en conscience, Guillaume de Prémare a répondu aux questions de RCF : Comment voter en conscience ? La réponse ICI en 7 minutes.

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1 avril 2017 6 01 /04 /avril /2017 17:11
Identité catholique
 

Après les débats autour de l’identité nationale et catholique, permettez-moi de vous livrer quelques réflexions en réponse aux reproches faits à certains catholiques de pratiquer un repli identitaire.

 
 
 

Le christianisme ne sera jamais culturellement neutre et il est inévitable que des non- croyants puissent tenter de récupérer son héritage. La question est de savoir si cela correspond à une profonde conviction ou à une récupération électorale, ce qui oblige à un discernement continuel. Il serait cependant paradoxal qu’au nom de la foi pure on interdise à un non-chrétien de défendre une culture chrétienne.

La parabole du bon grain et de l’ivraie me parait particulièrement convenir à ce propos. Des puristes de la foi n’acceptent pas que des hommes politiques non chrétiens revendiquent un héritage chrétien. C’est ridicule, car la foi ne reste pas cantonnée dans la piété et la morale, mais déborde dans l’art, la culture, la politique et la philosophie.
Pour maintenir l’équilibre, il est bien sûr essentiel de se rappeler que l’espérance chrétienne est surnaturelle et ne saurait trouver un absolu dans une réalité politique.

La suite...

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27 mars 2017 1 27 /03 /mars /2017 09:42
"Notre éthique sociale est un héritage de la doctrine sociale de l'Eglise"

C'est ce qu'a déclaré Marine Le Pen lors de son meeting aujourd'hui (26/03/2017) à Lille.

Miche Janva ICI 

 

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La doctrine sociale de l'Eglise, qu'est-ce que c'est ?

Nous tacherons d'y répondre dans la série "La doctrine sociale de l'Eglise pour les nuls" dans les prochains articles.

L'occasion de s'abonner à la Newsletter...

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25 mars 2017 6 25 /03 /mars /2017 10:00

On aimerait avoir plus souvent des débats comme celui-là sur les ondes 

C'était Répliques, émission su 18 mars de France Culture animée par Alain Finkielkraut...

Dernières publications sur Laurent Dandrieu

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22 mars 2017 3 22 /03 /mars /2017 09:32

Le monde de la foi du 14 mars 2017 : “La France, fille aînée de l'Église : son histoire, ses saints et ses héros”

Jean Christaki de Germain, assisté de Nicolle, recevait sur Radio Courtoisie  Camille Pascal, haut fonctionnaire ; Mauricette Vial-Andru, écrivain, sur le thème : “La France, fille aînée de l'Église : son histoire, ses saints et ses héros".

 

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17 mars 2017 5 17 /03 /mars /2017 08:09

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Révolution ?

" Si, arrachant son masque, vous lui demandez : qui es-tu ? Elle vous dira :

Je ne suis pas ce que l’on croit. Beaucoup parlent de moi et bien peu me connaissent. Je ne suis ni le carbonarisme... ni l’émeute... ni le changement de la monarchie en république, ni la substitution d’une dynastie à une autre, ni le trouble momentané de l’ordre public. Je ne suis ni les hurlements des Jacobins, ni les fureurs de la Montagne, ni le combat des barricades, ni le pillage, ni l’incendie, ni la loi agraire, ni la guillotine, ni les noyades. Je ne suis ni Marat, ni Robespierre, ni Babeuf, ni Mazzini, ni Kossuth. Ces hommes sont mes fils, ils ne sont pas moi. Ces choses sont mes œuvres, elles ne sont pas moi. Ces hommes et ces choses sont des faits passagers et moi je suis un état permanent.

Je suis la haine de tout ordre que l’homme n’a pas établi et dans lequel il n’est pas roi et Dieu tout ensemble. Je suis la proclamation des droits de l’homme sans souci des droits de Dieu. Je suis la fondation de l’état religieux et social sur la volonté de l’homme au lieu de la volonté de Dieu. Je suis Dieu détrôné et l’homme à sa place (l’homme devenant à lui-même sa fin). Voilà pourquoi je m’appelle Révolution, c’est-à-dire renversement..."

Mgr Gaume, La RévolutionRecherches historiques, Lille. 1877.

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7 mars 2017 2 07 /03 /mars /2017 09:33
Notre quinzaine : Ne nous laissez pas succomber à la tentation !

Rédigé par Philippe Maxence le  dans Éditorial

Notre quinzaine : Ne nous laissez pas <br>succomber à la tentation !
Dissolution de la politique

« Un des grands maux de notre temps, écrivait déjà en 1956 l’historien Pierre Gaxotte, est que la politique se soit en tant de lieux, dégradée et avilie. Ici, elle n’est qu’une manifestation apocalyptique de force et de mensonge imposé, ailleurs une clameur de promesses inconsistantes et de revendications sans frein, une discussion systématique et interminable de choses qui ne peuvent être discutées, un déchaînement de passions, une agitation stérile qui fait horreur à l’homme de science et au créateur ».

Aujourd’hui, il apparaît que la politique, qui a normalement pour objet le bien commun, n’est pas seulement « dégradée et avilie », mais qu’elle se soit entièrement dissoute, disparue corps et biens dans un univers d’insignifiance, de règlements techniques et d’arrêtés internationaux. Il ne semble rien en rester, sinon une sorte d’écume qui tente de lui ressembler et qui, parfois, comme pour accroître la confusion, en affiche une partie du visage et des réflexes.

La situation dans laquelle se trouve la France à quelques semaines des élections présidentielles illustre parfaitement ce constat. Loin de nous conduire à une réelle réflexion sur la réforme nécessaire au pays, elle nous oblige constamment à assister, comme pour une série télévisée, aux épisodes d’un feuilleton politico-judiciaire, avec son lot de rebondisse­ments et de retournements de situation nécessaires au mouvement des passions tout en rendant l’intelligence incapable de discerner le vrai du faux.

Dans le même temps, nous sommes sommés de nous enthousiasmer pour la montée en puissance d’un ancien ministre qui, après avoir fait l’ENA, débuté sa carrière comme inspecteur des finances avant de se reconvertir en banquier d’affaires, prétend incarner le soulèvement anti-système. Ceux qui ont dénoncé, non sans raison souvent, l’installation dans la politique de la « télé-réalité » avec l’arrivée de Donald Trump à la présidence des États-Unis, n’ont pas pris garde que celle-ci campait déjà dans l’univers mental des Français.

L’impossible renouveau ?

Pourquoi un tel spectacle ? La réponse dans la suite...

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4 mars 2017 6 04 /03 /mars /2017 10:38

 

La campagne présidentielle est paralysée par les affaires judiciaires qui surgissent au bon moment pour éviter les débats de fond. Comme celui de la mort du progressisme dont le candidat des média –Emmanuel Macron – se fait le chantre. Bérénice Levet, docteur en philosophie, dans son livre qui vient de paraître, Le crépuscule des idoles progressistes (édition Stock), diagnostique ce mal français :

 

Le plus intéressant et stimulant dans la situation actuelle est la révolte des peuples en France mais aussi dans le reste de l'Europe et même aux Etats-Unis. Nous sommes à la fin d'un cycle. Il nous faut nous donner les moyens de franchir l'étape suivante, (…). Je suis née au début des années 1970, j'appartiens à cette première génération élevée par des parents, formée par des professeurs qui, dans le sillage de Mai 68, avaient renoncé à assumer leur responsabilité d'adultes, à nous inscrire dans un monde plus ancien que nous, pour faire de nous des cobayes, des sujets d'expérimentation d'une nouvelle figure d'humanité. Depuis près d'un demi-siècle, les besoins fondamentaux de l'être humain sont non seulement méprisés mais disqualifiés, diabolisés par l'idéologie progressiste. Le besoin de racines géographiques et historiques, d'identité nationale, de frontières, toutes ces constantes anthropologiques sont traitées par les idéologues contemporains comme de la frilosité, de la crispation sur soi, comme un repli identitaire et xénophobe. Quelles qu'aient été les majorités politiques depuis, le travail de sape s'est poursuivi, et le quinquennat qui agonise aujourd'hui en montre les fruits aboutis les plus délétères. Jusqu'à quand continuerons-nous à sacrifier les générations à venir ? (…)

(Nous en sommes arrivés là) par un mélange de mémoire pénitentielle, de tyrannie de la repentance. (…), de politique de reconnaissance des identités particulières venue des Etats-Unis, étrangère à notre histoire, et une idéologie progressiste confondant liberté et déliaison. On a fait le pari que l'individu serait d'autant plus libre qu'on ne lui transmettrait plus l'héritage, qu'on le laisserait à soi-même, prétendument riche d'une créativité et d'une originalité qui, en réalité, ne sont pas originelles. Abandonné à lui-même, l'individu est voué au conformisme. il n'a pas d'autre choix que de se conformer aux usages, à la doxa, il est comme incarcéré dans la prison du présent. C'est là que la transmission du passé joue un rôle capital, elle permet d'acquérir une épaisseur temporelle qui n'est pas donnée avec la vie. (…). En ne lui fournissant aucun terreau, le progressisme a fait de l'humanité une cohorte d'individus hors sol, «sensibilisés » à tout, mais attachées et fidèles à rien. La liberté, l'égalité, la fraternité, dont on nous rebat les oreilles à longueur de célébrations compassionnelles, n’ont plus guère de sens dès lors qu'on fait abstraction de toute singularité historique. L’homme des «valeurs républicaines », selon la clochette pavlovienne qu'on ne cesse de faire retentir, est l'homme des droits de l'homme, il n'est pas un citoyen français. Ces valeurs s'incarnent dans une histoire, et c'est à cette histoire qu'il convient de s'identifier. Un peuple déraciné, sans passé, sans mémoire, périclite, et quand la patrie est à terre, l'islamisme n'a plus qu'à la ramasser. En novembre 2015, force fut d'admettre que nous étions visés en tant que civilisation, (…) c'est donc comme civilisation qu'il nous faut renaître et résister. (…)

(Il n’y qu’une solution :) l'assimilation pour tous. Pour tous, c'est-à-dire pour les Français d'origine immigrée mais non moins pour les Français généalogiques, ou, si j'osais, « de souche », car voilà quarante-cinq années qu'on ne fabrique plus de Français, l'héritage n'étant plus transmis, sinon de façon parcellaire et de toute façon jamais comme héritage, identité. Etre français ne coule pas dans les veines, il ne suffit pas de se donner la peine de naître et rien de plus pour l'être. Etre français, c'est une mémoire, qui ne commence pas en 1789. La transmission est la condition sine qua non de la continuité d'une civilisation. L'école a un rôle majeur à jouer ici. (…) Notre tâche est double, il s'agit à la fois de soustraire les individus à l'empire du vide, ce vide existentiel auquel quarante -années d'idéologie progressiste active les a condamnés, et de refabriquer un peuple français. (…) il nous faut redevenir accessibles à la saveur de notre héritage, à sa fécondité. On ne transmet pas le passé parce qu'il est passé mais en vertu de sa puissance de signification, des lumières qu'il jette sur la condition humaine. Les professeurs doivent être restaurés dans leur droit à donner à aimer la France, à aimer Molière et Balzac pour les trésors d'intelligence, de vitalité qu'ils recèlent, plutôt que sommés de désosser et dessécher ces chefs-d'oeuvre par le recours aux instruments de linguistique, ou en transformant les élèves en tribunal des flagrants délits de racisme, sexisme, homophonie. (…)

Nos contemporains se révoltent. Ce monde bâti par le progressisme leur est inamical, c'est une litote, et ils ne craignent plus de le dire. La France ne se droitise pas - ce qui aurait peut-ètre un sens si la droite s'était faite la gardienne de la transmission, de la continuité historique de la nation, de sa souveraineté, ce qui n'a pas été -, les Français ne virent pas au cryptofascisme, ils ont de nouveau droit à des besoins essentiels à l'homme en son humanité(…) et au premier d'entre eux, le besoin d'enracinement, d'inscription dans une histoire particulière qui donne sens à une vie, signification et orientation : une histoire a été commencée qu'il nous appartient de prolonger.

extrait du Figaro Magazine du 27 janvier 2017

Merci à EVR.

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Bérénice Levet, docteur en philosophie, est l'auteur de l'essai <i>Le Crépuscule des idoles progressistes, </i>chez Stock <i/>.

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27 janvier 2017 5 27 /01 /janvier /2017 21:24
Arnaud de Lassus, RIP

Arnaud de LassusOn m'apprend la mort, cette nuit, d'Arnaud de Lassus, qui fut l'un des piliers de l'ex Cité Catholique, puis de l'"Office international des œuvres de formation civique et d'action doctrinale selon le droit naturel et chrétien" fondés par Jean Ousset.

Il dirigeait l'Action Familiale et Scolaire. Il est aussi le père de Dom Dysmas de Lassus, Prieur de la Grande Chartreuse et ministre général de l’ordre.

Les obsèques auront lieu lundi 30 à 10h30 en la cathédrale de Versailles. 

Michel Janva Lien permanent 

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