Ce dimanche 15 janvier, l’Église catholique célèbre la 103e journée mondiale du migrant et du réfugié. L’immigration est un sujet qui « interpelle » les chrétiens dont beaucoup ne comprennent pas le langage naïf de certains de leurs clercs qui ne parlent que d’accueil, de diversité, de richesse … sans vouloir regarder la réalité en face qui est bien souvent moins rose faite de violence, de non intégration, de haine.
L’immigration sera au cœur de notre future élection présidentielle. Il est nécessaire d’avoir une vision claire du sujet. Olivier Drapé dans le texte ci-dessous nous y aide :
L'immigration doit être tolérée tant qu'elle ne remet pas en cause le bien commun du pays d'accueil; elle ne doit pas non plus mettre en péril l'identité fondamentale de la nation.
L'Eglise enseigne que tout homme a vis-à-vis de ses parents et de sa patrie (deux mots dont la racine est identique) un devoir de piété filiale que résume le IVe Commandement : "Tu honoreras ton père et ta mère" et que la patrie doit faire l'objet d'un véritable amour de prédilection, comme l'énonce Pie XII dans l'encyclique "Summi pontificatus" (20 octobre 1939) :
"Il existe un ordre établi par Dieu, selon lequel il faut porter un amour plus intense et faire du bien de préférence à ceux à qui l'on est uni par des liens spéciaux. Le Divin Maître lui-même donna l'exemple de cette préférence envers sa terre et sa patrie en pleurant sur l'imminente destruction de la Cité sainte. Mais le légitime et juste amour de chacun envers sa propre patrie ne doit pas faire fermer les yeux sur l'universalité de la charité chrétienne, qui enseigne à considérer aussi les autres et leur prospérité dans la lumière pacifiante de l'amour...".
Cet amour de prédilection ne va nullement à l'encontre de la fraternité universelle prônée par l'Eglise :
"L'Eglise, disait le Cardinal Feltin, archevêque de Paris, a toujours proclamé que tous les hommes sont frères, quels que soient leur couleur, leur langage ou leur coutume. Elle rejette toutes les formes de racisme. L'Eglise corrige l'interprétation erronée que l'on donne parfois à cette fraternité universelle. Elle déclare en effet que chacun doit aimer particulièrement ceux qui sont nés sur le même sol que lui, qui parlent la même langue, ont hérité des mêmes richesses historiques, artistiques, culturelles, qui constituent dans l'humanité cette communauté spéciale que nous appelons notre Patrie, véritable mère, qui a contribué à former chacun de ses enfants. Elle a droit à un amour de préférence. C'est du reste en vivant dans un groupe défini que j'apprends à connaître et à aimer tous les hommes. Je ne m'élève à l'amour de l'humanité qu'à partir de l'amour du prochain le plus proche et la patrie est le lieu de rencontre privilégié où les communications entre les hommes sont suffisamment faciles, où les problèmes de vie sont assez connexes pour que chacun prenne conscience des problèmes de l'autre.
C'est aussi en servant cette communauté nationale à laquelle j'appartiens, au sein de laquelle j'ai été engendré, qui m'a enrichi de corps et d'esprit, que je sers l'humanité. Car on sert la famille humaine en servant d'abord la famille nationale. Ce service peut aller très loin jusqu'au sacrifice de ma vie personnelle, me commande l'Eglise" (20 avril 1956).
En revanche, cette piété et cet amour de préférence pour la patrie imposent à tous ses fils un impérieux devoir : celui de préserver ou de cultiver l'"héritage"; cet immense patrimoine matériel, moral et spirituel que chaque génération reçoit en dépôt, à charge pour elle de le transmettre, intact ou embelli, aux générations suivantes.
C'est en ce sens que Jean-Paul II s'érige en défenseur des droits de la nation et qu'il proclame : "S'il faut exiger un saint primat de la famille dans l'ensemble de l'œuvre de l'éducation de l'homme. il faut aussi situer dans la même ligne le droit de la nation ; il faut le placer lui aussi à la base de la culture et de l'éducation. La nation est en effet la grande communauté des hommes qui sont unis par des liens divers, mais surtout précisément par la culture. La nation existe "par" la culture et "pour" la culture et elle est donc la grande éducatrice des hommes (...). Protégez-la comme la prunelle de vos yeux pour l'avenir de la grande famille humaine. Protégez-là !" (Discours à l’Unesco, 2 juin 1980).(…)
Menacée dans son identité nationale et chrétienne, c'est-à-dire dans son être même, par une immigration si massive qu'elle prend la forme d'une véritable invasion, affaiblie par l'effondrement de sa natalité, subvertie par les utopies du mondialisme (dont l'Europe de Maastricht est une illustration parmi d'autres) et du cosmopolitisme (le mythe de la société "pluri-ethnique" et "multiculturelle"), la France, trahie par ses clercs, ne devra sa renaissance et son salut qu'à la mobilisation des laïcs les plus dévoués au bien commun de la nation. (in revue Permanences, juin 1993).
Merci à EVR. Les surlignés sont de EVR.