Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

26 mars 2013 2 26 /03 /mars /2013 10:54

                            Mon âme est triste à en mourir. Restez ici et veillez avec moi.

Qui peut approcher le cœur du Christ à Gethsémani ? Qui peut imaginer son angoisse et sa tristesse à l’aube de sa passion ? Sans doute pas moi ! Moi qui vis confortablement sans ces difficultés accablantes qui font souffrir pauvres et malades aujourd’hui comme hier. Moi qui roupille alors que Dieu lui-même me dit de veiller avec lui. Qui mieux que Thomas More a fait aussi intimement l’expérience de cette tristesse du Christ. Tout au cours de sa vie, Thomas More a médité la passion du Sauveur (il aimait particulièrement désigner Jésus comme le Sauveur). Ses historiens rapportent qu’il s’était fait aménager un pavillon au fond de son parc pour s’y retirer chaque vendredi afin d’y méditer la passion. Lorsqu’il n’a plus été possible de se dérober aux exigences d’Henry VIII et de ses sbires, Thomas More a finalement été emprisonné à la Tour de Londres et condamné à mort. Sa méditation de la passion a pris alors une forme dramatique et intime, conduisant à une très intense spiritualité dont nous gardons la trace dans La tristesse du Christ (publiée chez Téqui en 1990. Il avait aussi écrit un Traité de la passion). 

Bien que son ouvrage ait été interrompu (c’est sa dernière œuvre), on peut estimer que Thomas More a mené à bien son projet de méditer sur les premiers instants de la passion lorsque Jésus se retire à Gethsémani après avoir institué l’Eucharistie. Sa méditation porte sur la tristesse du Christ entre la fin de la Cène et son arrestation. Malgré les circonstances, ou à cause d’elles, il s’agit d’une œuvre dans laquelle on reconnaît bien son auteur, celui de l’Utopie autant que du Traité de la passion. Il y mêle sérieux et ironie, spiritualité et sens du concret. Il conserve jusqu’au bout son fameux optimisme chrétien. Thomas More nous fait ressentir l’angoisse du Sauveur face à la passion qui l’attend. C’est une grande leçon que donnent Jésus et Thomas More à tous les apprentis martyrs de l’Église. Je reviendrai sans doute sur ce point un de ces jours mais pour l’instant au cœur de ce triduum pascal, je voudrais m’arrêter sur l’importance de la prière à travers La tristesse du Christ, où Thomas More apparaît à la fois comme maître spirituel, fin psychologue et témoin de la foi.

Les théologiens ont longuement discuté de la psychologie de Jésus. Quelle conscience avait-il de sa divinité ? Comment s’est-elle exprimée ? Quelle part attribuer à la psychologie humaine, à la conscience humaine dans le cœur  de Jésus ? Pour Thomas More, il est indéniable que Jésus Christ, vrai Dieu et vrai homme, a souffert réellement ; il a ressenti tristesse, dégoût et peur pendant sa prière à Gethsémani. Il peut ainsi être un authentique modèle pour nous.

Jésus à Gethsémani est un modèle de prière. Il emmène avec lui ses disciples pour l’accompagner mais ceux-ci ne peuvent résister au sommeil qui s’empare d’eux malgré les encouragements  répétés du Christ. Il nous montre ainsi notre faiblesse dans la prière. Au lieu où Jésus a appris aux Apôtres à prier, le passage aux travaux pratiques se montre assez décevant. Le Christ reste le grand pédagogue. Il ne donne pas de règles mais invite et donne l’exemple. Mais nous comme les disciples ne savons pas veiller. La nuit est un moment propice à la prière, à l’intimité avec Dieu et notamment avec Jésus. Thomas More nous invite à prendre quelques instants sur notre temps de sommeil pour veiller avec le Christ ; il répondait lui-même à cette invitation par la pratique régulière de l’oraison et de la prière familiale. Il avait passé quelques temps dans sa jeunesse chez les chartreux. Jésus formulera plus tard l’invitation à l’Heure Sainte dans ses confidences à sainte Marguerite-Marie à Paray-le-Monial. Il s’agit de prier le jeudi soir en méditant précisément la tristesse du Christ à Gethsémani. Thomas More était un peu en avance sur les révélations de Jésus en 1675…

La prière n’est pas toujours facile mais il faut persévérer. Nous sommes presque toujours un peu dissipés lorsque nous prions :

que ne faisons-nous qui ne trahisse le vagabondage de notre esprit en-dehors ? Nous nous grattons la tête, nous nettoyons les ongles avec un canif et nettoyons notre nez avec notre doigt. Pendant ce temps nous disons une formule pour une autre. Ne sachant plus ce que nous avons dit ou pas dit, nous devinons au petit bonheur ce qui reste à dire. N’avons-nous pas honte de supplier Dieu dans une disposition d’esprit et de corps si démente, alors que l’enjeu, pour nous est si important ?

Malgré ces difficultés, qui ne sont pas nouvelles manifestement, la prière reste au cœur de la vie du chrétien. Elle est d’autant plus vitale que comme le dit Thomas More

quand monte l’inertie, il n’est pas de domaine des vertus qui défaille plus vite que le goût de la prière.

Et quand le goût de la prière nous quitte, il faut bien reconnaître que plus rien ne tient, plus rien ne résiste ; nous tentons de résister par nos seules forces et n’y parvenons pas. Car nous prions aussi pour ne pas entrer en tentation… comme le rappelle Jésus plusieurs fois à Gethsémani, en écho à la dernière demande du Notre Père. Thomas More insiste beaucoup sur ce point que je n’avais pas remarqué auparavant (même lors de la première lecture deLa tristesse du Christ).

Jésus attend de nous une prière humaine mais fervente faite de petits morceaux de notre vie et non de rabâchage aride. Les méditations de Thomas More sur la prière et la tristesse du Christ transformée en prière sont d’autant plus émouvantes qu’il achève son ouvrage (lorsqu’on lui retire son matériel d’écriture) moins d’un mois avant son exécution.

source : http://thomasmore.wordpress.com/2012/04/07/la-tristesse-du-christ/

Partager cet article
Repost0
25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 12:55

 

« L’idéal, vois-tu, ce serait de ne prêcher l’Evangile qu’aux enfants. Nous calculons trop, voilà le mal. Ainsi, nous ne pouvons pas faire autrement que d’enseigner l’esprit de pauvreté, mais ça, mon petit, vois-tu, ça c’est dur! Alors, on tâche de s’arranger plus ou moins. Et d’abord on commence par ne s’adresser qu’aux riches. Satanés riches! Ce sont des bonhommes très forts, très malins, et ils ont une diplomatie de premier choix, comme de juste. Lorsqu’un diplomate doit mettre sa signature au bas d’un traité qui lui déplaît, il en discute chaque clause. Un mot changé par-ci, une virgule déplacée par-là, tout finit par se tasser. Dame, cette fois, la chose en valait la peine: il s’agissait d’une malédiction, tu penses! Enfin, il y a malédiction et malédiction, paraît-il. En l’occurrence, on glisse dessus. « Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’au riche d’entrer au royaume des cieux… » Note bien que je suis le premier à trouver le texte très dur et que je ne me refuse pas aux distinctions, ça ferait d’ailleurs trop de peine à la clientèle des jésuites. Admettons donc que le bon Dieu ait voulu parler des riches, vraiment riches, des riches qui ont l’esprit de richesse. Bon! Mais quand les diplomates suggèrent que le trou de l’aiguille était une des portes de Jérusalem – seulement un peu plus étroite – en sorte que pour y entrer dans le royaume, le riche ne risquait que de s’égratigner les mollets ou d’user sa belle tunique aux coudes, que veux-tu, ça m’embête ! Sur des sacs d’écus, Notre-Seigneur aurait écrit de sa main: « Danger de mort » comme fait l’administration des ponts et chaussées sur les pylônes de transformateurs électriques. »

Georges Bernanos, Journal d'un curé de campagne

d'autres extraits

Partager cet article
Repost0
25 mars 2013 1 25 /03 /mars /2013 10:39

 

Giotto_Entry_into_Jerusalem.jpg

Partager cet article
Repost0
17 mars 2013 7 17 /03 /mars /2013 16:53

 

 ... sur le dialogue judéo-chrétien

Juif, rabbin, Juif orthodoxe puis loubavitch, Jean-Marie Elie Setbon, né en 1964, a toujours été attiré par le Christ en croix, au point qu'il a fini par se convertir. Il raconte sa conversion dans un ouvrage publié aux éditions Salvator,De la kippa à la croix. Il y écrit notamment :

K"Pour les Juifs religieux, Jésus est le "diable". C'est pour cette raison que je suis assez sceptique concernant la sincérité du dialogue judéo-chrétien tel qu'il est pratiqué (même si sur le fond, il peut être très riche). Moi en tout cas, je peux vous dire qu'à cette époque où je suis Juif orthodoxe, pardonnez-moi l'expression, je n'ai absolument rien à faire des chrétiens ! Il est certain qu'il vaut mieux dialoguer que se taper dessus. Mais si on échange en passant sous silence ce qui fâche, ça ne sert à rien. Dans le dialogue, chacun, chrétien comme Juif, doit assumer ce qu'il croit et ne pas se renier pour faire plaisir ou pour plaire à l'autre. Si les chrétiens ont peur de parler de Jésus, ce n'est plus un échange. Chaque partie doit respecter l'autre dans ce qu'il est et dans ce qu'il croit mais sans avoir honte de parler de ce qu'elle vit."

"J'aimerais donc rencontrer un catholique en dehors du cadre d'une église. Cependant, je ne sais pas comment y parvenir. En effet,l'Eglise catholique n'est jamais venue vers moi. Les Témoins de Jéhovah, oui, je m'en souviens ! Mais aucun catholique ne m'a jamais abordé dans la rue. Je n'ai jamais reçu de lettre du curé dans ma boîte aux lettres non plus. [...] A ce moment là, je me pose une question : où sont les catholiques ? Lorsqu'on les cherche, on ne sait pas où les trouver !"

"Le cardinal Lustiger, au sujet des Juifs devenus chrétiens comme lui, parlait de Juifs accomplis. Je ne voudrais choquer personne, mais je ne suis pas d'accord avec lui. Je ne me considère pas comme un Juif accompli mais comme un Juif converti au Christ: on ne parle pas de Juifs accomplis dans les Actes des Apôtres, ni dans les Epitres de Saint Paul ni dans toute la sainte Bible. Les gens qui écoutaient saint Pierre, le chef de l'Eglise, lui demandaient : "que devons-nous faire ?". Il répondait : "convertissez-vous !". Il ne leur a pas demandé de devenir des Juifs accomplis en accueillant Jésus ! Une conversion c'est un renversement total ! Tout à coup on voir, on pense, on mange autrement. On a une relation différente avec les autres et avec Dieu."

vu sur le salon beige 

Jean-Marie Elie Setbon interviendra aux rencontres de l'Espérance à Paris ce mardi 18 mars

Partager cet article
Repost0
28 février 2013 4 28 /02 /février /2013 09:41

Parmi d'autres témoignages

 

 

Jean Raspail , Écrivain

Cette nouvelle m’a attristé. Il m’a semblé devenir orphelin. Benoît XVI a restitué beaucoup de choses à l’Église, surtout à l’Église d’Europe. Il a mis un terme aux dérives de la liturgie, rétabli en grande partie l’existence du sacré, redonné une impulsion essentielle. Ce n’est qu’un aspect des choses mais je suis content qu’il m’ait rendu la culture catholique intacte, alors qu’on en avait été privé pendant pas mal de temps. Sur sa démission, je dirais que, en raison de l’hypertrophie médiatique qui rend presque indispensable la présence du pape, sa décision était plus que possible, elle était recommandée. Bien sûr, il semble que ce soit la fin de quelque chose d’immuable : le pape régnait jusqu’à sa mort, comme les rois, mais je crois que, d’une certaine manière, il ne pouvait pas faire autrement.

Défenseur de la religion catholique, le pape est aussi le défenseur d’une culture magnifique qui, dans tous les domaines, peinture, musique, littérature, architecture, philosophie, forme un ensemble foisonnant, unique au monde, au-dessus de tout, encore vivant et debout. Pour tout ça, même si je n’étais pas croyant, je serais quand même catholique. Voilà ce qu’incarne le pape, voilà pourquoi on ne peut que le soutenir, voilà aussi pourquoi certains le détestent tant.

J’ai vu les photos de l’intervention des Femen à la cathédrale et je me suis dit que, comme toujours, nous étions faibles. Il ne faut pas être trop gentil. Benoît XVI a d’ailleurs dit des choses très claires à ce sujet. Que ces femmes, qui incarnent la dégénérescence de toute espèce de valeur, se manifestent le lendemain de sa renonciation, n’est pas anodin.

Heureusement, le pape va maintenant “se retirer dans un monastère et prier”. Et c’est très important car tout porte à croire que sa prière sera écoutée. Quand je pense à cela, il me vient beaucoup de confiance dans l’avenir de l’Église catholique romaine, en raison de ce “parapluie” extraordinaire de messes célébrées, de milliards de prières qui émanent depuis des siècles et des siècles, et encore maintenant, de tous les monastères d’Europe et du monde.

Photo © SIPA

 

Partager cet article
Repost0
27 février 2013 3 27 /02 /février /2013 13:10

 

Quand on vieillit, mes enfants, on réduit ses ambitions. Dans l'enfance, dans la jeunesse, on voudrait embrasser le monde entier. On a des ambitions intellectuelles surtout : on voudrait faire de sa tête une encyclopédie de tout ce qui peut être connu. Quand on avance dans la vie, il faut en rabattre. On s'aperçoit bientôt que nous n’avons pas assez de vigueur, assez de force pour tout embrasser; on se dit: << A quoi bon tout cela ? >> Il faut se réduire. Parmi toutes les choses que l’on peut savoir, il faut s’attacher à celles qui sont les plus intéressantes. Ce qu'il y aurait de mieux, ne serait-ce pas — dans un esprit de sagesse et de foi — ne serait-ce pas de paraître devant Dieu avec une âme attentive a lui seul, toute pénétrée de lui ? Il n’y a qu’une chose qui soit vraiment intéressante, c’est le Seigneur. Et alors la sagesse aidant, et la vieillesse aussi, on se dit : << Bornons-nous... L’Evangile est le livre authentique dont nous devons nous servir pour connaître Dieu; alors j’ignorerai le reste; je m’appliquerai à connaître le Seigneur de telle sorte que, lorsque je paraîtrai devant Lui, il voie que je ne suis pénétré que de Lui, et comment les dernières années de ma vie je n’ai eu souci que de Lui. >>  On fait cela quand on vieillit.

Dom Delatte

Partager cet article
Repost0
26 février 2013 2 26 /02 /février /2013 11:11

 

"  Lu sur le Salon beige une invitation à la prière pour cette malheureuse famille, à sainte Rita patronne des causes désespérées :

Je reçois ce mail de proches de cette famille :
Chers amis,
Nous sommes nombreux à connaître personnellement Tanguy, Albane et leurs enfants ainsi que Cyril.
Nous sommes, au-delà du seul cercle de leurs amis proches et de leur famille, tous bouleversés par l'enlèvement d'une famille et de leurs enfants au Cameroun.
Face à un acte aussi terrifiant, nous sommes démunis mais il nous reste la prière et nous savons à quel point les MOULIN FOURNIER y sont attachés.  "

la suite sur ce blog 

Partager cet article
Repost0
23 février 2013 6 23 /02 /février /2013 09:37

 

http://nantes.cef.fr/wp-content/uploads/2012/05/Angelico-StPierre_silenceSM-1442.jpg

 

 

" Il me faut aborder un sujet délicat, celui de l'utilisation des moyens de communication électronique avec le monastère.

 

C'est un sujet important dans la mesure où il touche à la garde du silence intérieur, condition indispensable de la recherche de Dieu. Ces moyens facilitent les communications avec le Père hôtelier et c'est bien. Mais ils peuvent aussi être utilisés pour transmettre au monastère des documents divers, telle ou telle nouvelle, des intentions de prière, voire des courriers personnels ou de direction, des photos ...

 

Souvent ces documents nous arrivent de divers endroits.

 

Je vous serais vraiment gré d'interrompre ces envois et de nous exclure de vos listes d'envois en groupe. J'ai demandé aux moines de ne pas utiliser les mails pour les questions personnelles, sauf exception, ou pour la direction au risque de tomber dans un bavardage qui n'est profitable ni au dirigé, ni au directeur.

 

Saint Grégoire dit de saint Benoît qu'il a quitté le monde 'scienter nescius et sapienter indoctus, savamment ignorant et sagement inculte".

 

Il est une sainte ignorance que doivent cultiver et faire respecter les moines afin d'espérer prétendre à la science de Dieu et être ainsi vraiment moines.

 

Je vous remercie au nom de tous de l'attention que vous porterez à cette demande.

 

+ dom Jean Pateau

abbé de Notre-Dame de Fontgombault.

2 Février 2013. "

 

... Et pour tous, il y a un bon usage de la messagerie électronique .

Partager cet article
Repost0
21 février 2013 4 21 /02 /février /2013 23:28
1er dimanche de Carême
« La tentation permet à notre liberté de se déterminer ! »

Partager cet article
Repost0
15 février 2013 5 15 /02 /février /2013 14:27

      c'était hier

Saint Valentin s'agenouillant devant la Vierge, par David Teniers III

Saint Valentin s’agenouillant devant la Vierge, par David Teniers III

L’occasion de rappeler  qui est à l’origine, chrétienne une fois de plus, de cette fête.

Valentin de Terni est un moine qui vécut au IIIe siècle, martyrisé sous l’Empereur Claude II le Cruel. Il est devenu, nommé par le pape Alexandre IV, le « patron des amoureux » et se trouve fêté à ce titre lors de la « Saint-Valentin » le 14 février.

Le Patron des Amoureux

Aux débuts du christianisme alors que toute l’Europe n’est pas encore christianisée, l’empereur Claude II le Cruel est informé des consultations de Valentin qui mariait les chrétiens : il n’aime en rien la chrétienté et ordonne que Valentin soit arrêté, ce qui fut fait.

 Valentin refuse de se soumettre à la volonté de l’Empereur, et se retrouve mis à la geôle. À cette occasion, il rencontre la fille de son geôlier, une aveugle de naissance nommée Julia. Durant sa captivité, Valentin entretient des relations amicales avec Julia qui -du fait de sa cécité- demande à Valentin de lui décrire le monde. Julia, par amour envers Valentin, lui apporte à manger jusqu’au soir où un miracle se produit : certains témoins disent avoir aperçu une vive et forte lumière par la fenêtre de sa cellule, alors que Julia retrouve la vue et déclare : « Maintenant je vois! Je vois le monde tel que vous me l’avez décrit! »

L’évènement parvient jusqu’aux oreilles de Claude II le Cruel, qui n’apprécie que peu ce genre d’épisode, et ordonne sur le champ l’exécution de Valentin. Le jour de son exécution, il est roué de coups par les légionnaires romains et décapité sur la voie Flaminia, le 14 février 269.

La Fête de la Saint-Valentin

Suite à cela, toute la famille de Julia se convertit au christianisme. Il est dit que Julia plante, près de la tombe de Valentin, un amandier. L’arbre est depuis ce jour, un symbole de l’amour.

Saint Valentin devient également très populaire en Allemagne pour une autre raison qui ressemble à un malentendu : Les pèlerins allemands, arrivant à Rome par la voie Flaminia, prennent l’habitude de faire une halte dans l’église Saint-Valentin. La ressemblance sonore du nom de Valentin et du verbe allemand « fallen » (tomber) donne au saint la réputation de guérir les blessures de ceux qui avaient fait une mauvaise chute.

Des reliques de Saint Valentin sont transférées en 1868 dans la collégiale Saint-Jean-Baptiste de Roquemaure.

extrait de Wikipédia

Partager cet article
Repost0
14 février 2013 4 14 /02 /février /2013 15:55

 

par le Père Philippe Verdin o.p.



On demandait à Lawrence d’Arabie pourquoi il aimait le désert. Il répondait  : «  Parce que c’est propre  !  » Le désert est par excellence le lieu de rencontre avec Dieu. C’est Dieu lui-même qui l’a voulu ainsi. Par la bouche du prophète Osée, il déclare à la génération des années - 750  : «  Ma fiancée, je la guiderai au désert. Là, je la séduirai et je parlerai à son cœur. Je la fiancerai à moi pour toujours dans la tendresse et la miséricorde  » (2, 16). Cette invitation au désert, cette séduction de Dieu pour se fiancer à son peuple, pour renouer l’alliance avec chacun d’entre nous, cette promesse de tendresse et de miséricorde, c’est le programme du carême. Ce que Dieu a dit il y a près de 3 000 ans vaut pour nous maintenant.

Les lieux où Dieu aime parler sont les montagnes et les déserts. Le mont Moriah où Dieu attend Abraham et son fils, le Carmel où Dieu se révèle à Élie sous la forme d’un nuage qui ressemble à une étoile, le mont des béatitudes. Le désert d’Idumée, le désert qui descend entre Jérusalem et Jéricho et surtout le désert au-delà du Negev, le désert de Parân, le désert de Sin avec sa montagne qui culmine à 2652 mètres, le Sinaï, à la pointe du golfe de Suez et du golfe d’Aqaba. Cette vaste contrée balayée par le vent sec, entre l’Égypte de l’esclavage mais où la nourriture abonde et la Terre promise mais improbable.

Le désert est par excellence le lieu de la solitude. Quand on parle de faire retraite au désert, on signifie qu’on cherche la solitude.

... la suite est ICI

Partager cet article
Repost0
13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 10:23

 

Lorsque vous jeunez, ne vous montrez pas tristes comme les hypocrites : car ils exténuent leur visage, pour que leurs jeûnes paraissent devant les hommes. En vérité, je vous dis qu’ils ont reçu leur récompense.

Pour toi, quand tu jeûnes, parfume ta tête et lave ton visage ;

Afin que tu n’apparaisses pas aux hommes jeunant, mais à ton Père qui est

présent à ce qui est secret ; et ton Père, qui voit dans le secret, te le rendra.

Saint Matthieu, VI.- 16

 

Après l'aumône et la prière, c'est du jeûne qu'il est parlé. Lui aussi doit s'accomplir devant Dieu, non devant les hommes.

Comme dans les deux exemples précédents, Notre-Seigneur commence par la critique des pharisiens, par l'indication de ce que ses disciples doivent éviter. Quand vous jeûnez, dit-il : le jeûne n'est donc ni supprimé, ni blâmé. Quand vous jeûnez, n'affectez pas la tristesse ; nous dirions aujourd'hui : ne montrez pas des mines de carême. Il n'est pas de recommandation plus opportune. Mortifier le corps, c'est l'irriter, et irrité, il se venge. Les heures de mortification sont toujours redoutables pour la charité. Chez la plupart, ce sont des heures de tristesse et de tension maussade.

Nous souffrons, et notre humeur s'en ressent ; et le prochain se ressent de notre humeur ; et le diable, qui sait bien notre tempérament, il profite de ces conditions pour nous persuader que tout est devenu intolérable. Nous sommes comme des hommes à qui l'on aurait arraché l'épiderme, et que tout contact fait tressaillir.

Or, à ce résultat naturel du jeûne, les hypocrites, c'est-à-dire les pharisiens, ajoutaient encore un calcul. Le jour du jeûne de dévotion, ils se présentaient en public avec un air sombre et abattu, la chevelure inculte, le visage malpropre et exténué : exterminant faciès suas. Tout le monde se trouvait averti, à de telles enseignes, qu'ils étaient de grands mortifiés. En vérité, dit le Seigneur, je vous le déclare, ils ont leur récompense : le regard et l'attention des hommes.

Mais voici la livrée du jeûne chrétien : c'est de n'en avoir pas.

Ce jour-là aura la physionomie de tous les jours. Si vous avez l'habitude des parfums, comme tout Oriental soigneux, vous en userez comme de coutume ; vous parfumerez votre tête et laverez votre rasage. On ne s'apercevra aucunement de votre acte de dévotion. Le seul à le savoir, ce sera votre Père, qui est dans le

sanctuaire du ciel, qui est dans le mystère et au centre de votre âme, là où va le chercher votre prière. Et votre Père, qui voit dans le secret, vous récompensera. Il sera votre débiteur, puisque vous n'aurez travaillé que pour lui. 

Dom Delatte 

Partager cet article
Repost0
13 février 2013 3 13 /02 /février /2013 09:56

 

Nous verrons ce que la télé annonce lors de la météo aujourd'hui : "Nous fêtons les ...."

En attendant, les "Cendres" sont sur Petrus Angel ...

Partager cet article
Repost0
12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 23:53

 

” Il nous faut un pape en phase. Un pape à la botte, au pied, aux ordres, aux mots d’ordre, un pape qui file doux et qui respecte les nouveaux règlements. Les nôtres. Un pape qui lâche ses bondieuseries pour notre eau bénite et ses patenôtres transcendantes pour nos homélies multiculturelles. Un pape qui, cessant de bêtement parler des “errances de la modernité”, nous rejoigne dans nos divagations divines. Un pape à roulettes et en culottes courtes. Un pape citoyen. Un pape qui sorte du Saint-Siège, une bonne fois, en poussant le cri primal, pour n’y plus jamais revenir. Un pape qui dégraisse la doctrine, dépoussière le Vatican, se batte pour la légalisation de l’euthanasie, prenne fermement position en faveur de la procréation assistée comme pour le mariage des prêtres et l’ordination des femmes. Un nouveau pape comme il y a de nouveaux pères, un pape qui porte le petit Jésus sur son ventre, dans un sac, comme les mamans kangourous (”Habemus mamam !”).

Un pape vigilant sur le respect de la laïcité. Un pape qui proteste avec nous contre la mises en berne des drapeaux de la République en hommage au pape défunt. Un pape qui participe aux fanfares de soutien à Florence Aubenas et s’occupe de lâcher des ballons plutôt que de promulguer des bulles. Un pape qui milite pour les couloirs de bus, la candidature de Paris ville olympique en 2012 et l’opération “Ici c’est 100% sans tabac” (s’il pouvait, par la même occasion, nous donner un petit coup de pouce pour faire un peu remonter le oui à la Constitution européenne, ce ne serait pas plus mal). Un pape soucieux de l’amélioration de la qualité de l’air. Un pape résolument décidé à laisser tomber ses lamentables discours normatifs sur le sexe pour rejoindre les nôtres. Un pape conciliant et pas conciliaire. Un pape bon apôtre, en somme, et conscient de tous les chantiers prioritaires qui l’attendent. Un pape d’époque. Un pape comme l’époque. Un pape-époque. Un pape-société.”

LE PAPE, Philippe Muray, mai 2005.

Partager cet article
Repost0
12 février 2013 2 12 /02 /février /2013 23:31

 

Dédiés aux Frossard et Bernanos qui ne sont pas encore nés, pas encore révélés...

A ce petit texte écrit par un croyant qui ne se cache pas, on reprochera certainement ses quelques sarcasmes et sa causticité. D'aucuns y verront des manques de charité, d'autres les signes évidents que l'auteur est un mauvais chrétien, les chrétiens étant c'est entendu en 2013 des agneaux menés docilement à l'abattoir, tondus vifs et tremblants mais ne protestant jamais car devant « tendre la joue gauche » alors qu'on leur gifle la joue droite.

pape.jpgA ceux qui émettront ces doutes, je les rassure, j'irai me confesser juste après sans tarder...

Il est évident que la démission du Pape Benoît XVI va faire parler dans Landerneau, à commencer par les belles consciences qui vont s'empresser de commenter, eux qui sont à la fois « bouffeurs de curés » ainsi que l'on disait auparavant et prompts à distribuer les brevets de bonne catholicité se comportant en moralisateurs, ce qu'ils reprochent précisément aux catholiques laïcs ou aux ecclésiastiques sans y voir aucune contradiction.

 

Ceux-ci vont se réjouir qu'un pape qu'ils considèrent comme réactionnaire sur les questions sociétales ce qui est pour eux le crime ultime et impardonnable admette qu'il est trop vieux, et qu'il cède la place assez vite à un « pape en phase » (NB : Je sais, j'ai mis maintes fois en lien la citation de Muray mais elle est tellement pertinente qu'il faut bien la remettre, la pédagogie étant dans la répétition) qui soit si possible « issu de la diversité » (TM°), favorable à la GPA, aux communautarismes et pas trop exigeant sur le plant de la pratique religieuse.

 

Les catholiques dits « progressistes » de France et d'Occident, à savoir qui se soucient surtout d'une morale assez lâche, assez élastique, pour les conforter dans leurs quelques errements moraux, d'une foi qui soit surtout sociologique, évoquant de temps à autres les « chtits n'enfants n'africains » sans pour autant se soucier de la pauvreté dans leur quartier, à leurs portes voire dans leur famille, ces croyants là vont appeler de leurs vœux l'avènement d'un pape du Tiers Monde, un pape selon leurs caprices également, pas trop regardant sur les traditions de l'Église.

Ces croyants « sociétaux » se considèrent de fait beaucoup plus intelligents que les autres croyants durant 2000 ans d'histoire, oubliant qu'ils font aussi partie de cette « cour des miracles » de petites gens, de pauvres, de personnes toutes simples ayant la « foi du charbonnier », de « pauvres types » que sont tous les chrétiens, comme leurs autres congénères humains, tellement éloignés de toute altérité profonde et réelle.

Des exégètes médiatiques doctes et distingués vont lui distribuer quelques bons points oubliant l'essentiel, ce qu'il a apporté à l'Église mais aussi au reste du monde.

Odon Vallet par exemple trouve cela « juste et courageux », nous ne ferons bien sûr pas l'injure de rappeler son âge (66 ans) à monsieur Vallet qui a largement dépassé l'âge théorique de la retraite.

Grand bien lui fasse d'être encore aussi actif et surtout aussi pertinent que Benoît XVI quand il évoque le danger de l'intégrisme religieux au Liban, faisant l'éloge des aspirations incontestables à la liberté des peuples arabes, à l'automne de sa vie !

Si j'ose dire la plupart de ces commentateurs ont toujours à la bouche ce petit capuchon de latex prophylactique qui les obsède littéralement et ce qu'en dit l'Église. A parcourir les premières dépêches sur le Réseau, c'est le premier sujet qui semble les intéresser suite à la démission du Souverain-Pontife...

Ils se fichent complètement du reste du discours, à savoir ce qu'a écrit Benoît XVI sur le libéralisme et ses méfaits dans « Caritas in Veritate » ou ce qu'il écrivait sous le nom de Joseph Ratzinger dans « le Sel de la Terre », qui est un livre hélas méconnu qui montre toute la pertinence de la pensée de ce pape quant à la modernité, et ce malgré les préjugés et les idées reçues qu'il y a pu avoir sur lui à son élection.

De par cette obsession du petit morceau de caoutchoucs sanitaire, il a subi des tombereaux d'injures et de boue qu'il n'est pas utile de répéter ici...

Rappelons à toutes fins utiles ce qu'il a dit justement sur le préservatif, en admettant l'usage.

Le capuchon de latex les obsède car dans leur attitude libertaire qu'ils affichent constamment, ils ressentent encore parfois un reste de culpabilité à coucher à droite à gauche, et à chercher à continuer de jouir « sans entraves », culpabilité qu'ils attribuent au Pape et aux croyants.

Sentiment qui les gêne beaucoup car cela les pousse à se questionner sur leur attitude, ce qui est reconnaissons-le, fatiguant...

Bernanos dans « La France contre les robots » évoque déjà cette haine contemporaine de toute espèce de vie intérieure qui passe forcément par ce genre de questionnement justement sur le sens des actions que l'on commet envers les autres.

Il écrivait :

« On ne comprend rien à la civilisation moderne si on n'admet pas d'abord qu'elle est une conspiration universelle contre toute espèce de vie intérieure »

C'est toujours d'actualité.

J'avais trouvé pour ma part un signe remarquable la présence de tous les patriarches des églises orientales lors de la célébration des obsèques de Jean-Paul II, un signe de réconciliation et de paix, un signe d'encouragement à la fraternité et à la solidarité des catholiques qui en ont parfois bien besoin également alors que subissant dans les pays dits développés une persécution larvée qui devrait les pousser à rester ensemble car pour les nouveaux adversaires du catholicisme un bon catholique est un catholique qui ferme sa gueule ou que l'on ne voit pas.

A Dieu donc Benoît XVI...

Illustration prise sur le site de lefigaro.fr


source : http://mesterressaintes.hautetfort.com/

 

Partager cet article
Repost0
6 février 2013 3 06 /02 /février /2013 23:35

 

« Les Exercices Spirituels nous aident à retrouver le sens de la vie … «   Témoignage de Mère Marie Joseph à Radio Sainte Anne d’Auray (56), suite au congrès de l’œuvre CPCR dont le thème était les « Les Exercices Spirituels pour l’évangélisation des familles ».

 

 

Dans "rencontre avec" on part aujourd'hui à Bieuzy Lanvaux. Notre invité est Soeur Marie-Jospeh, de la congrégation de Notre Dame de Fatima. Elle répond aux questions de Claire Le Parc.

 

                     ICI

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 20:51

 

ce 25 Janvier 2013, jeûnez et priez
pour la Famille et la France

 

«Toujours prier comme si l'action était inutile

et agir comme si la prière était insuffisante»

Sainte Thérèse de Lisieux

Sainte-therese.jpg

Partager cet article
Repost0
25 janvier 2013 5 25 /01 /janvier /2013 01:44

 

Autrefois, lorsqu'il avait douze ans, l'Enfant-Dieu semblait empressé à s'éloigner des siens, pour entrer dans sa mission divine ; après dix-huit ans passés à Nazareth, on dirait qu'il y apporte quelque lenteur; et celle-là même qui s'efforçait alors de le retenir, l'incline maintenant à se révéler au monde. Car le miracle sollicité n'avait pas seulement pour dessein de venir au secours d'une détresse privée. Mieux que personne, la Sainte Vierge y voyait l'inauguration du ministère de son Fils. Elle n'ignorait pas quel devait être le terme de ce ministère : elle savait, mieux que Jean -Baptiste, que Jésus était l'Agneau de Dieu. Elle lui disait pourtant et quand même : « Vous vous devez au monde. Je ne vous retiendrai plus. Vous ne cesserez pas d'être mon Fils. Je serai toujours, en dépit des formes extérieures, plus à vous ; vous, plus à moi. Je sais bien qui vous êtes, mais eux ne le savent pas : dites-le-leur. Lorsque vous avez pris naissance dans mon sein, vous avez hâté votre venue et devancé votre heure à cause des désirs de mon âme : hâtez- vous encore... »

 

Telle est, croyons-nous, la portée de cette requête maternelle. Elle est, en tout cas, inspirée par la compassion, par la foi, la confiance ; elle est si tendre, si mesurée, si discrète, que le nom de Fils n'est même pas prononcé, comme pour respecter jusqu'à l'extrême la liberté de ses décisions divines. Aussi, à, priori, devons-nous écarter de la réponse du Seigneur toute intention de reproche et de réprimande. Mais ne serait-ce pas une réprimande simulée ? Quelques-uns l'ont cru. Le Seigneur aurait voulu, en parlant ainsi à sa Mère, nous apprendre, à nous, que, dans l'ordre des choses surnaturelles, nous n'avons à déférer ni à l'autorité, ni aux instances de nos proches. Mais il nous semble dangereux de supposer dans l'évangile de telles scènes calculées, concertées, tout artificielles, comme si les événements réels et les paroles vraies ne suffisaient pas à notre enseignement. Et, dans l'hypothèse d'une leçon indirecte, pourquoi donc accorder le miracle? L'heure n'est pas venue, la demande est importune, et elle est exaucée quand même ! Alors, que devient la leçon ? Est-ce que le miracle final n'autorisera pas, au contraire, toutes indiscrétions, si indiscrétion il y a ? — « Non, disent d'autres exégètes, la réponse du Seigneur ne contient aucun reproche, ni réel, ni simulé : c'est un enseignement adressé à sa Mère. » Un enseignement sur quoi ? sur sa divinité ? est-ce donc qu'elle l'ignorait ? Sur son indépendance dans son rôle de Rédempteur ? mais il y avait dix-huit ans qu'elle en était avertie, si tant est qu'elle ait jamais eu à l'apprendre. Si l'on veut qu'en cette circonstance le Seigneur ait enseigné, accordons qu'il a voulu apprendre à sa Mère et au monde que Dieu ne peut rien lui refuser, qu'elle est toute-puissante dans sa prière. 

Dom Delatte

 

A suivre ... Abonnez-vous :)  ...

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 janvier 2013 4 24 /01 /janvier /2013 08:40

 

"Soyez le plus doux que vous pourrez, et souvenez-vous que l'on prend plus de mouches avec une cuillerée de miel qu'avec cent barils de vinaigre. S'il faut donner en quelque excès, que ce soit du côté de la douceur. " 

http://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/5/57/Matin-soleil.jpg/800px-Matin-soleil.jpg

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2013 3 23 /01 /janvier /2013 10:26

 

A propos de TOLKIEN , écrivain anglais, dont l'oeuvre a inspiré les films "Le Seigneur des anneaux", et, en ce moment sur les écrans, "Le Hobbit".

 

 

Pourquoi le Seigneur des Anneaux est profondément catholique

JRR Tolkien est un homme qui a marqué son temps. Mais on ignore souvent que la principale source d’inspiration qui lui a permit d’écrire la longue épopée du Seigneur des Anneaux, c’est précisément sa foi catholique. Tolkien était en effet un homme et un écrivain de conviction, qui allait à la messe tous les jours et avait une profonde dévotion envers la Vierge Marie.

 

- Tolkien, un catholique convaincu

Né en 1892 en Afrique du sud, orphelin de père à six ans, le jeune John Ronald Reuel Tolkien est né dans une famille anglicane. Mais sa mère, Mabel, entre dans l’Eglise catholique avec ses deux fils deux ans après le décès de son époux. La famille de la jeune veuve réagit très durement, coupant toutes relations avec elle. Luttant contre la misère avec le soutien des Oratoriens de Birmingham (le jeune Ronald sera élève dans l’école fondée quelques décennies plus tôt par Newman), elle meurt quelques années plus tard. Tolkien a alors douze ans, et il demeurera convaincu toute sa vie que sa mère était morte en martyre de la foi catholique : « Elle s’est tuée au travail et à la peine pour nous assurer de garder la foi. » Son catholicisme fervent et sévère se nourrit de la vénération et de la fidélité envers cette mère, et de la conviction qui sous-tend son œuvre comme sa vie : les valeurs fondamentales valent la peine qu’on sacrifie son existence.  

L'article complet est ICI

 

Partager cet article
Repost0
21 janvier 2013 1 21 /01 /janvier /2013 13:09

 

On mit trois jours à franchir la distance qui sépare Béthanie de Cana, en Galilée. Cette bourgade est proche de Nazareth : il la faut distinguer d'une autre Cana, située dans la tribu d'Aser, non loin de Tyr. Le voisinage et peut-être la parenté avaient fait inviter la Sainte Vierge à un festin de noces. Sur ces entrefaites, le Seigneur, arrivant de la Judée, fut invité avec sa Mère, puis les disciples avec leur Maître : ils étaient cinq, sinon six, en ajoutant Jacques à Jean, à Pierre, à André, à Philippe, à Nathanaël. Peut-être les époux n'avaient-ils pas prévu ce surcroît d'invités ; et au cours du repas, le vin manqua. La Sainte Vierge fut la première à s'apercevoir de la détresse où allaient se trouver ses hôtes. On aurait pu emprunter, acheter à la hâte. La Vierge, qui connaît le cœur de son Fils, s'incline vers lui et lui dit à voix basse (mais rien n'échappe à saint Jean) : « Ils n'ont plus de vin. » Ce n'est pas une prière, encore que ce soit une prière, mais non formulée comme désir : c'est un exposé tranquille, c'est l'expression naturelle à ceux qui se savent aimés et ont confiance. Et le Seigneur comprit fort bien l'invocation muette de sa Mère. Mais, chose étonnante, autant l'intervention de Notre-Dame est affectueuse, autant la réponse du Seigneur nous semble, à première vue, dure et distante : Quid mihi et tibi est, mulier ? Du moins, le Seigneur ne s'est pas mépris sur le sens de l'invitation, puisqu'il ajoute : « Mon heure n'est point venue encore. » Mais tout ceci mérite explication.

Dom Delatte

A suivre ... Abonnez-vous :)  ...

 

Partager cet article
Repost0
8 janvier 2013 2 08 /01 /janvier /2013 00:48

 

A l'occasion de l'Epiphanie, il n'est pas rare d'entendre dans les paroisses certains clercs s'improviser exégètes et déclarer gravement que le récit de l'adoration des mages n'est qu'un beau conte mythologique ou une construction poétique sans fondement historique. Sur "Metablog", nous lisons cet excellent commentaire :

(...) Si on met en doute l’historicité de cet épisode (de la venue des Mages), c’est d’abord parce qu’on lit mal le texte qui est plein de détails, mais qui, dans certains Evangiles apocryphes (c’est-à-dire des textes tardifs qui «brodent» sur la vie de Jésus), devient carrément mythologique. Dans le Livre de l’Enfance, un apocryphe arménien du VIème siècle, on nous apprend par exemple que ces Mages en réalité sont des «rois», qu’ils sont trois et qu’ils s’appellent Gaspard Melchior et Balthasar. On nous dit que les Mages ont suivi une étoile qui se serait déplacée pour les précéder jusqu’à Jérusalem. Mais ce n’est pas cela du tout ! Ces astronomes, sans doute persans, ont vu un astre extraordinaire : «Nous avons vu son étoile en Orient». Il y a, diffuse, dans l’humanité de ce temps-là une attente d’un phénomène extraordinaire, comme on peut le lire dans la Quatrième Eglogue de Virgile, dans laquelle, quelques années avant le Christ, le poète latin annonce la venue d’un enfant né d’une Vierge. Ce sont des traditions semblables, qui dans le Zoroastrisme perse, animaient l’attente des Mages, qui savaient bien que si quelque chose devait advenir, ce serait en Judée, le pays de la Bible. Ils viennent donc à Jérusalem, s’enquièrent auprès du roi Hérode, qui, averti par les Mages de la naissance d’un Roi Messie, convoque les sages d’Israël, lui qui n’est qu’un Bédouin, un non-juif. 

Ces sages lui disent tous : le Messie doit naître à Bethléem, comme cela a été explicitement prophétisé dans la Bible hébraïque, par Michée. C’est l’origine du massacre des enfants de Bethléem. Les Mages, ayant compris la duplicité d’Hérode et s’étant abstenus de lui apporter, sur cette naissance merveilleuse, les renseignements précis qu’il demandait, lui Hérode s’est entêté et il a décidé de tuer tous les enfants de Bethléem. Cet acte de sauvagerie était resté dans les annales de l’histoire antique. Il est cité par le païen Macrobe. 

Si on cherche la véritable signification de la venue des Mages, on est bien obligé de supposer qu’il y a, non seulement pour les Juifs l’Ancien Testament, mais pour les Païens, une véritable «préparation évangélique», qui emprunte les canaux inattendus de l’astrologie et de la Prophétie, et cela en dehors du peuple juif. Le savoir humain (dont l’astrologie à l’époque est le symbole) mène au Christ, voilà ce que signifie l’épisode des Mages. Il y a un Ancien Testament païen, une ancienne alliance païenne entre la foi et la raison, qui précède la nouvelle alliance et le nouveau savoir en Jésus-Christ. Cet ancien Testament relève d’une forme de sagesse humaine qui converge avec la sagesse juive (le dernier livre de l’Ancien Testament s’appelle justement le Livre de la Sagesse et il est écrit en grec à l’honneur de la divine Sophia). 

En revanche, face aux mages, sages païens, le Politique se déchaîne. Le vieil Hérode, au terme d’une vie chargée de crimes, est aveuglé par son Pouvoir. C’est un véritable génocide qu’il va perpétrer dans le massacre des innocents de Bethléem, et Rachel «pleure ses enfants car ils ne sont plus». On retrouve cet aveuglement du Pouvoir chez presque tous les politiques de l’Ancien et du Nouveau Testament. 

Le dernier à y céder dans les Livres saints sera Pilate, prêt à tuer l’Innocent plutôt que de nuire à son Autorité. C’est la raison pour laquelle, dans le récit évangélique, il faut bien remarquer que les Mages ne sont pas appelés «Rois». On leur donne ce titre uniquement dans des écrits tardifs, comme le Livre de l’enfance, que j’ai cité plus haut. 

La royauté du Christ, qui dès sa naissance est obligé de fuir devant Pilate, n’est pas une royauté politique. La politique n’opère jamais aucun salut. Elle donne dans des oeuvres de mort, comme le montrent involontairement les mages, qui, «avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, regagnèrent leur Pays par un autre chemin». Mais pourquoi cette version «royale» dans les écrits tardifs? Et pourquoi ces couronnes que l’on se donne à la «fête des Rois»? Pour faire cadrer l’événement, dont l’évangéliste Matthieu se fait l’écho, avec la prophétie d’Isaïe (49, 7) et le Psaume 71 : «Les rois de Tharsis et des îles lui apporteront leurs présents». Notons cette obscurité des prophéties de l’Ancien Testament, notons ce décalage entre les prophéties et leur réalisation. Parler de «mages» et pas de «rois» dans l’Evangile, cela montre bien, quoi qu’on en dise, que le récit que nous possédons aujourd’hui dans saint Matthieu n’a pas été élaboré à partir des prophéties de l’Ancien Testament ; sa source est bien un événement historique, absolument imprévisible comme tel. On a ensuite fait cadrer non sans mal les prophéties avec l’événement.

 

Rois_mages-g.jpg

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 09:53

 

Évangile de Jésus Christ selon saint Matthieu 2,1-12. 

Jésus était né à Bethléem en Judée, au temps du roi Hérode le Grand. Or, voici que des mages venus d'Orient arrivèrent à Jérusalem 
et demandèrent : « Où est le roi des Juifs qui vient de naître ? Nous avons vu se lever son étoile et nous sommes venus nous prosterner devant lui. » 
En apprenant cela, le roi Hérode fut pris d'inquiétude, et tout Jérusalem avec lui. 
Il réunit tous les chefs des prêtres et tous les scribes d'Israël, pour leur demander en quel lieu devait naître le Messie. Ils lui répondirent : 
« A Bethléem en Judée, car voici ce qui est écrit par le prophète : 
Et toi, Bethléem en Judée, tu n'es certes pas le dernier parmi les chefs-lieux de Judée ; car de toi sortira un chef, qui sera le berger d'Israël mon peuple. » 
Alors Hérode convoqua les mages en secret pour leur faire préciser à quelle date l'étoile était apparue ; 
puis il les envoya à Bethléem, en leur disant : « Allez vous renseigner avec précision sur l'enfant. Et quand vous l'aurez trouvé, avertissez-moi pour que j'aille, moi aussi, me prosterner devant lui. » 
Sur ces paroles du roi, ils partirent. Et voilà que l'étoile qu'ils avaient vue se lever les précédait ; elle vint s'arrêter au-dessus du lieu où se trouvait l'enfant. 
Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une très grande joie. 
En entrant dans la maison, ils virent l'enfant avec Marie sa mère ; et, tombant à genoux, ils se prosternèrent devant lui. Ils ouvrirent leurs coffrets, et lui offrirent leurs présents : de l'or, de l'encens et de la myrrhe. 
Mais ensuite, avertis en songe de ne pas retourner chez Hérode, ils regagnèrent leur pays par un autre chemin. 

P1130632

Partager cet article
Repost0
6 janvier 2013 7 06 /01 /janvier /2013 09:16

Pour la fête de l’Éphiphanie, voici un poème composé par Chesterton, The Wise Men, et qui fut publié dans un recueil en 1915 

 LES MAGES

Marchez doucement, sous la neige ou la pluie,
Pour trouver l’endroit où sauront prier les hommes;
La route est partout si droite
Que nous pouvons nous perdre.

Oh ! nous apprenions à scruter,
Dès notre jeune âge, de torturantes énigmes,
Nous connaissons tous les secrets des labyrinthes,
Nous sommes les savants mages d’autrefois,
Et nous savons tout, sauf la vérité.

Nous avons tourné tout autour de la colline,
Nous avons perdu le bois au milieu des arbres,
Nous avons appris des noms très longs pour tous les maux
Et servi les dieux fous, appelant encore
Les furies: Euménides.

Les dieux de la violence ont pris le masque
De la vision et de la philosophie;
Le Serpent qui apporta le malheur aux hommes
Mord sa queue maudite
Et usurpe le nom de I’Eternité.

Allez humblement.., il a grêlé, il neige…
Allez baissant la voix et lanternes allumées
Tellement simple est la route
Que nous pourrions nous égarer.

Le monde se fait terrible et si blanc,
Et la blancheur du jour qui point nous aveugle;
Nous marchons effarés dans la lumière,
Car il est une chose trop grande pour qu’on la voie,
Une chose beaucoup trop simple pour qu’on la dise.

L’Enfant qui était avant le commencement des mondes
(… Nous n’avons qu’un pas à faire, Nous n’avons qu’à voir lever un loquet…)
L’Enfant qui jouait avec la lune et le soleil
joue avec un peu de foin.

La maison dont les cieux tirent leur nourriture,
La vieille maison étrange qui est la nôtre,
Jamais on n’y entend paroles trompeuses,
Et la Miséricorde y est aussi simple que le pain,
Et l’Honneur y est aussi dur que la pierre.

Allez humblement, humbles sont les cieux,
Basse et large et ardente est l’Etoile
La Crèche est si près de nous
Que nous pourrions voyager longtemps.

Oyez! le rire s’éveille comme un lion
Et rugit sur la plaine sonore,
Et tout le ciel crie et frémit,
Car Dieu lui‑même vient de renaître,
Et nous sommes des petits enfants qui marchent
A travers la neige et la pluie.

The Wise Men  (traduction E.-M. Denis-Graterolle)

 

by 
Partager cet article
Repost0
3 janvier 2013 4 03 /01 /janvier /2013 23:55

 

  Geneviève ou Genovefa vint au monde vers 423, non loin de Paris, à Nanterre, qui, à l'époque était une bourgade rurale. Elle est la fille de Géroncia d'origine grecque et de Séverus franque romanisé, qui était membre du conseil municipal de cette ville.
  Alors qu'elle n'était encore qu'une petite fille, elle fut remarquée lors d'un office religieux sainte-genevieve-enfant.jpgcélébré dans la paroisse de Nanterre par Loup, l'évêque de Troyes et Germain, évêque d'Auxerre. Après s'être entretenu avec l'enfant, Saint Germain l'Auxerrois comme l'appelèrent les parisiens, demanda à parler à ses parents.
Que vous êtes heureux mes amis, leur dit-il,d'être les parents d'une telle fille ! Sachez que les anges ont fait dans le ciel, du jour de sa naissance sur la terre, un jour de fête et un mystère de réjouissance. Cette petite sera grande devant le Seigneur; et il y en aura plusieurs qui, passant de l'admiration de sa vie à l'imitation de ses vertues, quitteront le péché, et renonçant comme elle, par la profession d'une vie sainte et religieuse, à la chaire et au monde, obtiendront par ce moyen, outre la rémission de leurs péchés, la récompense de la vie éternelle.
  genevieve et saint Germain
  Géroncia ne croyait guère à la révélation de Saint Germain. Quelques années plus tard, elle défendit à sa fille de se rendre à un office religieux. Comme celle-ci insistait, elle l'a gifla, et fût aussitôt frappée de cécité.

la suite ICI 

Partager cet article
Repost0