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27 novembre 2022 7 27 /11 /novembre /2022 12:00
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24 novembre 2022 4 24 /11 /novembre /2022 21:11

Gad

Gad Elmaleh confesse sa dévotion à la Vierge Marie

On ne connaissait pas cette face de l’humoriste. Gad Elmaleh est habité par la foi. Celle de sa religion juive, mais il est aussi très marqué par la Vierge Marie. C’est le sujet de son film « Reste un peu ».

Il arrive tout sourire au siège rennais du journal. On s’attend presque à une petite vanne sur le blond, l’homme parfait de ses spectacles, ou à une réplique culte de La vérité si je mens. Elles viendront plus tard, au fil de la conversation, et des déambulations au sein de la rédaction. Mais avec parcimonie.

Car aujourd’hui, là n’est pas l’essentiel. Ciel, il est même plutôt spirituel ! Gad Elmaleh, 51 ans, est venu parler de son dernier film Reste un peu . Une sorte d’Ovni intimiste et familial sur le thème de la religion. « J’avais envie d’aborder ce sujet qui crispe beaucoup notre société, où radicalité et laïcité s’affrontent sans fin. Moi je parle de foi. De mon cheminement. »

Une foi née au Maroc, au sein de la communauté juive de Casablanca, où vivait sa famille. « Là-bas, j’ai étudié à l’école talmudique, j’ai appris l’hébreu et l’araméen. Mais je dois bien l’avouer, si j’étais dans cette école, ce n’était pas un acte de pure religion. J’avais surtout été viré de beaucoup d’autres établissements plus classiques ! »

Mais l’un de ses souvenirs les plus marquants n’a pas grand-chose à voir avec la Torah. Loin de là. « Quand j’étais petit, à Casablanca, il y avait une grande maison blanche dans laquelle mes parents nous interdisaient d’aller. J’avais une petite copine musulmane pour qui c’était la même chose. Ses parents ne voulaient pas qu’elle pénètre dans cette grande bâtisse. On ne comprenait pas pourquoi. Alors forcément, un jour, avec ma sœur, on a poussé la porte ! »

Elle était lourde, en bois et grinçait un peu. « Comme dans un film ! J’ai fait quelques pas à l’intérieur. Il y avait un grand rayon de soleil qui éclairait des fenêtres colorées, une odeur agréable, un silence apaisant… » C’était une église où trônait une statue de la Vierge Marie.

En la regardant, quelque chose s’est passé… « J’étais très ému, j’ai pleuré. Je n’ai pas eu d’apparition (il rit) mais j’ai ressenti un truc qui, depuis, ne m’a plus quitté. Ma sœur, elle, est rentrée et sortie de cette église comme d’une boulangerie… Rien ! »

Plus tard, à l’âge adulte, Gad Elmaleh participera à un pèlerinage à Lourdes, s’inscrira à des cours de théologie au collège des Bernardins à Paris, fera des retraites dans des monastères. Pour un juif sépharade, il en connaît plus sur la religion catholique que bon nombre de pratiquants du dimanche. « Je trouve d’ailleurs que les catholiques sont souvent très discrets sur leur foi, alors que le message est beau et universel. »

Mais alors, Gad Elmaleh va-t-il se convertir ? C’est tout le postulat et le mystère de Reste un peu. Nous n’en dévoilerons pas la fin mais juste l’intention : à son retour des États-Unis, Gad revient vivre quelques jours chez ses parents (ils jouent leur propre rôle dans le film). Sa mère découvre une statue de la Vierge dans sa valise et devine son intention de se faire baptiser. Ce qui va la faire hurler : « tu veux changer de Dieu et bien change aussi de parents. Fais-toi adopter ! » Un cri du cœur.

Des rencontres rayonnantes

Le film est une quête profonde autour de la spiritualité, ponctuée de rencontres rayonnantes : le père Barthélémy, la sœur Catherine et la rabbine Delphine Horvilleur. Une fois de plus, l’intelligence et la clairvoyance de cette dernière font mouche lorsqu’elle évoque le parcours religieux de l’humoriste : « Tu seras toujours un homme en chemin. »

Et de l’humour, le film n’en manque pas. À la façon d’un chapelet, il égrène quelques perles. Comme lorsqu’un ami de Gad lui demande quel nom de baptême il choisira s’il va jusqu’au bout de sa démarche. Réponse : « Jean-Marie ». L’autre manque de tomber de sa chaise. « Mais ça fait Jean-Marie… Le Pen, ou Jean-Marie Bigard… »

La réalité est beaucoup plus profonde. Gad Elmaleh est très admiratif de Jean-Marie Lustiger. D’origine juive, il s’est converti au catholicisme avant de devenir archevêque de Paris. « Son histoire m’interroge et m’émeut : comment cet enfant issu d’une famille juive, séparé de ses parents lors de la Seconde Guerre mondiale, en arrive-t-il à demander le baptême à 14 ans ? Son existence nous parle du lien sans fin entre judaïsme et christianisme. »

L’heure avance, Gad Elmaleh doit repartir pour Paris. On a envie de lui dire « reste un peu » tant la conversation est riche et plaisante. En vérité, on vous le dit, ce gars-là cachait une facette de sa personnalité. Elle est brillante.

Ouest-France 

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20 novembre 2022 7 20 /11 /novembre /2022 16:19

Ce dimanche dans le "Nouvel ordo".

 

Apocalypse 1, 5 « de la part de Jésus Christ, le témoin fidèle, le premier-né des morts, le prince des rois de la terre. ».

« Prince des rois de la terre », tel l’appelle saint Jean dans l’Apocalypse, et, sur son vêtement comme sur Lui-même, il a pu lire : « Roi des rois et Seigneur des seigneurs ».

Matthieu 28,18 « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ».

Jésus-Christ est donc roi. Roi par droit de naissance éternelle, puisqu’il est Dieu… Roi par droit de conquête, de rédemption, de rachat. Et cette royauté, on le conçoit, est universelle. Rien, en effet, ne peut être plus universel, plus absolu que cette royauté, puisque le Christ est Lui-même principe et fin de toute la Création. Cependant, pour qu’il y ait aucun doute, notre Seigneur a tenu à le préciser : « Omnia potestas data est mihi in coelo et in terra ». « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre ». Au ciel et sur la terre… autant dire : dans l’ordre surnaturel comme dans l’ordre naturel. (…)

Romain 13, 1 « il n’y a d’autorité qu’en dépendance de Dieu ».

Oui, tout pouvoir a été donné au Christ au ciel et sur la terre. Cette vérité est au principe même du catholicisme. Nous la trouvons dans les épîtres et les discours de saint Pierre. Nous la retrouvons sous-jacente à tout l’enseignement de saint Paul. Sa formule  » non est potestas nisi a Deo  » ne fait, au fond, qu’exprimer la même idée d’une façon particulière. Jésus-Christ a demandé et son Père Lui a donné. Tout, dès lors, Lui a été livré. Il est à la tête et le chef de tout, de tout sans exception.

La suite...

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20 novembre 2022 7 20 /11 /novembre /2022 16:14

Scandale : les forces du mal au sein de l’Église

Dans son émission En Quête d’esprit sur CNews, Aymeric Pourbaix reçoit avec Véronique Jacquier :

  • Jacques TREMOLET DE VILLERS, avocat et essayiste

  • Abbé Claude BARTHE, prêtre

  • Père Jean-Thomas de BEAUREGARD, religieux dominicain

A voir ICI !

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1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 16:11

 

Au commencement, je vous disais que le scandale de la création n’était pas la souffrance mais la liberté. J’aurais pu aussi bien dire l’Amour. Si les mots avaient gardé leur sens, je dirais que la Création est un drame de l’Amour. Les moralistes considèrent volontiers la sainteté comme un luxe. Elle est une nécessité. Aussi longtemps que la charité ne s’est pas trop refroidie dans le monde, aussi longtemps que le monde a eu son compte de saints, certaines vérités ont pu être oubliées. Elles reparaissent aujourd’hui comme le roc à marée basse. C’est la sainteté, ce sont les saints qui maintiennent cette vie intérieure sans laquelle l’humanité se dégradera jusqu’à périr. C’est dans sa propre vie intérieure en effet que l’homme trouve les ressources nécessaires pour échapper à la barbarie ou à un danger pire que la barbarie, la servitude bestiale de la fourmilière totalitaire. Oh ! Sans doute, on pourrait croire que ce n’est plus l’heure des saints, que l’heure des saints est passée. Mais comme je l’écrivais jadis, l’heure des saints vient toujours.

La conclusion de "Nos amis les saints", conférence de Georges Bernanos. 

 

 

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1 novembre 2022 2 01 /11 /novembre /2022 15:40

 

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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 03:28

 

Ce n’est pas une question de discipline ou de droit. S’il en était ainsi, la règle pourrait être révisée. Le prêtre représente le Christ, Époux de l’Église. Il en va de la nature même du sacrement qu’il a reçu.

1. Les femmes ont tenu un grand rôle dans le Nouveau Testament et dans toute l’histoire de l’Église. Pourtant, aucune d’elles n’a jamais été ordonnée prêtre. En savoir +

2. L’enjeu de la question n’est pas la distribution des rôles sociaux, mais la signification du sacrement de l’ordre. Le prêtre n’est pas, avant tout, un animateur de communauté, mais le représentant du Christ, Époux de l’Église. En savoir +

3. Tout autre est la définition du pasteur chez les protestants ou les évangéliques. Il est donc normal que, chez eux, la fonction soit ouverte aux femmes autant qu’aux hommes. En savoir +

4. La perspective de l’ordination des femmes est particulièrement inactuelle, au moment où une idéologie conquérante veut que le droit ne tienne plus compte de la différence des sexes. En savoir +

5. La situation des femmes dans l’Église est promise à évoluer. Mais il vaudrait mieux ne pas s’obstiner dans une voie sans issue. En savoir +

 

Plus de questions de fond

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22 septembre 2022 4 22 /09 /septembre /2022 08:30
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13 septembre 2022 2 13 /09 /septembre /2022 09:18

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16 août 2022 2 16 /08 /août /2022 08:40
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25 juillet 2022 1 25 /07 /juillet /2022 17:23
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24 juillet 2022 7 24 /07 /juillet /2022 10:38

Cité du Vatican (Agence Fides) - La fondatrice de l'Œuvre Pontificale de la Propagation de la Foi (OPFP), béatifiée le 22 mai dernier dans sa ville natale, est née à Lyon le 22 juillet 1799. Le court-métrage "Guardare dall'alto" (Regarder d'en haut), produit par le POPF avec la collaboration de l'Agence Fides à l'occasion de cette année jubilaire (voir Agence Fides 3 mai 2022) lui a été dédié ainsi qu'à son message toujours d'actualité. Le court-métrage, disponible dès maintenant en anglais, italien, français et espagnol, présente sous la forme d'un court-métrage et d'un docu-film l'histoire et l'expérience de foi de Pauline Jaricot, en la racontant à travers les yeux et la vie de Claire, une jeune femme de notre temps. 

Lu sur Belgicatho

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9 juillet 2022 6 09 /07 /juillet /2022 17:14

Le miracle

«  Il récitait la prière de Charles de Foucauld  »

propos recueillis par Iris Bridier, 6 mai 2022

 

Charle, 26 ans, sera présent lors de la canonisation à Rome, le 15 mai prochain.
© Iris Bridier
La canonisation du religieux aura lieu le 15  mai prochain. Le miracle qui l’a permise s’est produit au cours d’un chantier de restauration d’une chapelle. Le président de l’entreprise concernée, François Asselin, dirige aussi la Confédération des petites et moyennes entreprises (CPME). Témoignage.
 
 

Le miraculé, qui permet la canonisation de Charles de Foucauld, travaille à vos côtés. Quelles ont été les circonstances de l’accident ?

François Asselin : Nous sommes le 30 novembre 2016. Alors que je suis en déplacement à Paris, j’apprends que Charle, l’un de mes charpentiers, a fait une chute de 15 mètres de haut, du toit de la chapelle de l’Institution Saint-Louis à Saumur, que notre entreprise était en train de restaurer. Quand on m’explique les circonstances de l’accident, je pense qu’il ne va pas s’en sortir. Le jeune homme s’est fracassé sur un banc. Le montant du dossier a percé son abdomen et traversé sa cage thoracique sous le cœur.

Malgré cela, il s’est pourtant relevé, a marché 50 mètres en sortant de la chapelle et croisé le personnel de l’établissement qui a immédiatement appelé les secours. Le SAMU a jugé qu’il fallait un hélicoptère pour le transporter au plus vite, mais il n’y avait aucun moyen de monter le blessé à bord parce que la pièce de bois, restée coincée dans son abdomen, gênait la largeur de la porte. Finalement, une ambulance l’a conduit au CHU d’Angers pour être opéré. Huit jours plus tard, il commençait à se lever… à s’ennuyer dans sa chambre ; deux mois plus tard, il retournait au travail. Aucun organe vital n’avait été touché.

Vous avez immédiatement pensé à Charles de Foucauld…

Notre paroisse à Saumur est la paroisse Charles-de-Foucauld. Nous achevions ce jour une grande neuvaine pour la canonisation du bienheureux. L’accident a eu lieu la veille du centième anniversaire de sa montée au Ciel. Ce charpentier s’appelle Charle. Lorsque l’accident s’est produit, j’ai immédiatement contacté la communauté Marie Reine Immaculée de Bois-Le Roi, dont nous sommes membres messagers, ainsi que notre curé, le Père Artarit, pour leur confier ce jeune homme. Ce sont eux qui nous ont invités, mon épouse et moi, à invoquer particulièrement Charles de Foucauld. Nous avons passé la nuit à prier.

Et quand j’ai pu me rendre à l’hôpital, Charle m’a expliqué : «  J’ai voulu aller plus vite, je suis monté sur la voûte et je l’ai sentie céder. Je connaissais la hauteur, je me suis dit que j’étais cuit. Je ne voulais pas tomber sur les jambes. Je ne voulais pas tomber sur la tête. Je me suis allongé, j’ai mis ma tête entre mes mains et je me suis abandonné.  » Alors même qu’il n’est pas baptisé, qu’il n’a reçu aucune culture chrétienne, sans le savoir, il récitait cette prière du Père Charles de Foucauld : «  Mon Père, je m’abandonne à Toi.  »

Retrouvez l’intégralité de l’entretien dans notre numéro spécial.

Source

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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 07:59
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6 juin 2022 1 06 /06 /juin /2022 07:44

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5 juin 2022 7 05 /06 /juin /2022 19:29

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5 juin 2022 7 05 /06 /juin /2022 10:39

Quand arriva le jour de la Pentecôte, les disciples étaient tous réunis dans un même lieu ;
et tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d'un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils étaient assis.
Et ils virent paraître des langues séparées, comme de feu ; et il s'en posa une sur chacun d'eux.
Et tous furent remplis d'Esprit-Saint, et ils se mirent à parler en d'autres langues, selon ce que l'Esprit leur donnait de proférer.
Or il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs, hommes pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel.
Ce bruit s'étant produit, la foule s'assembla et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler en sa propre langue.
Ils étaient stupéfaits et s'étonnaient, disant : " Tous ces gens qui parlent, ne sont-ils pas des Galiléens ?
Comment donc les entendons-nous chacun dans notre propre langue maternelle ?
Parthes, Mèdes, Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l'Asie,
de la Phrygie et de la Pamphylie, de l'Égypte et des contrées de la Lybie Cyrénaïque, Romains résidant ici,
tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons dire dans nos langues les merveilles de Dieu. "

Livre des Actes des Apôtres 2,1-11.

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26 mai 2022 4 26 /05 /mai /2022 07:25
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1 mai 2022 7 01 /05 /mai /2022 07:58

 

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23 avril 2022 6 23 /04 /avril /2022 15:50

(…) le Bien commun n’est pas l’addition des biens particuliers, comme le stipule une conception individualiste de la vie sociale ; mais il est le Bien que tous peuvent rechercher en commun, car il garantit la dignité de toute personne humaine, sans exception, à commencer par la plus faible et la plus fragile, et s’appuie sur le caractère profondément social et solidaire de la nature humaine qui fonde l’amitié sociale et la fraternité entre tous.

.
De ce point de vue, l’Eglise ne saurait rester neutre par rapport aux bilans et aux programmes de ceux qui se présentent aux suffrages de leurs concitoyens. Aucune naïveté ne peut être de mise : on ne juge pas sur des discours mais sur des actes.
.

Il sera donc nécessaire en particulier d’interroger le bilan du dernier quinquennat et d’en faire un repère pour évaluer les programmes et apprécier la capacité des candidats à promouvoir la dignité de la personne humaine, voire à en atténuer les atteintes déjà inscrites dans la loi et les mentalités. Un tel bilan (…) se situera volontairement du point de vue des principes non négociables. Comment le respect inconditionnel de la vie humaine a-t-il été défendu ? Qu’on pense aux lois de bioéthique, avec la PMA sans père, la fabrication d’embryons chimériques, la désorganisation institutionnalisée de la filiation ; à l’allongement du délai de l’accès à l’avortement, sans préconiser aucune mesure pour aider les femmes enceintes en difficulté à garder leur enfant, ou à la volonté d’inscrire dans la charte de l’union européenne un « droit fondamental à l’avortement », considéré comme prioritaire par la Présidence française de l’Europe, ou bien encore à la revendication de la GPA ou de l’euthanasie. Comment l’idéologie du gender et la propagande LGBT s’invitent de manière croissante dans les programmes de l’Education nationale, en organisant la déconstruction de l’homme créé à l’image de Dieu, « homme et femme ».
Sans oublier bien d’autres aspects – gestion de la « crise » sanitaire, en rapport avec la liberté de conscience, et ses conséquences sociales et économiques ; montée du terrorisme islamiste et de la violence, fractures sociales en hausse et précarisation, écologie intégrale, conception de la laïcité et liberté de culte, place de la France dans l’Europe et le monde, immigration et aide au développement … –, un catholique ne saurait faire abstraction de ces questions sociétales dans son discernement et dans son choix.
*

Mgr AILLET, évêque de Bayonne. Texte complet sur le site Diocèse 64

Vu sur Benoît et moi ...

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18 avril 2022 1 18 /04 /avril /2022 14:30

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15 avril 2022 5 15 /04 /avril /2022 08:20

 

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11 avril 2022 1 11 /04 /avril /2022 07:22

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10 avril 2022 7 10 /04 /avril /2022 10:09

Reçu de l'ami Eric.

Le 15 avril 2019, la cathédrale Notre Dame de Paris prit feu. Ce drame suscita beaucoup de dévouements, d’émotions et de prières. Le réalisateur Jean-Jacques Annaud a réussi, dans son film sorti le 16 mars dernier, à reconstituer minutieusement cet événement avec un supplément d’âme apporté par l’héroïsme des pompiers. A l’époque, de nombreux journalistes ou écrivains réagirent face à ce désastre. Ce fut le cas de Sylvain Tesson, écrivain et voyageur, dans le texte ci-dessous .
L'effroi, c'est l'impensable mêlé au sublime. Les images du brasier sont belles. Beauté horrifique, gravure en fusion de Gustave Doré.
Tout homme a un rendez-vous quotidien avec le paysage qu'il habite. Je vis sur les quais de la Seine, entre l'église Saint Julien-le-Pauvre, où fut enterrée ma mère, et l'église Saint-Séverin, où fut baptisé Huysmans. Notre-Dame est là, tout près, reine mère de sa couvée d'églises. (…)
Tous les matins, de chez moi, je regardais la flèche décochée vers le ciel par Viollet-le-Duc. Je lui adressais un coup d'œil. C'était un salut. Certaines choses sont plantées. Non! tout ne varie pas sur cette Terre et tout n'est pas destiné à circuler frénétiquement à sa surface. Le monde tourne, la croix demeure, c'est la devise des pères chartreux. C'est une belle phrase. Il faut des radeaux quand les eaux montent.
La flèche apparaissait le soir dans le ciel d'Ile-de France aux nuances pastel. Quand je venais de l'est, je la voyais surnager de l'entrelacs d'arcs absidiaux. Et sa droiture «irréprochable» (Péguy) rassurait. Elle était là. Le monde pouvait trembler, les institutions se détricoter, les bêtes disparaître. Au moins les flèches se fichaient-elles imperturbablement à la croisée des transepts. On se disait que Péguy avait raison: la flèche ne peut «faillir».(…)
Léon Bloy disait dans son journal « Dieu se retire». Il y a de cela dans l'image de l'incendie. Peut-être l'époque ne méritait-elle pas cette flèche. Elle ne s'est pas effondrée. Elle s'est soustraite au carnaval.(…). 
Après tout, une cathédrale est une châsse magique, élevée à l'Invisible. (…). Le miracle des cathédrales réside dans la poussée des forces par un système de compression des façades. Arcs-boutants, contreforts et pilastres empêchent l'accrétion. Sans eux, le fruit s'ouvrirait. Les flèches jaillissent en geyser, résultant de cette contention. Elles sont la résolution de l'équation de poussée. Péguy donnait dans ses poèmes une indication technique très valable: pour lui, la flèche s'élevait «d'un seul jaillissement». La flèche est un derrick. Au-dessous, la nappe d'hydrocarbures en dormance s'appelle la foi.
Je suis monté cent cinquante fois sur Notre-Dame, nuitamment, sans abîmer le moindre ornement, sans désagréger ni arceau ni moulure, prenant soin de ne laisser aucune trace. (…) Nous allions sur les tours, sur les coursives, en haut de la flèche. Paris se révélait, à nos pieds, illuminé par tout, endormi pour partie, faisant la fête ailleurs. (…) Quand il y avait du vent, le sommet de la flèche bougeait légèrement, car elle était de bois, souple, vivante, et ce mouvement était un peu vertigineux. Nous avions l'impression de nous tenir au mât. Il portait la nuit en drapeau. Parfois, je me croyais accroché à un métronome. La très légère oscillation battait la mesure du temps passé.
Nous redescendions à la corde, nous faisions des courtes pauses sous les arcs boutants et, au milieu de ce peuple de tarasques, de gargouilles et de créatures mêlé aux feuillages gothiques, nous nous demandions ce qu'un Parisien du XIIIe siècle pensait de ce vaisseau de pierre, surnageant plus haut que tout autre édifice. Sans doute devait-il trouver le monument accordé à son époque. La nôtre jamais n'élèvera un monument pour l'âme. Tout juste peut-elle convoquer ses techniciens pour s'occuper des décombres,
Je suis un mauvais chrétien, mais je suis chrétien. Je fus éduqué dans l'amour du Christ, j'ai conservé une vénération pour la chrétienté, mais contracté un scepticisme à l'encontre du christianisme, cette canalisation de la source évangélique. Pourtant, mes escalades étaient une prière. Dans les escarpements de Notre-Dame, habillés de vide et bordés par la nuit, je n'étais jamais seul.
En gagnant la base de la flèche, nous passions sous les statues des apôtres, le rétablissement était périlleux, mais le visage de Viollet-le-Duc, qui s'était fort modestement représenté en apôtre avec sa règle d'architecte à la main et regardait sa flèche dans un déhanchement bizarre, nous rassurait un peu: il y avait d'autres hommes avec nous pour escalader la nuit. (…)
Puis le glas a sonné dans Paris. Je l'entendis de chez moi. C’était après l'attentat de Charlie Hebdo, en janvier 2015, On se rendit compte que Dieu n'est pas rancunier. C'est le miracle chrétien (et c'est un miracle exclusivement chrétien). Un Ravachol sera toujours un enfant de Dieu et recevra les prières de ceux-là mêmes dont il se moquait. Ailleurs, sous la recommandation d'autres textes, on l’égorgerait. Chacun fait ce qu'il peut avec la grandeur.
Je m'étais fracturé le crâne et le dos en tombant d'un toit. Pour ma rééducation, les médecins m'avaient recommandé de faire de l'exercice. Fidèle, je retournais à Notre Dame. Cette fois par des chemins raisonnables, déjà tracés: les escaliers des tours. (…) En arrivant au sommet des tours, je sortais du boyau de l'escalier et le jour explosait. Paris était là, gris, bleu, veiné d'artères, bruissant, bourdonnant. Une ville est un tapis dont la cathédrale est la prière. (…) La cathédrale, elle, assurait sa garde, imperturbable. Mais pas infaillible.
Que signifie l'effondrement? (…) Et si l'effondrement de la flèche était la suite logique de ce que nous faisons subir à l'Histoire? L'oubli, le ricanement, la certitude de nous-mêmes, l'emballement, l'hubris, le fétichisme de l'avenir… et, un jour, les cendres. Peut-être un peuple va-t-il se porter au chevet de sa reine? Peut-être va-t-il se souvenir qu'il n'est pas né hier.

Extraits de l’article publié dans Le Point le 18 avril 2019.


 

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10 avril 2022 7 10 /04 /avril /2022 07:19
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