Et si, dans la balance de l'Histoire, l'abdication du tsar Nicolas II en mars 1917 avait davantage pesé que la révolution d'octobre ? C'est la certitude acquise par Alain Didier qui, au travers d'une passionnante tragédie, démonte l'engrenage dans lequel, à la faveur de la guerre de 1914-1918, le dernier empereur orthodoxe de Russie se trouva pris, et avec lui tout son peuple, à la veille d'une épouvantable guerre civile.
Alain Didier écrit depuis cinquante ans pour le théâtre. "1917 ou l'Abdication" est sa quinzième tragédie. On peut trouver ses livres ICI ou LA
La pièce donnera lieu à une unique représentation le dimanche 17 juin au Théâtre du Nord-Ouest à Paris
HISTOIRE/ 20h40 - Le film d’Yves-André Hubert, transposition magistrale de la superbe mise en scène de Gildas Bourdet, exalte la puissance de « Dialogues des carmélites », œuvre ultime de Georges Bernanos.
L’histoire des carmélites de Compiègne, guillotinées, place du Trône, le 17 juillet 1794, avait inspiré l’Allemande Gertrud von Le Fort, qui, dans La Dernière à l’échafaud (1931), racontait leur histoire en ajoutant un personnage, Blanche de La Force. Elle imaginait une jeune aristocrate dont la mère était morte en la mettant au monde après avoir été attaquée par une foule déchaînée. Blanche a hérité de cette peur. Elle quitte son père et son frère pour entrer au couvent. Elle se veut «héroïque». Mais la Terreur gronde et, dans le secret du Carmel, seize sœurs doivent affronter doute et désespoir.
Sur une suggestion du père Bruckberger, son ami, Georges Bernanos (1888-1948), un an avant sa mort, compose Dialogues des carmélites. Le texte est publié en 1949, à titre posthume. Il s’agit du scénario d’un film qui ne verra le jour qu’en 1960. Entre-temps, en 1952, Jacques Hébertot a adapté cette œuvre magistrale pour le théâtre. Poulenc en donnera la version lyrique, créée en 1957, à la Scala de Milan. Ces précisions sont nécessaires. L’ouvrage est parfois intitulé Dialogue au singulier.
Le film, réalisé à la fin des années 1980, que la chaîne Histoire diffuse ce soir est la traduction remarquable, par le regretté Yves-André Hubert, d’une mise en scène de Gildas Bourdet. Une production de la Comédie-Française, à l’époque donnée au Théâtre de la Porte Saint-Martin, transformé en studio dans le décor de la pièce, la salle Richelieu étant à l’époque en travaux.
On ne peut qu’être saisi devant la perfection de ce double travail, celui de la mise en scène théâtrale et celui de la réalisation. Et la longueur inusitée du film (2 h 17) ne doit en rien vous décourager. La puissance de la situation dramatique, les dialogues simples et frappants, l’interprétation exceptionnelle, la beauté du décor, la qualité des cadrages, de l’image, du son - avec peu de musique et quelques chants -, tout ici subjugue et impose sa profondeur et sa grâce.
Il y a trente ans, le 3 octobre 1987, Jean Anouilh disparaissait
Lire Anouilh est une jubilation de tous les instants. Et pourtant, il n’est plus guère lu – à l’exception d’Antigone qui reste inscrite au programme des classes de Première mais pour de mauvaises raisons, dans une interprétation tout à fait contraire aux principes de l’auteur, nous y reviendrons – pas plus qu’il n’est monté sur les scènes françaises. Les théâtres parisiens où il connut de son vivant un immense succès, l’ignorent. Il est, à cet ostracisme, des motifs idéologiques assurément, Anouilh est classé parmi les auteurs de droite, réactionnaire, ce qui n’est pas, tant s’en faut, un brevet de respectabilité culturelle en France. « Dans les milieux bien-pensants, s’amusait Anouilh, ceux qui pensent bien, avec une onction, une componction, une teinte de cautèle et des exclusives tout ecclésiastiques, j’ai mauvaise réputation ».
Depuis le 4 janvier 2017 et jusqu'au 4 février 2018 nous vous proposons une saison consacrée à un sujet éternel (sic) : les religions et leurs rapports à la Cité.
Pour nourrir notre réflexion sur ce thème ô combien présent dans les esprits, nous accueillons pour cette saison pas moins de 50 spectacles ! Vous découvrirez non seulement des créations -plusieurs pièces contemporaines jouées pour la première fois-, mais aussi vous pourrez réviser vos classiques avec de nouvelles mises en scène de Polyeucte de Corneille, du Dibbouk de Shalom Anski, de La Jeune fille Violaine de Claudel, ou de Nathan le sage de Lessing.
Le programme de la dernière partie de notre saison qui s'achèvera le 4 février 2018 est déjà en ligne.
Suivra une saison classique consacrée à l'ensemble de l'œuvre du grand dramaturge norvégien : L'intégrale Ibsen.
de MOLIERE, au Théâtre de l’Épée de bois à Vincennes,
jusqu'au 11 octobre...
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Crédit photo : Chantal Depagne / Palazon
J’ai choisi de mettre en scène cette comédie de Molière, parce que c’est une pièce qui cache son jeu ! D’une réplique à l’autre, on fait le grand écart entre le drame humain et la farce, sans savoir toujours très bien où l’on est et où il est très important de ne pas savoir, jusques aux rôles même, qui doivent de temps en temps échapper aux acteurs !
Cette pièce diffère des autres ouvrages de l’auteur en ceci qu’elle ne se partage pas entre le camp dit des bons et celui des méchants, où les personnages de bon sens usent de tous les stratagèmes pour faire renoncer les chefs de familles à leur égoïste plaisir et où les enfants réalisent, pour clore, le mariage qu’ils espèrent.
Ici, lorsque la pièce commence, le mariage entre George Dandin et Angélique est consommé. George Dandin se plaint de son alliance avec sa femme, qui – dit-il – se tient au-dessus de lui. A l’image de Molière et d’Armande Béjart, c’est l’histoire d’un couple qui se désagrège.
LES ARCHIVES DU FIGARO - Il y a 30 ans, le 3 octobre 1987, l'auteur dramatique Jean Anouilh décédait. Sa dernière interview il l'accordait un an avant sa mort, au Figaro Magazine en 1986. La voici en intégralité.
«Je suis un rigolo misanthrope. La noirceur me fait marrer». Le 3 octobre 1987 le dramaturge Jean Anouilh meurt à l'hôpital de Lausanne en Suisse, des suites d'une crise cardiaque. Auteur à succès -il reste un demi-siècle à l'affiche- il écrit une quarantaine de pièces, qu'il qualifie de «noires, roses, grinçantes, costumées». Et fait la mise en scène de la plupart de ses pièces. Traduit dans le monde entier, il entre dans la Pléiade vingt ans après sa mort.
Sa disparition fait grand bruit dans les journaux: tantôt vénéré, tantôt dénigré. Ce solitaire qui vit en reclus, loin des honneurs et des mondanités, a la réputation d'être un caractère difficile, pessimiste, grinçant. Mais ceux qui l'ont côtoyé -comme Michel Galabru ou Bernard Blier- évoquent sa gentillesse, tendresse, générosité, courtoisie et fidélité.
Une vie consacrée au théâtre
L'académicien André Roussin écrit dans Le Figaro du 5 octobre 1987: «Et, pourtant, ce misanthrope toujours si difficile à joindre et surtout à retenir pouvait être d'une cordialité, d'une générosité spontanées sitôt qu'il s'agissait du métier théâtral. Il se voulait besogneux malgré sa facilité et sa particulière fécondité, et discuter d'une pièce lui était une sorte de bonheur.» Mais s'il a coutume de dire que tout ce qui n'est pas théâtre le laisse de «marbre», il collabore pourtant avec le cinéma en tant qu'adaptateur, scénariste et dialoguiste, sur une vingtaine de films.
Jean Anouilh homme secret, pudique, n'aime pas donner d'interviews. Aussi lorsqu'en mars 1986, le critique Jacques Nerson parvient, pour Le Figaro Magazine, à obtenir une rencontre en exclusivité c'est un exploit. D'autant plus que Jean Anouilh le reçoit chez lui en Suisse, à l'occasion de la reprise de sa pièce La Répétition au théâtre Édouard VII avec Anny Duperey, Bernard Giraudeau et Pierre Arditi. Cette interview est d'autant plus singulière que c'est sa dernière connue. Dans cette longue conversation il parle de Louis Jouvet, de la télévision, des producteurs et bien sûr de théâtre. La voici en intégralité.
Article paru dans Le Figaro Magazine du 22 mars 1986.
Anouilh sort du silence
Pully, une petite bourgade suisse, au-dessus au lac Léman. La banlieue chic de Lausanne, en quelque sorte. Des maisons cossues, dispersées à flanc de coteau sous de grands arbres et protégées des regards indiscrets par de hautes palissades ou des haies bien épaisses. Pelouses impeccablement tondues, jardins entretenus avec un soin maniaque: nous sommes en Suisse, ne l'oublions pas.
Ce jour-là, j'avais rendez-vous avec Jean Anouilh.
"Un spectacle sur le sens du mariage", c’est en ces termes que Mgr Boulanger, évêque de Bayeux (Calvados) - Lisieux parle de Tobie et Sarra, le musical. La troupe sera au Théâtre de Ménilmontant pour une toute dernière représentation le samedi 1er avril 2017. C’est probablement en effet la dernière fois que les Parisiens pourront voir ce spectacle qui vient de connaître une longue tournée en Province et en Banlieue parisienne. Alors, amis parisiens (et de banlieue) si vous ne l’avez pas vu, ne manquez pas cette occasion.
Ce spectacle musical retrace, en quatre-vingt minutes, de manière fidèle une histoire à la Roméo et Juliette inversée : elle commence mal pour finir en beauté. Ce spectacle aborde les questions du couple et de la famille et trouve de fortes résonances dans la société actuelle.
Tobie et Sarra sont les Roméo et Juliette bibliques à ceci près que leur histoire commence mal et finit bien, à l’inverse des amants de Vérone.
L’histoire
Deux siècles après l’histoire de Jonas, Ninive, capitale de l’empire Assyro-Chaldéen, plus riche et plus prospère, est retombée dans ses ornières. Elle a déporté Israël et le soumet à un dur esclavage. La suite...
Et si la clé de la joie profonde était d’accepter la peur qui est au rendez-vous de chacune de nos vies ? Accepter la peur et la traverser ou plutôt nous laisser traverser par elle au lieu d’en avoir honte, de vouloir l’ignorer ou de la fuir...
Créé à Paris en janvier 2016, le spectacle a été donné au Théâtre de l'Epée de Bois - Cartoucherie devant 5200 spectateurs puis aux 21e Soirées d'été du Château de Machy (Lyon).
TOURNÉE 2017
Mardi 7 mars à 20h30 : Centre Culturel les trois Pierrots - Saint Cloud Réservation 01 46 02 74 44 - site. Jeudi 9 et Vendredi 10 mars à 20h30 : Théâtre Charcot - Marcq en Baroeul. Mardi 14 mars à 20h15 : Centre Culturel d'Uccle - Bruxelles Réservation : Tel: 02 374 64 84 - site.
Il reste de rares places pour... Une leçon d’Histoire de France
De et avec Maxime d’Aboville.
Production :Théâtre de Poche Montparnasse. D’après Dumas, Michelet, Victor Hugo, Saint-Simon…
Deuxième époque : de 1515 au Roi-Soleil.
Maxime d’Aboville puise dans “la grande histoire“ comme dans “la petite histoire“ les anecdotes les plus piquantes ou bien les figures humaines les plus marquantes. L’histoire vivante où se mêlent le lyrique et l’épique.
Lundi 16 janvier à 20h30 à Boulogne-Billancourt
Carré Belle-Feuille, 60, rue de la Belle-Feuille Plein tarif : 23 € Réservation des places par téléphone au 01 55 18 54 00, sur place ou en ligne
C'est l'été au château de Ferbroques. Le comte, Tigre, et la comtesse, Eliane, répètent « La Double Inconstance » de Marivaux dans laquelle jouent leurs amis, leurs maîtresse et amant, ainsi qu'une jeune fille, Lucile, venue initialement au château de Ferbroques en tant que gouvernante... C'est là que tout commence !
Le samedi 28 mai à 20H00 Le dimanche 29 mai à 17H00 Le lundi 30 mai à 20H00
"Tovaritch" le 29 mai à Versailles au profit de la Fondation Espérance Banlieues
Représentations au bénéfice de la Fondation Espérance Banlieues: au théâtre Montansier (Versailles),le 29 mai à 16h au théâtre Saint Léon (Paris 15e),le 7 juin à 20h Paris, 1922 : Le Prince Mikhail Alexandrovitch Ouratief et son épouse » suite
Marie Lussignol, comédienne, incarne sainte Faustine dans une pièce écrite par Daniel Facérias et mise en scène par Mickaël Lonsdale.
« Sainte Faustine », écrit par Daniel Facerias, avec les comédiennes Marie Lussignol et Françoise Thuriés et Michael Lonsdale à la mise en scène
Quelle est cette pièce ?
Marie Lussignol : C’est une pièce de théâtre sur la vie d’Hélène Kowalska – sainte Faustine – écrite en vers par Daniel Facérias, avec de très belles musiques. J’avais déjà eu la joie de collaborer avec lui sur Thérèse d’Avila.