Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Recherche

6 juin 2008 5 06 /06 /juin /2008 15:26

C'est à l'Espace Bernanos à Paris

Vendredi 20 juin à
17h et samedi 21 et dimanche 22 juin

 

Journal d’un Curé de Campagne

interprété par Aubin Peltier et 4 comédiens

Réservations : 06.43.78.29.86

 

http://www.espace-bernanos.com/juin_2008.pdf 


 

Partager cet article
Repost0
13 mai 2008 2 13 /05 /mai /2008 13:33

En mai et juin au théâtre du Nord Ouest

Marie-Toinon, pièce inédite de Vladimir Volkoff
Par Sophie Demmler, comédienne
Une actrice au parler un peu « gouailleur » rêve de jouer le rôle de Marie-Antoinette dans une pièce de théâtre en train de se monter. Dans le silence de sa chambre, elle répète le rôle, émaillant le texte à apprendre de réflexions personnelles.

Les dates sont ici : http://theatredunordouest.com/dow-ProgrammeTNO.pdf

Partager cet article
Repost0
8 avril 2008 2 08 /04 /avril /2008 15:08
 
La Reine Morte
Théâtre
Auteur : Henry de Montherlant
Metteur en scène : Jean-Laurent COCHET
Avec Jean-Laurent COCHET , Xavier Delambre , Pierre Delavène , Frédéric Guignot , Christophe Boutellier , Olivier Leconte , William Beaudenon , Thierry Bertomeu , Jean-Laurent Silvi , Axel Blind , François Brocail , Antoine Agrange , Griffoni , Elisabeth Ventura


 Le dialogue entre Inès de Castro et le vieux roi Ferrante, est celui-là même de la foi et de la négation, de la vie et de mort. C'est aussi une réflexion sur la solitude du pouvoir 

Partager cet article
Repost0
17 février 2008 7 17 /02 /février /2008 22:25
La brièveté est l'âme de l'esprit

Du 17 Juin 2007 au 9 Mars 2008, Le Théâtre du Nord-Ouest relèvera un défi sans précédent: représenter, en alternance, les trente-quatre pièces de William Shakespeare. Rencontre avec un dramaturge et un homme aux talents multiples.

De Roméo et Juliette aux Deux Gentilshommes de Vérone, les pièces de William Shakespeare couvrent bien des genres, bien des situations et bien des époques. Certains disent que l'on trouve chez le dramaturge tout le registre de l'humain. D'autres voient dans son œuvre le Théâtre d'école, le Théâtre des compositions, le Théâtre des devoirs, le Théâtre, en un mot, qui fait fuir le théâtre.

Montrer l'homme à l'homme, monter des textes oubliés, ou les présenter sous un jour nouveau, telle est notre vocation. Comme chaque année, le Nord-Ouest vous propose de porter un nouveau regard sur un auteur si célèbre et pourtant si méconnu. Représentations, causeries et lectures didactiques seront l'occasion de retrouver, de comprendre et de situer l'œuvre de Shakespeare, pour mieux en apprécier la couleur et le relief. Il n'est pas ici question de lire ses classiques mais de retrouver, pour soi, et pour soi seul, des mots qui n'ont pas vieilli.

au théâtre du Nord-Ouest   http://theatredunordouest.com/

Partager cet article
Repost0
23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 22:43
.....

 CHARLES

Alors, il ne m'aime pas. Et s'il ne m'aime pas, pourquoi veux-tu que je l'aime ? Il n'avait qu'à m'en donner du courage. Je ne demandais pas mieux, moi !

JEANNE, sévère.

Tu crois donc que c'est ta nourrice et qu'Il n'a que toi à s'occuper ? Tu ne pourrais pas essayer de te débrouiller un peu toi-même avec ce que tu as ?  Il ne t'a pas donné de très gros bras, c'est vrai, comme à Monsieur de La Trémouille, et Il t'a fait de trop longues jambes, toutes maigres...

CHARLES

Tu as remarqué ? Pour ça, il aurait pu faire mieux. Surtout avec la mode actuelle. Tu sais que c'est à cause de mes jambes qu'Agnès ne m'aimera  jamais ? Si, au moins, il avait eu le compas dans l'œil, s'il ne m'avait pas donné de gros genoux en même temps...  

JEANNE

Je te l'accorde. Il n'a pas fait grands frais pour tes genoux. Seulement, Il t'a donné autre chose, dans ta vilaine caboche de vilain garçon. La petite étincelle, qui est ce qui Lui ressemble le plus. Tu peux en faire un bon ou un mauvais usage, Charles, pour cela, Il te laisse libre, Dieu. Tu peux t'en servir pour jouer aux cartes et pour continuer à rouler l'Archevêque à la petite semaine... ou bien pour bâtir ta maison et refaire ton royaume que tout le monde t'a pris. Tu as un fils, Charles, avec ta petite reine. Qu'est-ce que tu vas lui laisser à ce garçon lorsque tu mourras ? Ce tout petit morceau de France grignoté par les Anglais? Tu n'as pas honte ? Lui aussi, il pourra dire quand il sera grand: Dieu ne s'est pas occupé de moi ! Mais ce sera toi, Charles, qui ne te seras pas occupé de lui. C'est toi, Dieu, pour ton fils. C'est toi qui l'as en charge. Dieu t'a fait roi, Il t'a donné quelque chose de très lourd à porter. Ne te plains pas, c'est Sa meilleure façon de s'occuper d'un homme. 

CHARLES, gémit.  

Mais je vous dis que j'ai peur de tout ! ...

JEANNE, se rapproche.

Je vais t'apprendre, Charles. Je vais te le donner, mon truc. D'abord - ne le répète à personne surtout  - moi aussi, j'ai peur de tout. Tu sais pourquoi il n'a peur de rien, Monsieur de La Trémouille ?

CHARLES

Parce qu'il est fort.

JEANNE

Non. Parce qu'il est bête. Parce qu'il n'imagine jamais rien. Les sangliers non plus n'ont jamais peur, ni les taureaux. Pour moi, cela a été encore plus compliqué que pour toi de refaire ton royaume, de venir ici. Il a fallu que j'explique à mon père qui m'a battue, et qui a cru que je voulais devenir une ribaude à la traîne des soldats, et, toute proportion gardée, il cogne encore plus dur que les Anglais, tu sais, mon père ! Il a fallu que je fasse pleurer ma mère, et cela aussi paraissait insurmontable, que je convainque le gros Beaudricourt qui criait tant qu'il pouvait et qui était plein de mauvaises pensées... Tu crois que je n'ai pas eu peur ? J'ai eu peur tout le temps.  

CHARLES

Et comment as-tu fait?

JEANNE

Comme si je n'avais pas peur. Ce n'est pas plus difficile que cela, Charles. Tu n'as qu'à essayer une fois. Tu dis: « Bon, j'ai peur. Mais c'est mon affaire, ça ne regarde personne. Continuons. » Et tu continues. Et si tu vois quelque chose qui te paraît insurmontable, devant toi...  

CHARLES

La Trémouille en train de gueuler...

JEANNE

Si tu veux. Ou les Anglais bien solides devant Orléans dans leurs bonnes grosses bastilles. Tu dis « Bon, ils sont plus nombreux, ils ont de gros murs, des canons, de grosses réserves de flèches, ils sont toujours les plus forts. Soit. J'ai peur. Un bon coup. Là. Voilà. Maintenant que j'ai eu bien peur, allons-y ! » Et les autres sont si étonnés que tu n'aies pas peur que, du coup, ils se mettent à avoir peur, eux, et tu passes ! Tu passes, parce que comme tu es le plus intelligent, que tu as plus d'imagination, toi, tu as eu peur avant. Voilà tout le secret.

CHARLES

Mais tout de même, s'ils sont plus forts !

JEANNE

Cela ne sert pas à grand-chose d'être les plus forts. Moi, une fois, j'ai vu un garçon de mon village, un petit braconnier, il était poursuivi par deux molosses sur les terres du seigneur. Il s'est arrêté, il les a attendus, et il les a étranglés, l'un après l'autre.  

CHARLES

Et il n'a pas été mordu?

JEANNE

Pour ça, il a été mordu! Il n'y a pas de miracle. Mais il les a étranglés tout de même. Et Dieu avait pourtant fait les deux molosses beaucoup plus forts que mon petit braconnier. Seulement, Il a donné autre chose à l'homme qui le rend plus fort que les brutes. C'est pour ça que mon petit braconnier s'est arrêté de courir, qu'il a vidé toute sa peur d'un coup et qu'il s'est dit:« Bon. Maintenant, j'ai eu assez peur. Je m'arrête et je les étrangle. » 

CHARLES

C'est tout ?

JEANNE

C'est tout.

CHARLES, un peu déçu.

Ce n'est pas sorcier.

JEANNE, sourit.

Non. Ce n'est pas sorcier. Mais ça suffit. Dieu ne demande rien d'extraordinaire aux hommes. Seulement d'avoir confiance en cette petite part d'eux-mêmes, qui est Lui. Seulement de prendre un peu de hauteur. Après Il se charge du reste.  

CHARLES, rêveur.

Et c'est un truc qui réussit toujours, tu crois ?

JEANNE

Toujours. Bien sûr, il faut être avisé aussi, mais cela tu ne l'es que trop ! Mon petit braconnier, il a saisi le moment où les deux molosses s'étaient séparés l'un de l'autre à cause d'un lièvre pour pouvoir les expédier un par un. Mais surtout, c'est parce qu' à la minute où tu vides toute ta peur, et où tu t'arrêtes tout de même et que tu fais face, Dieu vient à toi. Seulement, tu sais comme Il est. Il veut qu'on fasse le premier pas.  

CHARLES, après un silence.

Tu crois qu'on l'essaie, ton truc.

JEANNE

Bien sûr qu'on l'essaie. Il faut toujours essayer.

CHARLES, effrayé soudain de son audace.

Demain, que j'aie le temps de me préparer...

JEANNE

Non. Tout de suite. Tu es fin prêt.

CHARLES

On appelle l'Archevêque et La Trémouille et on leur dit que je te confie le commandement de l'armée pour voir leur tête ?

JEANNE

On les appelle.

 ....

 

Partager cet article
Repost0
19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 11:34

Après   « l’Alouette », «Sky Light » , « Etty Hillesum » , « la Cerisaie », « Tomas More », etc…

 « les Tolstoï » : une pièce à voir !!!  

Les Tolstoï, journal intime
GENRE : CONTEMPORAIN
DUREE : 2h40, avec entracte

Pièce de
Alexandra Devon
Montée par
Jean-Denis Monory
Avec
Sophie-Iris Aguettant , Didier Douet

Un demi-siècle de journaux intimes
Note du metteur en scène
Sonia Behrs
Le Comte Léon Tolstoï
La presse

 

 www.theatrearcenciel.com

Partager cet article
Repost0
26 octobre 2007 5 26 /10 /octobre /2007 17:53

 

« LES TOLSTOI » d’Alexandra Devon
Par le théâtre de l’arc en ciel
 
Mariés et passionnément amoureux, Léon et Sonia Tolstoï s’engagent à être toujours vrais et transparents l’un envers l’autre.
Ils rédigent ainsi, chacun de leur côté, un journal intime dans lequel tout est transcrit : angoisses, colères, jalousies, joies, émerveillements … C’est ce journal qui a été retrouvé et réécrit par Alexandra Devon : un texte magnifique, intense où les questions de l’amour ensemble, l’amour à vie, l’amour au quotidien, mais aussi la douleur et la peine quand l’autre semble s’éloigner on ne plus comprendre, résonnent en écho à chacune de nos vies.
C’est très bien joué, au point d’intéresser même les plus jeunes.
 
Vous en saurez plus sur   www.theatrearcenciel.com
Partager cet article
Repost0
2 octobre 2007 2 02 /10 /octobre /2007 22:36

Sur la scène

Les samedi 6 et dimanche 7 octobre à 18h
«Dernière nuit de Jeanne d’Arc»
Marie Pistekova
joue et rejoue la pièce sur «petit page de Dieu» qu’elle à conçue et représentée dans la clandestinité
Places : 15 € et 10 €

Accueil - Présentation - Activités - Agenda - Ecrivez-nous
Espace George Bernanos - Association des Amis de Saint-Louis d'Antin
4, rue du Havre - 75009 Paris
Tél. 01 45 26 65 26 - Fax 01 45 26 65 25

Partager cet article
Repost0
14 juillet 2007 6 14 /07 /juillet /2007 07:16

  ...................

 

 ANTOINE

 Ce n'est pas de sa faute.

 TOTO

 Des fois il me saute dessus pour rien, à la sortie.

 ANTOINE

  Dans ce cas, tu te défends. On a toujours le droit de ne pas se laisser massacrer. Mais dès que c'est fini, tu lui refiles la moitié de ton chocolat.

 TOTO

 Il le bouffe et il me tire la langue.

 ANTOINE

  Il ne faut pas lui en vouloir. C'est ça être le plus fort.

 TOTO

 Oui, mais il a tout de même bouffé mon chocolat!

 ANTOINE

 Un gentilhomme, Toto, doit toujours se laisser un peu rouler. (Il ajoute.) Jusqu'à l'honneur de l'homme mais pas plus loin. Tu comprends ce que je te dis ? 

 TOTO qui pédale.

 Non. Mais ça ne fait rien.

 ANTOINE

 Tu as raison, ça ne fait rien. Tu comprendras plus tard. Arrivé là tu redresses la barre et tu dis non. Même si les bonnes femmes sanglotent et si le fils Perper te tend le poing. L'Honneur de l'homme. Tu as ça à préserver, Toto, c'est ton patrimoine.

 TOTO qui n'a pas compris

 Patri ?

ANTOINE

 Moine! (Ils pédalent un peu. Antoine dit, dans l'ombre, comme pour lui.) C'est tout de même toi qui as inventé l'Electricité, Toto, construit la cathédrale de Chartres et écrit les Pensées de Pascal. Ils n'y peuvent rien. Même s'ils essaient de te faire honte en te tendant leurs moignons. Tu es bien de mon avis?  

TOTO, qui pédale. ....

 Oui, papa.

 ANTOINE

 Et les pièces de Molière, toutes les pièces de Molière, c'est de toi aussi ! Sans compter les pièces de Shakespeare ! Il ne faut jamais l'oublier, Toto !

 TOTO

 Non, papa.

 Ils s'arrêtent soudain de pédaler. On entend la fanfare qui est tout près maintenant. Toto s'écrie.

 Papa, les lampions ! Ça y est ! On a retrouvé la retraite ! On va le fêter comme les autres le 14 juillet !  On les suit?

 ANTOINE, résigné.

 On les suit. Puisque ça t'amuse …

 TOTO, pédalant comme un fou

 le terrain est redevenu plat.

 Allez ! Pédale, papa, tu traînes ! Tu n'es même pas fichu de suivre le peloton! Oh, la belle bleue !

 Oh, la belle rouge ! C’est tout de même bath, papa, qu’on ait pris la Bastille ! Et justement

  un 14 juillet ! C’est un coup de pot. Un jour de fête nationale. Ca tombait bien !

            Jean Anouilh , Les poissons rouges

 

  Résultat de recherche d'images pour "les poissons rouges Anouilh"

Partager cet article
Repost0
27 mars 2007 2 27 /03 /mars /2007 20:19

 

Appartenir longtemps à la Comédie-Française rend patriote. Vous promenez partout dans le monde vos malles timbrées de la cocarde bleu-blanc-rouge, emplies des nippes merveilleuses de la vieille France. Et partout dans le monde cette France ambulante est saluée, couverte de bravos, de bouquets, d'amour. Irrésistiblement, les cœurs des baladins qu'elle loge prennent la couleur bleu-blanc-rouge. J'ai vu les plus beaux lieux du monde. J'aime la France mille fois plus que tout autre lieu au monde. Peut-être parce que je suis français?  Sans doute parce que j'ai souvent été le point de convergence de milliers d'amours de la France. Il est sans cesse rappelé au Comédien-Français qu'il est le vivant maillon d'une tradition patrimoniale.

Jacques Charon, « Moi, un comédien »

 

jacques charon - AbeBooks

Partager cet article
Repost0
14 janvier 2007 7 14 /01 /janvier /2007 18:15

à partir de février au théâtre du Nord-Ouest à Paris

 

 

  LE MYSTÈRE DE LA CHARITÉ DE JEANNE D’ARC

de Charles Péguy

 

  Mise en scène : Jean-Luc Jeener, assistant : Cyril le Grix • Costumes : Catherine Lainard •

Avec :   Maud Imbert (Jeanne), Pauline Mandroux (Hauviette),

 Florence Tosi (Mme Gervaise).

 Jeanne ou le refus de la victoire terrestre du Mal.

 

 

  Le théâtre du Nord-Ouest a maintenant un Blog :  

 http://www.theatre-nordouest.com/

 

 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
24 septembre 2006 7 24 /09 /septembre /2006 21:24

..........

 

 ANTOINE

 Ce n'est pas de sa faute.

 TOTO

 Des fois il me saute dessus pour rien, à la sortie.

 ANTOINE

  Dans ce cas, tu te défends. On a toujours le droit de ne pas se laisser massacrer. Mais dès que c'est fini, tu lui refiles la moitié de ton chocolat.

 TOTO

 Il le bouffe et il me tire la langue.

 ANTOINE

  Il ne faut pas lui en vouloir. C'est ça être le plus fort.

 TOTO

 Oui, mais il a tout de même bouffé mon chocolat!

 ANTOINE

 Un gentilhomme, Toto, doit toujours se laisser un peu rouler. (Il ajoute.) Jusqu'à l'honneur de l'homme mais pas plus loin. Tu comprends ce que je te dis? 

 TOTO qui pédale.

 Non. Mais ça ne fait rien.

 ANTOINE

 Tu as raison, ça ne fait rien. Tu comprendras plus tard. Arrivé là tu redresses la barre et tu dis non. Même si les bonnes femmes sanglotent et si le fils Perper te tend le poing. L'Honneur de l'homme. Tu as ça à préserver, Toto, c'est ton patrimoine.

 TOTO qui n'a pas compris

 Patri?

ANTOINE

 Moine! (Ils pédalent un peu. Antoine dit, dans l'ombre, comme pour lui.) C'est tout de même toi qui as inventé l'Electricité, Toto, construit la cathédrale de Chartres et écrit les Pensées de Pascal. Ils n'y peuvent rien. Même s'ils essaient de te faire honte en te tendant leurs moignons. Tu es bien de mon avis ?  

TOTO, qui pédale. ....

 Oui, papa.

 ANTOINE

 Et les pièces de Molière, toutes les pièces de Molière, c'est de toi aussi! Sans compter les pièces de Shakespeare! Il ne faut jamais l'oublier, Toto !

 TOTO

 Non, papa.

 Ils s'arrêtent soudain de pédaler. On entend la fanfare qui est tout près maintenant. Toto s'écrie.

 Papa, les lampions! Ça y est! On a retrouvé la retraite! On va le fêter comme les autres le 14 juillet!  On les suit?

 ANTOINE, résigné.

 On les suit. Puisque ça t'amuse …

 TOTO, pédalant comme un fou

 le terrain est redevenu plat.

 Allez! Pédale, papa, tu traînes ! Tu n'es même pas fichu de suivre le peloton !    Oh, la belle bleue ! Oh, la belle rouge ! C’est tout de même bath, papa, qu’on ait pris la Bastille ! Et justement un 14 juillet ! C’est un coup de pot. Un jour de fête nationale. Ca tombait bien !

            Jean Anouilh , Les poissons rouges

Partager cet article
Repost0