27 juillet 2016
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Cette oeuvre de Pieter Bruegel l’Ancien date de 1562 et précède de quelques années la mort prématurée de son auteur. Musée du Prado. Huile sur bois
Au premier regard, l’on est d’abord saisi, pris à la gorge serait plus exact, par les rouges flamboyants et sanglants que dominent les bruns et les noirs de la pourriture et de la mort. Les quatre éléments sont ici représentés, comme pour associer la création tout entière au sort tragique de la nature humaine ; et ils le sont au travers de ce qu’ils peuvent avoir de plus inquiétant : une terre aride, un air pollué, une eau stagnante et pourrie, le feu dominant et dévastant l’ensemble du décor.
L’horreur et la mort sont partout
Mais si le chaos prévaut dans cette fournaise, qui semble enserrer le tableau dans la poigne satanique, une certaine logique de composition, l’aménagement soigné des nombreux plans successifs et la taille du tableau (117×162 cm) permettent au spectateur d’apprécier à leur juste valeur aussi bien l’ensemble de l’œuvre que chacun de ses détails.
L’œil parcourt rapidement l’ensemble de la composition, puis revient sur chaque détail avec le sentiment que beaucoup de choses lui ont échappé.
Un paysage désolé, une terre brûlée que ravage le fléau de la fin ultime de la vie humaine. Mort à laquelle personne n’échappe ni dans le tableau, ni dans la réalité. Raison pour laquelle cette œuvre se présente en fait comme une vision apocalyptique de la condition humaine.
La suite...
Published by Petrus Angel
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