Thierry MARTIN: essayiste dans le domaine des sciences et de l'anthropologie vittozienne et chrétienne. Bienvenue sur TANGERE. Depuis le Noli me tangere - Ne me touche pas, de Jésus à Marie-Madeleine au matin de la résurrection (Jn 20, 17), jusqu'au message de Notre Dame à Pontmain en 1871 "Mon fils se laisse toucher", que de réticences ...
Le nouveau Alexandre Dianine-Havard ! Un livre audacieux. Plus qu'une bio, l'auteur propose un dialogue entre le lecteur et… une coach, une sœur, une mère. Jeanne nous prend par la main, nous coache, nous souffle à l'oreille quelques bons conseils. L'héroïne d'Orléans est une jeune fille étonnamment moderne. Il n'y a rien de bizarre en elle, rien de déplacé, rien d'anachronique. Dieu a voulu que Jeanne soit pour chacun d'entre nous - des hommes et des femmes travaillant au cœur même de la société et directement impliqués dans les affaires du monde - un coach, un maître, une mère.
Alexandre Dianine-Havard est l'auteur du système de Leadership Vertueux enseigné aujourd'hui dans le monde entier. Ses livres Le leadership vertueux (2007), Créé pour la grandeur (2011), Du tempérament au caractère (2018) et Cœurs libres (2019) ont été traduits en une vingtaine de langues. Il est cofondateur de nombreux Instituts de Leadership Vertueux établis sur les cinq continents.
Le père Jean-Christophe Thibaut, prêtre du diocèse de Metz, pratique le ministère de délivrance depuis vingt ans et se consacre depuis de nombreuses années à l’étude des phénomènes ésotériques et des thérapies alternatives. Il vient de consacrer un ouvrage à la sophrologie.
Méthode universelle pour affronter les maux de notre époque (gestion du stress et des émotions, préparation mentale, gestion des phobies ou des addictions…), les sportifs de haut niveau, ou même le GIGN ont adoptée la sophrologie. Au-delà du monde médical, ses applications ont pénétré le monde de l’entreprise, et jusqu’aux écoles où des enfants se voient proposer des séances dès la sixième !
Si la proposition est séduisante, est-elle pour autant réellement bénéfique, voire inoffensive ? Pour l’évaluer, le père Thibaut nous emmène aux origines de la sophrologie et nous plonge au coeur des principes qui la gouvernent. Cette technique de modification des états de conscience est loin d’être anodine. L’auteur nous permet de mesurer ici le véritable chemin spirituel qu’emprunte la sophrologie pour évaluer l’usage et les précautions à prendre si l’on souhaite y recourir.
Sur un plan chrétien, on ne peut affirmer qu’il existe un type de sophrologie qui soit meilleur que les autres, mais certaines “pseudo-sophrologies” sont absolument à éviter lorsqu’elles reposent sur des théories ésotériques ou magiques. Pour les identifier, il suffit simplement de repérer sur les sites ou les ouvrages qui leur sont consacrés le type de langage employé.
Dans notre monde tout numérique, les enfants entrent en contact très tôt avec les ordinateurs et utilisent de plus en plus jeunes des claviers. Pourtant, écrire à la main recèle de nombreux avantages pour le cerveau, par rapport à l’écriture dactylographiée. Et si écriture et apprentissage étaient liés?
Pourquoi c’est important. L'ordinateur est devenu un instrument indispensable à la vie professionnelle. Il paraît donc logique que les enfants apprennent de plus en plus tôt à l’utiliser. Mais cela a un prix: les élèves écrivent de moins en moins à la main, et cette évolution n’est pas positive, d’après une étude de l’Université norvégienne de sciences et de technologie. Car coucher les mots sur le papier active des zones utiles du cerveau et améliore l'apprentissage.
L’étude. Les avantages de l'écriture à la main se feraient sentir dès les toutes premières expériences d’écriture. En effet, former des lettres ou des signes de la main active notre mémoire motrice. On se souvient ainsi deux fois d'une lettre: à quoi elle ressemble, et le tracé que l’on doit faire pour la dessiner. Enfants et adultes mémorisent donc mieux et plus rapidement avec un stylo et du papier. Et pour le processus d'apprentissage, la règle est la suivante: ce dont on se souvient deux fois reste mieux en tête.
Par cet article (2009), nous entamons une étude critique de la PNL que nous avons annoncée depuis maintenant deux ans. Nous reproduisons ci-après des remarques de Fulcran de Berge auxquelles nous avons d’ailleurs collaboré en ajoutant les remarques de Antoine-Marie Paganelli et de Michel Tougne .
Présentation de la PNL
Laprogrammation neuro-linguistique (PNL) se donne pour être un ensemble d’outils heuristiques permettant une découverte de soi et des autres. C’est aussi un ensemble de techniques destinées au développement de soi. C’est enfin un ensemble de modèles et de techniques destinées à améliorer la communication entre individus.
Pourquoi nous intéresser à la PNL ? Parce que sa démarche recoupe l’objet d’étude de l’Icres, qui, nous le rappelons, s’intéresse aux causes de la déchristianisation. C’est pourquoi nous étudions les présentations du sujet humain propre à cette discipline et nous les rapprochons de la conception chrétienne d’un homme devant mener une vie morale normale (i.e. chercher le bien, éviter le mal). Nous examinons les méthodes de relations préconisées afin d’évaluer en quoi elles permettent d’établir des liens sociaux authentiques. Enfin, nous sommes attentifs au langage scientifique et très éclectique de cette théorie, car c’est de son caractère scientifique ou non que dépendra sa crédibilité. C’est d’ailleurs par cet aspect que nous commençons l’étude
Scientifique ou pas ?
La PNLse présente habituellement entourée de fortes références scientifiques. Un néophyte pourra légitimement s’en trouver impressionné, voire à priori convaincu. Il faut dire que les tenants de la PNL ne lésinent pas en se réclamant des sciences qu’ils convoquent :
programmation en référence tantôt à la cybernétique appliquée aux sciences humaines, tantôt au béhaviourisme, tantôt à la sociologie voire à la psychanalyse par laquelle on explique l’intériorisation inconsciente de comportements construits ;
neuro : en référence aux nombreuses neurosciences ;
linguistique : en référence aux travaux de linguistes, comme la grammaire transformationnelle de Noam Chomsky, mais aussi à la sémiologie, à la sémantique générale de Korzybski, et sans doute à la symbolique de Carl Jung.
Il s’agit en fait du travail de deux auteurs Richard Bandler et John Grinder, l’un mathématicien spécialisé en intelligence artificielle, devenu psychologue, l’autre linguiste. Leur ouvrage fondateur : « The Structure of Magic » 1975-1976, résume bien l’ambition des deux personnages : comment regrouper toutes ces théories, tous ces domaines scientifiques pour en faire un corps de théorie unifié ? Tout finit par se fondre dans les notions d’utilité, d’efficacité, et de ‘ce qui fait sens’. Pour ces deux auteurs, nos croyances (et non le réel) motivent nos actions. Ce sont elles qui enchantent le monde. (Vie psychique symbolique) et non la connaissance. La perception des obligations morales, (la responsabilité de l’individu) est noyée dans la vie symbolique. Nos croyances engendrent la magie de nos représentations, structurent nos comportement et nous font vivre…de l’irréel.
Découvrons plus avant la nature de la pensée développée par ces deux auteurs : leurs références scientifiques, le statut qu’il accordent à l’expérience et à l’observation, les principes qu’ils invoquent, pour interpréter les comportements. Observons également la relation qu’ils établissent entre ces principes et les faits d’expérience.
Pillage d’aveugles ignorants.
Référons-nous à la présentation que donne l’Institut de Formation PNL :
« Leur objectif n'est pas de développer une théorie, il en existe déjà de nombreuses, mais plutôt de créer un modèle efficace.
Ils ont donc commencé par observer, écouter et toucher du doigt les comportements, les stratégies, les procédés utilisés par ceux pour qui la communication est un phénomène facile à mettre en oeuvre, de naturel, d'automatique. Ils se sont attachés davantage au comment plutôt qu'à la théorie de laquelle ils se réclament ou à tout ce qu'ils pouvaient dire.
C'est ainsi qu'ils sont allés observer des thérapeutes tels Virginia Satir (thérapies familiales),Fritz Perls (fondateur de la Gestalt thérapie),Milton Erickson, thérapeute hors du commun, père des thérapies brèves(ndla : praticien de l’hypnose), mort en 1980 est celui chez qui ils ont certainement le plus emprunté, et bien d'autres encore, professionnels de la communication venant d'horizons tels que le management et la pédagogie.
Ils se sont finalement rendu compte, au bout de ces nombreuses observations, qu'ils avaient vu juste et que ces personnes, souvent à leur insu, utilisaient des stratégies, des comportements identiques et donc reproductibles à volonté. Observer d'abord, mettre à l'épreuve ensuite, puis seulement après créer un modèle qui synthétise leurs observations, telle fut leur démarche. Elle donna naissance à de nombreux outils, techniques et procédures de travail pragmatiques et utilisables instantanément. »
Le texte est intéressant par son incohérence même. Comment ont-ils pu se rendre compte qu’ils avaient vu juste, si l’observation venait en premier, et si le modèle venait en dernier ? Est-ce ‘voir juste’ de se dire a priori qu’on pourra reproduire des méthodes sans faire références aux théories qui les ont permises ? Et surtout, est-cemettre en premier l’observation que d’avoir de tels a priori ? Il s’agit tout au plus d’un pillage d’ignorants qui entendent bien le rester.
Mutilation du réel
John Grinder et Richard Bandler nous expliquent eux-mêmes : «Nous nous considérons comme des créateurs de modèles … Nous n’avons pas d’idées à propos de la nature réelle des choses. Et cela ne nous intéresse pas particulièrement. La fonction d’un modèle est d’arriver à une description qui soit utile. Nous n’avons rien de vrai à vous offrir, seulement des outils pratiques.»
On ne peut dire plus clairement que la connaissance du sujet humain ne les intéresse pas.
Psychiatre et psychothérapeute, le docteur Christophe André nous aide à mieux comprendre les mécanismes de l'estime de soi. Selon lui, tout ne se joue pas au moment de la petite enfance et il est donc possible d'agir à tout âge.
Diacre du diocèse du Mans, père de famille, Bertran Chaudet est l’ancien coordinateur national de la pastorale Nouvelles croyances et dérives sectaires de la Conférence des évêques de France. Il décortique atouts et dangers de la sophrologie.
■ La sophrologie est à la mode. C’est même devenu un métier. Quelle est cette pensée ?
Bertran Chaudet : Le terme de sophrologie est un néologisme composé du grec sophrôn, sain d’esprit, sensé et de logos, étude, discours, savoir. La devise des sophrologues est « Ut conscienta noscatur » (afin que la conscience soit connue).
■ Qui a fondé la sophrologie ?
C’est Alfonso Caycedo. Originaire de Colombie, il a fait des études de neuropsychiatrie en Espagne. Il s’intéresse à l’hypnose. Avec son épouse, fervente adepte du yoga, il se met lui-même à le pratiquer. Il part en Orient, dans ce grand courant de la fin des années soixante, à la recherche des sages du yoga du bouddhisme et du zen. Ce sont toutes ces approches qui vont lui permettre de fonder la sophrologie.
Il la définit comme « la force d’intégration de tous les éléments et structures physiques et psychiques de l’existence ». C’est dire si son champ est immense puisqu’elle engloberait tout le champ de la conscience ! Il précise qu’elle est aconfessionnelle.
■ La « pensée positive » est-elle compatible avec le mystère de la Croix ?
La pensée positive, une des bases de la sophrologie et d’ailleurs reprise par le Nouvel Âge, explique que c’est ce que nous croyons qui fait le réel. Le sous-titre d’un livre de Gounelle est explicite : « Ce que l’on croit peut devenir réalité ». Il ne s’agit donc plus de nous convertir au réel, comme invitent à le faire les traditions philosophiques et l’anthropologie chrétienne. C’est nous qui forgeons le réel.
Le mystère de la Croix n’a donc plus vraiment de sens ou change de sens. Et, quant au péché, bien sûr, il n’existe plus ! Un document du Saint-Siège sur le Nouvel Âge, Jésus-Christ le porteur d’eau vive, est très clair sur ce type d’approche : « Il ne faut pas oublier que divers mouvements qui ont nourri le Nouvel Âge sont ouvertement antichrétiens. Leur attitude à l’égard du christianisme n’est pas neutre, mais neutralisante : bien qu’ils se disent ouverts à tous les points de vue religieux, ils ne considèrent pas le christianisme traditionnel comme une alternative acceptable. »
■ Pourtant, tout n’est pas à rejeter ?
Les exercices qui permettent une prise de conscience corporelle ne sont bien entendu pas à rejeter, mais très vite sont proposés des exercices d’induction mentale, de visualisation, de projection hors de son corps pour le voir de l’extérieur, ce qui entraîne la pensée dans une bulle imaginaire. Le chrétien doit savoir cela.
■ Peut-on sortir de la sophrologie ?
Une personne qui aurait beaucoup investi en temps, en énergie et en argent dans la sophrologie peut croire que celle-ci satisfait tous ses désirs. Son monde est construit autour de cet investissement qui prend tout l’être. Il y a une sorte d’étanchéité à la vulnérabilité dans la pratique assidue de la sophrologie. En sortir, oui, cela est possible, si nous redevenons sensibles aux événements qui sont nos maîtres, comme le disait Pascal, ces événements réels qui nous permettent de croître en humilité.
Bertran Chaudet, Sophrologie. Repères pour un discernement pratique et spirituel,éditions Salvator, 128 p., 14,50 €. http://www.editions-salvator.com/A-...
Lu in France catholique
L'autre point de vue ...
Sophrologie, hypnose et messages subliminaux, par le Dr Jean-Maurice Clercq
Résumé : Les techniques de sophrologie et d'hypnose furent élaborées par le milieu médical pour calmer, décontracter ou au contraire inciter à la guérison des patients chez lesquels l'intelligence rationnelle faisait obstacle. Puis les messages subliminaux devinrent des techniques courantes de publicité ou de propagande. Après avoir dénoncé l'usage de ces techniques envoûtantes par les sectes, l'auteur montre comment on peut aussi s'en inspirer pour favoriser la saine piété et la vie spirituelle.
Il existe différents états du niveau de conscience chez un être humain comme chez l'animal, entre l'état de veille et le sommeil. Dans un état proche du sommeil, la personne est privée du contrôle de ses pensées et de ses actions ; il devient alors possible d'agir sur le subconscient en utilisant des suggestions appropriées. Elles pénètrent dans l'esprit et s'y impriment avec la force d'un ordre capable de modifier, pour un certain temps, à la fois l'attitude consciente et le subconscient jusque dans ses fonctions réflexes. Il existe différentes techniques pour modifier ce niveau de conscience, notamment dans le protocole d'induction.
Si celle-ci est effectuée d'une manière douce, avec l'accord de la personne, on parle de sophrologie ; si elle est effectuée de manière autoritaire, voire brusque et théâtrale, comme dans les spectacles, on parle plus volontiers d'hypnose.
En fait, ce sont deux façons arriver au même résultat.
Les rayons des librairies consacrés au "développement personnel" sont de plus en plus importants. Tandis que, dans les rayons "religion", le rayon "christianisme" rétrécit... Lien de cause à effet ?
Les rayons des librairies consacrés au "développement personnel" sont de plus en plus importants. Tandis que, dans les rayons "religion", le rayon "christianisme" rétrécit... Lien de cause à effet ?
Le développement personnel renvoie à toutes les activités proposant de développer une connaissance de soi5, de valoriser ses talents et potentiels6, de travailler à une meilleure qualité de vie, et à la réalisation de ses aspirations et de ses rêves7.
Les travaux du psychiatre suisse Carl Gustav Jung en psychologie ont été récupérés par les divers courants New Age. L'intérêt de Jung pour le yoga notamment, et globalement pour les croyances orientales, va permettre tout le syncrétisme que l'on retrouve dans le New Age8. Selon le sociologue Paul Heelas, dans The New Age Movement, Jung est l'« une des trois plus importantes figures du New Age » avec Blavatsky et Gurdjieff9.
Les valeurs et les utopies de la génération « Peace and Love » influencent également le New Age ; nombre d'anciens hippies s'y intéressent.
En 1961, Michael MacMurphy crée l'Institut Esalen en Californie où sont explorées les nouvelles thérapies psycho-corporelles. En 1962, un petit groupe de personnes autour de Peter et Eileen Cadddy donnent naissance à ce qui deviendra la Fondation Findhorn, en Écosse, qui promeut la conscience planétaire et la coopération avec les énergies subtiles de la nature et se consacre à l'habitat écologique et l'épanouissement du potentiel humain.
Dès la moitié des années 1960, le channeling fait son apparition avec Jane Roberts ou David Spangler qui deviennent des figures majeures du courant New Age.
En 1967, la comédie musicaleHair et en particulier la chanson d'introduction Aquarius (dont un couplet dit C'est l'aube de l'ère du Verseau, l'ère du Verseau) est une indication de l'émergence de ce thème dans la culture populaire.
Les années 1970 sont propices à l'exploration psychique, certaines personnes expérimentent la consommation de substances psychotropes, comme le LSD, utilisé d'abord comme moyen thérapeutique par Timothy Leary.
C'est dans les années 1980 que la journaliste américaine Marilyn Ferguson théorise le mouvement en publiant Les Enfants du Verseau. Cette période amorce un renouveau dans le courant New Age qui abandonne les prérogatives de la contreculture des années 1960 et 1970 (drogues, politique) pour prendre son orientation spirituelle4.
Le "développement personnel" est partout. De plus en plus de personnes, et parmi elles de plus en plus de chrétiens, animent ou suivent aujourd'hui des stages, des sessions de développement personnel.
Celui-ci prend des formes diverses, et occupe désormais largement les écoles, les entreprises et les institutions. Ainsi que les librairies et les bibliothèques.
On entend souvent parler de PNL, d'Analyse Transactionnelle, parfois de Gestalt, de PRH.
Des noms sont cités : Freud, Jung, Rogers.
D'autres moins connus comme Bandler, Grinder, Berne.
Ces hommes sont à l'origine de ces diverses méthodes et thérapies.
Le développement personnel, un domaine varié, de plus en plus présent, qui occupe de plus en plus les conversations et les emplois du temps.
Il s'agit donc, comme toujours, de bien discerner, et pour cela de connaître.
Et si on entend souvent que ce qui compte, c'est la pratique, le résultat obtenu, le fait est qu'une pratique est à juger à partir de la doctrine, de l'idéologie, qui l'inspire.
D'où l'importance de connaître les initiateurs de ces diverses méthodes et pratiques de développement personnel.
Cet ouvrage est une étude sur l'analyse transactionnelle, théorie psychologie de la communication largement diffusée dans les entreprises, dans les milieux médicaux et dans le monde étudiant. Selon le fondateur de cette théorie, Eric Berne, l'homme nait prince, mais la vie le change en crapaud.
L'intérêt de cet ouvrage est d'exposer la théorie tout en cherchant à découvrir les options fondamentales qui la soustendent. A quelle conception de l'homme se réfèrent les auteurs de cette école ? Quelle conception ont-ils de la famille, de la vie en société ? Quelles "valeurs" cherchent-ils à transmettre ? Pourquoi ces théories sont-elles tellement répandues ? Quel est l'enjeu ?
Un ouvrage terriblement actuel, qui invite à la réflexion et qui permet de comprendre l'importance de savoir résister aux sirènes de la pensée moderne et ne pas se laisser emporter à tout vent de doctrine.
« Extraverti », « introverti », « inconscient collectif », « archétype » : Les concepts de Jung ont envahi notre vocabulaire, mais qui le connaît vraiment ? Dans la France de Descartes et de Jacques Lacan, la vision que Jung a de l’inconscient laisse souvent sceptique. Etait-il un illuminé ou un médecin génial ? Ce hors-série retrace l’histoire de cet enfant solitaire qui croyait aux esprits frappeurs et au pouvoir des rêves. Devenu psychiatre, il leur reconnut une existence scientifique en les incorporant à sa théorie de l’inconscient. Il est le maître-penseur de la psychologie analytique, cette science de l’inconscient fondée sur les images archétypiques. Thérapeute des esprits, Jung a utilisé le mythe comme antidote au mal de vivre. Ce numéro spécial du Point Les Maîtres Penseurs vous propose d’éclaircir le mystère de Carl Jung au travers de sa vie, de l’analyse de ses concepts, et de ses rapports avec Freud et les autres.
Dans Le Cep n°14, la confession du Dr William Coulson (un psychothérapeute américain, disciple de Rogers) avait montré quel effet destructeur la psychologie peut exercer sur la foi (en l’occurrence celle d’une congrégation féminine enseignante). Cette entrevue avec le Pr Sweeney montre qu’une autre psychologie est possible, ouverte à l’anthropologie chrétienne et donc respectueuse des richesses intérieures que procurent la prière ou les sacrements. Au lieu de s’opposer stérilement à la foi, cette approche apportera en revanche un véritable réconfort à ceux qui souffrent de réels troubles psychologiques.
Un entretien donné à l’Agence Zénit le 16 janvier 2005
Une psychologie enracinée dans une vision chrétienne de la personne humaine est non seulement fidèle à la science mais aussi à Dieu. C’est ce que déclare Gladys Sweeney, recteur del’« Institute for Psychological Sciences », qui cherche à intégrer la psychologie dans la foi et la raison. Gladys Sweeny a fait part à Zénit de sa conviction selon laquelle la science de la psychologie se met au service de l’Eglise dans la mesure où elle rend les personnes plus libres d’être de meilleurs chrétiens et de bénéficier d’une vie sacramentelle.
- Zénit : Que peut faire un catholique souffrant de dépression ?
- G. Sweeney : Souvent la dépression ou d’autres formes de maladies mentales constituent un obstacle au libre arbitre. Un traitement psychologique efficace est très utile, parce qu’il est destiné essentiellement à libérer la personne, non seulement pour la rendre capable de voir le « bien » d’une manière plus réaliste, mais également de choisir le « bien ». Traditionnellement il existait une méfiance réciproque entre la psychologie et les catholiques. La psychologie tendait à voir la foi comme un comportement superstitieux, alors que les croyants tendaient à voir la psychologie comme une science inutile pour eux. Une foi suffisamment forte devait pouvoir venir à bout de tous les problèmes, quels qu’ils fussent. Aucune de ces deux positions ne reflète la vérité. Une psychologie enracinée dans la vision catholique de la personne humaine n’est pas seulement fidèle à la science mais aussi à Dieu. La science de la psychologie a beaucoup à offrir aux personnes dont le libre arbitre s’est affaibli. Prenons par exemple le cas d’une personne excessivement scrupuleuse. Cette personne pourrait en effet être affectée d’une « névrose obsessionnelle compulsive ». Si elle n’est pas soignée correctement, ce désordre psychologique peut s’aggraver au point de la rendre incapable de vivre normalement. Des catholiques, bons et fidèles, pourraient par exemple cesser d’aller se confesser pour éviter l’impression d’avoir fait une confession invalide, ayant oublié de confesser « tous » leurs péchés. Ils pourraient en fait cesser d’aller communier par crainte de recevoir le Seigneur de manière indigne. Ce désordre est facilement diagnostiqué et soigné. La science de la psychologie est au service de l’Eglise : en aidant cette personne à retrouver une vie normale, elle la libère de la névrose. Mais la libertén’est pas seulement une « liberté de », mais également une « liberté pour » : une liberté pour être de meilleurs chrétiens et pour pouvoir bénéficier d’une vie sacramentelle. Si l’on pose correctement le problème, il n’existe aucun conflit entre une psychologie fondée sur une saine anthropologie et les enseignements de l’Eglise. Le défi est de trouver des psychologues bien formés, dans cette perspective, qui ont la volonté de respecter les valeurs religieuses de leurs patients, sans jamais les mettre en danger.
- Zénit : Quelles sont aujourd’hui les erreurs les plus courantes dans le traitement de la dépression ?
- G. Sweeney : L’une des erreurs les plus graves et les plus courantes dans le traitement de la dépression est la conviction que « seul » un traitement médical peut soulager la dépression...